Note de la fic :
Journal de bord bug +145
Par : Boris-Ivanovich
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 8 : 8 - Horreur
Publié le 04/06/2011 à 12:39:50 par Boris-Ivanovich
Malgré les propos alarmants du dernier venu, la fatigue commençait à m'envahir. Parmi mes voisins, voisins dont je n'arrivais pas à voir le visage, les commentaires allaient bon train et les idées les plus folles trouvaient crédit dans des oreilles déboussolées. Chacun avait quelque chose à dire. Sa version de l'évacuation, sa vision de l'attaque. Une conversation de comptoir façon cours d'art dramatique.
Je commençais à être bercé par ce fond sonore qui se superposait avec rudesse aux bruits du moteur du camion. Je restais en retrait, préférant écouter plus que parler. Lisa contre moi, restait elle aussi silencieuse. La route obscure tournait dans l'inconnu. Et je commençais à me demander pourquoi le camion avait choisi cet itinéraire, bien plus long pour atteindre le plateau. Comment ce dernier monté avait-il pu voir dans l'obscurité des hommes tomber à terre et mourir, sans lui même avoir été atteint ? L'attaque chimique serait-elle déjà en place ailleurs ? Dans les villes que nous aurions dû traverser ? Que pouvait-être une attaque chimique ? neuro toxiques ? plus que probable vu le mythe du gaz de combat.
Sur le bord de la route, les silhouettes devinées des arbres devenaient hypnotiques, fatigué, j'accusais le contre-coup des évènements de cette soirée. Les conversations me berçaient...
Un détail commençait à me préoccuper, je sentais une odeur âcre qui, peu à peu irritait mon nez et ma gorge. Les silhouettes dans le camion, commençaient à s'agiter étrangement. J'y voyais mieux, bien mieux.
Je discernais alors mon voisin d'en face, le bavard... il se tenait le visage et semblait s'enlever des morceaux de chair. Il expliquait que c'était un effet du gaz... un gaz mangeur de chair... Pour en stopper les effets, il fallait de la lumière disait-il d'une voix métallique. "Lumière ! lumière ! " scandait-il maintenant...
Les autres passagers commençaient à se tordre devant moi. Il portaient leurs mains vers leurs visages en geignant. Je restais complètement figé. Que faisaient-ils ? Eux aussi semblaient être en train de s'arracher le visage... Horrifié, je ne pouvais plus bouger d'un millimètre. La panique commençait encore à m'envahir, étais-je moi aussi en train de subir les effets du gaz ? un gaz incapacitant mangeait mon système nerveux !
A bord du camion, les silhouettes s'étaient levées et agglutinées s'écorchaient les unes les autres, répandant les lambeaux sanguinolents à leurs pieds comme des épluchures. "Lumière... lumière..." leurs voix s'unissaient à former comme un son d'orgue désaccordé...maléfique.
Soudain, contre moi, je sentis Lisa bouger doucement. Elle s'écartait lentement et dans de troublants gémissements, portait ses mains sur son visage. Je la voyais, horrifié, elle aussi commencer à s'arracher les joues, le nez, les paupières... mais je n'arrivais pas à en croire mes propres yeux... contrairement aux autres, son visage se déformait. Son nez s'allongeait et comme des poils commençaient à pousser sur son visage sans peau...
Je ne pouvais toujours pas bouger, je ne pouvais même plus détourner mon regard de cette terrible transformation. Les dents de Lisa poussaient sur sa mâchoire qui elle aussi s'allongeait. Elle se mit à genoux et commença à émettre des cris rauques, comme des cris d'animal.
Les autres n'avaient plus de visages. Mais je savais que c'est vers moi qu'ils tournaient, comme des spectres, leur silhouette. Ils se rapprochaient lentement, j'en étais sûr, ils venaient vers moi. Leur refrain devenait lancinant " Lumière... lumière..." La cruauté de leur chant était bien supérieure à mon courage.
Les voix n'étaient plus humaines... je commençais à étouffer. Lisa était maintenant au sol, son visage complètement déformé n'exprimait plus que de la douleur silencieuse. Et je ne pouvais toujours pas bouger. J'étouffais...
Les spectres étaient à quelques centimètres de moi, et je voyais Lisa se faire piétiner en silence. Seul son visage implorant me regardait... mais je ne la reconnaissais plus dans cette créature... Il ne restait maintenant plus rien de son corps.
C'est alors que je me mis à éclairer. Mes yeux devinrent deux phares qui devant moi, projetaient des rayons blancs. Je vis alors un spectre sans visage étendre son bras écorché vers moi, et avec horreur planter ses doigts sanglants dans mon épaule en prononçant des mots étranges... incompréhensibles... je devais me concentrer pour comprendre, je connaissais cette langue, elle m'était familière. Ce n'est qu'au bout de quelques instants qu'enfin, après de nombreux efforts, j'en compris le sens : "Réveille-toi, nous sommes arrivés"
Je commençais à être bercé par ce fond sonore qui se superposait avec rudesse aux bruits du moteur du camion. Je restais en retrait, préférant écouter plus que parler. Lisa contre moi, restait elle aussi silencieuse. La route obscure tournait dans l'inconnu. Et je commençais à me demander pourquoi le camion avait choisi cet itinéraire, bien plus long pour atteindre le plateau. Comment ce dernier monté avait-il pu voir dans l'obscurité des hommes tomber à terre et mourir, sans lui même avoir été atteint ? L'attaque chimique serait-elle déjà en place ailleurs ? Dans les villes que nous aurions dû traverser ? Que pouvait-être une attaque chimique ? neuro toxiques ? plus que probable vu le mythe du gaz de combat.
Sur le bord de la route, les silhouettes devinées des arbres devenaient hypnotiques, fatigué, j'accusais le contre-coup des évènements de cette soirée. Les conversations me berçaient...
Un détail commençait à me préoccuper, je sentais une odeur âcre qui, peu à peu irritait mon nez et ma gorge. Les silhouettes dans le camion, commençaient à s'agiter étrangement. J'y voyais mieux, bien mieux.
Je discernais alors mon voisin d'en face, le bavard... il se tenait le visage et semblait s'enlever des morceaux de chair. Il expliquait que c'était un effet du gaz... un gaz mangeur de chair... Pour en stopper les effets, il fallait de la lumière disait-il d'une voix métallique. "Lumière ! lumière ! " scandait-il maintenant...
Les autres passagers commençaient à se tordre devant moi. Il portaient leurs mains vers leurs visages en geignant. Je restais complètement figé. Que faisaient-ils ? Eux aussi semblaient être en train de s'arracher le visage... Horrifié, je ne pouvais plus bouger d'un millimètre. La panique commençait encore à m'envahir, étais-je moi aussi en train de subir les effets du gaz ? un gaz incapacitant mangeait mon système nerveux !
A bord du camion, les silhouettes s'étaient levées et agglutinées s'écorchaient les unes les autres, répandant les lambeaux sanguinolents à leurs pieds comme des épluchures. "Lumière... lumière..." leurs voix s'unissaient à former comme un son d'orgue désaccordé...maléfique.
Soudain, contre moi, je sentis Lisa bouger doucement. Elle s'écartait lentement et dans de troublants gémissements, portait ses mains sur son visage. Je la voyais, horrifié, elle aussi commencer à s'arracher les joues, le nez, les paupières... mais je n'arrivais pas à en croire mes propres yeux... contrairement aux autres, son visage se déformait. Son nez s'allongeait et comme des poils commençaient à pousser sur son visage sans peau...
Je ne pouvais toujours pas bouger, je ne pouvais même plus détourner mon regard de cette terrible transformation. Les dents de Lisa poussaient sur sa mâchoire qui elle aussi s'allongeait. Elle se mit à genoux et commença à émettre des cris rauques, comme des cris d'animal.
Les autres n'avaient plus de visages. Mais je savais que c'est vers moi qu'ils tournaient, comme des spectres, leur silhouette. Ils se rapprochaient lentement, j'en étais sûr, ils venaient vers moi. Leur refrain devenait lancinant " Lumière... lumière..." La cruauté de leur chant était bien supérieure à mon courage.
Les voix n'étaient plus humaines... je commençais à étouffer. Lisa était maintenant au sol, son visage complètement déformé n'exprimait plus que de la douleur silencieuse. Et je ne pouvais toujours pas bouger. J'étouffais...
Les spectres étaient à quelques centimètres de moi, et je voyais Lisa se faire piétiner en silence. Seul son visage implorant me regardait... mais je ne la reconnaissais plus dans cette créature... Il ne restait maintenant plus rien de son corps.
C'est alors que je me mis à éclairer. Mes yeux devinrent deux phares qui devant moi, projetaient des rayons blancs. Je vis alors un spectre sans visage étendre son bras écorché vers moi, et avec horreur planter ses doigts sanglants dans mon épaule en prononçant des mots étranges... incompréhensibles... je devais me concentrer pour comprendre, je connaissais cette langue, elle m'était familière. Ce n'est qu'au bout de quelques instants qu'enfin, après de nombreux efforts, j'en compris le sens : "Réveille-toi, nous sommes arrivés"