Note de la fic :
Journal de bord bug +145
Par : Boris-Ivanovich
Genre : Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 11 : Confidences
Publié le 19/06/2011 à 15:19:04 par Boris-Ivanovich
Depuis quelques semaines, il semblerait que l'organisation des clans de pilleurs se soit durcie. Ils se sont équipés de vélo tout terrain, sont armés et par groupes, sillonnent méthodiquement les rues désertes. Il est impressionnant de voir à quelle vitesse leurs esprits pervers s'adaptent pour conserver leur potentiel de prédation. Comme si l'application du mal était un moteur au vice d'une certaine créativité. Il est aussi étrange de voir leur méthodes quasi militaires.
Etrange ? non, sans doute pas !
Comparé à leur impunité d'avant le "grand noir", ils essuient maintenant eux aussi des tirs de ripostes nourris et sont donc obligés de se soumettre aux lois de la progression militaire en terrain hostile. Pour le moment, rien de sérieux ne les stoppe, mais leur courage a bien baissé maintenant qu'ils sont aussi "vulnérables".
Le seul problème pour moi, c'est de gérer leurs "explorations" rapides et imprévisibles. Je ne peux plus me contenter de cacher mes affaires, je dois maintenant surveiller constamment. J'ai réussi à trouver un truc qui pour le moment les fait fuir : un sifflet improvisé dans un capuchon de stylo retaillé !
A chaque fois que j'en aperçois les éclaireurs, je siffle comme pour donner l'alerte à des amis imaginaires.
Et pour le moment ça marche.
Depuis ma mésaventure avec ma frontale, je cache mon équipement au maximum. Paraître faible, démuni, inintéressant... au point de ne pas paraître du tout ! Cela avait été la clef de ma survie jusqu'à ce jour. J'avais réalisé tout cela grâce à Lisa.
Jamais je n'oublierai ce qu'elle m'avait raconté lors de notre première nuit dans la tente du camp du plateau d'Elbon.
Nous nous étions réfugiés dans une des tentes prises dans les nuages de poussière causés par le va et vient des camions. C'était un bon choix car elle était quasiment vide. Nous nous étions choisi les deux sommiers le plus au fond, les plus cachés.
Nous étions grisés par notre récente complicité et les cinq tickets en notre possession étaient la preuve tangible que pour nous deux, rien n'était impossible. Nous avons alors rapproché nos deux lits de camp et après avoir ôté et protégé nos chaussures, nous nous sommes allongés sous la couverture.
Nous étions deux collégiens en fugue... malgré la situation, un frisson d'excitation nous électrisait constamment. Comme si la chose était évidente, je me penchai et embrassai Lisa. Cela dénotait avec notre disposition adolescente vis à vis de la situation globale mais cette poignée de seconde valait bien une ville dévastée. J'étais Néron, Lisa mon violon... au loin la ville en flamme. Et je jouais de plus belle.
Lisa fut quand même surprise de mon geste et de mon assurance pour elle paralysante. Tant que le second fut à son initiative. Et sa voix soudain illuminée par la joie et l'envie de rire commençait à parler de moi.
J'avoue avoir rougi jusqu'à me cramoisir et sans les ténèbres environnantes pour protéger ma pudeur, j'aurais sans doute regretté mon geste.
Lisa qui me croisait souvent dans l'escalier me pensait : égoïste, immature, coincé, frustré. préférant fantasmer en cachette, profitant de monter moins vite pour lui regarder les fesses, calculant même pour se retrouver dans l'escalier, sans aucun courage... je ne pouvais m'empêcher de rire aussi, j'en pleurais même tant finalement cela était proche de la vérité. Et quand je le lui ai dit, nous sommes entrés dans un fou rire irrépressible que jamais nous n'oublierions.
Comment pouvons-nous vivre à côté de nous mêmes sans le réaliser, pas une seule fois être libre, coincés dans un paraître, dans ce rôle social qu'un autre a décidé pour vous... coincés dans les spirales d'un escalier interminable.
Je crois bien me souvenir que nous avons parlé, longuement, de tout, de rien, refait le monde cent fois au moins. A nous deux, nous allions jouer une comédie pour que rien ni personne ne vienne plus jamais contrer nos plans. Nous tenions notre vie par les mors. Nous ne lâcherions plus ! Jamais!
Le passé était mort.
Des nouveaux venus commençaient à entrer dans la tente et leur brouhaha signait la fin de ce moment sonore de complicité amoureuse, inoubliable.
Il était tard et la fatigue prenait possession de nos corps. Tout en nous se calmait peu à peu et seuls nos yeux, profitant des dernières lueurs extérieures continuaient à se parler d'Amour.
Fatigue.
Malgré notre besoin de repos, nous ne pouvions nous empêcher d'écouter une voix qui, quelque par dans le noir poussiéreux de la tente racontait avec vie et réalisme une bien étrange histoire...
Etrange ? non, sans doute pas !
Comparé à leur impunité d'avant le "grand noir", ils essuient maintenant eux aussi des tirs de ripostes nourris et sont donc obligés de se soumettre aux lois de la progression militaire en terrain hostile. Pour le moment, rien de sérieux ne les stoppe, mais leur courage a bien baissé maintenant qu'ils sont aussi "vulnérables".
Le seul problème pour moi, c'est de gérer leurs "explorations" rapides et imprévisibles. Je ne peux plus me contenter de cacher mes affaires, je dois maintenant surveiller constamment. J'ai réussi à trouver un truc qui pour le moment les fait fuir : un sifflet improvisé dans un capuchon de stylo retaillé !
A chaque fois que j'en aperçois les éclaireurs, je siffle comme pour donner l'alerte à des amis imaginaires.
Et pour le moment ça marche.
Depuis ma mésaventure avec ma frontale, je cache mon équipement au maximum. Paraître faible, démuni, inintéressant... au point de ne pas paraître du tout ! Cela avait été la clef de ma survie jusqu'à ce jour. J'avais réalisé tout cela grâce à Lisa.
Jamais je n'oublierai ce qu'elle m'avait raconté lors de notre première nuit dans la tente du camp du plateau d'Elbon.
Nous nous étions réfugiés dans une des tentes prises dans les nuages de poussière causés par le va et vient des camions. C'était un bon choix car elle était quasiment vide. Nous nous étions choisi les deux sommiers le plus au fond, les plus cachés.
Nous étions grisés par notre récente complicité et les cinq tickets en notre possession étaient la preuve tangible que pour nous deux, rien n'était impossible. Nous avons alors rapproché nos deux lits de camp et après avoir ôté et protégé nos chaussures, nous nous sommes allongés sous la couverture.
Nous étions deux collégiens en fugue... malgré la situation, un frisson d'excitation nous électrisait constamment. Comme si la chose était évidente, je me penchai et embrassai Lisa. Cela dénotait avec notre disposition adolescente vis à vis de la situation globale mais cette poignée de seconde valait bien une ville dévastée. J'étais Néron, Lisa mon violon... au loin la ville en flamme. Et je jouais de plus belle.
Lisa fut quand même surprise de mon geste et de mon assurance pour elle paralysante. Tant que le second fut à son initiative. Et sa voix soudain illuminée par la joie et l'envie de rire commençait à parler de moi.
J'avoue avoir rougi jusqu'à me cramoisir et sans les ténèbres environnantes pour protéger ma pudeur, j'aurais sans doute regretté mon geste.
Lisa qui me croisait souvent dans l'escalier me pensait : égoïste, immature, coincé, frustré. préférant fantasmer en cachette, profitant de monter moins vite pour lui regarder les fesses, calculant même pour se retrouver dans l'escalier, sans aucun courage... je ne pouvais m'empêcher de rire aussi, j'en pleurais même tant finalement cela était proche de la vérité. Et quand je le lui ai dit, nous sommes entrés dans un fou rire irrépressible que jamais nous n'oublierions.
Comment pouvons-nous vivre à côté de nous mêmes sans le réaliser, pas une seule fois être libre, coincés dans un paraître, dans ce rôle social qu'un autre a décidé pour vous... coincés dans les spirales d'un escalier interminable.
Je crois bien me souvenir que nous avons parlé, longuement, de tout, de rien, refait le monde cent fois au moins. A nous deux, nous allions jouer une comédie pour que rien ni personne ne vienne plus jamais contrer nos plans. Nous tenions notre vie par les mors. Nous ne lâcherions plus ! Jamais!
Le passé était mort.
Des nouveaux venus commençaient à entrer dans la tente et leur brouhaha signait la fin de ce moment sonore de complicité amoureuse, inoubliable.
Il était tard et la fatigue prenait possession de nos corps. Tout en nous se calmait peu à peu et seuls nos yeux, profitant des dernières lueurs extérieures continuaient à se parler d'Amour.
Fatigue.
Malgré notre besoin de repos, nous ne pouvions nous empêcher d'écouter une voix qui, quelque par dans le noir poussiéreux de la tente racontait avec vie et réalisme une bien étrange histoire...