-On va se barrer d'ici et vite fait. On a trois choix de direction. Le nord vers Millau et donc paris, l'est vers Lyon, l'ouest vers Toulouse ou Bordeaux... A votre avis c'est quoi le mieux?
-J'pense que le mieux c'est Paris. Si y'a encore de la vie sur cette putain de planète c'est dans la capitale.
-J'suis d'accord avec bastien, répondit Nathan.
-Bon. Va pour Paris. Allons-y

Maintenant armés, avec des provisions et notre courage, nous rentrons dans ce qui reste dela Golf et prenons la route vers la sortie Nord de montpellier.

Nathan prit la parole :

-J'pense à un truc, l'armée dans tout ça? elle branle quoi?
-Putain c'est vrai, répondis-je, elle est pas censée nous protéger dans ce genre de merdier?
-Peut-être qu'ils se sont fait submerger? rétorqua Cédric.
-Submerger? par quoi? Godzilla? Serieux les gars j'vois pas d'explication rationnelle à tout ça.

Sur mes paroles, un silence s'installa dans la voiture. Nous arrivons aux portes de Sablassou, à quelques kilomètres encore de la sortie Nord. Nous sommes surtout ralentis à cause de toutes ces voitures abandonnées.

Après 10 minutes de route, nous arrivons enfin à l'échangeur d'autoroute pour sortir de la ville. Mais une surprise nous attendait.

-Les gars c'est quoi ça? Mais y'a des gens ici!

Plus on se rapprochait plus je distinguai ces "gens" Arrivés à 100m je me rends compte.

-C'est l'armée les mecs! putain on va enfin savoir ce qu'il se passe!
-Attends c'est pas normal, dis Cédric, on dirait que la route est barrée?
-Putain ouais ils ont posé des grillages tout le long !

Cédric ralentis et continue à avancer. Mais quelque chose m'interpelle.

-ARRETE! ils nous mettent en joue! Recule recule!

Les tirs de sommations fusent. Et ce qui semble être le Capitaine parle au Haut Parleur.

-ARRETEZ LA VOITURE. RESTEZ A L'INTERIEUR ET NE BOUGEZ PAS! NOUS N'HESITERONS PAS A TIRER!
-Putain mais qu'est-ce que c'est que ce bordel! Notre propre armée nous a tiré dessus!

Un petit groupe de 4 soldats accompagnés de ce qui semble toujours être le Capitaine s'avancent vers nous, toujours en joue.

Cédric prit une fois de plus la parole :

-Monsieur qu'est-ce qu'il se passe? Y'a plus personne en ville et...
-FERME LA PETIT! Fais demi tour et restes en ville! Montpellier est en état de quarantaine!
-Hein mais pourquoi ?

Le Capitaine avance dangereusement son visage de celui de cédric, je peux distinguer ses chuchotements :

-Ecoute petit, j'ai des ordres alors tu remballes ta caisses, tes ptits copains, tes fusils airsoft et tu reviens plus jamais compris?

Sans un mot, Cédric enclencha la marche arrière.

Le trajet du retour se fit en silence. On en est tous au meme point. On se demande pourquoi notre propre armée nous tire dessus, pourquoi ils nous donnent pas d'explications, pourquoi on peut pas sortir de la ville, pourquoi l'armée à l'air autant sur les nerfs. Bref trop de questions pour trop peu de réponses.

En fait, j'aurais préféré rester sans réponses qu'avoir celles que j'ai appris plus tard...