Note de la fic :
Red Light Story
Par : King_Yugo
Genre : Sayks, Polar
Statut : Terminée
Chapitre 7 : Pour quelques fourres de plus...
Publié le 12/06/2011 à 14:08:58 par King_Yugo
Je commandais donc une part de Space Cake à 5 euros et un excellent chocolat chaud à 2.50. Le serveur avait du sang italien et mon acolyte le connaissait parce que son beau-frère originaire de Bologne l'avait déjà emmené dans ce coffee, l'été dernier. Il lui serra la pince mais ne fit aucune réduction, à mon grand désarroi. Nous prenions donc ce goûter nocturne parmi un amoncèlement assez conséquent d'âmes peinées et enfumées. Affalées sur la table d'à côté, deux françaises. Mikael s'en rendit compte et m'adressa un signe de tête, comme pour me demander de prendre la température. Elles étaient toutes les deux assez épaisses et leurs styles oscillaient entre ceux des hippies et des punks à chiens. Leurs visages étaient transpercés de toute part et des bouts métalliques émergeaient de leurs peaux meurtries. Bref, c'était le genre de fille qu'il ne fallait pas accoster avant d'avoir trouver un moyen de s'enfuir rapidement en cas de pépin. Elles avaient l'air décalqué et la plus moche des deux parlait – du moins c'était ce qui me semblait le plus plausible- de Tortue sauvage. Apparemment, elle avait passé un mois à Hawaï à ramasser leurs excréments sur la plage, tout un programme. Elle assurait à sa pote que les tortues étaient des animaux très attachant et surtout très tactile. Ces informations me firent glousser intérieurement : Ma connaissance des tortues s'arrêtaient aux Tortues Ninjas. Ma favorite était sans nul doute Michelangelo, la plus farfelue d'entre toutes. Là, mon acolyte me donna un coup de pied dans le tibia. Il me regardait avec insistance, voulait connaître les conclusions de mon analyse. Je n'allais pas tourner autour du pot. Pour lui répondre, je me fis le plus discret possible.
- Laisse tomber, c'est mort. C'est ce genre de lesbienne végétarienne hyper casse-couille, tu vois ce que je veux dire ?
- Ah, vous êtes français ?
Celle qui écoutait patiemment la hippie aux tortues venait de se tourner vers nous. Dans ses yeux mi-clos, je distinguais une vague lueur d'espoir. Comme nous, elles étaient perdues. J'avais furieusement envie de répondre non, mais on était grillé.
- Vous savez pas si on peut trouver de la salvia et des champis ?
- Bah, dans les Smartshops, pardi.
- Okay... Cool, les mecs.
Notre discussion devait s'arrêter là. Je terminais mon excellent brownies aromatisé aux plantes magique et l'agitation battait son plein dans le Highway. Dans mon esprit, il pouvait aussi bien être midi que trois heures du matin. J'avais perdu toute notion du temps, de la même manière que mon acolyte fixait son pétard mal roulé au point de l'abîmer. L'oxygène se faisait rare dans la pièce. La fumée s'élevait et nous oppressait. Je ne cessais de me repasser ce sauvage assassinat, dont j'avais été le témoin numéro un. Je savais que la beuh m'empêchait de voir la réalité des choses, mais les faits étaient là : Il y avait un meurtrier juste en face de moi.
- Bon, qu'est-ce qu'on fout maintenant ?
L'agacement et la haine jaillissaient de ses yeux, suintaient de ses mots. Je le soupçonnais de lire dans mes pensées, de prévoir un truc pour me faire la peau. Non, je devais arrêter de me faire des films. Son attitude était d'une logique sans faille : Il m'en voulait à mort mais malgré ça je ne pouvais rien entreprendre pour le persuader de rester mon ami. Car j'avais besoin de lui et lui, de moi. Enfin peut-être pas. Aucun moyen de le savoir ne me vint à l'esprit, alors j'abandonnais cette idée au plus vite.
Je venais de vider mon jus d'ananas quand les deux types sont entrés - bizarre, j'étais pourtant persuadé d'avoir prit un chocolat chaud - tous deux assez imposant, l'un était moustachu et coiffait sa tignasse en brosse pour dissimuler sa calvitie, l'autre portait un bonnet de pêcheur. Ensemble, ils incarnaient un espèce de croisement entre les frères Dupondt et des hitlériens convaincus. Ils balayaient le bar du regard, de gauche à droite, très synchro, comme s'ils avaient répété leur sketch avant d'arriver. Non sans énervement, ils se frayaient un passage dans l'océan des consommateurs de drogue douce, à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un qui semblait les irriter. Le gorille au bonnet bloqua sur ma gueule livide. Terrorisé, je tapotai l'épaule de mon acolyte, en pleine micro-sieste.
- Mec, regarde.
Il sursauta, un filet de bave sur le menton. Il me demanda quoi en éclaircissant sa gorge goudronnée et je lui indiquais les types, qui nous mataient avec insistance.
- C'est les albanais mec, ils viennent nous chercher.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qui te faire dire ça ?
Je pense qu'ils nous ont grillé, on est foutu.
Par l'intermédiaire du miroir situé sur le mur à sa gauche, il envisagea nos ennemis potentiel. Son verdict fut sans appel et je vis les poils de ses bras se hérisser en temps réel :
- Ouais, on est foutu.
On mit tout en œuvre pour se faire discret et adopter l'attitude des mecs défoncés n'ayant rien à se reprocher. Pour vous faire part de mon ressenti à ce moment là, j'avais l'impression d'être coincé entre deux planches électrifiées diffusant dans mon corps des joutes de cinq-cent voltes à intervalle régulier. Je sentais la fin de ma vie arriver à grand pas. Nan, j'étais trop jeune et trop con pour mourir : y'avait encore trop de chattes à fourrer, des chattes consentantes et offertes, diluées par la cyprine et l'envie charnelle. J'implorais Jéhovah et Allah de me laisser vivre encore afin d'accomplir mon devoir de mâle. Le space cake devait commencer à faire un peu effet car je sentais mes paupières s'alourdir et des millions de petites fourmis courir dans mes doigts.
Après une baston de regard façon Clint Eastwood qui tendait à s'éterniser, le moustachu s'approcha de nous avec les poings poings serrés. Il portait un survêtement blanc et des sabots qui battaient le sol avec violence.
- Toi vouloir coco ?
- Laisse tomber, c'est mort. C'est ce genre de lesbienne végétarienne hyper casse-couille, tu vois ce que je veux dire ?
- Ah, vous êtes français ?
Celle qui écoutait patiemment la hippie aux tortues venait de se tourner vers nous. Dans ses yeux mi-clos, je distinguais une vague lueur d'espoir. Comme nous, elles étaient perdues. J'avais furieusement envie de répondre non, mais on était grillé.
- Vous savez pas si on peut trouver de la salvia et des champis ?
- Bah, dans les Smartshops, pardi.
- Okay... Cool, les mecs.
Notre discussion devait s'arrêter là. Je terminais mon excellent brownies aromatisé aux plantes magique et l'agitation battait son plein dans le Highway. Dans mon esprit, il pouvait aussi bien être midi que trois heures du matin. J'avais perdu toute notion du temps, de la même manière que mon acolyte fixait son pétard mal roulé au point de l'abîmer. L'oxygène se faisait rare dans la pièce. La fumée s'élevait et nous oppressait. Je ne cessais de me repasser ce sauvage assassinat, dont j'avais été le témoin numéro un. Je savais que la beuh m'empêchait de voir la réalité des choses, mais les faits étaient là : Il y avait un meurtrier juste en face de moi.
- Bon, qu'est-ce qu'on fout maintenant ?
L'agacement et la haine jaillissaient de ses yeux, suintaient de ses mots. Je le soupçonnais de lire dans mes pensées, de prévoir un truc pour me faire la peau. Non, je devais arrêter de me faire des films. Son attitude était d'une logique sans faille : Il m'en voulait à mort mais malgré ça je ne pouvais rien entreprendre pour le persuader de rester mon ami. Car j'avais besoin de lui et lui, de moi. Enfin peut-être pas. Aucun moyen de le savoir ne me vint à l'esprit, alors j'abandonnais cette idée au plus vite.
Je venais de vider mon jus d'ananas quand les deux types sont entrés - bizarre, j'étais pourtant persuadé d'avoir prit un chocolat chaud - tous deux assez imposant, l'un était moustachu et coiffait sa tignasse en brosse pour dissimuler sa calvitie, l'autre portait un bonnet de pêcheur. Ensemble, ils incarnaient un espèce de croisement entre les frères Dupondt et des hitlériens convaincus. Ils balayaient le bar du regard, de gauche à droite, très synchro, comme s'ils avaient répété leur sketch avant d'arriver. Non sans énervement, ils se frayaient un passage dans l'océan des consommateurs de drogue douce, à la recherche de quelque chose ou de quelqu'un qui semblait les irriter. Le gorille au bonnet bloqua sur ma gueule livide. Terrorisé, je tapotai l'épaule de mon acolyte, en pleine micro-sieste.
- Mec, regarde.
Il sursauta, un filet de bave sur le menton. Il me demanda quoi en éclaircissant sa gorge goudronnée et je lui indiquais les types, qui nous mataient avec insistance.
- C'est les albanais mec, ils viennent nous chercher.
- Pourquoi ? Qu'est-ce qui te faire dire ça ?
Je pense qu'ils nous ont grillé, on est foutu.
Par l'intermédiaire du miroir situé sur le mur à sa gauche, il envisagea nos ennemis potentiel. Son verdict fut sans appel et je vis les poils de ses bras se hérisser en temps réel :
- Ouais, on est foutu.
On mit tout en œuvre pour se faire discret et adopter l'attitude des mecs défoncés n'ayant rien à se reprocher. Pour vous faire part de mon ressenti à ce moment là, j'avais l'impression d'être coincé entre deux planches électrifiées diffusant dans mon corps des joutes de cinq-cent voltes à intervalle régulier. Je sentais la fin de ma vie arriver à grand pas. Nan, j'étais trop jeune et trop con pour mourir : y'avait encore trop de chattes à fourrer, des chattes consentantes et offertes, diluées par la cyprine et l'envie charnelle. J'implorais Jéhovah et Allah de me laisser vivre encore afin d'accomplir mon devoir de mâle. Le space cake devait commencer à faire un peu effet car je sentais mes paupières s'alourdir et des millions de petites fourmis courir dans mes doigts.
Après une baston de regard façon Clint Eastwood qui tendait à s'éterniser, le moustachu s'approcha de nous avec les poings poings serrés. Il portait un survêtement blanc et des sabots qui battaient le sol avec violence.
- Toi vouloir coco ?