Note de la fic :
Publié le 29/06/2009 à 23:37:42 par Salmanzare
Mal... Putain, ce que j'ai mal. J'ai la tête en feu. Je vois trouble, je tiens à peine sur mes jambes lorsque je me lève. Je titube dans le noir et m'accroche à la porte de la salle de bain.
J'allume la lumière... Cet hôtel me déprime, je me sens à l'étroit ici. Il me faut de la place, de l'air ! J'attrape la boite de médicament. De l'aspirine. Est-ce que l'aspirine peut exorciser mes démons nocturnes ? Faire fuir mes cauchemars, me délivrer de l'insomnie ?
Je ferme à nouveau la lumière.
Je ferme les yeux. Il est deux heures du matin, il faut être en forme pour demain. Mais le sommeil ne vient pas. J'attends, comptes les secondes qui passent. Mais je ne dors pas. J'ouvre les yeux et contemple l'obscurité. La noirceur de la chambre. Je suis seul.
Merde ! Faut pas que je pense à ça. Je suis heureux. Je suis heureux de vivre ainsi. Soudain, un bruit ! Le bourdonnement d'un moustique au dessus de mon visage. Il est là, face à face, me regarde. Il guette le moment idéal.
Je tends ma main vers la table de chevet. Ouvre le tiroir, pousse la bible sur le côté et prends mon revolver. J'écoute le bourdonnement. Puis je tire. Une fois. Coup de tonnerre qui éclaire un instant la nuit. Le bourdonnement vient de disparaître. Je rate jamais ma cible.
Le gamin déboule dans ma chambre, en caleçon et l'arme à la main. L'air apeuré, il trébuche dans le noir. Se cogne la tête sur la chaise, pousse un juron et se relève.
- Gamin, avec une entrée comme ça : t'es mort ! Trop bruyant, trop maladroit.
- J'ai entendu un coup de feu, et j'ai eu peur pour vous !
- Il y avait un moustique qui m'empêchait de dormir.
- Un moustique ? Mais le coup de feu ?
- Il était bruyant. Plus maintenant... Va falloir y aller. La direction va pas tarder à arriver, et j'ai pas envie d'expliquer pourquoi il y a un trou dans le mur.
- Mais il est deux heures du matin !
- Discute pas. On y va.
Je sors une liasse de billet et la pose sur le lit. Ça devrait suffire pour payer les dégâts. Le gamin reste au milieu de la pièce avec un mine d'ahuri.
- Khasar, vous dormez toujours en costume ?
- J'aime être prêt en toute circonstance. Et je n'aimerais pas mourir en ayant sur moi uniquement un stupide caleçon rose.
- Je le porte pas tous les jours. C'est un cadeau de ma petite-amie et...
- Tu comptes sortir en caleçon ?
- C'est bon, j'ai compris je vais m'habiller.
Le gamin sort de la chambre. Je jette un coup d'oeil autour de moi, regarde si je n'ai rien à emporter. Rien, je n'ai rien. Je ne laisse jamais rien derrière moi.
- Je suis prêt Khasar.
- Rappelle moi demain de passer chez un tailleur avant d'aller honorer notre contrat.
- Vous voulez vous refaire un costume ?
- C'est pour toi.
- Pour moi ? Ne vous inquiétez pas j'ai ce qu'il faut.
- Écoute gamin, je ne vais pas te laisser venir tuer un homme habillé dans un jean déchiré et un tee-shirt délavé !
- Oh, faut vivre avec son temps !
- C'est pas correct pour le type qu'on va descendre.
- Je pense pas qu'il va aller se plaindre.
- Il faut savoir garder une certaine éthique. Et ce n'est pas négociable !
Le gamin soupire. Tant pis pour lui, je ne lui laisse pas le choix. Je veux qu'il soit habillé convenablement pour tout à l'heure.
Il fait frais dehors. C'est agréable. Un vent doux caresse mon visage. La ville est déserte, j'ai l'impression que tout m'appartient. Mon territoire, mon royaume. Je suis le prince de la nuit ! Nous marchons longtemps. Le gamin traîne un peu les pieds mais avance tout de même.
- Arrête de râler.
- On va où ? On va quand même pas marcher toute la nuit ?
- Tu n'as toujours pas de patience.
- J'aime savoir où je vais...
- Nous allons chercher notre homme.
- Le chercher ? On va le rencontrer ?
- C'est un contrat spécial.
Je viens de piquer la curiosité du garçon. Il me presse de question et oublie de râler pour cette marche nocturne. Je ne sais pas si j'y gagne au change, mais je dois avouer que sa compagnie me plaît.
Nous arrivons enfin devant une grande maison. Je sonne à la porte. Et attends... Aucune réponse. Je sonne de nouveau. La lumière apparaît alors au premier étage. Cinq minutes plus tard, un homme apparaît au portail.
- Messieurs ? Que puis je faire pour vous ? Vous êtes malades ?
- Docteur Anderson ?
- Oui, c'est bien moi.
Le docteur me regarde. Je sors du sac une crosse et frappe le crane du docteur. Celui-ci tombe immédiatement.
- Enchanté de faire votre connaissance docteur...
Je me tourne vers le gamin. Celui-ci est blanc.
- Il est... Il est mort ?
- Non, juste assommé. Respire gamin, il va falloir que tu t'y habitues. Des morts dans ce métier, c'est chose courante. T'es trop sensible.
- On en fait quoi maintenant ?
- Je te l'ai dit, c'est un contrat spécial. On va l'emmener dans un entrepôt en périphérie pour le flinguer.
- A pieds ?
- Flemmard ! On va prendre la voiture. Ne t'inquiète pas. Tu vois la voiture là-bas ? C'est la mienne. J'ai déjà tout prévu. On a plus qu'à le mettre dans le coffre, et on l'emmène.
J'attrape le corps inanimé avec le gamin. J'ouvre le coffre et pose le corps dedans. L'homme grogne un instant. Par sécurité, je frappe de nouveau sa tête.
L'entrepôt semble perdu au milieu de nul part. Il est vide, seule une odeur d'essence persiste à l'intérieur. Il va falloir que je fasse attention avant de tirer si je ne veux pas mettre le feu. On accroche le docteur debout sur un tuyau solide.
- On le tue maintenant, demande avec nervosité la gamin ?
- Patience gamin. On va le laisser se réveiller doucement. En attendant, on va aller te chercher de quoi t'habiller convenablement.
- C'est moi qui vais le tuer ?
- C'est mon contrat. Je m'en charge. Toi, tu regardes et apprends.
- J'aurais le droit d'avoir un chapeau comme le votre ?
- Non, c'est pour les grands.
- Soyez sympa Khasar. Je suis certain que ça m'irait bien. Je peux essayer le votre ?
- N'essaye même pas de t'en approcher gamin ou je te fais danser au bout d'une corde !
- On est plus au far-west...
Satané gamin ! Décidément, il me fera suer jusqu'au bout.
- Dites ce docteur ?
- Oui ?
- Pourquoi on veut le tuer ?
- Je n'en sais rien, ce n'est pas mes affaires. Je sais juste qu'il travaille sur des souches du VIH.
- Quoi ? Mais si c'est un innocent ?
- Personne n'est innocent gamin. On a tous quelque chose sur la conscience...
- Vous aussi vous avez quelque chose sur la conscience ?
Je regarde le gamin. Ce satané gamin trop bavard !
Ma conscience ? Je baisse mes yeux et regarde mes mains. Personne n'est innocent...
***
- Regardez vos mains Docteur. Dites moi sont-elles blanches ? N'avez-vous rien sur la conscience ? Personne n'est innocent. Qui peut me blâmer. Tuer un tueur fait-il de moi un assassin ?
- Ne vous voilez pas la face Khasar. Vous savez très bien que vous en êtes un.
- Je ne suis pas sûr.
- Vous avez beau croire que vous êtes quelqu'un de bon au fond, vous n'êtes qu'un vulgaire assassin. Vous ne faîtes que détruire.
- Vous mentez Doc !
- Nous reprendrons demain.
J'allume la lumière... Cet hôtel me déprime, je me sens à l'étroit ici. Il me faut de la place, de l'air ! J'attrape la boite de médicament. De l'aspirine. Est-ce que l'aspirine peut exorciser mes démons nocturnes ? Faire fuir mes cauchemars, me délivrer de l'insomnie ?
Je ferme à nouveau la lumière.
Je ferme les yeux. Il est deux heures du matin, il faut être en forme pour demain. Mais le sommeil ne vient pas. J'attends, comptes les secondes qui passent. Mais je ne dors pas. J'ouvre les yeux et contemple l'obscurité. La noirceur de la chambre. Je suis seul.
Merde ! Faut pas que je pense à ça. Je suis heureux. Je suis heureux de vivre ainsi. Soudain, un bruit ! Le bourdonnement d'un moustique au dessus de mon visage. Il est là, face à face, me regarde. Il guette le moment idéal.
Je tends ma main vers la table de chevet. Ouvre le tiroir, pousse la bible sur le côté et prends mon revolver. J'écoute le bourdonnement. Puis je tire. Une fois. Coup de tonnerre qui éclaire un instant la nuit. Le bourdonnement vient de disparaître. Je rate jamais ma cible.
Le gamin déboule dans ma chambre, en caleçon et l'arme à la main. L'air apeuré, il trébuche dans le noir. Se cogne la tête sur la chaise, pousse un juron et se relève.
- Gamin, avec une entrée comme ça : t'es mort ! Trop bruyant, trop maladroit.
- J'ai entendu un coup de feu, et j'ai eu peur pour vous !
- Il y avait un moustique qui m'empêchait de dormir.
- Un moustique ? Mais le coup de feu ?
- Il était bruyant. Plus maintenant... Va falloir y aller. La direction va pas tarder à arriver, et j'ai pas envie d'expliquer pourquoi il y a un trou dans le mur.
- Mais il est deux heures du matin !
- Discute pas. On y va.
Je sors une liasse de billet et la pose sur le lit. Ça devrait suffire pour payer les dégâts. Le gamin reste au milieu de la pièce avec un mine d'ahuri.
- Khasar, vous dormez toujours en costume ?
- J'aime être prêt en toute circonstance. Et je n'aimerais pas mourir en ayant sur moi uniquement un stupide caleçon rose.
- Je le porte pas tous les jours. C'est un cadeau de ma petite-amie et...
- Tu comptes sortir en caleçon ?
- C'est bon, j'ai compris je vais m'habiller.
Le gamin sort de la chambre. Je jette un coup d'oeil autour de moi, regarde si je n'ai rien à emporter. Rien, je n'ai rien. Je ne laisse jamais rien derrière moi.
- Je suis prêt Khasar.
- Rappelle moi demain de passer chez un tailleur avant d'aller honorer notre contrat.
- Vous voulez vous refaire un costume ?
- C'est pour toi.
- Pour moi ? Ne vous inquiétez pas j'ai ce qu'il faut.
- Écoute gamin, je ne vais pas te laisser venir tuer un homme habillé dans un jean déchiré et un tee-shirt délavé !
- Oh, faut vivre avec son temps !
- C'est pas correct pour le type qu'on va descendre.
- Je pense pas qu'il va aller se plaindre.
- Il faut savoir garder une certaine éthique. Et ce n'est pas négociable !
Le gamin soupire. Tant pis pour lui, je ne lui laisse pas le choix. Je veux qu'il soit habillé convenablement pour tout à l'heure.
Il fait frais dehors. C'est agréable. Un vent doux caresse mon visage. La ville est déserte, j'ai l'impression que tout m'appartient. Mon territoire, mon royaume. Je suis le prince de la nuit ! Nous marchons longtemps. Le gamin traîne un peu les pieds mais avance tout de même.
- Arrête de râler.
- On va où ? On va quand même pas marcher toute la nuit ?
- Tu n'as toujours pas de patience.
- J'aime savoir où je vais...
- Nous allons chercher notre homme.
- Le chercher ? On va le rencontrer ?
- C'est un contrat spécial.
Je viens de piquer la curiosité du garçon. Il me presse de question et oublie de râler pour cette marche nocturne. Je ne sais pas si j'y gagne au change, mais je dois avouer que sa compagnie me plaît.
Nous arrivons enfin devant une grande maison. Je sonne à la porte. Et attends... Aucune réponse. Je sonne de nouveau. La lumière apparaît alors au premier étage. Cinq minutes plus tard, un homme apparaît au portail.
- Messieurs ? Que puis je faire pour vous ? Vous êtes malades ?
- Docteur Anderson ?
- Oui, c'est bien moi.
Le docteur me regarde. Je sors du sac une crosse et frappe le crane du docteur. Celui-ci tombe immédiatement.
- Enchanté de faire votre connaissance docteur...
Je me tourne vers le gamin. Celui-ci est blanc.
- Il est... Il est mort ?
- Non, juste assommé. Respire gamin, il va falloir que tu t'y habitues. Des morts dans ce métier, c'est chose courante. T'es trop sensible.
- On en fait quoi maintenant ?
- Je te l'ai dit, c'est un contrat spécial. On va l'emmener dans un entrepôt en périphérie pour le flinguer.
- A pieds ?
- Flemmard ! On va prendre la voiture. Ne t'inquiète pas. Tu vois la voiture là-bas ? C'est la mienne. J'ai déjà tout prévu. On a plus qu'à le mettre dans le coffre, et on l'emmène.
J'attrape le corps inanimé avec le gamin. J'ouvre le coffre et pose le corps dedans. L'homme grogne un instant. Par sécurité, je frappe de nouveau sa tête.
L'entrepôt semble perdu au milieu de nul part. Il est vide, seule une odeur d'essence persiste à l'intérieur. Il va falloir que je fasse attention avant de tirer si je ne veux pas mettre le feu. On accroche le docteur debout sur un tuyau solide.
- On le tue maintenant, demande avec nervosité la gamin ?
- Patience gamin. On va le laisser se réveiller doucement. En attendant, on va aller te chercher de quoi t'habiller convenablement.
- C'est moi qui vais le tuer ?
- C'est mon contrat. Je m'en charge. Toi, tu regardes et apprends.
- J'aurais le droit d'avoir un chapeau comme le votre ?
- Non, c'est pour les grands.
- Soyez sympa Khasar. Je suis certain que ça m'irait bien. Je peux essayer le votre ?
- N'essaye même pas de t'en approcher gamin ou je te fais danser au bout d'une corde !
- On est plus au far-west...
Satané gamin ! Décidément, il me fera suer jusqu'au bout.
- Dites ce docteur ?
- Oui ?
- Pourquoi on veut le tuer ?
- Je n'en sais rien, ce n'est pas mes affaires. Je sais juste qu'il travaille sur des souches du VIH.
- Quoi ? Mais si c'est un innocent ?
- Personne n'est innocent gamin. On a tous quelque chose sur la conscience...
- Vous aussi vous avez quelque chose sur la conscience ?
Je regarde le gamin. Ce satané gamin trop bavard !
Ma conscience ? Je baisse mes yeux et regarde mes mains. Personne n'est innocent...
***
- Regardez vos mains Docteur. Dites moi sont-elles blanches ? N'avez-vous rien sur la conscience ? Personne n'est innocent. Qui peut me blâmer. Tuer un tueur fait-il de moi un assassin ?
- Ne vous voilez pas la face Khasar. Vous savez très bien que vous en êtes un.
- Je ne suis pas sûr.
- Vous avez beau croire que vous êtes quelqu'un de bon au fond, vous n'êtes qu'un vulgaire assassin. Vous ne faîtes que détruire.
- Vous mentez Doc !
- Nous reprendrons demain.
Commentaires
- O_one
30/06/2009 à 13:19:08
moi je me souviens de cette fic
Mais j'ai déja abandonnée ça fait trop d'un coup