Note de la fic :
Publié le 29/06/2009 à 23:14:28 par Salmanzare
Je lève de nouveau les yeux et enlève de ma tête mon feutre noir. Découvrant ainsi mon crane. Un visage aux traits fins. Cheveux châtains plutôt court. Je n'aime pas avoir des cheveux dans les yeux quand je travaille. Je veux un boulot propre. Pas de réclamation avec moi. Et j'ai les yeux verts, vision parfaite. C'est important dans le métier.
Il me fixe toujours. Il est jeune. Comme moi quand j'ai commencé. Il a les cheveux longs. Il faudra qu'il les coupe. Il apprendra vite si on lui laisse le temps. Il a la volonté, la rage, la hargne. Je me décide à lui parler.
- Combien ?
- Pas grand chose. Mais je débute.
- Je pensais valoir plus que ça.
- Vous m'en voulez ?
- Parce que tu vas me tuer ? C'est dans l'ordre des choses. Je me suis toujours attendu à mourir ainsi. Celui qui combat par le glaive périra par le glaive ! Je suis vieux. Tu penses vivre plus longtemps toi ?
- Je... S'il vous plaît. Cessez de me parler. C'est déjà assez difficile comme ça. C'est ma première fois.
- Je vois ça. Un gamin... Je pensais valoir plus que ça. J'en sais trop ? - - Faudra que tu fasses attention, un jour ce sera ton tour.
- Taisez-vous !
- Tu vas m'abattre alors que tu es assis en face de moi. Tu vas faire comment pour t'enfuir ? Tu y as pensé ? Un flingue, ça fait du bruit. En tirant, tu vas savoir supporter le recul ? Et moi, je vais tomber. Le sang va couler, les clients vont te regarder. Tu t'en doutes ?
- Je...
- C'est un métier qui demande une grande préparation.
- Je ne peux pas faire ça.
- Je sais. Moi aussi, j'ai eu du mal avec ma première fois. Donne moi le flingue.
Je regarde le gamin. Un regard transperçant. Je sais maintenant qu'il est trop jeune. Il n'y parviendra pas. Il pleure doucement. Ils m'ont envoyé un jeunot pour me faire la peau. Sans expérience. Comment voulez vous qu'il y arrive. Je pousse sur le côté mon journal. Avance ma main vers le gamin et ouvre ma paume. Il hésite un moment. Puis sort de sa poche un paquet. Son flingue est enveloppé dans des mouchoirs. Je ne peux m'empêcher de sourire. Il le dépose.
- Ça va aller gamin. Rentre chez toi, et oublie moi.
Je me lève. Jette un billet sur la table et tourne le dos au gamin. Je lui offre une chance unique de me tirer dans le dos. S'il en a le cran, c'est maintenant !
- Apprenez moi !
Il vient de crier. D'un seul coup. Voix perçante et empreinte de désespoir. Il y a de la souffrance dedans.
Je me retourne. Le gamin s'est levé brusquement. Une main tendue vers moi comme pour m'implorer.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Pour former votre succession. Un jour vous mourrez. Mais pas votre savoir, pas votre empreinte. Apprenez moi ! supplie le garçon.
- Je suis un autodidacte. C'est pas dans mes principes. Débrouille toi gamin. C'est pas un métier qu'on fait comme ça. Faut y croire. Être capable de faire abstraction de tout sentiment.
- J'apprendrais.
- Tu n'auras pas la patience.
- Je deviendrais patient.
- Tu te laisse facilement submerger par tes émotions.
- J'apprendrais à les contrôler.
Il a du cran ce gamin après tout. J'aime ça. Former ma propre relève ? Pourquoi pas après tout. Je ne suis pas éternel. Savoir qu'après ma mort quelqu'un fera le boulot convenablement est une idée agréable.
- Suis moi gamin.
- Vous êtes d'accord ?
- On va faire un deal. Je t'apprends tout ce que je sais. Je vais faire de toi l'un des plus grands. Mais si tu pars avant la fin de ta... Comment dire ? De ta formation, je te mets une balle entre les deux yeux. Et tu le sais, une promesse je la tiens jusqu'au bout. J'honore toujours mes contrats.
-J'accepte Monsieur, bredouille t-il.
- Appelle moi Khasar.
***
- C'est ici que tout commence Docteur !
- Pourquoi me dire tout ça ?
- J'ai besoin de parler, de raconter. Et vous vous êtes tenu au secret médical !
- Je ne suis pas certain que...
-Vous êtes psy ! Votre travail est d'écouter.
- Je dois dire que vous m'intriguez Monsieur.
- Appelle moi Khasar.
- Et bien, j'accepte de vous prendre en thérapie. Votre histoire me semble intéressante.
- Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que je suis fou ! Ce n'est que le début de cette histoire pourtant.
- Venez avec moi Monsieur Khasar. Nous allons prendre rendez-vous pour les jours à venir.
- Merci Docteur. Je ne demande que ça : un peu d'écoute. J'en ai besoin...
Il me fixe toujours. Il est jeune. Comme moi quand j'ai commencé. Il a les cheveux longs. Il faudra qu'il les coupe. Il apprendra vite si on lui laisse le temps. Il a la volonté, la rage, la hargne. Je me décide à lui parler.
- Combien ?
- Pas grand chose. Mais je débute.
- Je pensais valoir plus que ça.
- Vous m'en voulez ?
- Parce que tu vas me tuer ? C'est dans l'ordre des choses. Je me suis toujours attendu à mourir ainsi. Celui qui combat par le glaive périra par le glaive ! Je suis vieux. Tu penses vivre plus longtemps toi ?
- Je... S'il vous plaît. Cessez de me parler. C'est déjà assez difficile comme ça. C'est ma première fois.
- Je vois ça. Un gamin... Je pensais valoir plus que ça. J'en sais trop ? - - Faudra que tu fasses attention, un jour ce sera ton tour.
- Taisez-vous !
- Tu vas m'abattre alors que tu es assis en face de moi. Tu vas faire comment pour t'enfuir ? Tu y as pensé ? Un flingue, ça fait du bruit. En tirant, tu vas savoir supporter le recul ? Et moi, je vais tomber. Le sang va couler, les clients vont te regarder. Tu t'en doutes ?
- Je...
- C'est un métier qui demande une grande préparation.
- Je ne peux pas faire ça.
- Je sais. Moi aussi, j'ai eu du mal avec ma première fois. Donne moi le flingue.
Je regarde le gamin. Un regard transperçant. Je sais maintenant qu'il est trop jeune. Il n'y parviendra pas. Il pleure doucement. Ils m'ont envoyé un jeunot pour me faire la peau. Sans expérience. Comment voulez vous qu'il y arrive. Je pousse sur le côté mon journal. Avance ma main vers le gamin et ouvre ma paume. Il hésite un moment. Puis sort de sa poche un paquet. Son flingue est enveloppé dans des mouchoirs. Je ne peux m'empêcher de sourire. Il le dépose.
- Ça va aller gamin. Rentre chez toi, et oublie moi.
Je me lève. Jette un billet sur la table et tourne le dos au gamin. Je lui offre une chance unique de me tirer dans le dos. S'il en a le cran, c'est maintenant !
- Apprenez moi !
Il vient de crier. D'un seul coup. Voix perçante et empreinte de désespoir. Il y a de la souffrance dedans.
Je me retourne. Le gamin s'est levé brusquement. Une main tendue vers moi comme pour m'implorer.
- Pourquoi je ferais ça ?
- Pour former votre succession. Un jour vous mourrez. Mais pas votre savoir, pas votre empreinte. Apprenez moi ! supplie le garçon.
- Je suis un autodidacte. C'est pas dans mes principes. Débrouille toi gamin. C'est pas un métier qu'on fait comme ça. Faut y croire. Être capable de faire abstraction de tout sentiment.
- J'apprendrais.
- Tu n'auras pas la patience.
- Je deviendrais patient.
- Tu te laisse facilement submerger par tes émotions.
- J'apprendrais à les contrôler.
Il a du cran ce gamin après tout. J'aime ça. Former ma propre relève ? Pourquoi pas après tout. Je ne suis pas éternel. Savoir qu'après ma mort quelqu'un fera le boulot convenablement est une idée agréable.
- Suis moi gamin.
- Vous êtes d'accord ?
- On va faire un deal. Je t'apprends tout ce que je sais. Je vais faire de toi l'un des plus grands. Mais si tu pars avant la fin de ta... Comment dire ? De ta formation, je te mets une balle entre les deux yeux. Et tu le sais, une promesse je la tiens jusqu'au bout. J'honore toujours mes contrats.
-J'accepte Monsieur, bredouille t-il.
- Appelle moi Khasar.
***
- C'est ici que tout commence Docteur !
- Pourquoi me dire tout ça ?
- J'ai besoin de parler, de raconter. Et vous vous êtes tenu au secret médical !
- Je ne suis pas certain que...
-Vous êtes psy ! Votre travail est d'écouter.
- Je dois dire que vous m'intriguez Monsieur.
- Appelle moi Khasar.
- Et bien, j'accepte de vous prendre en thérapie. Votre histoire me semble intéressante.
- Vous ne me croyez pas ? Vous pensez que je suis fou ! Ce n'est que le début de cette histoire pourtant.
- Venez avec moi Monsieur Khasar. Nous allons prendre rendez-vous pour les jours à venir.
- Merci Docteur. Je ne demande que ça : un peu d'écoute. J'en ai besoin...