Note de la fic :
Publié le 29/06/2009 à 23:07:28 par Salmanzare
Vous souvenez de cette fic ? Non ? Tant pis... En tout cas : elle recommence !
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Paris, fin juin 2008. Terrasse ensoleillé d'un café plutôt vide. Un temps sec.
Je suis assis. Depuis combien de temps ? Je ne sais plus... Je n'ai pas conscience du temps. Dans le métier, c'est une règle d'or. Apprendre la patience, sans elle tu ne peux rien faire. Il faut l'apprivoiser, t'en faire une amie, la dompter. Un combat qui ne se gagne jamais vraiment...
Qui je suis ? Personne. Un nom ? Je n'en ai plus. Officiellement, je suis mort à l'âge de 19 ans. Je n'existe plus. Comment ? C'est une longue histoire, je ne vous la raconterais pas. Elle est ennuyeuse, sans intérêt.
Pourquoi ? Pour le frisson que ça procure. L'espace d'un instant, je deviens l'égal de Dieu. J'ai entre mes mains la vie ! Je décide, je tranche. Arbitre final. Une légère pression et le travail est fait. Alors je recommence sans cesse. Comme une drogue. Je ne peux plus m'en passer. J'aime ce que je fais.
Des remords ? Non, aucun. Je n'ai pas le temps d'en avoir. Je ne regrette rien. J'ai pris ce que j'avais à prendre, j'ai laissé ce que je ne voulais pas. Tu en doutes ? Pourtant je suis heureux. Je n'en ai pas l'air ? Je suis un homme riche, comblé. On ne me refuse rien. On me demande mes services. Pourquoi ne serais-je pas heureux ?
Des amis ? Non, aucun. Je n'aime pas m'attacher aux choses. Je sais mieux que personne que les choses ne durent pas, qu'elles ne sont jamais ce qu'elles semblent être. J'aime mes victimes. Enfin de compte, ce sont d'elles que je me sens le plus proche.
J'ai trente ans. Je n'imaginais pas vivre aussi longtemps. Je te l'ai dit, dans mon métier, les choses ne durent jamais. Mais moi, je m'accroche, je résiste. Je ne plie pas. Je suis vieux. Oui, j'ai trente ans et je suis déjà vieux. Combien de temps avant qu'on décide de se passer de moi ? Plus beaucoup, j'imagine. Tu en es la preuve.
Je te laisse sans voix ? Tu te demandes pourquoi je parle autant. Tu n'as pas l'habitude n'est ce pas ? Ce que je fais n'est pas à la portée de tout le monde. On ne naît pas tueur, on le devient. Petit à petit, mort après mort : on se construit. On se donne son identité en fonction de sa manière de procéder.
Moi, c'est une balle entre les deux yeux. Net et précis, pas de bavure. Du travail propre et un cadavre présentable. J'attache beaucoup de soin au service après vente. Je respecte mes victimes, c'est grâce à elle que je peux vivre confortablement.
Je pourrais te dire que je ne tue que des salauds, des gens dont personne ne va regretter l'existence mais ce serait un mensonge. La plupart de mes victimes sont des gens sans histoire, juste la malchance d'être un peu trop riche. Je ne suis pas très cher, je ne prend que 40% de l'héritage. J'ai eu mon apogée, je tuais dans le grand luxe pour des pontes de la finance, pour des parrains riches à en pâlir, pour des hommes politiques qui ne voulaient pas se salir les mains.
J'ai tué pour eux ! Et puis je me suis rangé, à partir d'un certain âge : ça devient trop dangereux. Alors je fais dans le discount. Je tue à petit prix pour le particulier. Ça paye beaucoup moins, c'est moins grisant, mais je suis toujours en vie. Tout le monde ne peut pas se vanter de ça...
Tu ne sais plus quoi dire. Je m'appelle Khasar. Non, ce n'est pas mon vrai nom. Mais j'aime celui-ci. Une sonorité rauque, sans appel. Comme un cri.
Oui, tu peux m'appeler comme ça.
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Paris, fin juin 2008. Terrasse ensoleillé d'un café plutôt vide. Un temps sec.
Je suis assis. Depuis combien de temps ? Je ne sais plus... Je n'ai pas conscience du temps. Dans le métier, c'est une règle d'or. Apprendre la patience, sans elle tu ne peux rien faire. Il faut l'apprivoiser, t'en faire une amie, la dompter. Un combat qui ne se gagne jamais vraiment...
Qui je suis ? Personne. Un nom ? Je n'en ai plus. Officiellement, je suis mort à l'âge de 19 ans. Je n'existe plus. Comment ? C'est une longue histoire, je ne vous la raconterais pas. Elle est ennuyeuse, sans intérêt.
Pourquoi ? Pour le frisson que ça procure. L'espace d'un instant, je deviens l'égal de Dieu. J'ai entre mes mains la vie ! Je décide, je tranche. Arbitre final. Une légère pression et le travail est fait. Alors je recommence sans cesse. Comme une drogue. Je ne peux plus m'en passer. J'aime ce que je fais.
Des remords ? Non, aucun. Je n'ai pas le temps d'en avoir. Je ne regrette rien. J'ai pris ce que j'avais à prendre, j'ai laissé ce que je ne voulais pas. Tu en doutes ? Pourtant je suis heureux. Je n'en ai pas l'air ? Je suis un homme riche, comblé. On ne me refuse rien. On me demande mes services. Pourquoi ne serais-je pas heureux ?
Des amis ? Non, aucun. Je n'aime pas m'attacher aux choses. Je sais mieux que personne que les choses ne durent pas, qu'elles ne sont jamais ce qu'elles semblent être. J'aime mes victimes. Enfin de compte, ce sont d'elles que je me sens le plus proche.
J'ai trente ans. Je n'imaginais pas vivre aussi longtemps. Je te l'ai dit, dans mon métier, les choses ne durent jamais. Mais moi, je m'accroche, je résiste. Je ne plie pas. Je suis vieux. Oui, j'ai trente ans et je suis déjà vieux. Combien de temps avant qu'on décide de se passer de moi ? Plus beaucoup, j'imagine. Tu en es la preuve.
Je te laisse sans voix ? Tu te demandes pourquoi je parle autant. Tu n'as pas l'habitude n'est ce pas ? Ce que je fais n'est pas à la portée de tout le monde. On ne naît pas tueur, on le devient. Petit à petit, mort après mort : on se construit. On se donne son identité en fonction de sa manière de procéder.
Moi, c'est une balle entre les deux yeux. Net et précis, pas de bavure. Du travail propre et un cadavre présentable. J'attache beaucoup de soin au service après vente. Je respecte mes victimes, c'est grâce à elle que je peux vivre confortablement.
Je pourrais te dire que je ne tue que des salauds, des gens dont personne ne va regretter l'existence mais ce serait un mensonge. La plupart de mes victimes sont des gens sans histoire, juste la malchance d'être un peu trop riche. Je ne suis pas très cher, je ne prend que 40% de l'héritage. J'ai eu mon apogée, je tuais dans le grand luxe pour des pontes de la finance, pour des parrains riches à en pâlir, pour des hommes politiques qui ne voulaient pas se salir les mains.
J'ai tué pour eux ! Et puis je me suis rangé, à partir d'un certain âge : ça devient trop dangereux. Alors je fais dans le discount. Je tue à petit prix pour le particulier. Ça paye beaucoup moins, c'est moins grisant, mais je suis toujours en vie. Tout le monde ne peut pas se vanter de ça...
Tu ne sais plus quoi dire. Je m'appelle Khasar. Non, ce n'est pas mon vrai nom. Mais j'aime celui-ci. Une sonorité rauque, sans appel. Comme un cri.
Oui, tu peux m'appeler comme ça.