Note de la fic :
Publié le 01/07/2009 à 13:44:34 par Salmanzare
Il y avait un vent froid et humide. La neige crissait sous les pieds de passants emmitouflés. Parfois un rire troublait le sommeil de la ville endormie. Et un clochard se mettait à déambuler, bouteille à la main avant de s'effondrer, puis se relever et recommencer sa danse.
Khasar souffla sur ses mains gelées pour les réchauffer un instant. Sa cane claquait à intervalle régulier sur un macadam enfoui. Parfois il reniflait, puis regardait autour de lui ce monde blanc. Le regard alors perdu dans le vide, cherchant l'inaccessible au loin.
Moscou. Enfin ! C'était ici qu'Edouard était mort, c'était ici que Khasar était né. Tout se joue à Moscou et les pions se mettent en place. La partie va se jouer maintenant. Tout se prépare dans une demi-obscurité avant le grand lever de rideau.
- Khasar ? Il y a bien longtemps... On dit que tu voyages beaucoup en ce moment.
Je me retourne. Ces derniers temps, j'ai l'impression de retrouver tous les protagonistes de ma vie. Même ceux que je croyais mort. Comme une réunion d'anciens, tout le monde semble resurgir des ténèbres de mon esprit. Comme une dernière apparition avant un grand final. Que prépare Malabar ? Que va t'il arriver à présent ?
- Callaway, te voilà aussi à Moscou.
- Tu ne t'en doutais pas ?
- Je ne sais plus rien. Je ne sais même plus sûr de savoir qui je suis.
- Même le grand Khasar traverse des crises existentielle.
Callaway éclate de rire. Il n'a pas vraiment changé. Il a perdu un peu de poids, son crâne est à présent nu mais le regard est toujours aussi perçant. Son menton fuyant est caché par une barbe impeccable. Pourtant, il ne semble plus aussi confiant qu'avant.
Il sort de sa poche un post-it rose où je reconnais l'écriture fine et penché de Malabar. Il esquisse un sourire rapide en voyant ma surprise. Puis son visage se ferme de nouveau. L'heure n'est plus à l'amusement. Je commence à découvrir dans ces fils tendus devant moi, une toile où s'imbrique les éléments.
- Je vois. Dis moi Callaway, toi aussi elle t'a doublé sur un contrat et offert une mise en scène macabre ?
Callaway hoche la tête nerveusement.
- Et tu ne sais pas tout Khasar. Elle commence un grand ménage. Tu ne dois pas en avoir entendu parler, mais les fantômes sortent des placards. Je ne dors plus, je ne sais pas ce qui m'attends. Je tremble à chaque tournant de rue. J'ai peur. Merde ! J'ai peur ! On va mourir Khas'.
- Calme toi ! Que sais-tu de plus que moi ?
- Tu ne comprends pas ? Elle a déjà commencé. Elle nous efface. Alvin est mort, Damon dans le coma et semble ne plus en avoir pour longtemps, Curval est à l'asile. Elle est en train de nous éliminer un par un. Et la liste diminue de plus en plus. Nous ne sommes plus que trois dessus.
- Simon est vivant, c'est lui le troisième.
- Oui, je sais. J'ai entendu parler de ta fuite. On dit que Simon est sur les dents. Mais il ne fera pas le poids contre Malabar.
- Pourquoi Callaway ? Que s'est-il passé sur le Maria il y a dix ans ?
- Je ne sais pas. Mais Malabar élimine l'ancienne équipe. Je te le dis, nous ne sommes plus que trois : Simon, toi et moi. Tous les autres qui avaient participé au coup sont morts ou en piteux état comme je viens de te le dire.
Je me racle la gorge. Ainsi Malabar semble avoir décidé de faire disparaître notre équipe. Que cherche t'elle là-dedans. Pourquoi remue t'elle le passé. Callaway se remet à parler.
- Il n'y a qu'une solution. Il va falloir qu'on s'associe de nouveau si l'on veut survivre.
- Ce sera sans moi. J'ai déjà donné.
- Si tu pars, tu nous condamne tous à mort. Je t'en prie, Simon comprendra. Ne nous laisse pas tomber une fois de plus. Peut-être même qu'on pourra arracher Curval de l'asile.
- Sans moi. J'ai tout perdu, je n'ai plus rien. Tout ce que je souhaite, c'est être en paix à présent. Me retirer loin et oublier.
- Tu sais très bien que ce n'est plus possible. Tu ne pourras pas retourner en arrière. T'as vendu ton âme.
- J'ai peur Callaway...
- Moi aussi Khas', moi aussi...
Je baisse les yeux, je me sens mal. Est ce la fin à présent ? Me reste t-il du temps ? Je relève la tête et regarde Callaway. Dans ses yeux brille l'étincelle d'une rage. Je sais que dans mes yeux brille la même. La rage de vivre. Je lui tend ma main et serre la sienne lentement.
- Comme au bon vieux temps ?
- Comme au bon vieux temps...
Khasar souffla sur ses mains gelées pour les réchauffer un instant. Sa cane claquait à intervalle régulier sur un macadam enfoui. Parfois il reniflait, puis regardait autour de lui ce monde blanc. Le regard alors perdu dans le vide, cherchant l'inaccessible au loin.
Moscou. Enfin ! C'était ici qu'Edouard était mort, c'était ici que Khasar était né. Tout se joue à Moscou et les pions se mettent en place. La partie va se jouer maintenant. Tout se prépare dans une demi-obscurité avant le grand lever de rideau.
- Khasar ? Il y a bien longtemps... On dit que tu voyages beaucoup en ce moment.
Je me retourne. Ces derniers temps, j'ai l'impression de retrouver tous les protagonistes de ma vie. Même ceux que je croyais mort. Comme une réunion d'anciens, tout le monde semble resurgir des ténèbres de mon esprit. Comme une dernière apparition avant un grand final. Que prépare Malabar ? Que va t'il arriver à présent ?
- Callaway, te voilà aussi à Moscou.
- Tu ne t'en doutais pas ?
- Je ne sais plus rien. Je ne sais même plus sûr de savoir qui je suis.
- Même le grand Khasar traverse des crises existentielle.
Callaway éclate de rire. Il n'a pas vraiment changé. Il a perdu un peu de poids, son crâne est à présent nu mais le regard est toujours aussi perçant. Son menton fuyant est caché par une barbe impeccable. Pourtant, il ne semble plus aussi confiant qu'avant.
Il sort de sa poche un post-it rose où je reconnais l'écriture fine et penché de Malabar. Il esquisse un sourire rapide en voyant ma surprise. Puis son visage se ferme de nouveau. L'heure n'est plus à l'amusement. Je commence à découvrir dans ces fils tendus devant moi, une toile où s'imbrique les éléments.
- Je vois. Dis moi Callaway, toi aussi elle t'a doublé sur un contrat et offert une mise en scène macabre ?
Callaway hoche la tête nerveusement.
- Et tu ne sais pas tout Khasar. Elle commence un grand ménage. Tu ne dois pas en avoir entendu parler, mais les fantômes sortent des placards. Je ne dors plus, je ne sais pas ce qui m'attends. Je tremble à chaque tournant de rue. J'ai peur. Merde ! J'ai peur ! On va mourir Khas'.
- Calme toi ! Que sais-tu de plus que moi ?
- Tu ne comprends pas ? Elle a déjà commencé. Elle nous efface. Alvin est mort, Damon dans le coma et semble ne plus en avoir pour longtemps, Curval est à l'asile. Elle est en train de nous éliminer un par un. Et la liste diminue de plus en plus. Nous ne sommes plus que trois dessus.
- Simon est vivant, c'est lui le troisième.
- Oui, je sais. J'ai entendu parler de ta fuite. On dit que Simon est sur les dents. Mais il ne fera pas le poids contre Malabar.
- Pourquoi Callaway ? Que s'est-il passé sur le Maria il y a dix ans ?
- Je ne sais pas. Mais Malabar élimine l'ancienne équipe. Je te le dis, nous ne sommes plus que trois : Simon, toi et moi. Tous les autres qui avaient participé au coup sont morts ou en piteux état comme je viens de te le dire.
Je me racle la gorge. Ainsi Malabar semble avoir décidé de faire disparaître notre équipe. Que cherche t'elle là-dedans. Pourquoi remue t'elle le passé. Callaway se remet à parler.
- Il n'y a qu'une solution. Il va falloir qu'on s'associe de nouveau si l'on veut survivre.
- Ce sera sans moi. J'ai déjà donné.
- Si tu pars, tu nous condamne tous à mort. Je t'en prie, Simon comprendra. Ne nous laisse pas tomber une fois de plus. Peut-être même qu'on pourra arracher Curval de l'asile.
- Sans moi. J'ai tout perdu, je n'ai plus rien. Tout ce que je souhaite, c'est être en paix à présent. Me retirer loin et oublier.
- Tu sais très bien que ce n'est plus possible. Tu ne pourras pas retourner en arrière. T'as vendu ton âme.
- J'ai peur Callaway...
- Moi aussi Khas', moi aussi...
Je baisse les yeux, je me sens mal. Est ce la fin à présent ? Me reste t-il du temps ? Je relève la tête et regarde Callaway. Dans ses yeux brille l'étincelle d'une rage. Je sais que dans mes yeux brille la même. La rage de vivre. Je lui tend ma main et serre la sienne lentement.
- Comme au bon vieux temps ?
- Comme au bon vieux temps...