Note de la fic :
Publié le 03/07/2009 à 17:56:52 par Salmanzare
Curval s'agite dans les draps de son lit. Le regard terrifié en nous observant, il hurle en criant que nous sommes morts. Callaway réprime un rire et s'avance vers le lit. Je le bloque avec ma main et me penche vers Curval.
- Curval, écoute nous. On est vivant, on est là. Et on vient te sortir de là. Reste calme.
- Aidez moi ! Au secours ! C'est impossible.
Rien à faire, Curval continue de crier à s'étrangler. Son voisin s'est réveillé avec tout le vacarme et nous contemple interloqué par cette brusque manifestation d'extraordinaire dans son quotidien.
- Qui êtes vous ?
Callaway me regarde, ne sachant quoi faire. Je ne lui réponds pas, je suis trop occupé à plaquer ma main sur la bouche de Curval.
- Qui êtes vous ?
- Nous sommes des anges. Nous venons chercher ton ami pour l'emmener avec nous. Nous nous rendons vers un monde meilleur.
Je lève les yeux au ciel en voyant Callaway partir dans un délire mystique. Pendant ce temps, Curval commence à se calmer. Il ne se débat plus mais reste inquiet. Je ne sais pas si j'ai le droit de l'embarquer dans notre aventure. Après tout, il était peut-être à l'abri ici. Qui sait ?
Je me tourne vers Callaway qui continue de baratiner l'autre fou. Celui-ci semble émerveillé par ce que décrit ce prophète d'occasion.
- Je peux venir avec vous, demande l'homme ? Moi aussi je veux me rendre dans ce monde meilleur !
- Tes désirs sont des ordres pauvre mortel, répond Callaway.
Il sort de sa poche son silencieux. Je crois voir le métal scintiller un instant dans la pénombre, puis j'entends un bruit sourd. Il est déjà trop tard.
Je m'assois la tête entre les mains sur le lit de Curval. Dans quoi suis-je en train de m'embarquer ? Qu'est ce qui va se passer à présent. Je suis entre Callaway qui semble être devenu un tueur fou et Curval qui est interné dans un asile russe. Et dans une dizaine de jours, ce sera la date de réunion à la grande invitation de Malabar.
Callaway s'approche de moi et pose une main sur mon épaule.
- Faut y aller Khas.
- La ferme ! Je réfléchis. On a un deuxième cadavre derrière nous à présent. Tu pouvais pas te contenter de l'assommer. Il a fallu que tu lui tire une balle dans la tête !
- Non, pas la tête. Dans le cou !
- J'ai pas envie de discuter avec toi.
- On peut pas rester là Khas. Tu le sais très bien ! Alors tu vas te bouger si tu veux vivre !
- Bien sur que je veux vivre ! Mais je ne veux pas tuer sur mon passage dès que je vois un pauvre type ! C'était un fou ! Il n'y avait aucun danger et tu le savais très bien. J'ai pas envie de me balader en compagnie d'un tueur compulsif.
- Fais attention à ce que tu dis !
- T'es un malade Callaway ! Je t'ai jamais aimé. Et je sais que c'est réciproque. Faire alliance avec toi, c'est peut-être finalement le meilleur moyen de mourir.
Curval se redresse.
- J'ai peut-être mon mot à dire moi ?!
Je regarde Curval, ses yeux sont froids à présent. Il reprends peu à peu l'attitude de l'homme que j'ai connu. Toujours à l'affût, des réflexes incroyables et une détermination à toute épreuve.
- Maintenant que vous avez tuer Albert, je peux plus rester ici.
- Il a pas tort Khas.
- Je veux pas t'entendre Callaway.
- C'est toujours l'amour fou entre vous deux les gars. Bon, j'imagine que vous venez pas me rendre visite par courtoisie et en souvenir du bon vieux temps.
- Dans un sens si.
Je me lève et jette un oeil dans le couloir, la voie est libre. Je fais signe aux deux de me rejoindre. J'ai pas envie de traîner dans cette chambre.
Dehors, l'air nous fouette le visage. Nous voilà de nouveau en train de subir les intempéries climatiques de ce pays de malheur. Je garde mes mains dans les poches à la recherche d'un peu de chaleur. La tête baissé, je grommelle en tapant dans les cailloux qui se trouve devant moi. Curval se racle la gorge.
- Que me voulez vous ? Je n'ai rien gardé du Maria. Vous le savez très bien.
- Malabar commence le nettoyage...
- Et alors ? On finit toujours par mourir. J'ai jamais cru que je finirais vieux. Celui qui combat par l'épée périra par l'épée !
- T'étais en train de moisir dans un asile, objecte Callaway.
- Me fais pas le coup du chrétien charitable. Tu agis uniquement par intérêt. Il y a dix ans, t'as pas eu trop de problème de conscience à me laisser sur le Maria. Pourtant, tu devrais savoir à quel point c'est difficile de sortir d'un bateau qui brûle quand t'as une balle dans chaque jambe. Je peux pas prouver que c'était toi qui a tiré... Mais il y a une chose dont je suis certain, c'est de t'avoir vu passer devant moi.
- J'ai cru que t'étais mort.
- Un mort qui a hurlé ton nom pendant plusieurs minutes ? J'ai cru que tu viendrais m'aider. J'étais naïf à l'époque, je croyais que nous étions tous amis. C'est en passant mon temps à l'asile, en me remémorant cette nuit que je me suis rendu compte que nous avions tous des intérêts contraires. Que chacun agissait uniquement dans son intérêt.
- C'est le passé. Et puis ce qui compte, c'est qu'on soit venu te sortir de là.
- Je t'ai rien demandé Callaway. J'étais bien ici ! J'avais une chambre, de la nourriture, une assistance en permanence, et je pensais me faire oublier. De temps en temps, je simulais la folie pour occuper les docteurs. Je pensais qu'avec le temps, je pourrais oublier cette putain de nuit ! Et voilà que vous débarquez les bras en croix pour me sauver. J'en avais pas envie, j'ai rien demandé. Tout ce que je voulais, c'était oublier !
- Si tu viens pas avec nous, je te tue !
- C'est incroyable Callaway, tu me laisses le choix entre mourir ici ou me faire tuer par Malabar. C'est généreux.
- Te moques pas de moi.
- Tu sais ce que c'est ton problème. C'est que t'es frustré de te faire avoir par une nana. Tu t'en prends plein l'ego d'un seul coup.
- Arrête !
Je suis assis et contemple Callaway et Curval qui se disputent. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi faire. Nous aurions du le laisser à l'asile, c'était son choix. Moi aussi je voudrais tant oublier cette nuit. Oublier le bruit des balles déchirant la nuit, oublier les cris, oublier l'odeur du bois et de la drogue brûlés. Oublier tout.
- Khasar ?
- Oui.
- Je viens avec vous. Mais uniquement pour voir Malabar une dernière fois avant de mourir.
- Moi aussi, j'ai envie de la revoir, dis-je dans un souffle.
- Personne ne mourra. C'est Malabar qui va se retrouver à la morgue, murmure Callaway.
J'écoute le vent qui siffle, je voudrais être ailleurs. Je ne comprends toujours pas où veut en venir Malabar. Mais j'ai la nette impression que nous ne somme rien d'autre que de vulgaires pions qu'on peut sacrifier à tout moment.
Je regarde ma montre, nous sommes le 11 juillet à présent. Il ne me reste peut-être plus que neuf jours à vivre. Qu'est ce qu'on fait en neuf jours ? On profite, on attends, on s'indigne, on marchande, on se résigne, on règle ses comptes. Neuf jours !
Que prépare Malabar pour le 20 juillet ?
Je m'allonge dans l'herbe du parc. J'entends faiblement la dispute des deux qui recommence. Je ferme les yeux, oublie l'herbe humide et m'endort presque.
Et soudain, j'entends le bruit léger d'une personne qui marche doucement dans l'herbe. J'ouvre les yeux et découvre le canon noir d'un flingue pointé sur ma tête. Une respiration rauque au dessus.
***
- Continuez Khasar !
- Vous êtes impatient Docteur ?!
- Curieux.
- Pourtant, c'est déjà l'heure.
- Je ne suis pas à 5 mn.
- Moi si, je suis un homme ponctuel Docteur.
- Khasar ? Vous ne pouvez pas me laisser comme ça ? Dites moi au moins qui est la personne qui vous menace !
- Curval, écoute nous. On est vivant, on est là. Et on vient te sortir de là. Reste calme.
- Aidez moi ! Au secours ! C'est impossible.
Rien à faire, Curval continue de crier à s'étrangler. Son voisin s'est réveillé avec tout le vacarme et nous contemple interloqué par cette brusque manifestation d'extraordinaire dans son quotidien.
- Qui êtes vous ?
Callaway me regarde, ne sachant quoi faire. Je ne lui réponds pas, je suis trop occupé à plaquer ma main sur la bouche de Curval.
- Qui êtes vous ?
- Nous sommes des anges. Nous venons chercher ton ami pour l'emmener avec nous. Nous nous rendons vers un monde meilleur.
Je lève les yeux au ciel en voyant Callaway partir dans un délire mystique. Pendant ce temps, Curval commence à se calmer. Il ne se débat plus mais reste inquiet. Je ne sais pas si j'ai le droit de l'embarquer dans notre aventure. Après tout, il était peut-être à l'abri ici. Qui sait ?
Je me tourne vers Callaway qui continue de baratiner l'autre fou. Celui-ci semble émerveillé par ce que décrit ce prophète d'occasion.
- Je peux venir avec vous, demande l'homme ? Moi aussi je veux me rendre dans ce monde meilleur !
- Tes désirs sont des ordres pauvre mortel, répond Callaway.
Il sort de sa poche son silencieux. Je crois voir le métal scintiller un instant dans la pénombre, puis j'entends un bruit sourd. Il est déjà trop tard.
Je m'assois la tête entre les mains sur le lit de Curval. Dans quoi suis-je en train de m'embarquer ? Qu'est ce qui va se passer à présent. Je suis entre Callaway qui semble être devenu un tueur fou et Curval qui est interné dans un asile russe. Et dans une dizaine de jours, ce sera la date de réunion à la grande invitation de Malabar.
Callaway s'approche de moi et pose une main sur mon épaule.
- Faut y aller Khas.
- La ferme ! Je réfléchis. On a un deuxième cadavre derrière nous à présent. Tu pouvais pas te contenter de l'assommer. Il a fallu que tu lui tire une balle dans la tête !
- Non, pas la tête. Dans le cou !
- J'ai pas envie de discuter avec toi.
- On peut pas rester là Khas. Tu le sais très bien ! Alors tu vas te bouger si tu veux vivre !
- Bien sur que je veux vivre ! Mais je ne veux pas tuer sur mon passage dès que je vois un pauvre type ! C'était un fou ! Il n'y avait aucun danger et tu le savais très bien. J'ai pas envie de me balader en compagnie d'un tueur compulsif.
- Fais attention à ce que tu dis !
- T'es un malade Callaway ! Je t'ai jamais aimé. Et je sais que c'est réciproque. Faire alliance avec toi, c'est peut-être finalement le meilleur moyen de mourir.
Curval se redresse.
- J'ai peut-être mon mot à dire moi ?!
Je regarde Curval, ses yeux sont froids à présent. Il reprends peu à peu l'attitude de l'homme que j'ai connu. Toujours à l'affût, des réflexes incroyables et une détermination à toute épreuve.
- Maintenant que vous avez tuer Albert, je peux plus rester ici.
- Il a pas tort Khas.
- Je veux pas t'entendre Callaway.
- C'est toujours l'amour fou entre vous deux les gars. Bon, j'imagine que vous venez pas me rendre visite par courtoisie et en souvenir du bon vieux temps.
- Dans un sens si.
Je me lève et jette un oeil dans le couloir, la voie est libre. Je fais signe aux deux de me rejoindre. J'ai pas envie de traîner dans cette chambre.
Dehors, l'air nous fouette le visage. Nous voilà de nouveau en train de subir les intempéries climatiques de ce pays de malheur. Je garde mes mains dans les poches à la recherche d'un peu de chaleur. La tête baissé, je grommelle en tapant dans les cailloux qui se trouve devant moi. Curval se racle la gorge.
- Que me voulez vous ? Je n'ai rien gardé du Maria. Vous le savez très bien.
- Malabar commence le nettoyage...
- Et alors ? On finit toujours par mourir. J'ai jamais cru que je finirais vieux. Celui qui combat par l'épée périra par l'épée !
- T'étais en train de moisir dans un asile, objecte Callaway.
- Me fais pas le coup du chrétien charitable. Tu agis uniquement par intérêt. Il y a dix ans, t'as pas eu trop de problème de conscience à me laisser sur le Maria. Pourtant, tu devrais savoir à quel point c'est difficile de sortir d'un bateau qui brûle quand t'as une balle dans chaque jambe. Je peux pas prouver que c'était toi qui a tiré... Mais il y a une chose dont je suis certain, c'est de t'avoir vu passer devant moi.
- J'ai cru que t'étais mort.
- Un mort qui a hurlé ton nom pendant plusieurs minutes ? J'ai cru que tu viendrais m'aider. J'étais naïf à l'époque, je croyais que nous étions tous amis. C'est en passant mon temps à l'asile, en me remémorant cette nuit que je me suis rendu compte que nous avions tous des intérêts contraires. Que chacun agissait uniquement dans son intérêt.
- C'est le passé. Et puis ce qui compte, c'est qu'on soit venu te sortir de là.
- Je t'ai rien demandé Callaway. J'étais bien ici ! J'avais une chambre, de la nourriture, une assistance en permanence, et je pensais me faire oublier. De temps en temps, je simulais la folie pour occuper les docteurs. Je pensais qu'avec le temps, je pourrais oublier cette putain de nuit ! Et voilà que vous débarquez les bras en croix pour me sauver. J'en avais pas envie, j'ai rien demandé. Tout ce que je voulais, c'était oublier !
- Si tu viens pas avec nous, je te tue !
- C'est incroyable Callaway, tu me laisses le choix entre mourir ici ou me faire tuer par Malabar. C'est généreux.
- Te moques pas de moi.
- Tu sais ce que c'est ton problème. C'est que t'es frustré de te faire avoir par une nana. Tu t'en prends plein l'ego d'un seul coup.
- Arrête !
Je suis assis et contemple Callaway et Curval qui se disputent. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi faire. Nous aurions du le laisser à l'asile, c'était son choix. Moi aussi je voudrais tant oublier cette nuit. Oublier le bruit des balles déchirant la nuit, oublier les cris, oublier l'odeur du bois et de la drogue brûlés. Oublier tout.
- Khasar ?
- Oui.
- Je viens avec vous. Mais uniquement pour voir Malabar une dernière fois avant de mourir.
- Moi aussi, j'ai envie de la revoir, dis-je dans un souffle.
- Personne ne mourra. C'est Malabar qui va se retrouver à la morgue, murmure Callaway.
J'écoute le vent qui siffle, je voudrais être ailleurs. Je ne comprends toujours pas où veut en venir Malabar. Mais j'ai la nette impression que nous ne somme rien d'autre que de vulgaires pions qu'on peut sacrifier à tout moment.
Je regarde ma montre, nous sommes le 11 juillet à présent. Il ne me reste peut-être plus que neuf jours à vivre. Qu'est ce qu'on fait en neuf jours ? On profite, on attends, on s'indigne, on marchande, on se résigne, on règle ses comptes. Neuf jours !
Que prépare Malabar pour le 20 juillet ?
Je m'allonge dans l'herbe du parc. J'entends faiblement la dispute des deux qui recommence. Je ferme les yeux, oublie l'herbe humide et m'endort presque.
Et soudain, j'entends le bruit léger d'une personne qui marche doucement dans l'herbe. J'ouvre les yeux et découvre le canon noir d'un flingue pointé sur ma tête. Une respiration rauque au dessus.
***
- Continuez Khasar !
- Vous êtes impatient Docteur ?!
- Curieux.
- Pourtant, c'est déjà l'heure.
- Je ne suis pas à 5 mn.
- Moi si, je suis un homme ponctuel Docteur.
- Khasar ? Vous ne pouvez pas me laisser comme ça ? Dites moi au moins qui est la personne qui vous menace !
Commentaires
- Nem
19/08/2009 à 15:20:50
Tu l'a eu comment?
- Salmanzare
19/08/2009 à 13:11:14
Oui moi je l'ai
- Nem
18/08/2009 à 20:23:46
Quelqun a le MSN de l'auteur
- Neo
12/07/2009 à 23:54:13
J'avais pas vu le chapitre sweet!
- Poilamazout
03/07/2009 à 23:28:14
Parfois je détesge moi aussi la ponctualité
- KirKill
03/07/2009 à 22:37:59
Salop' t'arrêter à un tel moment
Allez sweet - Pseudo supprimé
03/07/2009 à 21:41:58
- Passion
03/07/2009 à 18:36:55
C'était là que tu t'étais arrêter, en plein suspens ! Méchant !!
Hâte de savoir maintenant ce qui va se passer