Note de la fic :
Publié le 30/06/2009 à 20:17:16 par Salmanzare
Paris, ville des lumières. Concentré d'humanité et melting-pot omniprésent... Paris et ses milliers d'habitants. Mais qui se connaît vraiment ici ?
J'étais sur le quai désert de la rame de métro. Je regardais le gamin partir. Et le regard noir de celui-ci me transperçait de part en part. J'étais seul et j'en prenais conscience pour la première fois. Je n'avais plus rien.
J'étais désormais seul, sans argent et sans possibilité. Que faire dans un cas pareil, que faire lorsque l'on se rend compte que l'on ne possède plus rien ?
Khasar : tueur à gages ou simple vagabond. Je suis à un croisement de ma vie et il faut faire un choix. Le feu ou l'errance. Une dangereuse agitation ou une morne existence ?
Dans tous les cas, je finirais bien par mourir. Alors autant que ce soit d'une façon flamboyante et brutale. Je ne veux pas devenir n'importe qui. Je dois partir pour Moscou, et trouver Malabar. J'aviserais à ce moment là.
- Je suis désolé, mais elle ne vaut rien.
- Vous êtes sûr ? Je la tiens de mon père.
- Navré Monsieur, c'est du toc.
Je quitte le magasin du prêteur sur gages. Ma montre ne vaut rien. Je vais avoir du mal à trouver l'argent. Il va falloir jouer gros. Et je ne connais qu'un seul endroit à Paris qui permette de devenir riche en une nuit !
Je descend dans une ruelle sordide aux odeurs de pisse. Il y a bien longtemps que je n'avais pas mis les pieds ici. Un homme est planté devant la petite porte, je m'approche doucement de lui. Il me toise du regard et commence à parler.
- Les mains bien visibles hors des poches.
- Je m'empresse de lui obéir. Je sors ma main et le flingue et les écartent de mon corps.
L'homme se met à sourire.
- Je ne connais qu'un seul homme qui porte cette arme.
- C'est bien moi.
- Khasar, tu sais que t'es plus le bienvenu.
- Il paraît.
- Y a un paquet de bonhomme là-dedans qui sont prêts à t'envoyer six pieds sous terre à la première occasion.
- Il paraît.
- Je te l'avais dit Khasar que c'est dangereux de jouer avec la drogue. Lorsque t'as brûlé la cargaison, t'as mis les nerfs des gens à vif. Pas mal de têtes ont sauté à cause de toi. Alors, je te déconseille d'entrer.
- J'ai pas le choix. J'ai besoin d'argent Harry.
- Comme tu veux.
Harry pousse la porte et s'écarte pour me laisser passage. Je m'avance et commence à descendre l'escalier. Harry m'attrape par la main.
- Par contre, tu vas me laisser ton jouet. Les règles ne changent pas.
- Harry ? Tu laisserais quand même pas ton vieil ami descendre là-dedans sans assurance-vie ?
- Il y pas d'ami qui tienne quand il s'agit de boulot. C'est toi qui me l'as appris.
Je tends avec regret mon flingue. Harry le saisit.
- L'autre aussi Khasar.
- Je pousse un soupir et sort de ma poche intérieur un petit revolver.
- Bon voyage aux enfer mon prince.
Je ne réponds pas à Harry. Il est temps de descendre. La musique va fort, la fumée cache maladroitement les occupants de la pièce qui oublient leur ennuis dans la boisson et la danse. Je me dirige vers le bar, pousse une escort-girl et appelle le barman.
- Hep ! Viens ici.
- Bienvenue au bar, là où finisse tous les soiffards, les habitués du - comptoir, les stars d'un soir...
Je me tourne vers mon voisin.
- Pardon ?
- Alors Khasar ? Tu viens faire quoi ici ? T'en as déjà marre de vivre.
Comment ?
- Tu me reconnais pas ? Faut dire que la dernière fois, j'avais un oeil de plus. J'étais plus jeune et plus con. Comble de l'ironie : je te faisais confiance. Maintenant, je suis plus vieux, moins con, j'ai un oeil de moins et la gueule cassée. Et je te fais plus confiance.
- Simon ?
- Tout juste Khas'. T'as pas perdu la mémoire ? Donc t'as pas oublié que tu m'as abandonné pour une fille et que j'ai failli y perdre la vie. T'avais juste oublié de me prévenir que tu allais brûler un bateau contenant assez d'héroïne pour rassasier tous les camés de Paris ? C'est terrible non de faire ça un ami ?
- Simon, c'est pas ce que tu crois.
- Mais je crois rien, je constate juste la dette que tu as envers moi.
- J'ai besoin d'argent.
- T'as du culot pour venir ici. Y a pas grand monde qui t'aime. Ce soir, je fête mon anniversaire : alors je vais te laisser une chance de te refaire. Regarde cette balle là, elle saura pour toi si tu perds ! Tu l'as reconnais ? C'est celle que t'as utilisé pour te débarrasser de Martin. C'était moi le prochain sur la liste non ?
- Je... C'était un contrat. Martin était une cible, pas toi...
- Oui, t'aurais pu me prévenir que tu voulais mon aide pour tuer mon meilleur ami et brûler une précieuse marchandise.
J'ai la tête qui tourne. Je ne pensais pas revoir un jour Simon en vie. Le passé revient comme un démon. Les souvenirs remontent à la surface. Je pensais avoir fais un trait sur tout ça. Et voilà que tout revient d'un coup : Malabar, Simon...
Simon attrape ma main et m'amène à une table. Des hommes sont en train de jouer au poker. Soudain l'un des hommes attrape un autre et le couche avec violence sur la table. Il sort un gros couteau et tranche la main du pauvre gars.
- On aime pas les tricheurs ici ! Barre toi.
Simon me fait asseoir à la place de la victime.
- Mes amis, puisque que Carl vient de perdre la main et se couche : j'en profite pour vous amener un nouveau joueur.
Les trois hommes grognent.
- Vous le connaissez sans doute. Il s'agit de Khasar !
Leurs yeux se mettent alors à briller et les ricanements ne me disent rien de bon.
- Personne n'a du le prévenir que je suis le nouveau patron ici. Et le voilà qui arrive pour nous dire qu'il a besoin d'argent. On va pas laisser un vieil ami dans le besoin sans lui donner une chance.
- Ouais, c'est sûr. T'as de quoi miser aussi Khasar ? Me demande un gros tout en fumant son cigare.
Je suis coincé, je ne peux plus faire marche arrière. Je fais craquer mes doigts et me penche en avant.
- Mon flingue qui a servi à tuer Martin, le briquet que j'ai utilisé pour illuminer le Maria.
- Ça marche pour moi, je suis.
Le gros se met à ricaner de nouveau, et distribue les cartes. Simon pose sa main sur mon épaule, se penche vers mon oreille.
- Bonne chance Khas'. Tu vas en avoir besoin.
Puis il se relève et éclate de rire. J'ai la gorge sèche.
***
- Vous aimez jouer avec le feu Monsieur Khasar...
- N'est ce pas Docteur.
- Vous avez tout de même réussi à vous en tirez puisque vous êtes ici.
- Se sort-on indemne de ce genre de situation Docteur ? Je voulais échapper à mon passé, et voilà qu'il revenait au galop me heurter. Et les ombres qui le hantait ne me voulait pas du bien.
- Je vous plains Monsieur Khasar.
- Pas autant que moi Doc, pas autant que moi...
J'étais sur le quai désert de la rame de métro. Je regardais le gamin partir. Et le regard noir de celui-ci me transperçait de part en part. J'étais seul et j'en prenais conscience pour la première fois. Je n'avais plus rien.
J'étais désormais seul, sans argent et sans possibilité. Que faire dans un cas pareil, que faire lorsque l'on se rend compte que l'on ne possède plus rien ?
Khasar : tueur à gages ou simple vagabond. Je suis à un croisement de ma vie et il faut faire un choix. Le feu ou l'errance. Une dangereuse agitation ou une morne existence ?
Dans tous les cas, je finirais bien par mourir. Alors autant que ce soit d'une façon flamboyante et brutale. Je ne veux pas devenir n'importe qui. Je dois partir pour Moscou, et trouver Malabar. J'aviserais à ce moment là.
- Je suis désolé, mais elle ne vaut rien.
- Vous êtes sûr ? Je la tiens de mon père.
- Navré Monsieur, c'est du toc.
Je quitte le magasin du prêteur sur gages. Ma montre ne vaut rien. Je vais avoir du mal à trouver l'argent. Il va falloir jouer gros. Et je ne connais qu'un seul endroit à Paris qui permette de devenir riche en une nuit !
Je descend dans une ruelle sordide aux odeurs de pisse. Il y a bien longtemps que je n'avais pas mis les pieds ici. Un homme est planté devant la petite porte, je m'approche doucement de lui. Il me toise du regard et commence à parler.
- Les mains bien visibles hors des poches.
- Je m'empresse de lui obéir. Je sors ma main et le flingue et les écartent de mon corps.
L'homme se met à sourire.
- Je ne connais qu'un seul homme qui porte cette arme.
- C'est bien moi.
- Khasar, tu sais que t'es plus le bienvenu.
- Il paraît.
- Y a un paquet de bonhomme là-dedans qui sont prêts à t'envoyer six pieds sous terre à la première occasion.
- Il paraît.
- Je te l'avais dit Khasar que c'est dangereux de jouer avec la drogue. Lorsque t'as brûlé la cargaison, t'as mis les nerfs des gens à vif. Pas mal de têtes ont sauté à cause de toi. Alors, je te déconseille d'entrer.
- J'ai pas le choix. J'ai besoin d'argent Harry.
- Comme tu veux.
Harry pousse la porte et s'écarte pour me laisser passage. Je m'avance et commence à descendre l'escalier. Harry m'attrape par la main.
- Par contre, tu vas me laisser ton jouet. Les règles ne changent pas.
- Harry ? Tu laisserais quand même pas ton vieil ami descendre là-dedans sans assurance-vie ?
- Il y pas d'ami qui tienne quand il s'agit de boulot. C'est toi qui me l'as appris.
Je tends avec regret mon flingue. Harry le saisit.
- L'autre aussi Khasar.
- Je pousse un soupir et sort de ma poche intérieur un petit revolver.
- Bon voyage aux enfer mon prince.
Je ne réponds pas à Harry. Il est temps de descendre. La musique va fort, la fumée cache maladroitement les occupants de la pièce qui oublient leur ennuis dans la boisson et la danse. Je me dirige vers le bar, pousse une escort-girl et appelle le barman.
- Hep ! Viens ici.
- Bienvenue au bar, là où finisse tous les soiffards, les habitués du - comptoir, les stars d'un soir...
Je me tourne vers mon voisin.
- Pardon ?
- Alors Khasar ? Tu viens faire quoi ici ? T'en as déjà marre de vivre.
Comment ?
- Tu me reconnais pas ? Faut dire que la dernière fois, j'avais un oeil de plus. J'étais plus jeune et plus con. Comble de l'ironie : je te faisais confiance. Maintenant, je suis plus vieux, moins con, j'ai un oeil de moins et la gueule cassée. Et je te fais plus confiance.
- Simon ?
- Tout juste Khas'. T'as pas perdu la mémoire ? Donc t'as pas oublié que tu m'as abandonné pour une fille et que j'ai failli y perdre la vie. T'avais juste oublié de me prévenir que tu allais brûler un bateau contenant assez d'héroïne pour rassasier tous les camés de Paris ? C'est terrible non de faire ça un ami ?
- Simon, c'est pas ce que tu crois.
- Mais je crois rien, je constate juste la dette que tu as envers moi.
- J'ai besoin d'argent.
- T'as du culot pour venir ici. Y a pas grand monde qui t'aime. Ce soir, je fête mon anniversaire : alors je vais te laisser une chance de te refaire. Regarde cette balle là, elle saura pour toi si tu perds ! Tu l'as reconnais ? C'est celle que t'as utilisé pour te débarrasser de Martin. C'était moi le prochain sur la liste non ?
- Je... C'était un contrat. Martin était une cible, pas toi...
- Oui, t'aurais pu me prévenir que tu voulais mon aide pour tuer mon meilleur ami et brûler une précieuse marchandise.
J'ai la tête qui tourne. Je ne pensais pas revoir un jour Simon en vie. Le passé revient comme un démon. Les souvenirs remontent à la surface. Je pensais avoir fais un trait sur tout ça. Et voilà que tout revient d'un coup : Malabar, Simon...
Simon attrape ma main et m'amène à une table. Des hommes sont en train de jouer au poker. Soudain l'un des hommes attrape un autre et le couche avec violence sur la table. Il sort un gros couteau et tranche la main du pauvre gars.
- On aime pas les tricheurs ici ! Barre toi.
Simon me fait asseoir à la place de la victime.
- Mes amis, puisque que Carl vient de perdre la main et se couche : j'en profite pour vous amener un nouveau joueur.
Les trois hommes grognent.
- Vous le connaissez sans doute. Il s'agit de Khasar !
Leurs yeux se mettent alors à briller et les ricanements ne me disent rien de bon.
- Personne n'a du le prévenir que je suis le nouveau patron ici. Et le voilà qui arrive pour nous dire qu'il a besoin d'argent. On va pas laisser un vieil ami dans le besoin sans lui donner une chance.
- Ouais, c'est sûr. T'as de quoi miser aussi Khasar ? Me demande un gros tout en fumant son cigare.
Je suis coincé, je ne peux plus faire marche arrière. Je fais craquer mes doigts et me penche en avant.
- Mon flingue qui a servi à tuer Martin, le briquet que j'ai utilisé pour illuminer le Maria.
- Ça marche pour moi, je suis.
Le gros se met à ricaner de nouveau, et distribue les cartes. Simon pose sa main sur mon épaule, se penche vers mon oreille.
- Bonne chance Khas'. Tu vas en avoir besoin.
Puis il se relève et éclate de rire. J'ai la gorge sèche.
***
- Vous aimez jouer avec le feu Monsieur Khasar...
- N'est ce pas Docteur.
- Vous avez tout de même réussi à vous en tirez puisque vous êtes ici.
- Se sort-on indemne de ce genre de situation Docteur ? Je voulais échapper à mon passé, et voilà qu'il revenait au galop me heurter. Et les ombres qui le hantait ne me voulait pas du bien.
- Je vous plains Monsieur Khasar.
- Pas autant que moi Doc, pas autant que moi...
Commentaires
- KirKill
30/06/2009 à 21:07:35
Ce chapitre je l'avais pas lu, mais je lis uniquement sur Noelfic moi :euh:
Sinon sweet si t'a d'autres chapitres en réserve - Salmanzare
30/06/2009 à 20:50:42
Ca dépend. Si tu lisais uniquement sur Noelfic : ça c'est déjà de l'inédit !
Sinon, dans 4/5 chapitres si je me souviens bien. - Nem
30/06/2009 à 20:44:24
A partir de quand est-ce que on va revenir a la ou on en etais? J'ai pas envie de tout me retaper.