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Papillons et Ouragans


Par : MassiveDynamic
Genre : Action, Sentimental
Statut : Terminée



Chapitre 6 : La Revanche Viendra Sûrement


Publié le 16/08/2010 à 02:34:08 par MassiveDynamic



Oui, la supercherie était définitivement lancée, et plus personne, du moins plus personne de vivant ne pouvait désormais l'arrêter, puisque tout le monde avait été mystifié. Et d'autres choses imprévues dans notre plan, comme ce soudain pacte commun qui nous uni, à savoir la modification du prénom de nos frère, et bien, cela contribue à rendre notre lien encore plus solide et sincère au fil du temps. L'un de nous quatre ici présent, ou l'un de nous deux, c'est comme vous le voyez, allait être élu président. Alors oui, ce "complot" relève presque du tour de magie. Et, comme dans tout tour de magie, le magicien a ses secrets. Et nous quatre, nous avions tous ce secret commun qui nous uni. Nous quatre, ou plutôt nous six, puisque ma mère et Joe étaient également de la partie. Et nous étions tous les six réunis autour d'une même table conviviale, partageant la même bouteille de vin avec la même satisfaction commune. C'est Bax qui prit premièrement la parole.

"Alors voilà, putain, on y est. On a réussi. Le second tour est passé, la conférence de presse aussi, et d'ici deux mois le nouveau président sera élu. Moi et mon frère ou Sam et Samuel... Putain les gars, je vous aime. Ah, et, j'ai quand même un mot tout spécial à dire... "

Il leva son verre dans les airs pour que nous trinquions tous.

"Un grand merci à Joe, notre fidèle nettoyeur et un putain de pote, qui m'a fourni une limousine flambant neuve avec un de ces cuirs... Mamamia, j'vais en faire monter des salopes à l'arrière. Puis merci aussi de ramasser les jambes qui trainent parfois, notamment quand on a du éliminer Ross qui fut un peu... Tenace ! Et c'est peu de le dire ! J'étais avec Sam ce jour là je crois bien, non ? "

"Ouais... Une vraie boucherie. "

Répondis-je calmement, finissant ma phrase en buvant une gorgée de ce grand cru véritable.

"Tu l'as dit ! L'enculé arrêtait pas de gigoter... Du coup j'ai du le finir à la scie. Et, le pire, c'est que même avec ses deux jambes en moins, il rampait encore le con ! "

Les éloges à Joe furent bien vite terminées et Bax nous livrait déjà les anecdotes croustillantes de nos péripéties, mais visiblement pas du goût de ma mère...

"Ca suffit, Bax. Arrête un peu de faire l'enfant s'il te plait. Tu n'imagines pas le nombre de moyens que je dois déployer pour ne pas que ce genre de bavure soit révélé au grand jour, et surtout pour ne pas que tout cela s'effrite ! Ecoutez, les enfants, vous savez que l'enjeu est beaucoup trop important. Comportez-vous un peu en adulte ! Et surtout, on va devoir bien mieux s'organiser. Vous ne séjournerez plus dans ce manoir désormais. Vous êtes candidats à la présidence et deux de vous quatre devront assurer cette fonction, par conséquent, vous serez épiés par les médias, votre vie privée et professionnelle. Jouer ce double jeu et mentir va devenir de plus en plus difficile. "

Et c'est Baxwell, qui avait le même tempérament de feu que son frère jumeau Bax qui réagit le premier.

" Attends ? Nous séparer ?! Mais on a toujours vécu tous ensemble dans ce foutu manoir, comme une famille normale ! Tu peux pas nous demander ce sacrifice, et encore moins de nous séparer ! "

Et Bax en profita pour surenchérir.

"Il a raison. Même bien avant la mort de ma mère nous vivions tous ensemble comme une seule et même famille. Christine, tu ne peux pas rompre ces liens bordel ! "

Mais maman se voulait alors rassurante.

"Ecoutez, je sais que vous avez déjà fait des tas de sacrifices, et croyez-moi, c'est loin d'être simple pour moi aussi, j'ai sacrifié ma vie moi aussi au profit de tout-ceci. Mais faites-moi confiance, c'est la dernière ligne droite et il y aura de plus en plus de pressions et de dangers. Je sais que maintenant que tous ceux sur la liste sont morts vous croyez enfin que c'est terminé, mais au contraire, ça ne fait que commencer. Je vous ai loué un appartement à chacun en ville, à l'opposé l'un de l'autre pour éviter d'éveiller les soupçons. Joe restera avec moi au manoir et m'aidera à planifier le reste des directives s'il y a du nouveau. Vous serez tous les quatre exposés aux médias et à des paparazzis très fréquemment durant ces quelques jours puisque vous êtes au coeur des débats. Par conséquent, Bax et Sam, évitez vous. Ah, et, évidemment, les jumeaux, ne sortez jamais en même temps, c'est trop risqué. Quand l'un sort, l'autre reste cloîtré dans l'appartement. "

"Attends, attends. Je fais comment pour l'adresse moi ? J'avais mis celle de ma copine... "

Dit Bax avec mécontentement. Ses sourcils se froncent, idem pour ceux de Baxwell. Les nouvelles décisions de ma mère semblent apporter plus de confusions qu'avant.

"Ecoute, Christine, je veux bien pour l'appartement, admettons, je suis conscient des risques, mais putain tu te rends compte de ce que ça signifie ? Tu veux qu'on s'évite, donc je ne vais pas revoir Sam et Samuel pendant au moins... Deux mois, t'imagine ? On est une famille et ça compte beaucoup pour moi. Autant que la réussite de tout-ceci. "

"Pour la dernière fois, je le sais. "

Me dit ma mère.

"Merde, et vous, vous n'avez pas votre mot à redire ? "

Lança Bax en se tournant vers mon frère et moi.

"Bah... Ma mère est toujours aussi professionnelle, c'est tout. T'arrive à buter des mecs innocent consciencieusement, tu pourras bien te passer de nous pendant deux mois ? Surtout que le jeu en vaut la chandelle. "

Se contenta de dire Samuel sur un ton un tantinet sarcastique.

"Ouais, ouais. Mais sur le papier ça a l'air compliqué. "

Et ma mère calma tous les esprits.

"C'est très simple, vous disposez tous les quatre d'un nouvel appartement de luxe, et vous y vivrez dorénavant. Vous n'aurez qu'à y emmener vos copines respectives, même si je vous l'ai très bien dit, avoir une petite amie dans votre situation relève de la folie. Mais, vous n'êtes pas idiots, je pense que vous savez très bien gérer une relation sans que cela dégénère. "

"Ouaip... Bon, c'est ok. Mais du coup si on est deux part appart'... Ca va pas poser un léger problème si on emmène nos copines ? Du genre qu'elle s'aperçoive que j'ai un frère jumeau et qu'elle pète les plombs. "

Dit Bax à nouveau plein de sarcasmes.

"Euh, l'appartement... C'est un chacun. Par conséquent, vous êtes quatre, vous en aurez un CHACUN. Vous serez TOUS séparés. Voilà pourquoi je vous préviens, vous allez devoir, votre jumeau et vous, vous téléphoner en permanence, pour ne pas vous retrouver dehors en même temps ou pour éviter d'être découverts tout simplement. C'est donc tout bête, aux yeux du monde, le candidat à la président Bax détiendra dès à présent deux résidences en ville, même chose pour Sam. Ensuite, c'est à vous de ne pas éveiller les soupçons. "

"Ouais... Mentir, encore et toujours..."

Soupirais-je.

"Moi ça me va. On est né dedans, on vit avec. Et ce déménagement n'est qu'un nouveau sacrifice à ajouter. Bon... Amenez-vous les gars, on monte à l'étage se marrer un bon coup tous ensemble une dernière fois. "

Puis on est monté, tous les six, s'amuser à boire et parler comme des gens normaux, comme le citoyen lambda, en sachant pertinemment que les choses sérieuses allaient commencer dès demain pour nous tous. Ma mère et Joe allaient encore devoir nous couvrir et faire tout un tas de magouilles, et nous... Nous allions à nouveau devoir revêtir ce rôle qui n'était pas le notre.

Au petit matin, nos valises étaient prêtes. Chacun une voiture différente cette fois-ci. Nous qui faisions tous ensemble, nous étions séparés pour de bon cette fois, mais heureusement, temporairement. Je montais dans une simple Fiat, idem pour Samuel, Baxwell lui opta pour le coupet sport de son frère, et, Bax, lui, fut heureux d'enfin toucher à son saint Graal. Il prit la tête du cortège, passa sa tête à travers la fenêtre de son véhicule et nous interpella verbalement.

"Putain, mattez-ça les mecs ! Limousine flambant neuve, made in Joe ! Dommage que vous puissiez pas voir l'intérieur. Un bijoux mes amis, un bijoux. Allez, je vous appelle dès que j'arrive dans mon appart'. "

Et voilà comment commença notre séparation, et comment la supercherie se morcela.


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