Note de la fic :
Publié le 15/08/2010 à 19:20:01 par Khamsou
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"Je ne comprends pas. Tu n'as pas compris la leçon ou quoi ? C'est elle ou moi à la fin ?
- Tu sais très bien que c'est toi, mais ce n'est pas une raison pour la virer de Cherub Rock !"
De retour en France, Starla et moi nous disputions dans la joie et la bonne humeur. De toute évidence, elle voulait le départ de Diva de Cherub Rock, réaction prévisible et normale je suppose.
Mais je n'en avais pas envie et je doute que ça soit le cas de l'intéressé. Il aurait mieux valu qu'elle disparaisse de nos vies, étant donné que Starla et moi étions fiancés, mais je ne pouvais m'y résoudre. Elle faisait partie des trop rares amis que je n'avais jamais eu. Et puis, avoir des sentiments pour Starla m'empêchait-il d'en avoir pour Diva ? De quel droit pouvait-elle m'en empêcher ?
Le mariage. En fait je n'en avait eu envie que bourré, mais je ne songeais pas à retirer cette promesse, ça rendait Starla vraiment heureuse. S'engager à s'aimer éternellement est une connerie. L'amour est voué à l'épuisement, je l'ai très bien compris, avec mes parents qui ne restaient ensemble que par intérêt, les relations du jour au lendemain qui se défaisait. L'espérer est beau, y croire est folie.
En me mariant, je me mettais moi-même une cage, stoppant ma liberté. J'étais censé me lier éternellement à Starla. Arrêter de faire des folies, la protéger...
Alors que nous nous disputions encore sur Diva, je pensais à l'ampleur de ce que j'avais fait et finit par faire un malaise. Je défaillis, tombai et déglutis difficilement. Ma respiration devint saccadée et je me mis à trembler. Ma fiancée s'approcha de moi pour me réconforter mais je me mis à hurler. Je lui dis de dégager, de me laisser en paix. Elle ne prononça pas un mot, prit son sac à main et partit. Je me levai quelques temps après avec difficulté et tout en titubant, allait dans notre chambre. J'ouvris un tiroir et souleva le double-fond duquel je pris une pilule de LSD. Je l'avalai aussitôt et lança un CD, Animals de Pink Floyd, puis je tombai sur le fauteuil et laissai mon esprit s'enivrer de la musique.
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Je me réveillais tant bien que mal. La luminosité était insupportable. Je regardais en l'air et vit un ciel bleu vide de nuages avec un énorme soleil. Au coeur de l'astre je pouvais distinguer une pupille dilatée qui me regardait constamment. Par soumission, je baissais le regard et découvrit que j'étais dans une plaine d'herbe verte qui s'étendait à l'infini. Au loin, je pouvais apercevoir des couples en train de forniquer. Le végétal était même très haut car allongé, ma tête dépassait à peine. Je me mis debout et je retombai. Après plusieurs tentatives infructueuses, je me rendis compte que je n'étais qu'un chiot avec une robe marron. Je me mis donc à 4 pattes et me mis à courir dans l'espoir de sortir de cet endroit. Je finis par apercevoir deux silhouettes. Je pris encore de la vitesse et parvint à distinguer Starla et Diva, vêtues comme des paysannes et avec de grands chapeaux pour se protéger du Soleil. Elles se tenaient à distance et m'encourageaient à venir vers elle, en tapant avec leurs mains sur leurs jambes. Je ne savais pas dans quelle direction aller. Si j'allais chez la blonde, j'allais décevoir ma colocataire, mais si j'allais chez elle, je me privais du corps de rêve et de l'excitation ressentie lors de mes tromperies.
Perdu, je me mis à courir après ma queue. Si je l'attrapais du côté droit, j'allais chez Diva qui se tenait de ce côté, et si c'était du côté gauche, dans ce cas je rejoignais Starla. Seulement, je n'y arrivais pas et quand je voulais reconsidérer la question en regardant les deux femmes, elles avaient disparu. Et de toute part venaient des cochons et des moutons. Je fus écrasé, retourné, ignoré malgré les jappements que j'aboyais. Puis la dernière note de l'album retentit.
---
Je me levais du fauteuil en sueur et délirant. J'allais jusqu'au frigo et constatais qu'il était vide. Je partis sans fermer de l'appartement et m'arrêtait à la première supérette où j'achetais une bouteille de vin. Puis je me trouvais une rue où je ne serais pas dérangé et me mis à picoler seul. La nuit était déjà tombé et je ne voyais pas les étoiles à cause de la pollution nocturne. Ce constat m'attrista et je me mis à pleurer à chaudes larmes. Lorsque j'eus bu la dernière goutte d'alcool, je jetais la bouteille sur le mur d'en face et le verre se brisa en mille morceaux. En prenant appui sur une poubelle, je me levais et me mis à marcher, pour évacuer toutes mes pensées. Je croisais quelques couples en train de s'embrasser sur des bancs, ou tout simplement marchant amoureusement en se tenant la main, comme je le faisais avec Starla il y a longtemps. Je finis par arriver chez l'Autre. Celle que je devrais abandonner. Celle qui tout en rendant ma vie si savoureuse me la gâche. Je sonne et elle m'ouvre après m'avoir identifié.
Dès que je pénètre dans son appartement, je l'embrasse. D'abord surprise, elle me somme d'arrêter tout en fermant la porte. Elle me dit qu'on ne devrait pas. Qu'elle se sent mal par rapport à Starla. Quelque chose que je ne comprends pas. Puis encore une autre phrase sans sens. Ses jolies yeux pénétrés dans les miens ne voient pas mes pilules encore dilatées. Le mal d'amour qui ronge mon âme. Puis elle me dit qu'elle va appeler chez moi pour avertir Starla car elle ne veut pas de malentendu. Mais à ces mots je perds le contrôle. Je prends son téléphone et le jette à l'autre bout de la pièce. Elle me regarde, effrayée. Et excitée. Je la supplie. Je lui dis que je l'aime. Elle me répond la même chose. Je l'embrasse passionnément et cette fois-ci elle se laisse faire. Elle me prend même dans ses bras. Après de longs échanges inter-labiales, elle me dit que je pue l'alcool et que je suis inconscient. Que je suis fou. Que je ruine ma vie.
Et alors ? J'en fais ce que je veux. Je veux juste m'amuser un peu. Être une rockstar n'aura pas soigné mes maux.
Je lui dis qu'elle est belle et elle se remet à chercher son portable. Pendant ce temps je fouille son frigo et trouve une bouteille à moitié vide de rhum que je commence à boire au goulot. Elle ne trouve pas son téléphone et prend la bouteille que je lui tends. D'un air blasé elle boit un peu et me redonne la bouteille que je finis plutôt rapidement. Elle finit par retrouver son portable mais alors qu'elle allait passer l'appel, je le fermais et me remis à l'embrasser. Lasse, ennuyée ou amusée, elle posa le téléphone et m'embrassa à son tour. De fil en aiguille, nous finîmes sur son lit et nous fîmes l'amour.
Vers les deux heures du matin, je repartis après avoir embrassé Diva. Elle était anxieuse et partit immédiatement se coucher. Moi, je revins à l'appartement où je retrouvais Starla qui se rongeait les sangs. En me voyant elle poussa un soupir de soulagement et se jeta dans mes bras. Je lui dis simplement que j'étais désolé et que je l'aimais. Elle sourit et m'embrassa. Pour la seconde fois de la soirée je fis l'amour.
Starla respirait lentement et calmement à côté de moi tandis que je regardais dans le vide. Est-ce que j'avais trompé ma fiancée ? On avait juste fait l'amour. Si cet acte était condamné, pourquoi ne pas condamner de jouer de la musique ensemble ? C'est bien plus personnel, à mon niveau en tout cas. Car là je me mets à nu et ressort ce qui se mélange inextricablement dans mon cerveau.
Non je n'ai pas trompé Starla. Je l'aime toujours autant et c'est elle que je préfère au final. À quatre pattes dans le champ, c'est vers elle que j'aurais fini par aller. Mais je veux plus. Plus que ce qu'une vie normale et raisonnable peut m'apporter.
"Je ne comprends pas. Tu n'as pas compris la leçon ou quoi ? C'est elle ou moi à la fin ?
- Tu sais très bien que c'est toi, mais ce n'est pas une raison pour la virer de Cherub Rock !"
De retour en France, Starla et moi nous disputions dans la joie et la bonne humeur. De toute évidence, elle voulait le départ de Diva de Cherub Rock, réaction prévisible et normale je suppose.
Mais je n'en avais pas envie et je doute que ça soit le cas de l'intéressé. Il aurait mieux valu qu'elle disparaisse de nos vies, étant donné que Starla et moi étions fiancés, mais je ne pouvais m'y résoudre. Elle faisait partie des trop rares amis que je n'avais jamais eu. Et puis, avoir des sentiments pour Starla m'empêchait-il d'en avoir pour Diva ? De quel droit pouvait-elle m'en empêcher ?
Le mariage. En fait je n'en avait eu envie que bourré, mais je ne songeais pas à retirer cette promesse, ça rendait Starla vraiment heureuse. S'engager à s'aimer éternellement est une connerie. L'amour est voué à l'épuisement, je l'ai très bien compris, avec mes parents qui ne restaient ensemble que par intérêt, les relations du jour au lendemain qui se défaisait. L'espérer est beau, y croire est folie.
En me mariant, je me mettais moi-même une cage, stoppant ma liberté. J'étais censé me lier éternellement à Starla. Arrêter de faire des folies, la protéger...
Alors que nous nous disputions encore sur Diva, je pensais à l'ampleur de ce que j'avais fait et finit par faire un malaise. Je défaillis, tombai et déglutis difficilement. Ma respiration devint saccadée et je me mis à trembler. Ma fiancée s'approcha de moi pour me réconforter mais je me mis à hurler. Je lui dis de dégager, de me laisser en paix. Elle ne prononça pas un mot, prit son sac à main et partit. Je me levai quelques temps après avec difficulté et tout en titubant, allait dans notre chambre. J'ouvris un tiroir et souleva le double-fond duquel je pris une pilule de LSD. Je l'avalai aussitôt et lança un CD, Animals de Pink Floyd, puis je tombai sur le fauteuil et laissai mon esprit s'enivrer de la musique.
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Je me réveillais tant bien que mal. La luminosité était insupportable. Je regardais en l'air et vit un ciel bleu vide de nuages avec un énorme soleil. Au coeur de l'astre je pouvais distinguer une pupille dilatée qui me regardait constamment. Par soumission, je baissais le regard et découvrit que j'étais dans une plaine d'herbe verte qui s'étendait à l'infini. Au loin, je pouvais apercevoir des couples en train de forniquer. Le végétal était même très haut car allongé, ma tête dépassait à peine. Je me mis debout et je retombai. Après plusieurs tentatives infructueuses, je me rendis compte que je n'étais qu'un chiot avec une robe marron. Je me mis donc à 4 pattes et me mis à courir dans l'espoir de sortir de cet endroit. Je finis par apercevoir deux silhouettes. Je pris encore de la vitesse et parvint à distinguer Starla et Diva, vêtues comme des paysannes et avec de grands chapeaux pour se protéger du Soleil. Elles se tenaient à distance et m'encourageaient à venir vers elle, en tapant avec leurs mains sur leurs jambes. Je ne savais pas dans quelle direction aller. Si j'allais chez la blonde, j'allais décevoir ma colocataire, mais si j'allais chez elle, je me privais du corps de rêve et de l'excitation ressentie lors de mes tromperies.
Perdu, je me mis à courir après ma queue. Si je l'attrapais du côté droit, j'allais chez Diva qui se tenait de ce côté, et si c'était du côté gauche, dans ce cas je rejoignais Starla. Seulement, je n'y arrivais pas et quand je voulais reconsidérer la question en regardant les deux femmes, elles avaient disparu. Et de toute part venaient des cochons et des moutons. Je fus écrasé, retourné, ignoré malgré les jappements que j'aboyais. Puis la dernière note de l'album retentit.
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Je me levais du fauteuil en sueur et délirant. J'allais jusqu'au frigo et constatais qu'il était vide. Je partis sans fermer de l'appartement et m'arrêtait à la première supérette où j'achetais une bouteille de vin. Puis je me trouvais une rue où je ne serais pas dérangé et me mis à picoler seul. La nuit était déjà tombé et je ne voyais pas les étoiles à cause de la pollution nocturne. Ce constat m'attrista et je me mis à pleurer à chaudes larmes. Lorsque j'eus bu la dernière goutte d'alcool, je jetais la bouteille sur le mur d'en face et le verre se brisa en mille morceaux. En prenant appui sur une poubelle, je me levais et me mis à marcher, pour évacuer toutes mes pensées. Je croisais quelques couples en train de s'embrasser sur des bancs, ou tout simplement marchant amoureusement en se tenant la main, comme je le faisais avec Starla il y a longtemps. Je finis par arriver chez l'Autre. Celle que je devrais abandonner. Celle qui tout en rendant ma vie si savoureuse me la gâche. Je sonne et elle m'ouvre après m'avoir identifié.
Dès que je pénètre dans son appartement, je l'embrasse. D'abord surprise, elle me somme d'arrêter tout en fermant la porte. Elle me dit qu'on ne devrait pas. Qu'elle se sent mal par rapport à Starla. Quelque chose que je ne comprends pas. Puis encore une autre phrase sans sens. Ses jolies yeux pénétrés dans les miens ne voient pas mes pilules encore dilatées. Le mal d'amour qui ronge mon âme. Puis elle me dit qu'elle va appeler chez moi pour avertir Starla car elle ne veut pas de malentendu. Mais à ces mots je perds le contrôle. Je prends son téléphone et le jette à l'autre bout de la pièce. Elle me regarde, effrayée. Et excitée. Je la supplie. Je lui dis que je l'aime. Elle me répond la même chose. Je l'embrasse passionnément et cette fois-ci elle se laisse faire. Elle me prend même dans ses bras. Après de longs échanges inter-labiales, elle me dit que je pue l'alcool et que je suis inconscient. Que je suis fou. Que je ruine ma vie.
Et alors ? J'en fais ce que je veux. Je veux juste m'amuser un peu. Être une rockstar n'aura pas soigné mes maux.
Je lui dis qu'elle est belle et elle se remet à chercher son portable. Pendant ce temps je fouille son frigo et trouve une bouteille à moitié vide de rhum que je commence à boire au goulot. Elle ne trouve pas son téléphone et prend la bouteille que je lui tends. D'un air blasé elle boit un peu et me redonne la bouteille que je finis plutôt rapidement. Elle finit par retrouver son portable mais alors qu'elle allait passer l'appel, je le fermais et me remis à l'embrasser. Lasse, ennuyée ou amusée, elle posa le téléphone et m'embrassa à son tour. De fil en aiguille, nous finîmes sur son lit et nous fîmes l'amour.
Vers les deux heures du matin, je repartis après avoir embrassé Diva. Elle était anxieuse et partit immédiatement se coucher. Moi, je revins à l'appartement où je retrouvais Starla qui se rongeait les sangs. En me voyant elle poussa un soupir de soulagement et se jeta dans mes bras. Je lui dis simplement que j'étais désolé et que je l'aimais. Elle sourit et m'embrassa. Pour la seconde fois de la soirée je fis l'amour.
Starla respirait lentement et calmement à côté de moi tandis que je regardais dans le vide. Est-ce que j'avais trompé ma fiancée ? On avait juste fait l'amour. Si cet acte était condamné, pourquoi ne pas condamner de jouer de la musique ensemble ? C'est bien plus personnel, à mon niveau en tout cas. Car là je me mets à nu et ressort ce qui se mélange inextricablement dans mon cerveau.
Non je n'ai pas trompé Starla. Je l'aime toujours autant et c'est elle que je préfère au final. À quatre pattes dans le champ, c'est vers elle que j'aurais fini par aller. Mais je veux plus. Plus que ce qu'une vie normale et raisonnable peut m'apporter.