Note de la fic :
Publié le 06/07/2010 à 00:04:54 par Ploumi
Gisant sur un sol glacial, j’étais maintenant conscient de respirer mais je ne sentais plus aucun de mes membres. Je crois que je ne portais plus aucun habit sur moi, mis à part un lambeau de caleçon, mais rien de plus. Mes paupières s’entrouvraient lentement, je percevais une lumière mais elle était relativement floue. Ma mémoire me passait en boucle ces instants d’atroces souffrances que j’avais traversés, la chaise électrique, l’étirement en étant attaché à des chaînes, le fouet également, là suite je ne sais plus, j’avais simplement des marques rouges partout sur le corps, notamment le ventre, le torse, et je sentais des brûlures insoutenables sur ma nuque. J’ignorais tout. Quel jour étions nous, quel moment de la journée, quel endroit dans Paris, et je me répétais sans arrêt : mais qui pense à moi à cette heure-ci. Je craignais d’avoir été rapidement oublié, par Valentine notamment, mais aussi tous les autres, Vincent, Bertrand, Elise, Stacie, Justine ... Ceux qui m’ont tendu la main alors que les miennes étaient salies par une triste vie.
Face contre terre, je serrais les poings non sans mal, je tentais de trouver la force pour me mettre sur pied, mais je n’y parvenais pas. Je demeurais allongé sur le ventre, impuissant et abattu. Au plus profond de moi-même, ce n’était pas qu’un combat contre la douleur physique que je menais, j’affrontais la souffrance morale, mentale, et je cherchais une raison de vivre encore. Cette fille, Valentine, avait monopolisé une partie de mon cœur, et qu’importe si c’était ridicule, je me moquais bien du regard des gens, elle occupait une place considérable dans mon estime. J’effectuais une dernière tentative pour me relever, à la force de mes bras encore, j’étais entrain de réussir quand je sentis une mare de sang m’entourer, je ne m’en étais même pas rendu compte avant, mais je saignais abondamment, et de là venait mon manque d’énergie. Je parvins à me mettre à genoux, la tête baissée et les yeux fermés, ma main droite flottait dans le liquide rouge encore très chaud, j’avais posé mon autre main sur le cœur, mon pouls semblait faible, je ressentais le besoin de manger quelque chose et de boire, mais personne n’était dans la pièce, je devais attendre. Las de vivre mais toujours là, j’observais mon corps meurtri par ces hommes diaboliques, et je fondais finalement en larme, la tête dans les mains, jusqu’à ce que quelqu’un fasse son apparition.
Marco : Bon alors le merdeux, on remet ça ?
Gorille : Héhé, c’est parti !
Moi : N.. No... Non ...
Marco : Si, je veux que tu souffres merdeux, t’as envoyé le grand Marco en personne en taule, tu dois payer.
Moi : Tu... Tuez-moi, mainte-maintenant, s’il vous plaît.
Marco : Ah non pas tout de suite, attends un peu héhé.
Moi : Je ne veux plus vivre, je n’ai aucune raison de vivre, je n’ai ni parents, ni famille, ni amis, ni but dans la vie...
Marco : Allons bon, de toute façon, on te relâchera après, ça évitera que ta tête soit placardée partout dans la ville ! Mais avant ...
Moi : Non ...
Si... Ils me frappèrent avec une haine profondément marquée, comme je n’en avais jamais encore perçue dans ma vie. Des coups de fouet, par dizaines, alors que j’étais solidement attaché à une poutre, un peu à la manière d’un certain Jésus Christ. La force de hurler, je l’avais perdue, la force de gémir aussi, la force de souffrir également, mon corps devenait inanimé, alors que mon cœur lui progressivement se serrait, ses battements ralentissaient et s’affaiblissaient, et je n’eus bientôt plus aucune larme pour pleurer. Je m’endormais pour une nuit éternelle, allez savoir si le paradis m’accordera une place, même au fond de la classe, je pense plutôt que j’errerai dans une contrée infinie, tiraillé entre l’ennui, la solitude, et le dégoût de vivre.
Mes souvenirs prirent fin ici, un blanc total s’accapara de mon esprit, je n’étais absolument plus conscient de ce qui se passait, peut-être me frappaient-ils encore, peut-être étais-je tout bonnement parti rejoindre l’au-delà, cependant impossible pour moi de vérifier cela.
Et le temps passait, les secondes défilaient, pendant ces instants, personne ne pourra oublier que des gens sont aussi passés de l’autre côté, que certains ont vu leur vie se détruire en quelques secondes, leur cœur littéralement démoli, que tout s’est effondré autour d’eux. Cependant certains ont aussi continué à s’aimer, ils se le sont prouvés, ont donné la vie, ont donné tout leur amour, il y a eu bien des fous rires, que donnerait-on pour prendre part ne serait-ce qu’à l’un d’entre eux ? Des mains chaleureuses ont été serrées, des regards criant de vérité se sont croisés. On bâtit sa vie de ses propres mains, mais pour cela, un cœur doit battre derrière.
Et mon cœur à moi, il battait. Je le sentais, je ne sentais rien d’autre mais, lui je le sentais oui, j’étais en vie, encore inconscient, mais conscient d’être en vie. Je sentais mon enveloppe corporelle totalement détruite, brûlée de toute part, j’ignorais par quoi mais la souffrance ne portait alors plus de nom tellement elle se faisait atroce. Je me trouvais sur une surface dure, mais plus dans la cave apparemment, des bruits sourds mais encore très brouillons pour moi retentissaient, il me semblait qu’il s’agissait de véhicules, de klaxons plus précisément. Tant bien que mal je tentais je bouger une main, au moins un doigt, je touchais une surface humide, et j’avais l’impression que mon corps l’était tout autant... Cependant, je ne parvenais toujours pas à ouvrir les yeux, et bien que maintenant à peu près conscient je ne pouvais ni bouger, ni parler, ni me servir d’aucun de mes cinq sens, ou alors à leur strict minimum. Je revenais à la vie, j’entendais une voix, puis deux, puis les klaxons qui cessaient, et une main qui venait se poser sur mon cou, peut-être pour prendre mon pouls. J’essayais de bouger mes lèvres, de les décoller l’une de l’autre, lentement mais sûrement je m’exécutais, sans pour autant réussir à prononcer le moindre mot. Malgré les efforts que je fournissais, je ne parvenais pas à retrouver totalement ma conscience et absolument pas ma mobilité. J’essayais une énième fois de serrer le poing, quand je me sentis tout à coup transporter par quelque chose, quelqu’un, ou plusieurs personnes, je ne savais guère. Un capharnaüm important sévissait autour de moi, j’avais l’impression d’être entouré de plusieurs dizaines de personnes, peut-être des centaines, je l’ignorais.
Par la suite, je ne me souvenais plus que d’avoir rêvé, rêvé de tout ce qui c’était passé avant d’avoir subi le martyre et d’être aujourd’hui dans un état que je n’osais pas concevoir. Mais ce rêve là dura longtemps, très longtemps, parfois je pensais me rapprocher de la vie réelle, et parfois m’en éloigner, comme si je me battais avec la mort. Et puis un jour, une main pris la mienne, une main chaleureuse, une main réelle, j’étais en vie.
Face contre terre, je serrais les poings non sans mal, je tentais de trouver la force pour me mettre sur pied, mais je n’y parvenais pas. Je demeurais allongé sur le ventre, impuissant et abattu. Au plus profond de moi-même, ce n’était pas qu’un combat contre la douleur physique que je menais, j’affrontais la souffrance morale, mentale, et je cherchais une raison de vivre encore. Cette fille, Valentine, avait monopolisé une partie de mon cœur, et qu’importe si c’était ridicule, je me moquais bien du regard des gens, elle occupait une place considérable dans mon estime. J’effectuais une dernière tentative pour me relever, à la force de mes bras encore, j’étais entrain de réussir quand je sentis une mare de sang m’entourer, je ne m’en étais même pas rendu compte avant, mais je saignais abondamment, et de là venait mon manque d’énergie. Je parvins à me mettre à genoux, la tête baissée et les yeux fermés, ma main droite flottait dans le liquide rouge encore très chaud, j’avais posé mon autre main sur le cœur, mon pouls semblait faible, je ressentais le besoin de manger quelque chose et de boire, mais personne n’était dans la pièce, je devais attendre. Las de vivre mais toujours là, j’observais mon corps meurtri par ces hommes diaboliques, et je fondais finalement en larme, la tête dans les mains, jusqu’à ce que quelqu’un fasse son apparition.
Marco : Bon alors le merdeux, on remet ça ?
Gorille : Héhé, c’est parti !
Moi : N.. No... Non ...
Marco : Si, je veux que tu souffres merdeux, t’as envoyé le grand Marco en personne en taule, tu dois payer.
Moi : Tu... Tuez-moi, mainte-maintenant, s’il vous plaît.
Marco : Ah non pas tout de suite, attends un peu héhé.
Moi : Je ne veux plus vivre, je n’ai aucune raison de vivre, je n’ai ni parents, ni famille, ni amis, ni but dans la vie...
Marco : Allons bon, de toute façon, on te relâchera après, ça évitera que ta tête soit placardée partout dans la ville ! Mais avant ...
Moi : Non ...
Si... Ils me frappèrent avec une haine profondément marquée, comme je n’en avais jamais encore perçue dans ma vie. Des coups de fouet, par dizaines, alors que j’étais solidement attaché à une poutre, un peu à la manière d’un certain Jésus Christ. La force de hurler, je l’avais perdue, la force de gémir aussi, la force de souffrir également, mon corps devenait inanimé, alors que mon cœur lui progressivement se serrait, ses battements ralentissaient et s’affaiblissaient, et je n’eus bientôt plus aucune larme pour pleurer. Je m’endormais pour une nuit éternelle, allez savoir si le paradis m’accordera une place, même au fond de la classe, je pense plutôt que j’errerai dans une contrée infinie, tiraillé entre l’ennui, la solitude, et le dégoût de vivre.
Mes souvenirs prirent fin ici, un blanc total s’accapara de mon esprit, je n’étais absolument plus conscient de ce qui se passait, peut-être me frappaient-ils encore, peut-être étais-je tout bonnement parti rejoindre l’au-delà, cependant impossible pour moi de vérifier cela.
Et le temps passait, les secondes défilaient, pendant ces instants, personne ne pourra oublier que des gens sont aussi passés de l’autre côté, que certains ont vu leur vie se détruire en quelques secondes, leur cœur littéralement démoli, que tout s’est effondré autour d’eux. Cependant certains ont aussi continué à s’aimer, ils se le sont prouvés, ont donné la vie, ont donné tout leur amour, il y a eu bien des fous rires, que donnerait-on pour prendre part ne serait-ce qu’à l’un d’entre eux ? Des mains chaleureuses ont été serrées, des regards criant de vérité se sont croisés. On bâtit sa vie de ses propres mains, mais pour cela, un cœur doit battre derrière.
Et mon cœur à moi, il battait. Je le sentais, je ne sentais rien d’autre mais, lui je le sentais oui, j’étais en vie, encore inconscient, mais conscient d’être en vie. Je sentais mon enveloppe corporelle totalement détruite, brûlée de toute part, j’ignorais par quoi mais la souffrance ne portait alors plus de nom tellement elle se faisait atroce. Je me trouvais sur une surface dure, mais plus dans la cave apparemment, des bruits sourds mais encore très brouillons pour moi retentissaient, il me semblait qu’il s’agissait de véhicules, de klaxons plus précisément. Tant bien que mal je tentais je bouger une main, au moins un doigt, je touchais une surface humide, et j’avais l’impression que mon corps l’était tout autant... Cependant, je ne parvenais toujours pas à ouvrir les yeux, et bien que maintenant à peu près conscient je ne pouvais ni bouger, ni parler, ni me servir d’aucun de mes cinq sens, ou alors à leur strict minimum. Je revenais à la vie, j’entendais une voix, puis deux, puis les klaxons qui cessaient, et une main qui venait se poser sur mon cou, peut-être pour prendre mon pouls. J’essayais de bouger mes lèvres, de les décoller l’une de l’autre, lentement mais sûrement je m’exécutais, sans pour autant réussir à prononcer le moindre mot. Malgré les efforts que je fournissais, je ne parvenais pas à retrouver totalement ma conscience et absolument pas ma mobilité. J’essayais une énième fois de serrer le poing, quand je me sentis tout à coup transporter par quelque chose, quelqu’un, ou plusieurs personnes, je ne savais guère. Un capharnaüm important sévissait autour de moi, j’avais l’impression d’être entouré de plusieurs dizaines de personnes, peut-être des centaines, je l’ignorais.
Par la suite, je ne me souvenais plus que d’avoir rêvé, rêvé de tout ce qui c’était passé avant d’avoir subi le martyre et d’être aujourd’hui dans un état que je n’osais pas concevoir. Mais ce rêve là dura longtemps, très longtemps, parfois je pensais me rapprocher de la vie réelle, et parfois m’en éloigner, comme si je me battais avec la mort. Et puis un jour, une main pris la mienne, une main chaleureuse, une main réelle, j’étais en vie.