Note de la fic :
Publié le 18/06/2010 à 18:01:08 par faces-of-truth
-Hayes ! s'écria Carla en se levant brusquement. Comment donc...? Que vous est-il arrivé ?
L'homme leva une main et lui fit signe de se taire.
-Ça va, dit-il enfin. Ce n'est pas mon sang que vous voyez...
-Comment ça ? C'est le sang de qui ?
Il souffla en prenant un air traumatisé.
-Les deux premiers wagons... c'est une horreur. Une vraie mer de sang avec des cadavres un peu partout...
-Comment... ?
-Pour passer inaperçu, coupa-t-il, je me suis allongé parmi les corps, d'où ce sang...
Il montra ses vêtements.
-J'ai eu de la chance, il n'y avait aucun terroriste qui gardait les entrées. J'ai progressé au ras du sol jusqu'à la tête du train. J'ai vu le commandant, mort malheureusement, mais aucune clef ne se trouvait sur lui. C'est alors qu'un homme, que je ne connaissais pas, est arrivé et a attaqué un terroriste. Il lui a brisé le bras. D'autres sont arrivés et lui ont tirer dessus. Celui qui a été agressé par le passager a laissé tomber cette clef avec un petit mot accroché : « salle des machines ».
Il donna à Carla l'objet en question.
-J'ai ensuite profité du fait qu'ils soignaient leur complice pour m'échapper...
-Est-ce que vous avez... euh... vu Chuck ?
Il fit « non » d'un signe de tête.
-Je pense qu'il est caché dans la salle de contrôle, là où le commandant conduisait. Du moins, je suppose...
-Bon, fit alors Carla en reprenant son souffle et en fixant cette clef, ne perdons pas de temps. Allons-y !
Ils sortirent de la cabine et recroisèrent l'hôtesse.
-Vous êtes vivant, vous ? s'écria-t-elle en voyant Hayes. Mais vous saignez !
-J'avais tellement envie de vous revoir... Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas le mien...
-Il a réussi à trouver la clef, ajouta sa voisine.
-Et moi qui croyait que c'était vous qui les aviez attaqués...
-Oh, mais vous savez, ils n'auraient pas oser me toucher, dit l'autre sur un ton de plaisanterie.
-C'est cela, oui...
Ils se rendirent dans les toilettes ; un homme était agenouillé et priait.
-Monsieur...
L'autre se retourna et, lorsqu'il reconnut la policière, il se redressa.
-On va s'en sortir, n'est ce-pas ?
-Croyez-moi, laissez-moi faire, et tout ira bien.
L'individu s'en alla et les laissa.
-Vous pensiez ce que vous lui avez dit ? demanda l'italienne.
-J'ai dit quelque chose qui va faire renaître l'espoir, et empêcher tous ces innocents de sombrer dans la dépression. Vous remarquez que tout ne se passe jamais comme prévu, qu'il y a toujours des surprises...
-C'est vrai, continua l'homme, les choses sont parfois très différentes de ce qu'elles paraissent.
Un silence d'une quinzaine de secondes se posa mais fut brisé par l'hôtesse qui proposa d'ouvrir tout de suite la trappe.
Elle prit la clef que lui tendait l'autre jeune femme et l'incrusta dans la serrure. Elle tourna l'objet qui fit grincer le métal.
-Il faut dire qu'on ne se sert pas souvent de cette salle.
Elle fit coulisser le couvercle et dévoila le couloir secret. Un petit passage semblable à un conduit d'aération s'y trouvait et se dirigeait vers les premiers wagons. Une ouverture donnait sur le dessous du train et on pouvait voir les rails qui défilaient à pleine vitesse.
-Voilà, vous devez prendre ce chemin là, dit-elle enfin en montrant du doigt le passage obscur. Il vous conduira jusqu'à la salle de contrôle en vous faisant passer par les machines qui font marcher le train. Maintenant, je vais vous laisser...
-Comment ça ?
Elle regarda la fente qui permettait de s'enfuir.
-Je vais prendre ce passage.
Carla et Hayes le regardèrent.
-Vous comptez... partir par là ? interrogea la policière d'un air sceptique.
-Il n'y a aucun risque, assura l'hôtesse, en m'accrochant, je serai quand même loin du sol. Je me rendrais vers le côté du wagon et je lâcherai...
-Un homme a déjà essayé de s'enfuir, et il s'est fait descendre.
-Il ne savait pas que c'était risqué. Moi, je serai sur mes gardes, et puis, j'aurai au moins essayé...
-Dîtes-moi, coupa l'homme, pourquoi vous échapper si vous pensez qu'on a une chance de survie en faisant ce que vous nous avez dit ?
-Je suis libre de choisir ma voie ! Maintenant laissez-moi !
Elle mit ses jambes dans le passage.
-Je pars. Je vous souhaite vraiment de réussir. Que Dieu vous protège.
Des hurlements résonnèrent alors dans le couloir, ainsi que des bruits de pas précipités.
-AH ! UN TERRORISTE ! NE NOUS TUEZ PAS !
Les trois complices s'échangèrent un regard paniqué.
-Il y en a un qui arrive !
Carla et Hayes tournèrent en rond dans la pièce en courant, cherchant une cachette. L'homme prit sa voisine par le poignet et l'entraîna dans une cabine à WC. Les portes étaient coulissantes. L'hôtesse essaya de s'extraire de la trappe, mais son pied resta attaché à quelque chose. Elle tira sa jambe, mais n'arriva pas à quitter le passage. Le voisin de la policière referma en hâte la porte du cabinet au moment même où le terroriste entra dans les toilettes. En tirant trop fort l'entrée de leur cachette, celle-ci se réouvrit un peu et permit aux deux individus dissimulés d'apercevoir ce qui se passait. Le nouveau venu était assez grand, portait un uniforme de camouflage de l'armée et une cagoule noire sur le visage, et tenait une grande mitrailleuse.
-ALORS, MA MIGNONNE ? dit-il très haut pour couvrir les cris d'horreur de l'italienne prise au piège. TU ESSAYAIS DE T'ÉCHAPPER ? PAR LÀ ? TU DOIS ÊTRE TRÈS COURAGEUSE POUR OSER PASSER PAR DESSOUS !
La policière fit un pas en avant, mais l'autre la retint. Elle le regarda d'un air agressif, mais il lui fit comprendre que ce serait de la folie de se présenter.
-TU COMPTES FAIRE QUOI, MAINTENANT ? continua le criminel.
-OOOOUUUAAAARRRRGGGHHHH !!
La malheureuse hurlait toute sa peur, son visage avait pris un teint pâle et ses membres tremblaient tellement qu'ils semblaient incontrôlables.
-TU VOUDRAIS VOIR CE QU'IL Y A LÀ-DESSOUS ? questionna le tueur en parlant d'un ton sadique.
-AAAAAARRRGGHHH !!! PITIÉ !
Les deux autres observaient la scène en retenant leur souffle. Ils virent l'hôtesse tenter de passer par le chemin qui menait à la salle des machines, mais le terroriste la rattrapa et la souleva d'une seule main.
-TU COMPTAIS ALLER OÙ, MA JOLIE ?
Ils arrivaient à le voir, maintenant fermement l'italienne qui tentait de se défendre en se débattant, mais elle n'avait pas assez de force. Il la pencha vers l'ouverture qui menait sous le train.
-TU VEUX VOIR DE PLUS PRÈS ?
Et il la poussa dans le trou. Celui-ci était trop petit pour qu'elle puisse y passer en entier, donc seul le haut de son corps dépassait. Carla faillit crier, mais Hayes mit sa main sur sa bouche. Ce à quoi ils assistaient était insoutenable : les jambes de l'hôtesse vibraient violemment dans un abominable bruit qui mélangeait les hurlements de souffrance émis par la victime et les craquements des os brisés. Au bout d'une minute, les membres de la jeune femme s'immobilisèrent à la suite d'un épouvantable bruit de déchirement.
-UNE PARTIE DEHORS, UNE AUTRE ICI ! s'exclama en riant le meurtrier.
Il s'en alla. Les deux spectateurs étaient paralysés sur place. La policière fondit en larmes et se mit les mains sur le visage. Malgré toutes ces années de services, jamais elle n'avait été témoin de tant de violence. L'homme la serra dans ses bras, tentant de la calmer.
-C'est fini, murmura-t-il, c'est terminé pour elle. On ne peut plus rien.
L'homme leva une main et lui fit signe de se taire.
-Ça va, dit-il enfin. Ce n'est pas mon sang que vous voyez...
-Comment ça ? C'est le sang de qui ?
Il souffla en prenant un air traumatisé.
-Les deux premiers wagons... c'est une horreur. Une vraie mer de sang avec des cadavres un peu partout...
-Comment... ?
-Pour passer inaperçu, coupa-t-il, je me suis allongé parmi les corps, d'où ce sang...
Il montra ses vêtements.
-J'ai eu de la chance, il n'y avait aucun terroriste qui gardait les entrées. J'ai progressé au ras du sol jusqu'à la tête du train. J'ai vu le commandant, mort malheureusement, mais aucune clef ne se trouvait sur lui. C'est alors qu'un homme, que je ne connaissais pas, est arrivé et a attaqué un terroriste. Il lui a brisé le bras. D'autres sont arrivés et lui ont tirer dessus. Celui qui a été agressé par le passager a laissé tomber cette clef avec un petit mot accroché : « salle des machines ».
Il donna à Carla l'objet en question.
-J'ai ensuite profité du fait qu'ils soignaient leur complice pour m'échapper...
-Est-ce que vous avez... euh... vu Chuck ?
Il fit « non » d'un signe de tête.
-Je pense qu'il est caché dans la salle de contrôle, là où le commandant conduisait. Du moins, je suppose...
-Bon, fit alors Carla en reprenant son souffle et en fixant cette clef, ne perdons pas de temps. Allons-y !
Ils sortirent de la cabine et recroisèrent l'hôtesse.
-Vous êtes vivant, vous ? s'écria-t-elle en voyant Hayes. Mais vous saignez !
-J'avais tellement envie de vous revoir... Ne vous inquiétez pas, ce n'est pas le mien...
-Il a réussi à trouver la clef, ajouta sa voisine.
-Et moi qui croyait que c'était vous qui les aviez attaqués...
-Oh, mais vous savez, ils n'auraient pas oser me toucher, dit l'autre sur un ton de plaisanterie.
-C'est cela, oui...
Ils se rendirent dans les toilettes ; un homme était agenouillé et priait.
-Monsieur...
L'autre se retourna et, lorsqu'il reconnut la policière, il se redressa.
-On va s'en sortir, n'est ce-pas ?
-Croyez-moi, laissez-moi faire, et tout ira bien.
L'individu s'en alla et les laissa.
-Vous pensiez ce que vous lui avez dit ? demanda l'italienne.
-J'ai dit quelque chose qui va faire renaître l'espoir, et empêcher tous ces innocents de sombrer dans la dépression. Vous remarquez que tout ne se passe jamais comme prévu, qu'il y a toujours des surprises...
-C'est vrai, continua l'homme, les choses sont parfois très différentes de ce qu'elles paraissent.
Un silence d'une quinzaine de secondes se posa mais fut brisé par l'hôtesse qui proposa d'ouvrir tout de suite la trappe.
Elle prit la clef que lui tendait l'autre jeune femme et l'incrusta dans la serrure. Elle tourna l'objet qui fit grincer le métal.
-Il faut dire qu'on ne se sert pas souvent de cette salle.
Elle fit coulisser le couvercle et dévoila le couloir secret. Un petit passage semblable à un conduit d'aération s'y trouvait et se dirigeait vers les premiers wagons. Une ouverture donnait sur le dessous du train et on pouvait voir les rails qui défilaient à pleine vitesse.
-Voilà, vous devez prendre ce chemin là, dit-elle enfin en montrant du doigt le passage obscur. Il vous conduira jusqu'à la salle de contrôle en vous faisant passer par les machines qui font marcher le train. Maintenant, je vais vous laisser...
-Comment ça ?
Elle regarda la fente qui permettait de s'enfuir.
-Je vais prendre ce passage.
Carla et Hayes le regardèrent.
-Vous comptez... partir par là ? interrogea la policière d'un air sceptique.
-Il n'y a aucun risque, assura l'hôtesse, en m'accrochant, je serai quand même loin du sol. Je me rendrais vers le côté du wagon et je lâcherai...
-Un homme a déjà essayé de s'enfuir, et il s'est fait descendre.
-Il ne savait pas que c'était risqué. Moi, je serai sur mes gardes, et puis, j'aurai au moins essayé...
-Dîtes-moi, coupa l'homme, pourquoi vous échapper si vous pensez qu'on a une chance de survie en faisant ce que vous nous avez dit ?
-Je suis libre de choisir ma voie ! Maintenant laissez-moi !
Elle mit ses jambes dans le passage.
-Je pars. Je vous souhaite vraiment de réussir. Que Dieu vous protège.
Des hurlements résonnèrent alors dans le couloir, ainsi que des bruits de pas précipités.
-AH ! UN TERRORISTE ! NE NOUS TUEZ PAS !
Les trois complices s'échangèrent un regard paniqué.
-Il y en a un qui arrive !
Carla et Hayes tournèrent en rond dans la pièce en courant, cherchant une cachette. L'homme prit sa voisine par le poignet et l'entraîna dans une cabine à WC. Les portes étaient coulissantes. L'hôtesse essaya de s'extraire de la trappe, mais son pied resta attaché à quelque chose. Elle tira sa jambe, mais n'arriva pas à quitter le passage. Le voisin de la policière referma en hâte la porte du cabinet au moment même où le terroriste entra dans les toilettes. En tirant trop fort l'entrée de leur cachette, celle-ci se réouvrit un peu et permit aux deux individus dissimulés d'apercevoir ce qui se passait. Le nouveau venu était assez grand, portait un uniforme de camouflage de l'armée et une cagoule noire sur le visage, et tenait une grande mitrailleuse.
-ALORS, MA MIGNONNE ? dit-il très haut pour couvrir les cris d'horreur de l'italienne prise au piège. TU ESSAYAIS DE T'ÉCHAPPER ? PAR LÀ ? TU DOIS ÊTRE TRÈS COURAGEUSE POUR OSER PASSER PAR DESSOUS !
La policière fit un pas en avant, mais l'autre la retint. Elle le regarda d'un air agressif, mais il lui fit comprendre que ce serait de la folie de se présenter.
-TU COMPTES FAIRE QUOI, MAINTENANT ? continua le criminel.
-OOOOUUUAAAARRRRGGGHHHH !!
La malheureuse hurlait toute sa peur, son visage avait pris un teint pâle et ses membres tremblaient tellement qu'ils semblaient incontrôlables.
-TU VOUDRAIS VOIR CE QU'IL Y A LÀ-DESSOUS ? questionna le tueur en parlant d'un ton sadique.
-AAAAAARRRGGHHH !!! PITIÉ !
Les deux autres observaient la scène en retenant leur souffle. Ils virent l'hôtesse tenter de passer par le chemin qui menait à la salle des machines, mais le terroriste la rattrapa et la souleva d'une seule main.
-TU COMPTAIS ALLER OÙ, MA JOLIE ?
Ils arrivaient à le voir, maintenant fermement l'italienne qui tentait de se défendre en se débattant, mais elle n'avait pas assez de force. Il la pencha vers l'ouverture qui menait sous le train.
-TU VEUX VOIR DE PLUS PRÈS ?
Et il la poussa dans le trou. Celui-ci était trop petit pour qu'elle puisse y passer en entier, donc seul le haut de son corps dépassait. Carla faillit crier, mais Hayes mit sa main sur sa bouche. Ce à quoi ils assistaient était insoutenable : les jambes de l'hôtesse vibraient violemment dans un abominable bruit qui mélangeait les hurlements de souffrance émis par la victime et les craquements des os brisés. Au bout d'une minute, les membres de la jeune femme s'immobilisèrent à la suite d'un épouvantable bruit de déchirement.
-UNE PARTIE DEHORS, UNE AUTRE ICI ! s'exclama en riant le meurtrier.
Il s'en alla. Les deux spectateurs étaient paralysés sur place. La policière fondit en larmes et se mit les mains sur le visage. Malgré toutes ces années de services, jamais elle n'avait été témoin de tant de violence. L'homme la serra dans ses bras, tentant de la calmer.
-C'est fini, murmura-t-il, c'est terminé pour elle. On ne peut plus rien.