Note de la fic :
Publié le 18/06/2010 à 17:44:29 par faces-of-truth
Carla et Hayes s'échangèrent un regard, et ils devinèrent qu'ils pensaient tous les deux à la même chose.
-Je sens que ça va remuer à partir de maintenant, dit la jeune femme.
-Franchement, je pense que ce ministre ne va pas révéler son identité aux passagers qui l'entourent. À moins qu'il ne l'ai déjà fait...
-TOI ! T'AS UNE TÊTE DE MINISTRE ! fit une voix.
-C'EST ÇA ! LÂCHE-MOI ! répliqua une autre.
Carla alla voir dans le couloir et vit deux hommes qui se disputaient. Ils allaient en venir aux mains lorsque la jeune femme s'interposa en repoussant les deux adversaires.
-S'il vous plaît, messieurs, gardez votre sang-froid !
-De quoi tu te mêles, toi ?
Elle montra son insigne de l'index.
-Police de Los Angeles. Je vous ordonne de regagner vos cabines et de ne pas en sortir.
-La police ? Qu'est-ce que vous attendez pour intervenir ?
-Monsieur, ce n'est pas si simple...
-Bien-sûr que si c'est simple, votre rôle est de protéger les honnêtes gens !
-Mais je...
-VOUS ÊTES DE LA POLICE, OUI OU NON ?
-La police ?
Des portes de compartiments s'ouvraient et des gens sortaient pour voir si ce qu'ils avaient entendu était bien réel.
-La police vient nous sauver !
-On va s'en sortir !
La policière ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Devant elle se tenaient des gens apeurés qui faisaient mine d'avoir retrouver l'espoir. C'était comme si toutes leurs prières désespérées l'avaient fait apparaître.
-Vous avez un plan, n'est-ce pas ?
Ne pouvant se résoudre à leur raconter des mensonges, Carla leur expliqua tout simplement :
-Je suis en train de mener une investigation pour trouver un moyen de me rendre au premier wagon, là où les terroristes se trouvent ; si parmi vous quelqu'un travaille pour la compagnie de ce train ou connaît un moyen qui pourrait me conduire à mon objectif, qu'il se fasse connaître de suite !
Une jeune femme aux longs cheveux bruns et à l'accent italien sortit de la petite foule et s'avança vers la policière.
-Moi, je suis hôtesse dans ce train. Vous voulez un moyen de vous rendre au premier wagon ? Il y a un passage. Suivez-moi.
Elle se dirigea vers les toilettes. Carla parla aux passagers :
-Maintenant, vous allez tous regagner vos cabines, s'il vous plaît. Je compte agir dans le plus grand secret, je vous demande donc de rester calme.
Les gens obéirent et le couloir fut désert.
-Et lui ? demanda l'hôtesse, en désignant Hayes qui approchait.
-Repartez vous asseoir, ordonna sa voisine.
-Non, je tiens à aider.
-On ne doit pas être trop nombreux.
-On n'est que trois, et c'est mieux que deux.
-Vous êtes s...
-Complètement sûr.
Les deux femmes se regardèrent.
-OK, dit Carla. Emmenez-nous à ce passage, madame.
Elle les emmena dans les toilettes. Du vomi se trouvait par terre.
-Ah ! C'est pas moi ! assura Hayes. Moi, j'ai essuyé !
L'italienne dessina une grimace, éc½urée.
Elle montra une sorte de trappe avec une serrure.
-C'est un accès aux machines du train, expliqua l'hôtesse. Il est très petit, seule une femme peut s'y faufiler...
-Pourquoi avoir créé un si grand train avec une si minuscule salle des machines ? demanda la policière.
-C'est parce que c'est le travail des femmes. L'école de mécanique ARGIMUS ne recrute que les personnes de sexe féminin, et c'est là qu'on leur apprend à fabriquer des ordinateurs de trains. Elles sont donc les seules à pouvoir les réparer...
-Pourquoi cette priorité aux femmes ? interrogea l'homme.
-Parce que la population féminine en a marre de cette discrimination dans le monde du travail. Le chômage des femmes est beaucoup trop élevé !
-Aujourd'hui pourtant, avec la guerre contre la Corée du Sud, vous êtes plus sollicitées...
-On n'a pas le temps de débattre là-dessus ! s'exclama Carla en regardant sa montre. Le temps joue contre nous ! Ouvrez cette trappe.
-Hélas, je n'ai pas la clef...
-Quoi ? s'écria la jeune femme. Comment ça ? Quelle clef ?
-C'est le commandant qui l'a.
-Vous ne pouviez pas le dire plus tôt ? gronda la jeune femme. Où il est, ce commandant ?
-Dans le premier wagon, mais il doit être mort maintenant.
Hayes essaya d?ouvrir de toutes ses forces, en vain.
-Alors, on fait quoi, maintenant ?
-Il faudrait aller au premier wagon, prendre la clef, revenir, et prendre ce passage..., commença l'hôtesse.
-... pour se rendre à nouveau au premier wagon, se moqua l'homme. Vous avez vraiment de brillantes idées, vous...
-Et où mène précisément ce passage ? questionna Carla
-Dans la salle de contrôle principale, près du tableau de bord ; la trappe là-bas ne s'ouvre que depuis le passage, ils ne peuvent donc pas l'avoir emprunté.
-C'est sûr que c'est le mieux, on a plus de chance d'arriver par derrière..., avoua Hayes.
Il y eut un silence.
-Je vais y aller, fit-il enfin.
Les deux femmes le regardèrent d'un air surpris.
-Comment ça vous allez y aller ?
-Je vais me rendre au premier wagon, je vais trouver cette clef, et je reviendrai...
-C'est de la folie, vous n'êtes pas sérieux ! protesta sa voisine. Ils vont vous tuer !
-Je sais comment m'y prendre, j'ai fais ça toute ma carrière. Avec un peu de chance, ils ne se rendront même pas compte de ma présence.
-Mais com...
-J'ai un plan. À quoi il ressemble votre commandant ? demanda-t-il à l'italienne.
Elle lui fit une description précise de l'apparence physique de son patron et il partit.
-Prenez garde ! fit Carla.
-N'ayez crainte ! J'ai arnaqué et pickpocketer un nombre incalculable de gens dans ma vie, ils s'en sont tous rendus compte après, mais c'était trop tard...
Il referma la porte de leur wagon et disparut.
-Il a dit « arnaqué » ?
-Oui, c'est un professionnel. J'espère qu'il va s'en tirer.
Les minutes passèrent, et la panique des deux femmes s'intensifia car le troisième délai de dix minutes arrivait à son terme.
-Regagnez votre cabine, je vais en faire de même, demanda la policière d'un air anxieux.
Les deux femmes se séparèrent et Carla referma la porte de son compartiment. Elle priait silencieusement pour qu'il n'arrive rien à Hayes.
Le craquement sonore du haut-parleur résonna à nouveau, ce qui fit sauter le c½ur de la jeune femme dans sa poitrine.
-Mesdames et messieurs, votre attention, s'il vous plaît..., dit la voix de Chuck. J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : bien que les dix minutes réglementaires soient écoulées, il n'y aura pas de meurtres...
Déjà, des exclamations positives éclatèrent dans le wagon dans lequel elle se trouvait.
-... en effet, continua le terroriste, un petit imprévu à notre programme nous empêche d'exécuter la sentence, nous avons reçu la visite d'un courageux monsieur...
Là, le corps de Carla fut pétrifié.
-... qui a essayé de nous combattre à lui tout seul. Le remarquable personnage a cependant réussi à blesser gravement un de mes hommes. Il est donc en notre devoir de le soigner le plus vite possible. Bien entendu, le responsable a été abattu...
Des gémissements horrifiés s'élevèrent du train.
-Nous réinitialisons le chrono, acheva Chuck.
Carla était perdue dans ses pensées, traumatisée, choquée, s'imaginant l'escroc se faire assassiner.
-Mon dieu, paix à son âme...
La porte du compartiment s'ouvrit alors, et Hayes entra, tout ensanglanté, tenant son téléphone dans sa main droite et une clef dans la gauche.
-Je sens que ça va remuer à partir de maintenant, dit la jeune femme.
-Franchement, je pense que ce ministre ne va pas révéler son identité aux passagers qui l'entourent. À moins qu'il ne l'ai déjà fait...
-TOI ! T'AS UNE TÊTE DE MINISTRE ! fit une voix.
-C'EST ÇA ! LÂCHE-MOI ! répliqua une autre.
Carla alla voir dans le couloir et vit deux hommes qui se disputaient. Ils allaient en venir aux mains lorsque la jeune femme s'interposa en repoussant les deux adversaires.
-S'il vous plaît, messieurs, gardez votre sang-froid !
-De quoi tu te mêles, toi ?
Elle montra son insigne de l'index.
-Police de Los Angeles. Je vous ordonne de regagner vos cabines et de ne pas en sortir.
-La police ? Qu'est-ce que vous attendez pour intervenir ?
-Monsieur, ce n'est pas si simple...
-Bien-sûr que si c'est simple, votre rôle est de protéger les honnêtes gens !
-Mais je...
-VOUS ÊTES DE LA POLICE, OUI OU NON ?
-La police ?
Des portes de compartiments s'ouvraient et des gens sortaient pour voir si ce qu'ils avaient entendu était bien réel.
-La police vient nous sauver !
-On va s'en sortir !
La policière ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Devant elle se tenaient des gens apeurés qui faisaient mine d'avoir retrouver l'espoir. C'était comme si toutes leurs prières désespérées l'avaient fait apparaître.
-Vous avez un plan, n'est-ce pas ?
Ne pouvant se résoudre à leur raconter des mensonges, Carla leur expliqua tout simplement :
-Je suis en train de mener une investigation pour trouver un moyen de me rendre au premier wagon, là où les terroristes se trouvent ; si parmi vous quelqu'un travaille pour la compagnie de ce train ou connaît un moyen qui pourrait me conduire à mon objectif, qu'il se fasse connaître de suite !
Une jeune femme aux longs cheveux bruns et à l'accent italien sortit de la petite foule et s'avança vers la policière.
-Moi, je suis hôtesse dans ce train. Vous voulez un moyen de vous rendre au premier wagon ? Il y a un passage. Suivez-moi.
Elle se dirigea vers les toilettes. Carla parla aux passagers :
-Maintenant, vous allez tous regagner vos cabines, s'il vous plaît. Je compte agir dans le plus grand secret, je vous demande donc de rester calme.
Les gens obéirent et le couloir fut désert.
-Et lui ? demanda l'hôtesse, en désignant Hayes qui approchait.
-Repartez vous asseoir, ordonna sa voisine.
-Non, je tiens à aider.
-On ne doit pas être trop nombreux.
-On n'est que trois, et c'est mieux que deux.
-Vous êtes s...
-Complètement sûr.
Les deux femmes se regardèrent.
-OK, dit Carla. Emmenez-nous à ce passage, madame.
Elle les emmena dans les toilettes. Du vomi se trouvait par terre.
-Ah ! C'est pas moi ! assura Hayes. Moi, j'ai essuyé !
L'italienne dessina une grimace, éc½urée.
Elle montra une sorte de trappe avec une serrure.
-C'est un accès aux machines du train, expliqua l'hôtesse. Il est très petit, seule une femme peut s'y faufiler...
-Pourquoi avoir créé un si grand train avec une si minuscule salle des machines ? demanda la policière.
-C'est parce que c'est le travail des femmes. L'école de mécanique ARGIMUS ne recrute que les personnes de sexe féminin, et c'est là qu'on leur apprend à fabriquer des ordinateurs de trains. Elles sont donc les seules à pouvoir les réparer...
-Pourquoi cette priorité aux femmes ? interrogea l'homme.
-Parce que la population féminine en a marre de cette discrimination dans le monde du travail. Le chômage des femmes est beaucoup trop élevé !
-Aujourd'hui pourtant, avec la guerre contre la Corée du Sud, vous êtes plus sollicitées...
-On n'a pas le temps de débattre là-dessus ! s'exclama Carla en regardant sa montre. Le temps joue contre nous ! Ouvrez cette trappe.
-Hélas, je n'ai pas la clef...
-Quoi ? s'écria la jeune femme. Comment ça ? Quelle clef ?
-C'est le commandant qui l'a.
-Vous ne pouviez pas le dire plus tôt ? gronda la jeune femme. Où il est, ce commandant ?
-Dans le premier wagon, mais il doit être mort maintenant.
Hayes essaya d?ouvrir de toutes ses forces, en vain.
-Alors, on fait quoi, maintenant ?
-Il faudrait aller au premier wagon, prendre la clef, revenir, et prendre ce passage..., commença l'hôtesse.
-... pour se rendre à nouveau au premier wagon, se moqua l'homme. Vous avez vraiment de brillantes idées, vous...
-Et où mène précisément ce passage ? questionna Carla
-Dans la salle de contrôle principale, près du tableau de bord ; la trappe là-bas ne s'ouvre que depuis le passage, ils ne peuvent donc pas l'avoir emprunté.
-C'est sûr que c'est le mieux, on a plus de chance d'arriver par derrière..., avoua Hayes.
Il y eut un silence.
-Je vais y aller, fit-il enfin.
Les deux femmes le regardèrent d'un air surpris.
-Comment ça vous allez y aller ?
-Je vais me rendre au premier wagon, je vais trouver cette clef, et je reviendrai...
-C'est de la folie, vous n'êtes pas sérieux ! protesta sa voisine. Ils vont vous tuer !
-Je sais comment m'y prendre, j'ai fais ça toute ma carrière. Avec un peu de chance, ils ne se rendront même pas compte de ma présence.
-Mais com...
-J'ai un plan. À quoi il ressemble votre commandant ? demanda-t-il à l'italienne.
Elle lui fit une description précise de l'apparence physique de son patron et il partit.
-Prenez garde ! fit Carla.
-N'ayez crainte ! J'ai arnaqué et pickpocketer un nombre incalculable de gens dans ma vie, ils s'en sont tous rendus compte après, mais c'était trop tard...
Il referma la porte de leur wagon et disparut.
-Il a dit « arnaqué » ?
-Oui, c'est un professionnel. J'espère qu'il va s'en tirer.
Les minutes passèrent, et la panique des deux femmes s'intensifia car le troisième délai de dix minutes arrivait à son terme.
-Regagnez votre cabine, je vais en faire de même, demanda la policière d'un air anxieux.
Les deux femmes se séparèrent et Carla referma la porte de son compartiment. Elle priait silencieusement pour qu'il n'arrive rien à Hayes.
Le craquement sonore du haut-parleur résonna à nouveau, ce qui fit sauter le c½ur de la jeune femme dans sa poitrine.
-Mesdames et messieurs, votre attention, s'il vous plaît..., dit la voix de Chuck. J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer : bien que les dix minutes réglementaires soient écoulées, il n'y aura pas de meurtres...
Déjà, des exclamations positives éclatèrent dans le wagon dans lequel elle se trouvait.
-... en effet, continua le terroriste, un petit imprévu à notre programme nous empêche d'exécuter la sentence, nous avons reçu la visite d'un courageux monsieur...
Là, le corps de Carla fut pétrifié.
-... qui a essayé de nous combattre à lui tout seul. Le remarquable personnage a cependant réussi à blesser gravement un de mes hommes. Il est donc en notre devoir de le soigner le plus vite possible. Bien entendu, le responsable a été abattu...
Des gémissements horrifiés s'élevèrent du train.
-Nous réinitialisons le chrono, acheva Chuck.
Carla était perdue dans ses pensées, traumatisée, choquée, s'imaginant l'escroc se faire assassiner.
-Mon dieu, paix à son âme...
La porte du compartiment s'ouvrit alors, et Hayes entra, tout ensanglanté, tenant son téléphone dans sa main droite et une clef dans la gauche.