Quand j’ai vu ce que ce fils de chienne a fait à cette pauvre gosse, j’ai compris qu’il n’y avait plus rien à voir. Une fois descendu du toit, je me dirige maintenant vers le bâtiment administratif en évitant les hommes de Luciano.
J’en croise deux qui traînent un gamin à moitié inconscient. Max était pas dans la salle. Soit il est mort, soit il va pas tarder à le devenir si ils l’ont laissé dans son bureaux. Comment je sais qu’il est là-bas? Y a que de son bureau qu'on peut utiliser le mégaphone.
Je rentre dans le bâtiment. Je vois Luciano et ses hommes au fond, ils maintiennent une porte en joue, il y en a un qui tire mais sa balle ricoche et il se la prend. T’as monté une équipe de danseuses ou quoi, Luciano?
Je prend les escaliers qui mènent à l’étage du directeur. Personne. Je vais vers son bureau, la porte est entrouverte. J’entre.
« - Oh! Putain, Max! »
Il est assis sur sa chaise, les pieds et poings liés. Sa tête est penchée en avant et du sang tache son beau costume de directeur gris.
Je m’approche, le secoue en l’appelant. Il relève la tête lentement et me regarde:
« - Rambo, tu dois aider et protéger les élèves!
- Je sais…
- Promet de les sortir de cette histoire en vie! Il ne doit pas se passer un nouvel EDEN!
- Je vais les aider, mais tiens bon! Je viendrais te chercher quand ce sera fini… »
Max sourit:
« - Pas cette fois, vieux frère. Max n’est plus une menace et Rambo devra agir seul… »
Sur ces mots s’éteint un grand homme et mon meilleur ami. Ça fait vingt-sept ans que j’ai pas pleurer. Depuis la mort de ma mère, en fait.
J’ai oublié de préciser que la mission EDEN avait été une catastrophe: cinquante-six morts. Donc douze terroristes, trois membres de notre équipe d’intervention, sept professeurs et tout les restes c’était des élèves…
Je sors du bureau de Max et descend les escaliers. J’entends la voix de Luciano qui se dirige vers ses hommes qui sont restés devant la porte. Il traîne une fille avec lui et est suivi pas six hommes armés…