Les arbres se dénudent, comme des femmes lascives
Les feuilles s'en vont nourrir le sol dans un cycle sans fin
C'est de feu que se teintent les montagnes massives
Dans le sol les corbeaux fouissent pour quelques grains

C’est le retour du froid et sa romantique morsure
Ce soir nymphes et satyres danserons sous la lune
Dans un sabbat mystique au cœur de la nature
S’élèveront les chants des graveurs de runes

Célébrons, cher Bacchus, la fin de cet été brûlant
Arrosons nos gosiers d’une ambroisie terrestre
La vigne dans nos cœurs supplantera les champs
Que commence la fête, Ô compagnons sylvestres !

Automne, saison bénie aux odeurs enivrantes
Au goût de pluie, de mousse et de bois consumé
Je te trouverais, je sais, pour toujours attirante
Belle amante immortelle aux atours mordorés