Note de la fic :
Recueil, ment
Par : Loiseau
Genre : Fantastique
Statut : C'est compliqué
Chapitre 2 : Il fait toujours moche
Publié le 23/08/2013 à 20:22:16 par Loiseau
Il fait moche. J’hésite à sortir. Je jette une brève œillade par la fenêtre, la pluie semble s’être arrêtée pour l’instant. T’façons, en Octobre, il ne peut que faire un temps pourri. M’enfin, j’ai besoin de changer d’air. Je lance un regard à ma montre… 16h30. Commence à faire tard. Mais bon, j’ai bien le temps pour un p’tit verre.
J’enfile un manteau et sors sans parapluie. Même s’il se remet à pleuvoir, c’est sans importance. Après tout c’est qu’un peu d’eau fraiche, ça peut que faire du bien. Puis ça nettoie la merde dans les rues. Je marche quelques minutes dans les p’tites ruelles grisâtres avant d’arriver devant la grande place. Je plonge dans la foule comme une Manaudou urbaine. Désagréable. Je n’aime pas le contact massif des autres. Habituellement y a pas autant de monde ici, mais à cause des intempéries les transports en commun ont décidé de faire grève… alors le peuple s’en va à pied. Prochaine étape, trouver un bar. Ou un café, c’est plus classe. La pluie se remet à tomber. Je laisse échapper un long soupir… Et puis zut. J’avance d’un pas décidé vers la terrasse d’un troquet quelconque, m’installe à une table et attends. Le serveur arrive, l’air embarrassé, et me demande si je ne souhaite pas plutôt consommer à l’intérieur. Je me contente de commander un Cuba Libre. Oui, à 17h mon bon monsieur. Veuillez disposer maintenant. Je regarde autour de moi. Décidément, il fait moche.
Servie, la pluie ruisselant toujours sur mon visage, plus imbibée que la plus humide des éponges, d’ici dix minutes je serais bonne à foutre au sèche-linge. Mais je m’en moque, je profite. En face de moi, je vois un jeune homme qui s’est arrêté et semble me regarder. Il est aussi trempé que moi et on dirait que quelque chose le ronge… Il dégage une forte aura misanthropique, c’est presque effrayant… Pas spécialement envie qu’il m’approche. Non pas qu’il soit moche, mais il paraît assez désagréable. Avec quelque chose de bovin dans le regard. Allez, casse toi ! J’avale une gorgée de Cuba Libre en essayant de lancer un regard méchant au mec.
Il fait moche. La pluie bat toujours, sans trêve. Mais je m’en moque, je profite. A côté de moi se trouve un jeune homme dégageant une forte aura de misanthropie, mais à l’esprit vif et amusant. Puis il est pas dégueulasse. Il m’a abordé de la manière la plus étrange et drôle qui soit, alors que j’espérais qu’il fiche le camp. J’aurais perdu quelque chose, je pense.
Un corbeau, symbole du rêve, passe au dessus de nous en râlant.
J’enfile un manteau et sors sans parapluie. Même s’il se remet à pleuvoir, c’est sans importance. Après tout c’est qu’un peu d’eau fraiche, ça peut que faire du bien. Puis ça nettoie la merde dans les rues. Je marche quelques minutes dans les p’tites ruelles grisâtres avant d’arriver devant la grande place. Je plonge dans la foule comme une Manaudou urbaine. Désagréable. Je n’aime pas le contact massif des autres. Habituellement y a pas autant de monde ici, mais à cause des intempéries les transports en commun ont décidé de faire grève… alors le peuple s’en va à pied. Prochaine étape, trouver un bar. Ou un café, c’est plus classe. La pluie se remet à tomber. Je laisse échapper un long soupir… Et puis zut. J’avance d’un pas décidé vers la terrasse d’un troquet quelconque, m’installe à une table et attends. Le serveur arrive, l’air embarrassé, et me demande si je ne souhaite pas plutôt consommer à l’intérieur. Je me contente de commander un Cuba Libre. Oui, à 17h mon bon monsieur. Veuillez disposer maintenant. Je regarde autour de moi. Décidément, il fait moche.
Servie, la pluie ruisselant toujours sur mon visage, plus imbibée que la plus humide des éponges, d’ici dix minutes je serais bonne à foutre au sèche-linge. Mais je m’en moque, je profite. En face de moi, je vois un jeune homme qui s’est arrêté et semble me regarder. Il est aussi trempé que moi et on dirait que quelque chose le ronge… Il dégage une forte aura misanthropique, c’est presque effrayant… Pas spécialement envie qu’il m’approche. Non pas qu’il soit moche, mais il paraît assez désagréable. Avec quelque chose de bovin dans le regard. Allez, casse toi ! J’avale une gorgée de Cuba Libre en essayant de lancer un regard méchant au mec.
Il fait moche. La pluie bat toujours, sans trêve. Mais je m’en moque, je profite. A côté de moi se trouve un jeune homme dégageant une forte aura de misanthropie, mais à l’esprit vif et amusant. Puis il est pas dégueulasse. Il m’a abordé de la manière la plus étrange et drôle qui soit, alors que j’espérais qu’il fiche le camp. J’aurais perdu quelque chose, je pense.
Un corbeau, symbole du rêve, passe au dessus de nous en râlant.
Commentaires
- Atzerkins
26/05/2014 à 00:03:13
Rien à dire, les re-emplois sont bien foutus, et c'est toujours intéressant à lire. Je trouve juste qu'il y a parfois un assez important changement dans le langage qui passe de vulgaire à littéraire, mais c'est tout.
Sinon, la dernière phrase fait un peu trop hors contexte à mon gout, ça irait mieux avec quelque chose du genre « J'aperçois » plutôt que simplement « un corbeau passe ».