Note de la fic : :noel: :noel:

La jeune séductrice


Par : maKharena
Genre : Sayks, Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 14


Publié le 30/08/2016 à 18:05:32 par maKharena

Il faisait relativement froid ce soir là, aussi fus-je assez satisfaite en arrivant devant l'immeuble d'Hugo. L'air frais ne faisant pas forcément bon ménage avec les tenues légères. En face de l'entrée, un garçon attendait et s'approcha de moi quand il me remarqua. Je ressentis d'abord une certaine angoisse, mon son visage accueillant m'apaisa.

-La fête est derrière, dans le vieux hangar.

En partant dans la direction qu'il m'avait montré, je sentis le regard du jeune homme se poser sur mes fesses pendant toute la période que je passais dans son horizon. Au moins ma tenue fonctionnait, c'était le principal.
Derrière le grand immeuble, à côté d'un tas de sacs-poubelle bleus, se trouvait une petite porte débouchant sur une usine désaffectée. Les murs avaient servis de toile pour de nombreux artistes de rue et la porte grinçante accueillait une version dénudée de la Joconde, taguée par un débutant si l'on se référait aux nombreuses bavures.
Quand les gonds eurent finit de lâcher leur plainte stridente, j'entendis la musique qui résonnait à l'intérieur et Hugo me fit immédiatement la bise. Il portait une chemise simple avec un jean ample, et "joyeux anniversère" avait été écrit au marqueur sur son front.

-Vas-y, entre, la plupart des gens sont déjà là.

Encore une fois, j'eu le plaisir de voir mon hôte profiter de la vue que je lui offrais en pénétrant dans la petite salle réaménagée pour l'occasion. Ici, on était loin de la soirée de Jérémy, le nombre d'invité ne dépassait pas la trentaine, les gens se connaissaient tous et la musique ne se mêlait pas à l'éclairage pour donner un sentiment d'épilepsie imminente.
Ici, une table recouverte de gâteaux apéritifs, là un bar accueillant divers alcools, dans un coin des canapés mis à la disposition des fainéants, le reste des convives dansant sur la piste aménagée à cet effet.

Sans surprise, je retrouvai Gwen en train de danser d'une manière suggestive avec un marocain de notre classe. Mon ancienne amie portait une jupe en toile associée à un chemisier blanc, transparent au niveau du dos, qui laissait apparaître son soutien gorge bleu foncé.
Face à toute cette agitation, je me trouvais légèrement perdue, malgré ma connaissance de la plupart des gens qui peuplaient l'endroit. Je m'avançais timidement vers la table aux en-cas lorsqu'un garçon me bouscula sans faire exprès.
Il se fondit alors en excuse et je pu reconnaître Sébastien, l'un des pires élèves de la classe mais aussi l'un des moins chiants.

-Oh, excuse moi ! Je t'avais pas vu. Tu venais chercher quoi ? me questionna-t-il en récupérant une bière.
-Moi aussi je vais prendre une bière, et puis il n'y a pas de mal.
-Ok, voilà, dit-il en me tendant une bouteille verte. T'es venue avec quelqu'un ? Je t'ai pas vue arriver.
-Non, je suis seule. Enfin, pour le moment.

J'hésitai une seconde puis j'ajoutai en enroulant une mèche de cheveux autour de mes doigts :

-Ça te dirait de venir danser ?
-Euh, ouais, pas de problème.

Il me fit signe d'attendre quelques secondes et but deux gorgées de bières. Je l'imitai et, l'instant qui suivit, nous étions à deux sur la piste. Je n'avais jamais été une grande danseuse, mais avec la musique populaire dans l'éclairage presque obscure, il suffisait de se mouvoir dans tous les sens en prenant soin de rester collée à son partenaire.
Je me balançais en face de lui, collant ma poitrine contre la sienne, puis je me retournais avant d'encore faire un demi tour. Ensuite, je serrais mes bras autour de son cou et j'accélérais le rythme de mes mouvements. À côté, Gwen croisa mon regard et me jeta un coup d'œil mauvais : elle se débrouillait beaucoup mieux que moi, son aisance était incroyable.

À la fin du morceau, je m'installai en compagnie de Sébastien sur un des canapés encore libres. Nous eûmes à peine le temps de reprendre notre souffle que déjà un de ses amis s'était assis avec nous.

-Salut mec, salut Léa. Bonne soirée, s'tu veux les joints tournent à côté du bar. Je suis ultra chaud, je suis à fond là ! Bordel Léa t'es magnifique, tu devrais t'habiller plus souvent comme ça. Eh mec, t'as vu le front d'Hugo, c'est trop marrant. Je kiff cette fête, la musique est grave bien. Léa, ça te dit de venir danser ?

Le garçon était sûrement complètement défoncé si on s'en référait à son débit de parole et ses propos mal organisés, mais je ne voyais pas de raison de refuser une nouvelle danse. Dans un coup d'œil, je demandai la permission à Seb mais ce dernier avait les yeux fixés sur une fille en legging qui discutait avec deux amies.
À nouveau sur la piste, je me dépensais un peu moins que la dernière fois, mais mon cavalier dansait pour deux. Il était surexcité et pendant trois morceaux entiers, il bougeait dans tous les sens sans vraiment savoir ce qu'il faisait. Moi, il me faisait rire, alors je le suivais dans sa folie dansante, mes mouvements suivants les siens comme mon corps se collait au sien.

Nous finîmes tous les deux crevés, avachis sur un canapé, une bière à la main. Entre deux gorgées, je rigolais aux plaisanteries de mon partenaire, n'osant pas le vexer et espérant que quelqu'un vienne me sauver de cette situation.
J'avais déjà vidé quatre bières lorsque deux mains se posèrent sur mes yeux et qu'une voix de femme demanda :

-Qui c'est ?
-Jenna ? supposai-je en souriant.
-Bien joué.

D'un bond, elle passa par dessus le canapé et s'installa entre moi et mon assommant partenaire. Jenna était une fille normale, pas une salope comme Gwen ni une fille coincée comme Julie, simplement une fille normale qui, ce soir, était totalement défoncée. Sur son visage maquillé, ses pupilles dilatées trahissaient son état second, tout comme son attitude bien trop décontractée.

-Alors Léa, comment va la vie ? C'est ta nouvelle prise ? demanda-t-elle en montrant l'ami de Seb du doigt.
-Lui ? Euh pas vraiment...
-Oh ? C'est triste pour lui, se plaignit la jeune fille comme si le garçon avait été absent de la discussion. Alors c'est qui la magnifique proie de la belle Léa ?
-J'en sais rien, je pense que...

Ma voix fut interrompue par un spectacle étrange qui avait lieu au centre de la pièce. En face d'un canapé où étaient installés Hugo et ses amis, deux filles s'étaient installées sur une estrade improvisée et commençaient à se balancer de manière suggestive. Leurs mains glissaient le long de leur corps, puis plongeaient dans leur bouche d'où elles ressortaient humides de salive, pour le plus grand bonheur de ces messieurs.
Tout en continuant leur spectacle, les jeunes demoiselles virent trois autres filles les rejoindre sur l'estrade, Noémie en faisait partie. Celles qui avaient démarré la danse étaient désormais en train d'agiter leur haut, dévoilant leur ventre, comme si elles étaient sur le point de se dévêtir.

Jenna s'était levée d'un seul coup et me tirait avec elle par le bras en disant :

-Tu viens ? Ça a l'air cool.
-Euh, je sais pas...
-T'inquiètes, on est là pour s'éclater non ? C'est l'anniversaire d'Hugo, il mérite un joli cadeau.

Je sentis mon cœur battre la chamade lorsque je montai sur scène pour me placer entre deux filles de ma classe. C'était tellement bizarre de les voir comme ça, en train de se trémousser et de se caresser, elles qui passaient les cours à dormir ou discuter.
Finalement, la première à oser enlever le haut fut Gwendoline. Elle avait fait monter l'excitation en déboutonnant un à un chaque centimètre de son chemisier, puis l'avait envoyé valser dans la pièce où une horde de garçons s'étaient précipités pour le rattraper, comme des fans devant la robe de leur idole.
Maintenant, elle se penchait légèrement en avant pour mettre en valeur sa poitrine, pendant que d'autres filles courageuses ôtaient elles aussi leurs hauts en les projetant au loin. Celles qui n'en avaient pas le courage ou qui n'avaient pas prévu de soutien gorge s'étaient mises en retrait pour se faire oublier, comme regrettant leur choix de monter sur scène. Elles dansaient de manière à émoustiller, certes, mais sans plus.

De mon côté, le choix fut long à prendre, mais je finis par me laisser tenter. Les ficelles glissèrent toutes seules sous la pression de mes doigts et je me retrouvais vite sans rien d'autre que mes mains pour camoufler ma poitrine. Les garçons hurlaient en riant devant le spectacle qui s'offrait à eux, et les quelques filles à ne pas être montées sur scène s'étaient retirées entre elles pour nous toiser d'un air méprisant.
J'avais été la première à me retrouver topless et tous les regards s'étaient tournés vers moi, mais bien vite Gwen reprit la vedette en envoyant son soutien-gorge sur le visage d'Hugo. Il l'attrapa au vol et lui lança un regard enjôleur qu'elle lui rendit au centuple.
Toujours en rythme, je me retournais pour offrir mon dos nu à l'assemblée. À part le mur et les autres filles sur scène, personne ne pouvait observer ma poitrine. Jugeant que ces dernières étaient trop occupées à danser pour regarder mes seins, je les laissai à l'air libre en écartant les bras.
Je respectais à la perfection les conseils de Gwendoline, j'avais atteint le paroxysme de l'érotisme. Les hommes voyaient tous mon dos recouvert par ma chevelure brune, et ils savaient que de l'autre côté, il y avait deux seins libres de tout vêtements.
Mon ancienne amie avait fait de même, elle aussi se dandinait face au mur, la poitrine à l'air, mais j'étais trop concentrée sur mon numéro pour s'attarder sur celui des autres. La seule chose que je vis en commençant à faire glisser mon short le long de mes jambes, c'était que Gwen ôtait sa culotte tout en gardant sa jupe.
Elle savait exciter les foules, savoir que sous cette jupe se cachait un sexe à l'air libre libre avait enflammé tout le monde et la musique avait disparu sous les cris de joies des hommes et ceux de dégoût des filles.

Sur scène, les strip-teaseuses n'avaient plus le choix, en enlever encore plus c'était se mettre totalement à nue. À nouveau, je me retournai et fixais l'assemblée d'un regard plein de sous-entendus. J'étais vêtue uniquement de ma culotte, les bras croisés pour cacher ma poitrine à la quinzaine de garçons qui m'observaient, au bord de la jouissance. Je sentais la sueur couler le long de mon corps autant que mon cœur qui était prêt de l'explosion. Tout ça était surréaliste, inattendu et follement excitant.

Comme à son habitude, Gwen prit l'initiative pour la suite des opérations. Elle quitta l'estrade en maintenant toujours sa poitrine sous ses bras bronzées, puis elle s'assit sur les genoux d'Hugo, face à lui, le visage à quelques centimètre l'un de l'autre. Elle colla ensuite ses seins aux pectoraux du garçon pour les maintenir hors de vue tout en libérant ses mains qui commencèrent à le caresser.
À sa suite, les autres filles prêtes à tout choisirent un homme et entamèrent une danse rapprochée avec leur cible. Je fis de même, mon dévolu se posa sur un arabe qui ressemblait légèrement à Jérémy, il avait le corps tout aussi carré et la même joie de vivre dans le regard. De toutes manières, tous les hommes à cette soirée avaient en ce moment des étincelles plein les yeux. Ils n'arrivaient pas à croire à ce qui se passait et je devait avouer que moi non plus.

J'étais assise sur un inconnu, ma bouche frôlait la sienne, j'avais une jambe de chaque côté de ses hanches, ma poitrine était collée à son torse. Mon esprit était en ébullition, tout mon corps était en train de bouillir et me cervelle me brûlait. Je n'arrivais plus à réfléchir, j'étais guidée par des instincts primaires, toute logique avait quitté mon être.
Ce qui arrivait n'avait aucun sens. Jamais je n'aurais pensé voir ça un jour. Des filles qui, d'un accord tacite, décidaient de se déshabiller devant plusieurs garçons juste pour leur faire plaisir. Pouvait-il s'agir de la réalité ? Allais-je me réveiller dans ma chambre, un filet de bave au menton, en retard pour la soirée ?
Autour de moi, ça n'était pas moins de six filles qui étaient en culotte et qui caressaient avec avidité le corps de garçons qu'elles côtoyaient le reste de l'année sans les considérer autrement que comme des camarades de classe. Que venait-il de se passer ?
Mettre tout ça sur le compte de la drogue était facile, j'avais le sentiment que la moitié de la pièce était défoncée, il suffisait que l'autre moitié ait suivi le mouvement comme moi. Je n'avais aucune idée des limites deshinibantes d'un joint, peut être que ce qui arrivait était normal pour une population droguée...

Sauf que ces questions ne m'atteignaient pas, elle avaient lieu dans le fond de mon esprit. Ce même esprit qui était en feu, qui brûlait violemment et dont il ne resterait bientôt que des cendres, me laissant seule avec des désirs primaires. Avec du recul, situation était ahurissante, mais depuis ma position, tout ce que je voulais était sentir la chaleur de ce garçon que j'étais en train de caresser.
Je déposais une nuée de baiser sur tout son visage, son front, ses joues, puis sa bouche qui devint bien vite la propriété privée de ma langue et de ses lubies. À la fin, son visage était couvert d'un mélange de gloss et de salive, ma salive.

-Je peux savoir c'est quoi ce truc de ouf ? Je suis le seul à pas comprendre ?

Il avait hurlé pour que sa voix porte au dessus des cris et de la musique. En réponse, j'approchai ma bouche de son oreille pour lui susurrer :

-Moi non plus, mais j'adore ça.


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