Note de la fic :
Publié le 27/11/2010 à 22:55:12 par Games
Elle ne me fera plus souffrir longtemps encore. Je suis suffisamment perspicace pour comprendre où est-ce qu’elle veut en venir. Charlotte n’est pas ce que je vois à travers ses yeux vert de gris. Elle a voulus jouer et maintenant elle a perdus. Je me perds dans ma propre maison et me cogne à chaque obstacle, le couteau toujours dégoulinant de sang. Elle n’a pas crié, c’est elle qui l’a voulue. Mais elle n’a pas pensé à moi après. Je m’arrête dans la cuisine. La trace rouge sang apparente laissant deviner mon passage par telle pièce ou tel couloir. Je plante le couteau dans le mur et frappe de toutes mes forces sur la table. Je n’entends plus rien, mes yeux de brouillent, une vague nausée m’envahit. Je sens mes membres se dérober puis ma tête cogner. Je repère entre les vagues images, Camille, un revolver à la main. Elle a bien fait, je n’aurais jamais osé le faire moi-même. Elle tombe soudainement elle aussi. Je vois du sang s’écouler abondamment du mur, recouvrant mes dessins d’enfant que j’avais voulus toujours gardé. Mes oreilles sifflent maintenant. Pourquoi je ne meurs pas ? J’attends ce moment avec impatience. J’aperçois une silhouette suivis de deux autres. Et merde, des flics, juste les personnes que je n’aurais pas aimé voir le jour de ma mort qui est, je l’espère, aujourd’hui. Ils s’arrêtent net. Regardant d’un air horrifié le corps de Camille, la tête explosée. Ils me voient. J’entends un son puis d’autres personnes arrivent, du personnel médical. Je me sens en apesanteur. Je me sens voler. Mon âme serait-elle enfin entrain de quitter ce corps ? Le couloir que j’avais si souvent fréquenter passa rapidement. Le passage au purgatoire est-il si lent ? Je vois le salon et une main sanglante pendant de l’accoudoir.