Note de la fic :
Publié le 03/02/2015 à 04:14:20 par Games
Hello ! Il s'agit d'un (court) texte provenant d'un scénario sur lequel je travaille. Si vous avez une critique (constructive) à faire n'hésitez pas, ça me permet de mieux voir les défauts. Bonne lecture.
Un homme marchait seul dans la rue. Ses pas se profilaient tout seul, allant presque au hasard sur le bitume qui recouvrait la route. L'heure bien avancée de la nuit pouvait dénoter un retour de soirée comme il en avait vécu. Rien de tout ça n'était vrai. Il était parfaitement sobre et sa détermination qui composait son esprit était plus forte que jamais. Il voulait aller le plus loin possible, n'importe où mais à des lieues de cet environnement qu'il n'aimait plus. Cet endroit qui l'avait trahis, cet endroit qui venait de détruire sa vie. Il passa au milieu d'une place pavée où une immense fontaine trônait en son centre. Des parcelles de gazon ternies par la nuit et trempées par l'humidité ambiante découpaient le dallage en pierre de ce lieu. Des bancs au dessus desquels des platanes étendaient leurs ramifications étaient disposé autour de la place. Il vit un couple discuter joyeusement et avec une intimité déconcertante sur l'un des bancs. Ses poings se refermèrent tandis qu'il continuait sa route. Le chemin était sans doute long mais il s'en foutait. Il ne voulait pas rentrer chez lui, dans son appartement minable où tout lui rappelait sa misérable infortune. Chaque parcelle, chaque mètre carré allait lui faire remonter des souvenirs qui allaient le torturer.
Mais un de ceux-ci revint, comme un fantôme, pour le tirailler un peu plus.
Un champ. Un immense champ où l'herbe verte côtoyait le ciel bleu. Il était étendu là, à côté de la fille. Elle le poursuivait même jusque dans ses pensées. Un soleil blanc éclatant irradiait les alentours. Seuls au milieu de toute cette vie, ils ne se quittaient pas des yeux. Ses yeux … Un bleu profond comme le rouleau d'une vague gigantesque. Doux et violent à la fois. Un mélange à la fois subtil et paradoxal. Cette fille était un paradoxe à elle toute seule.
Il continuait à fouler d'un pied rapide la chaussée. Son humeur avait empiré. Son état second ne lui avait même pas fait remarqué la larme qui lui coulait sur la joue. Traversant la ville d'un pas décidé, il ne savait toujours pas où il allait. Il tourna au coin d'une ruelle. Deux personnes se tenaient là, presque dans l'ombre. Elles s'embrassaient langoureusement, avec sincérité et douceur. Un sentiment violent émanait de ces deux personnes qui ne laissa pas l'homme indifférent. Il cria. Il cria sa rage. Il cria son désespoir et tout ce qu'il pouvait ressentir. Les deux personnes ne réagissaient pas. Il marcha vers eux, les poings fermés. Il savait très bien que ce qu'il allait faire était complètement insensé et irrationnel.
Elles s'en allèrent, tournant au coin d'une rue. Il s'arrêta net, constatant son état et repensant à ce qu'il allait faire. C'est elle qui le poussait à faire ça. De là où elle était, elle contrôlait encore son esprit. Une conscience malfaisante d'où jaillissait des propos révoltants. Il plongea sa tête entre ses mains. Rester tranquille. Oublier. Se calmer. Oublier. Évacuer. Oublier. Peu importe l'endroit où il se trouvait, il voyait toujours des souvenirs défiler devant ses yeux. Il se remit d'un bond en route, sans se rendre compte qu'il retournait sur ses pas. Sa conscience était ailleurs, il arpentait les rues par instinct, parcourant successivement le bitume et le pavé qui défilaient sous ses foulées.
Il entendit des cris, des éclats de voix lointaines. Il regarda autour de lui, cherchant l'inévitable. Mais seuls la lune et les immeubles qui se refermaient sur lui occupaient son champ de vision. Non. Les voix provenaient d'ailleurs. Elles emplissaient sa tête dans un écho murmurant. Il songea qu'il était devenu fou, qu'il n'appartenait plus au monde réel, que ses pensées étaient tournées vers elle et elle seule.
Il se mit à courir, croisant encore par moment des personnes, toujours par deux, toujours une femme et un homme, toujours proche l'un de l'autre. Ses souvenirs l'assaillaient. Que se passait-il ? Il s'arrêta, à bout de souffle, sous un lampadaire. Sa lumière jaune et crue l'éblouirent un temps. Il porta ses mains au dessus de sa tête pour le protéger de la vive lueur qui étincelait.
Ses mains étaient couvertes de sang.
Il vit au coin de la rue un homme tuer une femme.
Un homme marchait seul dans la rue. Ses pas se profilaient tout seul, allant presque au hasard sur le bitume qui recouvrait la route. L'heure bien avancée de la nuit pouvait dénoter un retour de soirée comme il en avait vécu. Rien de tout ça n'était vrai. Il était parfaitement sobre et sa détermination qui composait son esprit était plus forte que jamais. Il voulait aller le plus loin possible, n'importe où mais à des lieues de cet environnement qu'il n'aimait plus. Cet endroit qui l'avait trahis, cet endroit qui venait de détruire sa vie. Il passa au milieu d'une place pavée où une immense fontaine trônait en son centre. Des parcelles de gazon ternies par la nuit et trempées par l'humidité ambiante découpaient le dallage en pierre de ce lieu. Des bancs au dessus desquels des platanes étendaient leurs ramifications étaient disposé autour de la place. Il vit un couple discuter joyeusement et avec une intimité déconcertante sur l'un des bancs. Ses poings se refermèrent tandis qu'il continuait sa route. Le chemin était sans doute long mais il s'en foutait. Il ne voulait pas rentrer chez lui, dans son appartement minable où tout lui rappelait sa misérable infortune. Chaque parcelle, chaque mètre carré allait lui faire remonter des souvenirs qui allaient le torturer.
Mais un de ceux-ci revint, comme un fantôme, pour le tirailler un peu plus.
Un champ. Un immense champ où l'herbe verte côtoyait le ciel bleu. Il était étendu là, à côté de la fille. Elle le poursuivait même jusque dans ses pensées. Un soleil blanc éclatant irradiait les alentours. Seuls au milieu de toute cette vie, ils ne se quittaient pas des yeux. Ses yeux … Un bleu profond comme le rouleau d'une vague gigantesque. Doux et violent à la fois. Un mélange à la fois subtil et paradoxal. Cette fille était un paradoxe à elle toute seule.
Il continuait à fouler d'un pied rapide la chaussée. Son humeur avait empiré. Son état second ne lui avait même pas fait remarqué la larme qui lui coulait sur la joue. Traversant la ville d'un pas décidé, il ne savait toujours pas où il allait. Il tourna au coin d'une ruelle. Deux personnes se tenaient là, presque dans l'ombre. Elles s'embrassaient langoureusement, avec sincérité et douceur. Un sentiment violent émanait de ces deux personnes qui ne laissa pas l'homme indifférent. Il cria. Il cria sa rage. Il cria son désespoir et tout ce qu'il pouvait ressentir. Les deux personnes ne réagissaient pas. Il marcha vers eux, les poings fermés. Il savait très bien que ce qu'il allait faire était complètement insensé et irrationnel.
Elles s'en allèrent, tournant au coin d'une rue. Il s'arrêta net, constatant son état et repensant à ce qu'il allait faire. C'est elle qui le poussait à faire ça. De là où elle était, elle contrôlait encore son esprit. Une conscience malfaisante d'où jaillissait des propos révoltants. Il plongea sa tête entre ses mains. Rester tranquille. Oublier. Se calmer. Oublier. Évacuer. Oublier. Peu importe l'endroit où il se trouvait, il voyait toujours des souvenirs défiler devant ses yeux. Il se remit d'un bond en route, sans se rendre compte qu'il retournait sur ses pas. Sa conscience était ailleurs, il arpentait les rues par instinct, parcourant successivement le bitume et le pavé qui défilaient sous ses foulées.
Il entendit des cris, des éclats de voix lointaines. Il regarda autour de lui, cherchant l'inévitable. Mais seuls la lune et les immeubles qui se refermaient sur lui occupaient son champ de vision. Non. Les voix provenaient d'ailleurs. Elles emplissaient sa tête dans un écho murmurant. Il songea qu'il était devenu fou, qu'il n'appartenait plus au monde réel, que ses pensées étaient tournées vers elle et elle seule.
Il se mit à courir, croisant encore par moment des personnes, toujours par deux, toujours une femme et un homme, toujours proche l'un de l'autre. Ses souvenirs l'assaillaient. Que se passait-il ? Il s'arrêta, à bout de souffle, sous un lampadaire. Sa lumière jaune et crue l'éblouirent un temps. Il porta ses mains au dessus de sa tête pour le protéger de la vive lueur qui étincelait.
Ses mains étaient couvertes de sang.
Il vit au coin de la rue un homme tuer une femme.