Note de la fic :
Publié le 05/10/2010 à 21:35:57 par Games
Tout était calme. Les arbres valsaient aux rythmes de craquement de leurs branches. Une détonation dans le lointain mit fin au silence impénétrable de la forêt.
J’avais toujours affectionné le poste avancé de la compagnie. Une vieille carcasse de Tigre qui, avec le gel et la neige, avait finis par rouiller. On y avait jeté hâtivement des branches de sapins et pris soin de le recouvrir de paquet de neige dure. Je pourrais remarquer qu’avec ce qu’il tombait déjà, le vieux blindés aurait pus disparaître en quelques heures. Un des gars de la Fox Compagny l’avait touché au réservoir et avait fait exploser l’intérieur même du char d’assaut, laissant le blindage rongé sur place. Le corps de ce pauvre gars doit gisez quelques mètres plus loin. Heureusement que Shifty, de la Easy, l’avait remarqué dès notre arrivé.
Je remis en place mes mitaines puis les gants en peau que j’avais pris sur le corps d’un Allemand. Cet hiver de 1944 était le plus rude que j’avais connus jusqu’à présent. Même chez moi dans le Dakota du Nord, il n’a jamais fais aussi froid. Une seconde détonation attira mon attention. Ce n’était plus un simple fusil, une mitraillette ou une autre arme. Non, c’était le gros calibre de 150, Minnie la râleuse, le Nebelwerfer. Une explosion me fit faire un bon, m’écrasant de tout mon poids sur Leuze qui dormait paisiblement à mes côtés. Je criais à m’en déchirer les poumons. Le déluge de feu s’abattant sur notre position, je riais, me rappelant de la fête du 4 juillet lorsque je faisais exploser mes propres pétards. A la suite de cela, je pleurais en me rendant compte de la dure réalité. Tout devint flou, je n’arrivais plus à bouger. Le dernier obus explosa à environ une vingtaine de mètre de notre avant poste. Un bruit strident et mécanique retentit soudain entre les arbres, ponctué de cris qui semblaient être des ordres en allemands. Leuze partit aussitôt avertir les premiers trous de souris et me laissant seul avec la mitrailleuse lourde. Je regardais celle-ci avec envie. Elle fumait encore du troisième assaut de la journée. L’ombre d’un half-track se dessinait dans le léger brouillard ambiant suivis d’une section d’infanterie. La troupe de reconnaissance la plus banale. Leuze arriva soudain, le mettant en joue. Il me fit rengainer mon arme tout en me calmant. J’étais ailleurs. Dans un monde où cette putain de guerre n’avait existé, n’existais et n’exista jamais.
Le véhicule blindé s’approchait de plus en plus, laissant derrière lui de longue trace brune se recouvrant rapidement de neige. Un claquement sec retentit, la première tranchée avait déjà commencé à tirer. Leuze se jeta sur la mitrailleuse et fit de même. L’escouade allemande se dispersa rapidement tel des lapins blancs, laissant en plan la chenillette qui reculait lentement tout en faisant feu sur notre position. Des centaines de gerbes de neige meurtrières s’élevaient au-dessus du refuge. Une roquette partit et le half-track n’était plus qu’une épave fumante.
Nous célébrâmes brièvement notre quatrième victoire de la journée avant d’être interrompus par un grincement sinistre. Il venait du fond de la forêt. Ce bruit fut bientôt rejoins par des dizaines d’autres, s’élevant en clameur uniforme du fin-fond des Enfers. Nous restâmes longtemps immobile, écoutant ce chant funeste qui annonçait un dur instant à passer. Nos cigarettes de la victoire se consumaient tout doucement dans le froid.
Nous n’eûmes pas le temps de bouger que l’obus de 88 mm nous avait déjà réduits en chair à canon.
J’avais toujours affectionné le poste avancé de la compagnie. Une vieille carcasse de Tigre qui, avec le gel et la neige, avait finis par rouiller. On y avait jeté hâtivement des branches de sapins et pris soin de le recouvrir de paquet de neige dure. Je pourrais remarquer qu’avec ce qu’il tombait déjà, le vieux blindés aurait pus disparaître en quelques heures. Un des gars de la Fox Compagny l’avait touché au réservoir et avait fait exploser l’intérieur même du char d’assaut, laissant le blindage rongé sur place. Le corps de ce pauvre gars doit gisez quelques mètres plus loin. Heureusement que Shifty, de la Easy, l’avait remarqué dès notre arrivé.
Je remis en place mes mitaines puis les gants en peau que j’avais pris sur le corps d’un Allemand. Cet hiver de 1944 était le plus rude que j’avais connus jusqu’à présent. Même chez moi dans le Dakota du Nord, il n’a jamais fais aussi froid. Une seconde détonation attira mon attention. Ce n’était plus un simple fusil, une mitraillette ou une autre arme. Non, c’était le gros calibre de 150, Minnie la râleuse, le Nebelwerfer. Une explosion me fit faire un bon, m’écrasant de tout mon poids sur Leuze qui dormait paisiblement à mes côtés. Je criais à m’en déchirer les poumons. Le déluge de feu s’abattant sur notre position, je riais, me rappelant de la fête du 4 juillet lorsque je faisais exploser mes propres pétards. A la suite de cela, je pleurais en me rendant compte de la dure réalité. Tout devint flou, je n’arrivais plus à bouger. Le dernier obus explosa à environ une vingtaine de mètre de notre avant poste. Un bruit strident et mécanique retentit soudain entre les arbres, ponctué de cris qui semblaient être des ordres en allemands. Leuze partit aussitôt avertir les premiers trous de souris et me laissant seul avec la mitrailleuse lourde. Je regardais celle-ci avec envie. Elle fumait encore du troisième assaut de la journée. L’ombre d’un half-track se dessinait dans le léger brouillard ambiant suivis d’une section d’infanterie. La troupe de reconnaissance la plus banale. Leuze arriva soudain, le mettant en joue. Il me fit rengainer mon arme tout en me calmant. J’étais ailleurs. Dans un monde où cette putain de guerre n’avait existé, n’existais et n’exista jamais.
Le véhicule blindé s’approchait de plus en plus, laissant derrière lui de longue trace brune se recouvrant rapidement de neige. Un claquement sec retentit, la première tranchée avait déjà commencé à tirer. Leuze se jeta sur la mitrailleuse et fit de même. L’escouade allemande se dispersa rapidement tel des lapins blancs, laissant en plan la chenillette qui reculait lentement tout en faisant feu sur notre position. Des centaines de gerbes de neige meurtrières s’élevaient au-dessus du refuge. Une roquette partit et le half-track n’était plus qu’une épave fumante.
Nous célébrâmes brièvement notre quatrième victoire de la journée avant d’être interrompus par un grincement sinistre. Il venait du fond de la forêt. Ce bruit fut bientôt rejoins par des dizaines d’autres, s’élevant en clameur uniforme du fin-fond des Enfers. Nous restâmes longtemps immobile, écoutant ce chant funeste qui annonçait un dur instant à passer. Nos cigarettes de la victoire se consumaient tout doucement dans le froid.
Nous n’eûmes pas le temps de bouger que l’obus de 88 mm nous avait déjà réduits en chair à canon.
Commentaires
- Pseudo supprimé
04/08/2013 à 20:49:40
Sympa mais il y a quelques fautes
Jste un truc :
" Le corps de ce pauvre gars doit gisez quelques mètres plus loin"
c'est "devait gésir" (verbe le plus moche de la langue française )
Bon je go lire la sweet - Pseudo supprimé
14/10/2010 à 20:33:12
whoops
- Pseudo supprimé
13/10/2010 à 22:04:48
" à m?en déchirais "
J'ai arrêté là, sérieusement. - Pseudo supprimé
06/10/2010 à 15:25:10
first