Note de la fic :
[Confédération][3] Semper et Ubique
Par : Gregor
Genre : Science-Fiction, Action
Statut : C'est compliqué
Chapitre 4
Publié le 10/09/2013 à 22:08:23 par Gregor
- C'est un véritable petit miracle, commandant.
Flinn hocha la tête. Le cybernaute se concentrait sur la liste de diagnostic qu'il avait pu tirer des observations de son patient. De temps à autre, il pianotait sur une un appareil dont Flinn n'arrivait pas à déterminer la fonction. Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, il se demanda ce qu'éprouvait le cybernaute face à l'un de ses semblables. En officiant au sein de la Confrérie des Externes, il ne côtoyait habituellement que des Naneyë. Et pour bon nombre d'entre eux, les rares cybernautes humains appartenant à cette branche militaire atypique de la Confédération représentait la plus grande majorité de leurs contacts avec des humains. Étrangement, personne ne se plaignait de cette particularité. Les cybernautes se montraient bien souvent laconiques, tout comme les soldats aliens. Ils n'aimaient pas s'épandre sur des sujets dont personne ne semblait saisir l'importance profonde. De la même façon, ils ignoraient avec la plus grande politesse le désir ardent qui habitait chaque Naneyë de monter au combat pour prouver leur bravoure. Aussi, pour Flinn, la tirade que constituait l'intervention du cybernaute ne pouvait que l'inciter à prendre au pied de la lettre ce qu'il tentait de signifier : Guillhem de Choire était un véritable miraculé.
- Nous pourrons le remettre sur pied rapidement. Nous avons ce qu'il faut pour un humain de corpulence moyenne.
- Et votre avis là dessus, major ?
Le cybernaute soupira. Son attention se perdit dans un regard embrumé de fatigue. Un regard double, celui d'un homme et d'un cyborg, dont le corps ressemblait avec une ressemblance frappante à celui de l'aristocrate, une fois qu'il aurait été opéré. Mais le cybernaute n'avait que peu d’intérêt dans ce genre de considération esthétique. Il voyait parfaitement vers quel constat l'officier souhaitait l'embarquer, et cette perspective le gênait un peu.
- Commandant Flinn, nous savons tous les deux qu'il n'aurait pas dû survivre.
- C'est bien ce que je pensais, commenta l'officier. Des blessures trop grave, des infections, une gangrène...
- Et puis son état délirant. Sa déshydratation.
"Sans parler de sa capacité psychique. Hhrodath ou télépathie, peu importe, je l'ai senti. Il n'a rien de normal. Et à part son aspect physique ...". Flinn doutait que le cybernaute accorde du crédit à ses allégations, ainsi qu'à l'étrange expérience dont il avait été partie prenante. Pour l'immense majorité du corps scientifique, tout cela relevait du mythe. L’Homme n'avait aucune capacité à projeter ses pensées hors de son corps, et plus particulièrement de son cerveau. Prétendre le contraire passait pour une stupidité, voire une hérésie. Mais Flinn n'avait pas rêvé ... Tout comme il se savait fidèle au Dieu-Machine. L'étrangeté de sa situation souleva quelques considérations spirituelles qu'il décida de résoudre plus tard.
- Que préconisez-vous, major ?
La question était purement formelle. La caste des cybernautes, qui détenaient le monopole du soin médical hors de la Terre, se bornait à la doctrine cybernétique. Les améliorations et les guérisons du corps humain endommagé ne pouvaient passer que par la pose d'implant robotique, mécanique et cybernétique. Aucune chirurgie reconstructrice ni présence de génie génétique. Ces domaines restaient pour l'un du domaine de l'Histoire, et pour l'autre d'obscures théories qui noircissaient des pages et des pages d’encyclopédie, ou bien qui occupaient quelques cybernautes œuvrant dans d'antiques laboratoires, attendant pieusement des résultats.
- Nous remplacerons ce qu'il a perdu, commandant. Le bras, la jambe ... Hélas ou tant mieux, nous ne nous arrêterons pas là : Ses deux yeux sont atteints d'un glaucome aigü. Il est sûrement aveugle depuis quelques jours. Sans parler des organes abdominaux, des hématomes diffus au niveau du cerveau...
- Combien d'heures ?
Le cybernaute haussa les épaules, huit, peut-être dix. Cela ne posera pas de problèmes.
- Je veux qu'il soit sur pied le plus rapidement possible, major.
- J'y comptais bien, répondit l’intéressé en souriant. J'ai cru comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un ... individu de basse extraction. Et que pour cette raison ... Il aura sans doute envie de prendre part à cette chasse. Par esprit de revanche.
Flinn hocha à nouveau la tête. Le cybernaute leva les yeux au ciel.
- Et arrêtez avec ce tic, commandant ! Cela en énerve plus d'un de vos hommes ...
- Qu'ils s’énervent contre la bonne personne. Quant à vous, faites moi prévenir quand tout sera prêt. Il est hors de question de laisser un homme de la valeur de notre blessé seul pour son retour parmi les siens.
L'officier salua avec raideur son technicien, et ils se séparèrent sans ajouter un mot.
Une heure suffit à rapatrier le jeune adjudant à bord de l'Ankara. Le croiseur gardait une orbite géostationnaire au-dessus de la région mutinée, en prévision des urgences éventuelles. Flinn avait également pris la navette de liaison, et alors que le corps mutilé du barronnet de Choire gisait entre les mains expertes des cybernautes, lui s'était retranché dans ses quartiers. La cabine qu'il occupait ne comportait qu'une couchette, le nécessaire de rangement réglementaire, un point d'eau et un bureau avec un terminal com personnel, mais cet équipement passait pour luxueux auprès de ses hommes. Flinn ne voyait dans cette pratique qu'une façon de maintenir une pompe à même de perpétuer des traditions séculaires aux seins des fonctions militaire. Une façon détourné d'affirmer l'ordre existant, ainsi que de maintenir une autorité qui se passait de mots, et qu'il trouvait parfaitement ridicule. Il se devait pourtant de répondre à ce genre d'obligation. "Après tout, que diraient-ils si celui qu'ils considéraient comme un héros étaient exactement comme eux ?". Allongé sur son couchage, il songeait à cette mission, promesse d'une gloire bien plus complexe que prévue. Il aurait été heureux de se reposer sur des hommes plus expérimenté, d'accomplir simplement quelques protocoles militaires qu'ils connaissait à merveille. Il savait qu'il préférait agir seul, bien davantage que de commander des soldats qui auraient très bien pû se passer de compagnie. La Confrérie des Externes avaient beau n'être composé en majorité que de Naneyë, elle jouissait d'une réputation de corps armé exemplaires, efficace voire redoutable. Gregor l'avait placé ici pour lui permettre de jouir de plus de prestige qu'une carrière en solitaire pouvait lui apporter. Mais Flinn se devait de constater qu'après trois mission bouclées et une quatrième en cours, les silence et la paix de l'esprit en étant seul face à ses seuls choix lui manquaient.
"Tout cela n'a aucun sens". Il ruminait à ce que cette journée lui avait offert. Le cas de Guillhem de Choire était en passe d'être tranché. Sauvé, le jeune homme se montrerait sans doute reconnaissant. "Mais un certain nombre de certitudes se fissurent...". Il n'y aurait pas mis sa main à couper. Flinn comprenait cependant la nécessité de le conserver dans son giron pour apprendre ce qu'était le don qu'il avait percé à jour, tout comme la cause d'un tel prodige. Technologie ? Mutations génétiques ? D'autres causes plus obscures, de vieilles croyances de magies, se cachaient-elles profondément sous la réalité de ses perceptions ? Flinn était certain de n'avoir pas fantasmé cette expérience. Il l'avait vécu trop intensément pour qu'elle ne soit que le produit de son esprit. Aussi certain que le cube qu'il avait découvert était identique à tous ceux retrouvé sur divers monde.
Cette simple idée le réconfortait. Trouver un tel artefact était synonyme de gloire et de décorations. L'un des derniers objets de cette nature découvert par un simple soldat lui avait valu une mécanisation sur le champ et une monté en grade quasi stratosphérique. Flinn se trouvait en situation de demander à peu près tout et n'importe quoi à Gregor. Et ce dernier savait se montrer généreux quand il le fallait ... Il lui faudrait réfléchir sérieusement à ce qu'il espérait tirer comme récompense de ce cube. Être un officier de plus haut rang lui octroierait plus de pouvoir, mais moins d'indépendance. Il devrait composer avec des subalternes souvent exigeant et plus sûrement issu d'une aristocratie peu malléable. Jouer aux intrigues de cour sans y être convié n'était sans doute pas la meilleur des options. Même s'il choisissait d'aller retourner vivre sur son monde natal, Flinn ne pourrait pas espérer un sort plus tranquille. En temps que fils cadet du chef de meute, il n'obtiendrait aucun rôle d'ampleur à même de satisfaire son envie de pouvoir et d'influence. Et doucement, encroûté dans de confortables habitudes tenues loin de champs de batailles, son prestige deviendrait la relique d'un passe qu'il ne lui serait guère utile. "Rien n'est simple", pensa-t-il en se relevant. Il jeta un oeil à son armure, songea qu'il lui faudrait également consulter un cybernaute pour les vérifications d'usage. Tandis qu'il revêtait une longue cape noire dont les épaulettes étaient cousues des fils de son grade de commandant, on frappa à la porte. D'un ton maussade, il invita son visiteur à entrer.
- Le cybernaute vous fait demander, mon commandant.
Le soldat nota le tic de l'officier, mais n'en fit montre.
- Bien, répondit Flinn. Prévenez de mon arrivée.
- Très bien, mon commandant.
Il laissait ses questions derrière lui. Durant le trajet qu'il le conduisit auprès du bloc médical, il s'amusa de ce que le cybernaute lui avait dit à propos de la durée de l'intervention pour sauver le jeune. "Il ment mal, et je n'ai même pas fait attention. Je devrais peut-être prendre quelques semaines de congés ?". Il s'amusa de sa propre ironie.
Flinn hocha la tête. Le cybernaute se concentrait sur la liste de diagnostic qu'il avait pu tirer des observations de son patient. De temps à autre, il pianotait sur une un appareil dont Flinn n'arrivait pas à déterminer la fonction. Sans qu'il ne sache vraiment pourquoi, il se demanda ce qu'éprouvait le cybernaute face à l'un de ses semblables. En officiant au sein de la Confrérie des Externes, il ne côtoyait habituellement que des Naneyë. Et pour bon nombre d'entre eux, les rares cybernautes humains appartenant à cette branche militaire atypique de la Confédération représentait la plus grande majorité de leurs contacts avec des humains. Étrangement, personne ne se plaignait de cette particularité. Les cybernautes se montraient bien souvent laconiques, tout comme les soldats aliens. Ils n'aimaient pas s'épandre sur des sujets dont personne ne semblait saisir l'importance profonde. De la même façon, ils ignoraient avec la plus grande politesse le désir ardent qui habitait chaque Naneyë de monter au combat pour prouver leur bravoure. Aussi, pour Flinn, la tirade que constituait l'intervention du cybernaute ne pouvait que l'inciter à prendre au pied de la lettre ce qu'il tentait de signifier : Guillhem de Choire était un véritable miraculé.
- Nous pourrons le remettre sur pied rapidement. Nous avons ce qu'il faut pour un humain de corpulence moyenne.
- Et votre avis là dessus, major ?
Le cybernaute soupira. Son attention se perdit dans un regard embrumé de fatigue. Un regard double, celui d'un homme et d'un cyborg, dont le corps ressemblait avec une ressemblance frappante à celui de l'aristocrate, une fois qu'il aurait été opéré. Mais le cybernaute n'avait que peu d’intérêt dans ce genre de considération esthétique. Il voyait parfaitement vers quel constat l'officier souhaitait l'embarquer, et cette perspective le gênait un peu.
- Commandant Flinn, nous savons tous les deux qu'il n'aurait pas dû survivre.
- C'est bien ce que je pensais, commenta l'officier. Des blessures trop grave, des infections, une gangrène...
- Et puis son état délirant. Sa déshydratation.
"Sans parler de sa capacité psychique. Hhrodath ou télépathie, peu importe, je l'ai senti. Il n'a rien de normal. Et à part son aspect physique ...". Flinn doutait que le cybernaute accorde du crédit à ses allégations, ainsi qu'à l'étrange expérience dont il avait été partie prenante. Pour l'immense majorité du corps scientifique, tout cela relevait du mythe. L’Homme n'avait aucune capacité à projeter ses pensées hors de son corps, et plus particulièrement de son cerveau. Prétendre le contraire passait pour une stupidité, voire une hérésie. Mais Flinn n'avait pas rêvé ... Tout comme il se savait fidèle au Dieu-Machine. L'étrangeté de sa situation souleva quelques considérations spirituelles qu'il décida de résoudre plus tard.
- Que préconisez-vous, major ?
La question était purement formelle. La caste des cybernautes, qui détenaient le monopole du soin médical hors de la Terre, se bornait à la doctrine cybernétique. Les améliorations et les guérisons du corps humain endommagé ne pouvaient passer que par la pose d'implant robotique, mécanique et cybernétique. Aucune chirurgie reconstructrice ni présence de génie génétique. Ces domaines restaient pour l'un du domaine de l'Histoire, et pour l'autre d'obscures théories qui noircissaient des pages et des pages d’encyclopédie, ou bien qui occupaient quelques cybernautes œuvrant dans d'antiques laboratoires, attendant pieusement des résultats.
- Nous remplacerons ce qu'il a perdu, commandant. Le bras, la jambe ... Hélas ou tant mieux, nous ne nous arrêterons pas là : Ses deux yeux sont atteints d'un glaucome aigü. Il est sûrement aveugle depuis quelques jours. Sans parler des organes abdominaux, des hématomes diffus au niveau du cerveau...
- Combien d'heures ?
Le cybernaute haussa les épaules, huit, peut-être dix. Cela ne posera pas de problèmes.
- Je veux qu'il soit sur pied le plus rapidement possible, major.
- J'y comptais bien, répondit l’intéressé en souriant. J'ai cru comprendre qu'il ne s'agissait pas d'un ... individu de basse extraction. Et que pour cette raison ... Il aura sans doute envie de prendre part à cette chasse. Par esprit de revanche.
Flinn hocha à nouveau la tête. Le cybernaute leva les yeux au ciel.
- Et arrêtez avec ce tic, commandant ! Cela en énerve plus d'un de vos hommes ...
- Qu'ils s’énervent contre la bonne personne. Quant à vous, faites moi prévenir quand tout sera prêt. Il est hors de question de laisser un homme de la valeur de notre blessé seul pour son retour parmi les siens.
L'officier salua avec raideur son technicien, et ils se séparèrent sans ajouter un mot.
Une heure suffit à rapatrier le jeune adjudant à bord de l'Ankara. Le croiseur gardait une orbite géostationnaire au-dessus de la région mutinée, en prévision des urgences éventuelles. Flinn avait également pris la navette de liaison, et alors que le corps mutilé du barronnet de Choire gisait entre les mains expertes des cybernautes, lui s'était retranché dans ses quartiers. La cabine qu'il occupait ne comportait qu'une couchette, le nécessaire de rangement réglementaire, un point d'eau et un bureau avec un terminal com personnel, mais cet équipement passait pour luxueux auprès de ses hommes. Flinn ne voyait dans cette pratique qu'une façon de maintenir une pompe à même de perpétuer des traditions séculaires aux seins des fonctions militaire. Une façon détourné d'affirmer l'ordre existant, ainsi que de maintenir une autorité qui se passait de mots, et qu'il trouvait parfaitement ridicule. Il se devait pourtant de répondre à ce genre d'obligation. "Après tout, que diraient-ils si celui qu'ils considéraient comme un héros étaient exactement comme eux ?". Allongé sur son couchage, il songeait à cette mission, promesse d'une gloire bien plus complexe que prévue. Il aurait été heureux de se reposer sur des hommes plus expérimenté, d'accomplir simplement quelques protocoles militaires qu'ils connaissait à merveille. Il savait qu'il préférait agir seul, bien davantage que de commander des soldats qui auraient très bien pû se passer de compagnie. La Confrérie des Externes avaient beau n'être composé en majorité que de Naneyë, elle jouissait d'une réputation de corps armé exemplaires, efficace voire redoutable. Gregor l'avait placé ici pour lui permettre de jouir de plus de prestige qu'une carrière en solitaire pouvait lui apporter. Mais Flinn se devait de constater qu'après trois mission bouclées et une quatrième en cours, les silence et la paix de l'esprit en étant seul face à ses seuls choix lui manquaient.
"Tout cela n'a aucun sens". Il ruminait à ce que cette journée lui avait offert. Le cas de Guillhem de Choire était en passe d'être tranché. Sauvé, le jeune homme se montrerait sans doute reconnaissant. "Mais un certain nombre de certitudes se fissurent...". Il n'y aurait pas mis sa main à couper. Flinn comprenait cependant la nécessité de le conserver dans son giron pour apprendre ce qu'était le don qu'il avait percé à jour, tout comme la cause d'un tel prodige. Technologie ? Mutations génétiques ? D'autres causes plus obscures, de vieilles croyances de magies, se cachaient-elles profondément sous la réalité de ses perceptions ? Flinn était certain de n'avoir pas fantasmé cette expérience. Il l'avait vécu trop intensément pour qu'elle ne soit que le produit de son esprit. Aussi certain que le cube qu'il avait découvert était identique à tous ceux retrouvé sur divers monde.
Cette simple idée le réconfortait. Trouver un tel artefact était synonyme de gloire et de décorations. L'un des derniers objets de cette nature découvert par un simple soldat lui avait valu une mécanisation sur le champ et une monté en grade quasi stratosphérique. Flinn se trouvait en situation de demander à peu près tout et n'importe quoi à Gregor. Et ce dernier savait se montrer généreux quand il le fallait ... Il lui faudrait réfléchir sérieusement à ce qu'il espérait tirer comme récompense de ce cube. Être un officier de plus haut rang lui octroierait plus de pouvoir, mais moins d'indépendance. Il devrait composer avec des subalternes souvent exigeant et plus sûrement issu d'une aristocratie peu malléable. Jouer aux intrigues de cour sans y être convié n'était sans doute pas la meilleur des options. Même s'il choisissait d'aller retourner vivre sur son monde natal, Flinn ne pourrait pas espérer un sort plus tranquille. En temps que fils cadet du chef de meute, il n'obtiendrait aucun rôle d'ampleur à même de satisfaire son envie de pouvoir et d'influence. Et doucement, encroûté dans de confortables habitudes tenues loin de champs de batailles, son prestige deviendrait la relique d'un passe qu'il ne lui serait guère utile. "Rien n'est simple", pensa-t-il en se relevant. Il jeta un oeil à son armure, songea qu'il lui faudrait également consulter un cybernaute pour les vérifications d'usage. Tandis qu'il revêtait une longue cape noire dont les épaulettes étaient cousues des fils de son grade de commandant, on frappa à la porte. D'un ton maussade, il invita son visiteur à entrer.
- Le cybernaute vous fait demander, mon commandant.
Le soldat nota le tic de l'officier, mais n'en fit montre.
- Bien, répondit Flinn. Prévenez de mon arrivée.
- Très bien, mon commandant.
Il laissait ses questions derrière lui. Durant le trajet qu'il le conduisit auprès du bloc médical, il s'amusa de ce que le cybernaute lui avait dit à propos de la durée de l'intervention pour sauver le jeune. "Il ment mal, et je n'ai même pas fait attention. Je devrais peut-être prendre quelques semaines de congés ?". Il s'amusa de sa propre ironie.