Note de la fic :
Quand Viendra l'An Mille après l'An Mille (Vae Victis)
Par : Conan
Genre : Action, Réaliste
Statut : C'est compliqué
Chapitre 18
Publié le 09/03/2014 à 21:26:39 par Conan
''On y est mon capitaine !'' Tonne la grosse voix de l'adjudant Bougnac.
Louis sursaute. Il regarde à droite, à gauche, son chauffeur, sa montre. Elle affiche dix-sept heures. Il a dormi pendant tout le trajet, et s'en veut. L'image du pendu l'a hanté durant tout le voyage. Son visage décharné, la peau grise de ses joues qui vibre sous le vent, les vers lui sortant du nez et les asticots des yeux reviennent en flash dans son esprit, et il lui faut quelques secondes pour émerger, revenir à la réalité.
-Où est-on ? Demande-t-il en se frottant les paupières.
-A trente kilomètres de Paris. J'suis désolé, je peux pas aller plus loin.
Le capitaine regarde dehors. Le ciel est toujours aussi gris que lorsqu'ils ont quitté Orléans, mais cette fois-ci, le paysage est différent. Il n'y a que des bâtiments d'habitation, des barres d'immeubles, des tours rectangulaires. Ils sont au beau milieu d'une ville-dortoir. L'une de ces cités, construites dans les années soixante-dix, qui servaient à accueillir les travailleurs qui affluaient alors que la France connaissait sa plus belle croissance économique depuis la fin de la seconde guerre. Tout cela a été brisé lorsque le nouveau conflit a éclaté. Les hommes ont rejoint les contingents, les femmes et les enfants sont partis se réfugier à la campagne, laissant des villes entières d'Ile-de-France totalement vides, en proie aux pillards et aux parias.
Berger ouvre la portière et s'extirpe de l'habitacle puis s'étire. De son coté, Bougnac ouvre la caisse à l'arrière du véhicule. Tous le reste du convoi s'arrête en file, et des centaines de soldats descendent des camions, avec leur paquetage complet et leurs armes à la main, encerclés par l'immensité grise de béton et de tristesse. Et alors, un sentiment d'abandon et d'effroi les saisit.
Louis sursaute. Il regarde à droite, à gauche, son chauffeur, sa montre. Elle affiche dix-sept heures. Il a dormi pendant tout le trajet, et s'en veut. L'image du pendu l'a hanté durant tout le voyage. Son visage décharné, la peau grise de ses joues qui vibre sous le vent, les vers lui sortant du nez et les asticots des yeux reviennent en flash dans son esprit, et il lui faut quelques secondes pour émerger, revenir à la réalité.
-Où est-on ? Demande-t-il en se frottant les paupières.
-A trente kilomètres de Paris. J'suis désolé, je peux pas aller plus loin.
Le capitaine regarde dehors. Le ciel est toujours aussi gris que lorsqu'ils ont quitté Orléans, mais cette fois-ci, le paysage est différent. Il n'y a que des bâtiments d'habitation, des barres d'immeubles, des tours rectangulaires. Ils sont au beau milieu d'une ville-dortoir. L'une de ces cités, construites dans les années soixante-dix, qui servaient à accueillir les travailleurs qui affluaient alors que la France connaissait sa plus belle croissance économique depuis la fin de la seconde guerre. Tout cela a été brisé lorsque le nouveau conflit a éclaté. Les hommes ont rejoint les contingents, les femmes et les enfants sont partis se réfugier à la campagne, laissant des villes entières d'Ile-de-France totalement vides, en proie aux pillards et aux parias.
Berger ouvre la portière et s'extirpe de l'habitacle puis s'étire. De son coté, Bougnac ouvre la caisse à l'arrière du véhicule. Tous le reste du convoi s'arrête en file, et des centaines de soldats descendent des camions, avec leur paquetage complet et leurs armes à la main, encerclés par l'immensité grise de béton et de tristesse. Et alors, un sentiment d'abandon et d'effroi les saisit.
Commentaires
- Droran
09/03/2014 à 23:51:08
Les pillards ne seraient quand même pas nombreux au point de s'attaquer à une centaine de militaire... non ?