Toujours en fixant son portable, il me demande si Juliette était en cours pendant cette heure, je lui réponds que non, il n’avait pas l’air très surpris.

Jack - Je m’en doutais, en plus, elle ne répond pas à mes messages… Bon bah, j’pense qu’elle ne viendra pas. On se rejoint vers 15h30 devant le cinéma qui est à 5 minutes d’ici, tu vois duquel je parle ? Tu vois où il se trouve ?
Edouard - Ouais, ok, pas de problème ! A tout à l’heure !

Je l’abandonne seul à son portable pour rentrer chez moi pendant ce temps. En revenant chez moi, j’aperçois une voiture garée devant chez moi, c’est celle de ma tante. C’est mieux que de voir ma mère venir, elle est sympa au moins sa sœur ! La porte de la maison est grande ouverte, j’entre à l’intérieur.

Edouard - Y a quelqu’un ?

Ma tante me répond après un petit silence de quelques secondes.

Tante - C’est Edouard ? Viens dans la cuisine, j’aurais quelque chose à te dire, à propos de ton frère.
Salut Edouard ! T’as bien grandi dis donc ! Ca fait un moment que je ne t’avais pas vu, ça va bien ? J’dois te dire quelque chose au sujet de ton frère.
Edouard - Salut ! Ouais ça va bien. Qu’est ce que tu voulais me dire ?
Tante - Je vais devoir partir quelques jours à l’étranger pour le travail, c’est pourquoi je ne pourrais pas m’occuper de Charly. La seule solution, j’ai demandé à ta mère, c’est que tu t’occupes de lui pendant mon absence. Ca ne te dérange pas ?

Elle m’annonce que je vais devoir m’occuper de mon connard de petit frère quelques jours et elle espère que ça ne me dérange pas ? Non mais elle est folle ? Bon ce n’est pas la mort après tout… J’vais prendre encore une fois sur moi et ne rien dire, par contre, j’vais en profiter pour lui apprendre la vie à ce petit con !

Edouard - Non, ça ne me dérange pas… !
Tante - J’vois bien que ça t’embête, mais ne t’inquiète pas, dès mon retour, il revient avec moi ! Bon je file, sinon je vais rater mon train ! A jeudi !
Edouard - Ok, à jeudi alors !

Ma tante ferme la porte derrière elle, même pas quelques secondes après, je vois Charly, dans les escaliers, avec un oreiller sous le cul en trait de glisser sur les escaliers en gloussant comme une tarlouze.

Edouard - Tu vas pas commencer à faire le con, toi ! T’as pas de chance, y aura personne pour te défendre cette fois, sale blaireau ! Tu vas refoutre ce putain d’oreiller immédiatement là où tu l’as pris !
Charly - C’est pas toi qui décide ! Si tu m’énerves, j’appelle maman en disant que tu me tapes.
Edouard - Je te conseille même pas d’essayer, elle ne sera même pas rentrée que tu pleureras toutes les larmes de ton corps.
Charly - Quand je serai grand, je te casserai les dents !
Edouard - C’est bien, t’as raison… Et tu vas aller comment à l’école ?
Charly - Taty m’a dit que c’est la maman d’une fille qui m’amènera à l’école.
Edouard – Ok, ça me fera un souci de moins à gérer. Moi, je me barre, j’ai un rendez vous !

Va falloir que je me change les idées, ce gosse va me casser les couilles pendant encore trois jours…
Il n’est pas encore l’heure qu’on s’était fixé avec Jack, mais ce n’est pas grave, j’vais aller me poser sur un banc devant le cinéma en l’attendant. Je marche un peu, j’aperçois les bancs, il n’y a personne, je m’assoie, en fait, non, je m’allonge. Je lance une musique.