Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Une Nouvelle Vie


Par : Lyder26
Genre : Sentimental
Statut : C'est compliqué



Chapitre 9


Publié le 26/03/2014 à 22:02:02 par Lyder26

Tout s’enchaine si vite, je tombe au sol, assis dans un coin, les bras contre le visage pour parer les coups. Je vois l’opportunité de le renverser en mettant un coup de pied dans une de ses jambes. Je mets donc toutes mes forces dans ce coup, par chance, ça n’a pas manqué, il tombe en buttant sa tête contre cette table que j’avais bousculé auparavant. Il ne bougeait plus. Nous étions tous les trois en train de regarder le corps inanimé. Je relève mon regard en direction des escaliers lorsque Juliette brisa le silence en descendant les marches. Elle se rapproche de sa mère avec la même expression de visage qu’elle avait lorsque j’étais entré dans sa chambre. Elle se colle à sa mère en pleurant, sa mère se met à pleurer à son tour. Je regarde à nouveau le corps devant moi. J’essaie de voir de là où je suis s’il est mort puisque je n’ose pas me lever pour vérifier. Toujours sans aucun mot échangé, sa mère appelle la police. Je ne sais pas ce que je dois faire alors je reste dans mon coin, en attendant la police.

Après deux heures au commissariat, le policier qui m’avait interrogé fini par me relâcher et m’annonce que le père de Juliette est mort sur le coup lorsque sa tête a cogné sur la table. J’en reviens pas, je l’ai tué, j’ai tué un homme. Je ne voulais pas le tuer, je voulais juste protéger une amie... Comment elle va me voir maintenant ? Comme un sauveur ? Comme un connard qui a tué son père ?

Je décide de rentrer à pied, ça me prendra une vingtaine de minutes, mais j’ai besoin de réfléchir. Je prends mon portable, je regarde les nouveaux messages que j’ai reçus. Plusieurs de Jack qui me reprochent de pas l’avoir invité pour manger des champignons hallucinogènes. Je lui réponds : « J’ai tué le père de Juliette. ». Mais je n’ai pas envie de rire ni de parler donc je coupe mon portable.

Je finis par arriver chez moi, il est un peu plus de minuit, je vais directement aller me coucher. Je ne fais que de bouger dans mon lit, impossible de dormir avec ce qu’il s’est passé, je décide alors de me lever et de m’occuper, mais que faire ? Je n’ai pas l’envie de jouer, ni la motivation de travailler, j’ai envie de rien mais le fait de ne rien faire me rend fou. Je prends mon ordi, j’ouvre un nouveau fichier, je commence à écrire pour essayer de m’évader l’espace d’un instant, me mettre dans la peau de quelqu’un d’autre, rêver, voyager.

Je n’ai pas eut d’inspiration jusqu’au moment où j’ai été frappé d’un éclair de génie. Je n’ai plus vu le temps passé et je sais que le soleil s’était levé lorsque j’ai fini par m’endormir sur mon clavier.

Je me réveille. Je me sens bizarre, comme si tout ce qu’il s’était passé n’était qu’un rêve, mais seulement ça ne l’était pas. J’ai commencé par allumer mon portable, je vois que j’ai un nouveau message de Marine qui me dit « Comment ça se fait que tu n’es pas là ? Tu sais pourquoi Juliette n’est pas venue elle aussi ? C’est quoi ces conneries que Jack m’a raconté ?! Le message que tu lui as envoyé WTF ? ». Je commence à écrire les premiers mots d’une réponse mais très vite je perds l’envie de répondre, je verrouille l’écran et pose mon portable sur le bureau, en prenant soin de le mettre en silencieux.

J’ai envie d’être seul. Je ferme les volets, j’allume la lumière, je lance un playlist bien trash en mettant le son au maximum. J’adore mettre la musique à fond, ça me permet de ne plus pouvoir m’entendre penser.

Au bout d’une dizaine de musiques, je me décide d’aller acheter tout ce qu’il faut pour me rouler des cigarettes, j’ai fumé ma dernière hier soir. Je coupe les enceintes, je descends les escaliers, et je passe dans la cuisine. En regardant par la fenêtre, j’aperçois Marine et Jack au loin en train de venir, probablement pour venir aux nouvelles puisque je n’ai pas donné de réponse aujourd’hui. Je n’ai pas envie de parler à qui que ce soit alors je me cache derrière la porte, la tête collée à cette dernière pour entendre ce qu’ils disent. Je reste une petite minute comme un con la tête contre la porte quand je les entends approcher. Ils toquent puis sonnent à la porte, je ne réponds pas. Je n’arrive pas à comprendre ce qu’ils se disent depuis là où je suis, c’est dommage pour moi qui suit tellement curieux. J’attends qu’ils partent, ils sonnent à nouveau puis finissent par partir. Jack part en disant :

Jack - Il fait semblant de pas être là mais on peut voir la lumière dans sa chambre à travers les volets…
Marine - C’est peut-être vrai ce qu’il t’a envoyé hier finalement…
Jack – Mais non, il a dit ça pour attirer l’attention !
Marine – On a qu’à aller voir Juliette, on sera fixé
Jack – Ok si madame insiste…

J’attends quelques secondes avant de retourner dans ma chambre même si j’ai été trahi par la lumière. Je prends mon portable et je préviens Juliette que Marine et Jack arrivent chez elle, histoire qu’elle soit prévenue dans le cas où elle n’a pas envie de leur parler.

Je finis par partir au bureau de tabac, en évitant le seul que je connaissais car il se trouvait trop près de chez Juliette et donc je risquais de tomber sur les deux autres. Je me dis que de chercher un autre bureau de tabac me fera un peu marcher et voir du paysage. Je commence à m’ennuyer alors je m’assoie sur un banc dans un endroit calme et j’envoie des messages. Le premier à Juliette pour savoir comment elle va et le second à Mike pour donner des nouvelles et pour lancer la discussion.
Mike me répond, je lui explique tout ce qui est arrivé dans le moindre détail, il s’amuse à m’appeler « Le tueur » maintenant, quel con celui-ci, c’est pas drôle, surtout que j’ai peur d’avoir perdu Juliette. Elle ne m’a toujours pas répondu malgré une petite relance au milieu de ma discussion avec Mike.

Lui parler m’a beaucoup apaisé, j’ai compris que ce n’était pas de ma faute et que surtout, ce gros porc n’avait que ce qu’il méritait. Malgré tout, j’appréhendais la façon dont Juliette allait encaisser tout ça, mais pour en être sûr, le meilleur moyen est d’aller vérifier par moi-même en allant chez elle.


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