Note de la fic :
The Fate of the Doctor
Par : Fallavier
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 8 : Une menace fantôme
Publié le 19/01/2014 à 21:54:01 par Fallavier
« Allumez une torche pour la gloire de Tiberius Marcius Longus ! » ordonna le Commandant.
Il n'attendit guère longtemps, car déjà se dissipait l'obscurité pour faire place à la lumière. Une faible et vacillante lumière, certes, mais ç'aurait été un bien trop grand luxe de demander plus dans cette sombre grotte. Autour de moi, je remarquai enfin que nombre de soldats se trouvaient dans le fossé avec nous. Certains étaient couchés par terre, ne bougeant plus, et j'eus un frisson quand je devinai qu'ils étaient morts. D'autres regardait la terre, le regard presque vide. Et il y avait ceux qui, comme nous, avaient été capturés le même jour. Je reconnus le neveu de Tiberius, celui qui nous avait emmené jusqu'à sa tour, ainsi que le soldat qui avait de si nombreuses fois coupé la parole du Docteur, lors de son discours. Mais bien tous les soldats semblaient vidés de toute énergie.
Tous, moi y compris, avaient les yeux rivés sur Tiberius Marcius Longus, se tenant debout d'une allure altière au centre de la fosse, juste devant le Docteur. Quand je vis les deux Pictes qui le flanquaient, je sus tout de suite quel traître avait laissé ouvert le Mur d'Hadrien aux Pictes. Le Commandant lui-même, livrant ses propres soldats à ceux qui devraient être ses ennemis.
« Appréciez-vous mon œuvre, mon cher Docteur ? demanda Tiberius, amusé.
– Vos propres soldats, Tiberius, grinça le Docteur. Vous avez envoyé vos propres soldats à l'abattoir... mourir de faim et de froid dans cette fosse !
– Je ne le sais que trop bien.
– Pourquoi ? »
Je me rappelle encore de la colère noire qui avait accompagné ce dernier mot. Je n'avais jamais vu le Docteur avoir été aussi furieux, depuis que je le connaissais. Je vis sa mâchoire se durcir, tandis qu'il tentait tant bien que mal de se relever, comme si grincer des dents lui aurait permis de ne pas laisser exploser sa colère sur le Commandant. Finalement, il parvint à se maintenir et à garder un semblant de calme quand il se leva enfin. Sa main droite ballait dans le vide, inanimée.
« Pourquoi ? répéta-t-il, cette fois-ci d'une manière plus calme.
– Je n'ai jamais eu que cet imbécile qui me sert de neveu dans ma vie, commença Tiberius. Ni femme ni enfant...
– En même temps, vous êtes-vous vu ? s'écria un soldat caché par l'ombre.
– Héhé, moi qui croyais cependant vous avoir bien formés ! ricana le Commandant. Ne t'inquiète pas, toi, le soldat caché dans l'ombre, ton tour viendra après le Docteur.
– Pourquoi ? répéta encore une fois le Docteur, d'un ton tellement sec et dur qu'il en fit frémir Tiberius.
– On m'a proposé ce que mon Empereur ne m'aurait jamais proposé. Notre Terre elle-même !
– Et ce « on », comment avez-vous pu le croire ?
– Oh, voyez-les seulement, Docteur, et vous comprendrez bien que la Terre n'est qu'un vulgaire bac à sable à conquérir pour eux.
– Montrez-les moi, alors.
– Oh, ils sont bien plus au nord, cachés dans un désert de neige. Ils sont venus à moi il y a de cela... deux cent sept jours. C'était un jeu d'enfant ensuite que de m'allier aux Pictes pour leur livrer mes chers soldats.
– C'est eux qui vous l'ont demandé ? Ceux qui vous ont proposé la Terre ?
– Effectivement. Ils voulaient une certaine babiole, piégé dans la glace, dans les souterrains cachés du Mur. Si je la leur apportais, ils me feraient Maître de la Terre. Il nous a fallu quasiment une tribu entière de Pictes pour récupérer cette fichue babiole ! Je n'aurais pu me permettre de laisser de laisser mes chers Pictes mourir dans un assaut sur notre garnison. Aussi leur ai-je livrer mes soldats. Un par un, partis comme des petits pains ! »
Son rire aigu me glaça le sang. Je ne pouvais rien faire, je ne servais à rien. Je n'avais jamais servi à grand chose, après tout, à part pleurnicher pour pleurer mes malheurs. Tiberius avait anéanti la vie de nombre de ses soldats, comme le Slimiin avait anéanti la mienne en manipulant les membres de ma propre famille. Je sentis une colère naître en moi. Une terrifiante colère qui m'avait déjà gagné lorsque j'avais appris que le Slimiin était derrière ma solitude. Je tremblais de partout et je n'arrivais pas à arrêter ces tremblements. Je me levai soudainement, les poings serrés, et tous les regards convergèrent sur moi. Le Docteur me lança un regard peiné. « Enfuis-toi, ne tente rien ». C'est ce que ses yeux parvenaient à me dire.
« Tiberius, fis-je d'une voix qui se voulait assurée.
– Encore elle, cracha le Commandant. Une femme qui ose se dresser devant le Maître de la Terre !
– Je vous défis en combat singulier. Et je vous tuerai.
– Quoi ? s’étouffa le Docteur.
– Comme si je suis assez bête pour risque ma vie maintenant ! Pictes, faîtes-la taire, commanda Tiberius. Elle l'aura, son combat singulier...
– Ah, je ne crois pas, se reprit mon ami.
– Comment... »
Le Docteur visa la torche que tenait l'un des Pictes de son tournevis-sonique, et le feu grandit tellement qu'il carbonisa le visage du Picte, qui se roula par terre en criant effroyablement. Le deuxième Picte lâcha sa lance et s'enfuit le plus vite possible, tout en criant « Sorcellerie ! ». Tiberius resta hébété sur place, la main sur la poignée de sa garde.
« Fou ! dit-il enfin, les yeux écarquillés. Des dizaines et des dizaines de Pictes sont dans la grotte !
– Ça non plus, je ne le crois pas, sourit amèrement le Docteur. Vous avez été bien inconscient de laisser un futur ennemi, sans aucun doute plus malin que vous, écrire lui-même les messages aux autres garnisons.
– Non... non non non, pas maintenant !
– Les soldats de trois garnisons cachés au pied de la colline, attendant le signal d'un émetteur en forme de cube de pierre. Ils doivent certainement se demander comment un simple cube de pierre a pu leur faire deviner notre position, mais bon... Qu'auraient-ils dit avec un objet électronique dans leurs mains ? Je ne tiens pas à dépêcher le temps, quoique j'aurais pu changer d'habits, aussi...
– Vous avez fait tout votre théâtre de rage... vous avez deviné que j'étais le traître depuis le début...
– Précisément, je l'ai deviné quand vous avez traité Catrin comme la plus infâme des esclaves. Un digne Commandant n'aurait rien fait, mais vous, un homme à l'aube de devenir le Maître de la Terre, vous avez osé insulter mon amie. J'ai su alors que je devrais vous tuer, Tiberius »
Des dizaines et des dizaines de soldats sautèrent alors dans le fossé, glaive à la main. Je soupirai, alors, comme certainement un bon nombre de ces soldats qui avaient été capturés. Nous étions tous saufs. Et c'était grâce au Docteur.
Tous les soldats se mirent en ligne derrière mon ami, sauf deux hommes qui s'approchèrent de Tiberius.
« Vous êtes tombés bien bas, Tiberius, soupira l'un des deux hommes.
– Nous nous devons d'appliquer la Loi de l'Épée, fit l'autre, comme notre devoir de Commandant nous l'ordonne »
L'un d'eux mit alors le Commandant traître à genoux. Ce dernier n'arrêtait pas de gémir, suppliant un combat singulier. Me souvenant enfin de l'idée saugrenue que j'avais eue en défiant le Commandant, je rougis, et le Docteur dut le remarquer pour m'adresser un sourire compatissant. Je détournai la tête, encore plus rouge du fait qu'il m'ait remarquée.
Quand le deuxième Commandant dégaina son glaive pour décapiter son ancien compagnon, le Docteur les arrêta soudainement d'un « Arrêtez ! ».
« Oui ? demanda le Commandant qui avait dégainé son arme.
– Je me charge de lui. J'ai une punition bien plus intéressante à lui infliger »
Il n'attendit guère longtemps, car déjà se dissipait l'obscurité pour faire place à la lumière. Une faible et vacillante lumière, certes, mais ç'aurait été un bien trop grand luxe de demander plus dans cette sombre grotte. Autour de moi, je remarquai enfin que nombre de soldats se trouvaient dans le fossé avec nous. Certains étaient couchés par terre, ne bougeant plus, et j'eus un frisson quand je devinai qu'ils étaient morts. D'autres regardait la terre, le regard presque vide. Et il y avait ceux qui, comme nous, avaient été capturés le même jour. Je reconnus le neveu de Tiberius, celui qui nous avait emmené jusqu'à sa tour, ainsi que le soldat qui avait de si nombreuses fois coupé la parole du Docteur, lors de son discours. Mais bien tous les soldats semblaient vidés de toute énergie.
Tous, moi y compris, avaient les yeux rivés sur Tiberius Marcius Longus, se tenant debout d'une allure altière au centre de la fosse, juste devant le Docteur. Quand je vis les deux Pictes qui le flanquaient, je sus tout de suite quel traître avait laissé ouvert le Mur d'Hadrien aux Pictes. Le Commandant lui-même, livrant ses propres soldats à ceux qui devraient être ses ennemis.
« Appréciez-vous mon œuvre, mon cher Docteur ? demanda Tiberius, amusé.
– Vos propres soldats, Tiberius, grinça le Docteur. Vous avez envoyé vos propres soldats à l'abattoir... mourir de faim et de froid dans cette fosse !
– Je ne le sais que trop bien.
– Pourquoi ? »
Je me rappelle encore de la colère noire qui avait accompagné ce dernier mot. Je n'avais jamais vu le Docteur avoir été aussi furieux, depuis que je le connaissais. Je vis sa mâchoire se durcir, tandis qu'il tentait tant bien que mal de se relever, comme si grincer des dents lui aurait permis de ne pas laisser exploser sa colère sur le Commandant. Finalement, il parvint à se maintenir et à garder un semblant de calme quand il se leva enfin. Sa main droite ballait dans le vide, inanimée.
« Pourquoi ? répéta-t-il, cette fois-ci d'une manière plus calme.
– Je n'ai jamais eu que cet imbécile qui me sert de neveu dans ma vie, commença Tiberius. Ni femme ni enfant...
– En même temps, vous êtes-vous vu ? s'écria un soldat caché par l'ombre.
– Héhé, moi qui croyais cependant vous avoir bien formés ! ricana le Commandant. Ne t'inquiète pas, toi, le soldat caché dans l'ombre, ton tour viendra après le Docteur.
– Pourquoi ? répéta encore une fois le Docteur, d'un ton tellement sec et dur qu'il en fit frémir Tiberius.
– On m'a proposé ce que mon Empereur ne m'aurait jamais proposé. Notre Terre elle-même !
– Et ce « on », comment avez-vous pu le croire ?
– Oh, voyez-les seulement, Docteur, et vous comprendrez bien que la Terre n'est qu'un vulgaire bac à sable à conquérir pour eux.
– Montrez-les moi, alors.
– Oh, ils sont bien plus au nord, cachés dans un désert de neige. Ils sont venus à moi il y a de cela... deux cent sept jours. C'était un jeu d'enfant ensuite que de m'allier aux Pictes pour leur livrer mes chers soldats.
– C'est eux qui vous l'ont demandé ? Ceux qui vous ont proposé la Terre ?
– Effectivement. Ils voulaient une certaine babiole, piégé dans la glace, dans les souterrains cachés du Mur. Si je la leur apportais, ils me feraient Maître de la Terre. Il nous a fallu quasiment une tribu entière de Pictes pour récupérer cette fichue babiole ! Je n'aurais pu me permettre de laisser de laisser mes chers Pictes mourir dans un assaut sur notre garnison. Aussi leur ai-je livrer mes soldats. Un par un, partis comme des petits pains ! »
Son rire aigu me glaça le sang. Je ne pouvais rien faire, je ne servais à rien. Je n'avais jamais servi à grand chose, après tout, à part pleurnicher pour pleurer mes malheurs. Tiberius avait anéanti la vie de nombre de ses soldats, comme le Slimiin avait anéanti la mienne en manipulant les membres de ma propre famille. Je sentis une colère naître en moi. Une terrifiante colère qui m'avait déjà gagné lorsque j'avais appris que le Slimiin était derrière ma solitude. Je tremblais de partout et je n'arrivais pas à arrêter ces tremblements. Je me levai soudainement, les poings serrés, et tous les regards convergèrent sur moi. Le Docteur me lança un regard peiné. « Enfuis-toi, ne tente rien ». C'est ce que ses yeux parvenaient à me dire.
« Tiberius, fis-je d'une voix qui se voulait assurée.
– Encore elle, cracha le Commandant. Une femme qui ose se dresser devant le Maître de la Terre !
– Je vous défis en combat singulier. Et je vous tuerai.
– Quoi ? s’étouffa le Docteur.
– Comme si je suis assez bête pour risque ma vie maintenant ! Pictes, faîtes-la taire, commanda Tiberius. Elle l'aura, son combat singulier...
– Ah, je ne crois pas, se reprit mon ami.
– Comment... »
Le Docteur visa la torche que tenait l'un des Pictes de son tournevis-sonique, et le feu grandit tellement qu'il carbonisa le visage du Picte, qui se roula par terre en criant effroyablement. Le deuxième Picte lâcha sa lance et s'enfuit le plus vite possible, tout en criant « Sorcellerie ! ». Tiberius resta hébété sur place, la main sur la poignée de sa garde.
« Fou ! dit-il enfin, les yeux écarquillés. Des dizaines et des dizaines de Pictes sont dans la grotte !
– Ça non plus, je ne le crois pas, sourit amèrement le Docteur. Vous avez été bien inconscient de laisser un futur ennemi, sans aucun doute plus malin que vous, écrire lui-même les messages aux autres garnisons.
– Non... non non non, pas maintenant !
– Les soldats de trois garnisons cachés au pied de la colline, attendant le signal d'un émetteur en forme de cube de pierre. Ils doivent certainement se demander comment un simple cube de pierre a pu leur faire deviner notre position, mais bon... Qu'auraient-ils dit avec un objet électronique dans leurs mains ? Je ne tiens pas à dépêcher le temps, quoique j'aurais pu changer d'habits, aussi...
– Vous avez fait tout votre théâtre de rage... vous avez deviné que j'étais le traître depuis le début...
– Précisément, je l'ai deviné quand vous avez traité Catrin comme la plus infâme des esclaves. Un digne Commandant n'aurait rien fait, mais vous, un homme à l'aube de devenir le Maître de la Terre, vous avez osé insulter mon amie. J'ai su alors que je devrais vous tuer, Tiberius »
Des dizaines et des dizaines de soldats sautèrent alors dans le fossé, glaive à la main. Je soupirai, alors, comme certainement un bon nombre de ces soldats qui avaient été capturés. Nous étions tous saufs. Et c'était grâce au Docteur.
Tous les soldats se mirent en ligne derrière mon ami, sauf deux hommes qui s'approchèrent de Tiberius.
« Vous êtes tombés bien bas, Tiberius, soupira l'un des deux hommes.
– Nous nous devons d'appliquer la Loi de l'Épée, fit l'autre, comme notre devoir de Commandant nous l'ordonne »
L'un d'eux mit alors le Commandant traître à genoux. Ce dernier n'arrêtait pas de gémir, suppliant un combat singulier. Me souvenant enfin de l'idée saugrenue que j'avais eue en défiant le Commandant, je rougis, et le Docteur dut le remarquer pour m'adresser un sourire compatissant. Je détournai la tête, encore plus rouge du fait qu'il m'ait remarquée.
Quand le deuxième Commandant dégaina son glaive pour décapiter son ancien compagnon, le Docteur les arrêta soudainement d'un « Arrêtez ! ».
« Oui ? demanda le Commandant qui avait dégainé son arme.
– Je me charge de lui. J'ai une punition bien plus intéressante à lui infliger »