Note de la fic :
The Fate of the Doctor
Par : Fallavier
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué
Chapitre 6 : Un mur brisé
Publié le 17/01/2014 à 16:35:34 par Fallavier
Avant-propos : Bonjour à tous mes lecteurs :p Juste pour vous dire qu'il ne faut pas hésiter à me faire partager votre avis sur la fic via les commentaires, toutes critiques sont la bienvenue ! Voilà, bonne lecture maintenant
***
L'homme qui se présenta devant nous devait avoir une trentaine d'année, même si la fatigue qui étirait son visage le vieillissait davantage. Sa forte mâchoire et son bouc imposant lui donnaient un aspect bourru, mais ses yeux noirs rougis par le vent ajoutaient néanmoins un certain charme à la dureté de ses traits. Ses cheveux presque noirs allaient de pair avec la couleur de ses yeux. Il portait la même armure que celle que j'avais aperçue sur une peinture, un jour. Une armure qui ne pouvait venir que d'une seule civilisation. Rome. Tout ce cuir couplé à ce rouge si vif ne montraient que trop bien à qui nous avions à faire. L'un des innombrables soldats avec lesquels Rome avait forgé son Empire dans quasiment toute l'Europe.
« Belle vue que vous avez là, se contenta de dire le Docteur après un long silence.
– Vous allez me dire qui vous êtes, surtout, et immédiatement, ordonna le soldat.
– Attendez... » Mon ami tira de l'une des poches un portefeuille contenant une petite feuille blanche parfaitement vierge et le montra à l'homme. « Voilà. Médecin venu de Rome, et voici mon assistante.
– On vous appelle le Docteur ?
– Original, non ?
– Mmouais. Vous êtes habillé bien bizarrement, et votre esclave aussi...
– Je ne suis pas une esclave, corrigeai-je en toussotant.
– Affranchie, je vois ça.
– Je n'ai jamais été esclave.
– Donc, vous êtes... sa femme, si je comprends bien ?
– Oh non, non, c'est... c'est ma fille, inventa le Docteur.
– Et vous lui avez fait endurer tout un voyage, de Rome jusqu'à ici, dans le froid du Nord ? demanda le soldat en haussant un sourcil. Mmouais, ne me répondez pas, suivez-moi plutôt »
L'homme se contenta alors de se mettre en marche sans plus de formalité et le Docteur le suivit. Je dus hâter mes pas pour rattraper mon ami et me tenir à ses côtés. Le soldat romain aux brusques manières ne prenait pas la peine de regarder en arrière pour voir si nous le suivions bien, il continuait de marcher et de cracher quelques fois par dessus le mur, comme si nous ne nous étions jamais rencontrés. Indifférent comme il était, il n'écouterait certainement pas nos conversations.
« Le papier était blanc, comment avez-vous fait ?
– Papier psychique, ça montre ce que j'ai envie que les gens voient, me répondit-il. Mon gadget préféré, avec mon tournevis, bien sûr !
– Vous êtes épatant, Wi... Docteur. Vous voyagez dans le temps, vous faîtes exploser des torches et vous avez du vulgaire papier qui peut faire croire que vous êtes le Roi en personne !
– Je suis né sur la bonne planète. Enfin, je ne dis pas que la Terre est une infâme planète, loin de là, seulement que la technologie était plus avancée chez moi que jamais elle ne l'avait été ici.
– Votre planète, comment s'appelle-elle ? Elle doit être proche de la Terre si vous ressemblez tant à un humain, non ?
– Gallifrey, elle s'appelle. Et elle est bien loin d'ici, Catrin. Trop loin... »
Nous arrivâmes bientôt à une deuxième tour, bien plus imposante que la première. Le soldat romain nous y fit entrer, avant de nous inviter à monter les escaliers, la chambre de son commandant se trouvant au dernier étage de la tour, dit-il. L'homme aux yeux noirs ne nous y accompagna pas. Dommage, cet homme ne nous avait même pas dit son nom.
Nous montâmes d'étages en étages, avant de finalement nous arrêter devant une lourde porte en bois. L'escalier s'arrêtait ici, la porte devait donc être celle de la chambre du commandant. J'avais pensé faire face à deux gardes postés devant la porte pour la garder, mais il n'y eut personne. Voyant mon air intrigué, le Docteur haussa les épaules et tapa trois fois sur le bois.
Un homme d'une cinquantaine d'années nous ouvrit la porte. Il portait lui aussi une armure romaine, mais la sienne portait des pièces en acier. Les lourdes cernes en dessous de yeux bleus clairs du Romain démontraient une certaine fatigue chez le vieil homme, qui ressemblait presque en tous points au soldat qui nous avait menés jusqu'à la tour. Même yeux et même cheveux courts, quoique ceux de celui qui se présentait comme étant le commandant étaient légèrement gris par endroits.
« Un de vos soldats nous a demandé de nous présenter à vous, Commandant, expliqua le Docteur.
– Et ce soldat ne prend même pas la peine de venir vous présenter à moi par lui-même ? soupira le Commandant. Ah, ça doit sûrement être mon neveu Caius. Un véritable flemmard... Ne restez pas ici à me regarder bêtement, entrez et installez-vous. »
Et les mêmes brusques manières... Caius était la parfaite copie de son oncle, mais en plus jeune. La chambre du Commandant ressemblait à bien des salles de travail que l'on trouvait dans les châteaux de mon époque. Ces salles où l'on établissait les stratégies et où l'on dessinait les cartes. Rien n'avait réellement évoluer, tout compte fait. Il y avait toujours ces chambre poussiéreuses en bois dur envahies par la paillasse, même mille ans et quelques siècles plus tard. C'était drôle.
« On m'appelle Tiberius Marcius Longus, Commandant de la dix-neuvième garnison du Mur d'Hadrien, élut par l'Empereur lui-même pour défendre Brittania des barbares pictes, se présenta le Commandant quand nous nous fûmes installés à sa table.
– Et moi je suis le Docteur, Commandant du Tardis, élut de mon propre chef, ironisa mon ami. Ne posez pas de question, je suis un petit peu cinglé. Ah, et voici ma fille, Catrin !
– Eh bien, nous n'avons pas vraiment besoin de docteur... Docteur.
– Le Docteur, c'est comme ça qu'on me nomme, mais je ne suis pas réellement médecin, Tiberius Marcarirus Longevitus.
– Appelez-moi Commandant, si vous êtes trop touché psychologiquement pour pouvoir retenir mon nom. Et pourquoi êtes-vous donc venus ici, vous et votre fille ?
– Pour vous aider, Commandant.
– Et comment ?
– C'est fou, mais je ne le sais pas moi-même. J'ai vu l'état de votre garnison, Commandant. Il n'y a eu qu'un seul homme qui est venu nous chercher, et nous nous tenions déjà sur le Mur depuis quelques temps déjà sans que personne ne nous ait remarqués. Votre garnison est quasiment vidée et ce n'est pas normal.
– Qui êtes-vous, bon sang, pour me parler de l'administration de ma garnison ?
– Seulement le Docteur.
– Vous commencez à m'énerver, Doct...
– Écoutez ce que nous avons à dire, l'interrompis-je malencontreusement.
– Femme, vous n'êtes rien dans ce monde, gronda-t-il, pas même une mauvaise herbe, et si ça ne tenait qu'à moi, je vous prendrais comme esclave pour vous apprendre le respect ! »
Je m'apprêtai à me lever de ma chaise pour le gifler, gagnée par une colère noire, mais le Docteur serra appuya sur mon épaule et me força à rester assise.
« Ces mots, ce ne sont pas ceux d'un Commandant, mais ceux d'un homme tourmenté et au bord de l'épuisement » dit alors mon ami.
Il soutint le regard du Commandant pendant longtemps, avant que celui-ci ne soupire et ne s'affale sur sa chaise.
« Ils prennent mes soldats, un par un, confia Tiberius. Chaque nuit, ils parviennent à entrer dans le Mur je ne sais comment et capturent l'un de mes hommes. Deux cent sept jours, deux cent sept soldats disparus. Je ne comprends pas comment ils font. Ces satanés Pictes... changés du jour au lendemain. Avant, ils se contentaient de rester dans leurs grottes ridicules. Ils avaient bien trop peur du Mur d'Hadrien, mais maintenant...
– Changés du jour au lendemain, vous dîtes ? releva le Docteur.
– Oui. Ce n'est pas normal, n'est-ce pas ?
– Non, en effet. Catrin, je crois que notre voyage risque de se prolonger un petit peu »
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L'homme qui se présenta devant nous devait avoir une trentaine d'année, même si la fatigue qui étirait son visage le vieillissait davantage. Sa forte mâchoire et son bouc imposant lui donnaient un aspect bourru, mais ses yeux noirs rougis par le vent ajoutaient néanmoins un certain charme à la dureté de ses traits. Ses cheveux presque noirs allaient de pair avec la couleur de ses yeux. Il portait la même armure que celle que j'avais aperçue sur une peinture, un jour. Une armure qui ne pouvait venir que d'une seule civilisation. Rome. Tout ce cuir couplé à ce rouge si vif ne montraient que trop bien à qui nous avions à faire. L'un des innombrables soldats avec lesquels Rome avait forgé son Empire dans quasiment toute l'Europe.
« Belle vue que vous avez là, se contenta de dire le Docteur après un long silence.
– Vous allez me dire qui vous êtes, surtout, et immédiatement, ordonna le soldat.
– Attendez... » Mon ami tira de l'une des poches un portefeuille contenant une petite feuille blanche parfaitement vierge et le montra à l'homme. « Voilà. Médecin venu de Rome, et voici mon assistante.
– On vous appelle le Docteur ?
– Original, non ?
– Mmouais. Vous êtes habillé bien bizarrement, et votre esclave aussi...
– Je ne suis pas une esclave, corrigeai-je en toussotant.
– Affranchie, je vois ça.
– Je n'ai jamais été esclave.
– Donc, vous êtes... sa femme, si je comprends bien ?
– Oh non, non, c'est... c'est ma fille, inventa le Docteur.
– Et vous lui avez fait endurer tout un voyage, de Rome jusqu'à ici, dans le froid du Nord ? demanda le soldat en haussant un sourcil. Mmouais, ne me répondez pas, suivez-moi plutôt »
L'homme se contenta alors de se mettre en marche sans plus de formalité et le Docteur le suivit. Je dus hâter mes pas pour rattraper mon ami et me tenir à ses côtés. Le soldat romain aux brusques manières ne prenait pas la peine de regarder en arrière pour voir si nous le suivions bien, il continuait de marcher et de cracher quelques fois par dessus le mur, comme si nous ne nous étions jamais rencontrés. Indifférent comme il était, il n'écouterait certainement pas nos conversations.
« Le papier était blanc, comment avez-vous fait ?
– Papier psychique, ça montre ce que j'ai envie que les gens voient, me répondit-il. Mon gadget préféré, avec mon tournevis, bien sûr !
– Vous êtes épatant, Wi... Docteur. Vous voyagez dans le temps, vous faîtes exploser des torches et vous avez du vulgaire papier qui peut faire croire que vous êtes le Roi en personne !
– Je suis né sur la bonne planète. Enfin, je ne dis pas que la Terre est une infâme planète, loin de là, seulement que la technologie était plus avancée chez moi que jamais elle ne l'avait été ici.
– Votre planète, comment s'appelle-elle ? Elle doit être proche de la Terre si vous ressemblez tant à un humain, non ?
– Gallifrey, elle s'appelle. Et elle est bien loin d'ici, Catrin. Trop loin... »
Nous arrivâmes bientôt à une deuxième tour, bien plus imposante que la première. Le soldat romain nous y fit entrer, avant de nous inviter à monter les escaliers, la chambre de son commandant se trouvant au dernier étage de la tour, dit-il. L'homme aux yeux noirs ne nous y accompagna pas. Dommage, cet homme ne nous avait même pas dit son nom.
Nous montâmes d'étages en étages, avant de finalement nous arrêter devant une lourde porte en bois. L'escalier s'arrêtait ici, la porte devait donc être celle de la chambre du commandant. J'avais pensé faire face à deux gardes postés devant la porte pour la garder, mais il n'y eut personne. Voyant mon air intrigué, le Docteur haussa les épaules et tapa trois fois sur le bois.
Un homme d'une cinquantaine d'années nous ouvrit la porte. Il portait lui aussi une armure romaine, mais la sienne portait des pièces en acier. Les lourdes cernes en dessous de yeux bleus clairs du Romain démontraient une certaine fatigue chez le vieil homme, qui ressemblait presque en tous points au soldat qui nous avait menés jusqu'à la tour. Même yeux et même cheveux courts, quoique ceux de celui qui se présentait comme étant le commandant étaient légèrement gris par endroits.
« Un de vos soldats nous a demandé de nous présenter à vous, Commandant, expliqua le Docteur.
– Et ce soldat ne prend même pas la peine de venir vous présenter à moi par lui-même ? soupira le Commandant. Ah, ça doit sûrement être mon neveu Caius. Un véritable flemmard... Ne restez pas ici à me regarder bêtement, entrez et installez-vous. »
Et les mêmes brusques manières... Caius était la parfaite copie de son oncle, mais en plus jeune. La chambre du Commandant ressemblait à bien des salles de travail que l'on trouvait dans les châteaux de mon époque. Ces salles où l'on établissait les stratégies et où l'on dessinait les cartes. Rien n'avait réellement évoluer, tout compte fait. Il y avait toujours ces chambre poussiéreuses en bois dur envahies par la paillasse, même mille ans et quelques siècles plus tard. C'était drôle.
« On m'appelle Tiberius Marcius Longus, Commandant de la dix-neuvième garnison du Mur d'Hadrien, élut par l'Empereur lui-même pour défendre Brittania des barbares pictes, se présenta le Commandant quand nous nous fûmes installés à sa table.
– Et moi je suis le Docteur, Commandant du Tardis, élut de mon propre chef, ironisa mon ami. Ne posez pas de question, je suis un petit peu cinglé. Ah, et voici ma fille, Catrin !
– Eh bien, nous n'avons pas vraiment besoin de docteur... Docteur.
– Le Docteur, c'est comme ça qu'on me nomme, mais je ne suis pas réellement médecin, Tiberius Marcarirus Longevitus.
– Appelez-moi Commandant, si vous êtes trop touché psychologiquement pour pouvoir retenir mon nom. Et pourquoi êtes-vous donc venus ici, vous et votre fille ?
– Pour vous aider, Commandant.
– Et comment ?
– C'est fou, mais je ne le sais pas moi-même. J'ai vu l'état de votre garnison, Commandant. Il n'y a eu qu'un seul homme qui est venu nous chercher, et nous nous tenions déjà sur le Mur depuis quelques temps déjà sans que personne ne nous ait remarqués. Votre garnison est quasiment vidée et ce n'est pas normal.
– Qui êtes-vous, bon sang, pour me parler de l'administration de ma garnison ?
– Seulement le Docteur.
– Vous commencez à m'énerver, Doct...
– Écoutez ce que nous avons à dire, l'interrompis-je malencontreusement.
– Femme, vous n'êtes rien dans ce monde, gronda-t-il, pas même une mauvaise herbe, et si ça ne tenait qu'à moi, je vous prendrais comme esclave pour vous apprendre le respect ! »
Je m'apprêtai à me lever de ma chaise pour le gifler, gagnée par une colère noire, mais le Docteur serra appuya sur mon épaule et me força à rester assise.
« Ces mots, ce ne sont pas ceux d'un Commandant, mais ceux d'un homme tourmenté et au bord de l'épuisement » dit alors mon ami.
Il soutint le regard du Commandant pendant longtemps, avant que celui-ci ne soupire et ne s'affale sur sa chaise.
« Ils prennent mes soldats, un par un, confia Tiberius. Chaque nuit, ils parviennent à entrer dans le Mur je ne sais comment et capturent l'un de mes hommes. Deux cent sept jours, deux cent sept soldats disparus. Je ne comprends pas comment ils font. Ces satanés Pictes... changés du jour au lendemain. Avant, ils se contentaient de rester dans leurs grottes ridicules. Ils avaient bien trop peur du Mur d'Hadrien, mais maintenant...
– Changés du jour au lendemain, vous dîtes ? releva le Docteur.
– Oui. Ce n'est pas normal, n'est-ce pas ?
– Non, en effet. Catrin, je crois que notre voyage risque de se prolonger un petit peu »