Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Mes péripéties dans le "tro-mé"


Par : UnEtreVertueux
Genre : Action
Statut : Abandonnée



Chapitre 7


Publié le 30/10/2013 à 01:17:52 par UnEtreVertueux

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CHAPITRE VII
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Je me dirigeai subtilement vers ma proie, à pas de loup, avançant de manière calfeutrée,
mais bruyamment car j'était un peu pataud. Et puis aussi encore un peu essouflé
de toutes mes essouflantes péripéties passées. Mes mouvements étaient amples et
harmonieux cependant, et mon nouvel ami ne pouvait s'empêcher d'observer, que
dis-je, de contempler mon approche du coin de l'oeil. Une admiration sans
commune mesure luisait dans ses yeux. Ou peut-être était-ce de l'étonnement.
Ou de la peur. L'histoire retiendra de l'admiration, assurément.

Toujours est-il que je finis par échoir en face de lui, et je l'interpella d'une
voix qui se voulu amicale :
- Mes salutations jeune buveur de boisson fermentée.
Il me fixa à travers des lunettes aux verres démesurées, mon pauvre
bougre d'ami devait être bien myope, avec de grands yeux ronds.
Décidemment, peste soit de mon charisme, je l'intimidai un peu trop.
Béa, il n'émit aucun son, si ce n'est un petit gloussement.
- Hé bien compagnon, est-ce une façon de saluer une telle augure ?
Il consentit à me répondre :
- Euh, pardon ?

Sourd comme un diable il semblerait, ou diablement timide. Toujours est-il que
j'avais besoin de son intellect, et je persévérai donc :
- Quel est ton nom jeune ami ?
- Euh... Sopphocle.
- Une bien jolie dénomination, quoiqu'un peu trop moderne à mon goût. Tes
parents doivent être de ces avant-gardistes fanatiques qui fourmillent les
bas-fonds de Montmartre, me trompe-je ?
Un sourire se dessina sur le coin de ses lèvres. J'avais dû viser juste.
- Euh... Ouais si tu le dis.

Il me regarda avec méfiance, je devais briser la glace coûte que coûte, et ce,
quoiqu'il en coûte !
- Hé bien hé bien compagnon, tu n'est pas très loquace. Ferais-tu donc l'honneur
à ma sèche gorge un petit échantillon de ton breuvage qui m'a l'air fort fameux ?
Continuant de me regarder avec stupéfaction, il consentit à me tendre sa boisson
et je m'exécutai donc à la goûter. Le goût était âpre, épais et paradoxalement
rafraichissant, mais pas rebutant. Je lui rendis sa bouteillette et continuai le
dialogue.
- Voilà une gourmande liqueur que tu as là. Dis-moi compagnon, que fais-tu là ?
- Bah je prend le métro.

Fichtre ! Je le savais ! Ce malandrin avait plus d'un tour dans son sac, et sa
réthorique était d'excellente facture, mais je n'était pas de mise.
- Une bien ambitieuse tâche jeune Sopphocle, j'ai moi même une grande besogne à
accomplir, et j'aurai besoin d'une astucieuse assistance pour en venir à bout.
Accepterais-tu de te joindre à mon aventure ?
Il éclata de rire. Son enthousiasme me ravit.
- Oh putain faut absolument que je tweet je ça !
- À la bonne heure ! Regarde, nous voici arrivés Chatelet ! Un saint homme m'a
indiqué que c'est ici que nous pourrions nous procurer de l'équipement. Viens
donc, le temps presse !

Je l'empoignai avec force et m'élancai vers les quais, le trainant hors de la
ramme. Mais en me retournant, je constatai que mon compagnon, lui, retourna sa
veste :
- Mais putain qu'est-ce que tu fou connard ?
- Tais-toi donc ruffian et suis-moi. Ce n'est pas parce que je t'ai pris comme
acolyte que tu peux te permettre cette insolence. Allons maintenant !

Et nous allâmes.


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