Note de la fic :
Publié le 30/10/2013 à 01:08:16 par UnEtreVertueux
Or donc il m'advint de devoir prendre le métro. Mais je n'étais pas dupe.
Je n'aimai pas beaucoup, et je n'aime d'ailleurs toujours pas, prendre le métro. Il
y a toujours du monde dans le métro, et le problème avec le monde, c'est que
souvent, il y a trop de monde.
Je m'engageai donc sur la place Gambetta. Ici, ce n'est pas moins de 5 entrées
qui permettent d'accéder a la station. Hardi ! J'entrai au hasard dans l'une
d'entre elles, le destin est toujours favorable à ceux à qui incombe une noble
tâche. Et ma tâche était noble, puisque je devais accomplir une grande besogne.
Je dévalai les marches une par une, parce que j'étais pressé et que je ne
voulais pas tomber. Étrangement, les quais étaient déserts, à l'exception de
quelques chalands à l'hygiène approximative.
Le temps passait lentement, parce que j'étais occupé à attendre.
Tout à coup, une lueur apparut au bout du tunnel. Le métro se dessina lentement
et ralentit à l'approche des quais, quand soudain, quel camouflet ! C'était le
métro du quai d'en face qui arrivait. Je froncai alors les sourcils, et arborai
mon regard le plus furibard pour faire comprendre à ce train que j'étais sans
pitié envers les fripouilles de son accabit.
Le train resta courageusement stoïque, et sa bravoure l'honore. En outre une
passagère sembla prendre mon regard sans pitié pour sa corpulente personne. Pour
preuve, après m'avoir dévisagé avec ses yeux bovins, elle se leva brusquement et
hurla dans toute la ramme. Elle finit par se cogner contre une rembarde et la
pauvre gourgandine fut tuée sur le coup. Le sang coula copieusement, c'était
grandiose.
Le métro repartit et je continuai d'attendre. Le temps passait vite cette fois,
j'étais occupé à faire des grimaces. Mon véhicule arriva donc promptement, et
j'entrepris d'y entrer. Tâche aisée, il n'y avait pas foule.
Je m'assis a côté d'un badaud au teint guttural et de son ami badaud. Ils étaient
louches parce qu'ils avaient les cheveux gras. Ou peut-être était-ce une sorte de gel
qu’ils avaient apposé, mais ils n’en restaient pas moins louches.
Je faisais semblant de ne pas l'observer, mais je l'observai quand même. Lui
faisait semblant de ne pas m'observer, mais il m'observait quand même parce
qu'il avait compris que je faisais semblant de ne pas l'observer mais que je
l'observai quand même. Tout à coup, je compris qu'il avait compris que j'avais
compris qu'il m'observait.
Son ami badaud lui, ne faisait rien, parce qu'il était assurément stupide.
Il fallait à tout prix que je prenne l'initiative, ma survie était de mise face
à ce badaud sans scrupules.
Avec la célérité d'un strapontin, je me retournai vers lui et, avant qu'il ne
comprenne, je le pippota avec conviction, le sourcil levé :
- Holà holà, l'ami. Comment se porte votre replète personne ?
- Euh.... salut, me répondit-il, hésitant, déstabilisé par mon coup de verve.
- L’espoir n’est-il pas éphémère une fois contemplé le fâcheux spectacle de votre
derme rance ? l’interrogeais-je.
Puis, je me levai et allai m'asseoir à un autre siège, celui qui était plus a
droite, derrière le strapontin. Mon artifice avait fonctionné, il était à la
fois intrigué et subjugué par ma malice, mon toupet et mes boniments. En effet,
il demanda à son compagnon :
- C'est qui ce blaireau ?
Il ne faisait aucun doute qu'il allait d'ici très peu de temps venir à ma
recontre pour me demander de voyager à mes côtés et lui partager mes savoirs.
Mais en attendant, il ne fallait pas rater le coche.
Fin du Chapitre I
Je n'aimai pas beaucoup, et je n'aime d'ailleurs toujours pas, prendre le métro. Il
y a toujours du monde dans le métro, et le problème avec le monde, c'est que
souvent, il y a trop de monde.
Je m'engageai donc sur la place Gambetta. Ici, ce n'est pas moins de 5 entrées
qui permettent d'accéder a la station. Hardi ! J'entrai au hasard dans l'une
d'entre elles, le destin est toujours favorable à ceux à qui incombe une noble
tâche. Et ma tâche était noble, puisque je devais accomplir une grande besogne.
Je dévalai les marches une par une, parce que j'étais pressé et que je ne
voulais pas tomber. Étrangement, les quais étaient déserts, à l'exception de
quelques chalands à l'hygiène approximative.
Le temps passait lentement, parce que j'étais occupé à attendre.
Tout à coup, une lueur apparut au bout du tunnel. Le métro se dessina lentement
et ralentit à l'approche des quais, quand soudain, quel camouflet ! C'était le
métro du quai d'en face qui arrivait. Je froncai alors les sourcils, et arborai
mon regard le plus furibard pour faire comprendre à ce train que j'étais sans
pitié envers les fripouilles de son accabit.
Le train resta courageusement stoïque, et sa bravoure l'honore. En outre une
passagère sembla prendre mon regard sans pitié pour sa corpulente personne. Pour
preuve, après m'avoir dévisagé avec ses yeux bovins, elle se leva brusquement et
hurla dans toute la ramme. Elle finit par se cogner contre une rembarde et la
pauvre gourgandine fut tuée sur le coup. Le sang coula copieusement, c'était
grandiose.
Le métro repartit et je continuai d'attendre. Le temps passait vite cette fois,
j'étais occupé à faire des grimaces. Mon véhicule arriva donc promptement, et
j'entrepris d'y entrer. Tâche aisée, il n'y avait pas foule.
Je m'assis a côté d'un badaud au teint guttural et de son ami badaud. Ils étaient
louches parce qu'ils avaient les cheveux gras. Ou peut-être était-ce une sorte de gel
qu’ils avaient apposé, mais ils n’en restaient pas moins louches.
Je faisais semblant de ne pas l'observer, mais je l'observai quand même. Lui
faisait semblant de ne pas m'observer, mais il m'observait quand même parce
qu'il avait compris que je faisais semblant de ne pas l'observer mais que je
l'observai quand même. Tout à coup, je compris qu'il avait compris que j'avais
compris qu'il m'observait.
Son ami badaud lui, ne faisait rien, parce qu'il était assurément stupide.
Il fallait à tout prix que je prenne l'initiative, ma survie était de mise face
à ce badaud sans scrupules.
Avec la célérité d'un strapontin, je me retournai vers lui et, avant qu'il ne
comprenne, je le pippota avec conviction, le sourcil levé :
- Holà holà, l'ami. Comment se porte votre replète personne ?
- Euh.... salut, me répondit-il, hésitant, déstabilisé par mon coup de verve.
- L’espoir n’est-il pas éphémère une fois contemplé le fâcheux spectacle de votre
derme rance ? l’interrogeais-je.
Puis, je me levai et allai m'asseoir à un autre siège, celui qui était plus a
droite, derrière le strapontin. Mon artifice avait fonctionné, il était à la
fois intrigué et subjugué par ma malice, mon toupet et mes boniments. En effet,
il demanda à son compagnon :
- C'est qui ce blaireau ?
Il ne faisait aucun doute qu'il allait d'ici très peu de temps venir à ma
recontre pour me demander de voyager à mes côtés et lui partager mes savoirs.
Mais en attendant, il ne fallait pas rater le coche.
Fin du Chapitre I