«- Rhaa !

Je concentrai alors une autre sphère lumineuse, semblable à celle que j'avais perdue précédemment. Son énergie s'intensifiait à vue d'oeil, tandis que je compressais lourdement l'énergie qui s'insufflait à l'intérieur. Je courus à la poursuite de l'assassin qui, pour se protéger, effectua une véloce dématérialisation. Je sentis alors sa présence derrière moi, me retournai puis vins lui placer la boule jaunâtre sur le visage. Elle éclata lourdement au contact de celui-ci. L'ennemi fut violemment éjecté en l'air. Pendant son voyage vers les cieux, je n'allais pas lui laisser une seule seconde de répit. Je sautai, lui attrapai soudainement la jambe puis le propulsai à nouveau, mais cette fois-ci en direction du sol.

- Prends ça, tu le mérites ! dis-je contrôlé par mon aveugle colère.
- Hung...

Ce fut sa seule « parole » avant de goûter au chemin rocailleux. Un amas de caillou fut éjecté de par les airs. L'individu ne se releva pas de suite. Je profitai alors de ce court instant pour me laisser tomber, juste à côté du corps endolori de la victime de ma rage.

- Alors ?... que ressens-tu quand ton corps te fais atrocement souffrir ?!
- Hun, hun, hun... Laisse moi te dire que... (Le corps explosa à la manière d'un simple monstre.)
- ... que mon clone maléfique se fiche de la douleur, puisqu'il ne la ressent pas !
- Quoi ?!... Grr... »

Mes plantes de pieds étaient illuminées par un jaune de toute beauté. Je choisis ce moment pour me projeter verticalement, afin d'asséner un coup dévastateur au criminel. Mon poing frappa rapidement et durement sa mâchoire. Il tomba à terre. Je le suivis dans sa chute, pris son visage, et fis entrechoquer celui-ci avec le sol, cela plusieurs fois de suite. Il me repoussa, puis s'éloigna grâce à un magistral saut périlleux arrière. Je finis par sortir ma lame, ma précieuse lame de mon fourreau. Je la pointais vers l'ennemi, apparemment coriace.

«- Tu vas enfin payer pour le mal que tu m'a fais subir, ainsi que celui de Saria !
- Oh, tu sais porter une épée, toi ?
- Ça suffit !

Il sortit son arme : Une hache d'une puissante envergure, un peu comme celle des Hache-viande. Elle était sertie de joyaux jaunes, bleus, verts et rouges. Son double tranchant luisait d'un éclat argenté sous le soleil du matin, commençant à réapparaître.

- Maintenant, bats-toi, minable, me fit l'homme.
- Oui, ce combat sera décisif... »

Deux larmes perlaient de mes yeux, je pensai encore et toujours à Saria... Je me jetai éperdument sur lui à toute allure, puis entamai une lourde attaque horizontale. L'homme masqué esquiva de peu puis décida de contre-attaquer puissamment. La vitesse ne fut pas son point fort ; c'est ce qui me servit à placer mon attaque sautée. L'assassin fut alors victime de mon important assaut. Enfin... Je le crus : Il attrapa mon mollet avec une poigne que je n'avais jamais subi auparavant. Mon os craqua, je hurlai de douleur puis lui assénai un véloce coup de paume enduite de magie lumineuse, ce qui eu pour effet de le projeter dans la falaise voisine.

Je regardai alors ma jambe. Le collant de couleur clair était enduit de liquide rougeoyant. Je tentai de toucher ma blessure. Je ne pus même pas placer ma paume. J'en conclus donc que j'avais une bonne facture. Il fallait que je me débarrasse vite de mon ennemi. Je me mettais alors sur mes jambes, bien qu'une fût particulièrement douloureuse, mais je fis avec. L'ennemi commença à se lever, étant avachie dans le mini cratère produit par l'explosion de ma magie. Même de ma distance, je décidai de lui balancer une boule d'énergie bien dosée, mais pleine de puissance. Le choc fut lumineux. L'agresseur voulait impérativement résister à mon attaque emplie de lumière quasi divine.

Il se téléporta en me disant quelques derniers mots :
« On se reverra, gamin... » Je voyais bien à sa mine qu'il avait subit de nombreux dégâts, que ce soit psychologiques ou physiques, durant ce combat. Son étrange silhouette disparut dans la pénombre des ténèbres l'entourant. Je me retrouvais seul, comme toujours, comme la vie que je menais dans mon monde... Ma compagne s'était éteinte, n'était plus de ce monde. Elle avait été ma seule amie...

La pluie commençait à tomber, et ce de plus en plus fort. Je regardais le ciel assombri, puis marmonnais un trio d'interrogations, constamment :

« Pourquoi suis-je ici ?... Je serai une victime de plus ici, alors pourquoi moi ?... Je vais mourir ici de toute façon... Alors pourquoi ?! »

Mais c'est ce moment précis que choisit une Araknon pour apparaître. Ces bêtes rouges pâles vivaient dans la montagne, ou plus précisément dans le chemin du Péril...

« Elles sont présentes dans le jeu, alors forcément ça en aurait été une qui aurait fait exception à la règle... dis-je, frustré de voir qu'un nombre imposant de malheurs me tombaient dessus, et bien entendu dans des circonstances peu enviables. »

L'arachnide s'approchait rapidement de moi, puis je me fis mordre au bras, jusqu'au sang... Elle fut victime d'un coup de poing qui la projeta à un mètre à peine. Je frottai énergiquement mon bras, maintenant douloureux. Elle approcha d'avantage : je pris mon fourreau, sortis mon épée, puis fis une attaque oblique, inévitable pour la bête. Je n'aimais pas exterminer inconsciemment les monstres d'ici, mais il le fallait pour ma survie.

Je posai alors ma lame à côté de Saria dans un grand effort, puis chutai lourdement sur les terres rocailleuses de la montagne Goron. Je m'évanouis sur le champ...