Note de la fic :
Publié le 27/03/2013 à 22:07:32 par Conan
Minuit.
J'arrive aux docks désignés par Meyer. Nuit noire. Peu d'éclairage. Rien aux alentours, mis à part une zone industrielles et des enchevêtrements de voies ferrées. La première maison d'habitation se trouve à au moins deux kilomètres au sud.
Je fais le tour du complexe où se trouve le Hollandais. Il est constitué d'une série de hangars s'étalant sur une large zone, et est entouré de clôtures relevées de fils de fer barbelés, sans autre issue que la barrière principale, gardée par deux hommes qui me regardent passer d'un mauvais œil. Je tente tant bien que mal de dissimuler mon visage en baissant la tête lorsque je passe à leur hauteur pour aller garer ma voiture dans la pénombre, une centaine de mètres plus loin.
Je reste un moment assis dans mon véhicule. Est-ce une bonne idée ? Je n'ai aucun autre plan que celui d'avancer en éliminant tous ceux qui me barreront la route jusqu'à Vanderbeke. Greg est installé à coté de moi. Les yeux perdus dans le vide.
-Tu penses que tu fais bien d'y aller ?
Je ferme les yeux. Je ne peux plus me mentir à moi-même plus longtemps. Il va falloir vivre avec. Cesser d'ignorer sa voix et de détourner mon regard du sien.
-Je sais pas. J'en sais rien.
-Qu'est-ce que t'as sur toi ?
Je sors mes deux pétoires.
-Un neuf et un trois-cinquante-sept. Une poignée de chargeurs de Glock et quelques cartouches de revolver en rabiot.
-Si Zéro t'a pas menti, ça devrait pouvoir le faire.
Je lève un sourcil interrogateur.
-Tu crois qu'il aurait pu me mentir ?
-T'as confiance en lui ?
-Bah... Vu la conjecture, la confiance est devenue une notion toute relative. Tu penses que c'est son patron qui lui a demandé de m'emmener ici ?
-Ça, y'a qu'un seul moyen de le savoir. Conclut-il en regardant vers les hangars sombres qui se profilent dans la nuit.
Il a disparu. Je sors de ma voiture et commence à avancer.
J'arrive dans le faisceau jaune d'un vieux lampadaire, à une trentaine de mètres des deux gardes qui se retournent vers moi et me font face. Je ne m'arrête pas. Je ne ralentis pas. L'un d'entre-eux met sa main à l'intérieur de sa veste. Je suis plus rapide.
Dégainant mon revolver de mon holster d'épaule, je prends ma visée et dans le même temps appuie sur la détente.
Le coup part. Puissant. L'homme de gauche à un mouvement de recul assez important au niveau de l'épaule. Je réarme et tire une seconde fois. Cette fois, il s'écroule sur le dos.
Celui de droite à déjà sorti son arme. Je tourne mon canon vers lui. Et je tire à nouveau en premier. Une gerbe de sang gicle du haut de son crâne. Il rejoint son camarade au sol. Je continue d'avancer, mon arme pointée vers les deux corps inertes autours desquels s'agrandissent deux auréoles de sang qui gagnent lentement du terrain sur le bitume.
Je fouille rapidement les corps. Ils sont tous deux armés de Uzi. J'en récupère un. Nul doute que mes tirs ont alerté le reste de la troupe, et qu'il va me falloir quelque chose qui envoie.
Je passe la barrière, et le large portail principal. Me voilà dans le complexe.
Malgré le manque d'éclairage, on distingue assez bien les formes et les silhouettes à cause de la pleine lune. Je continue ma progression vers le fleuve le plus doucement possible.
Basculant rapidement d'un entrepôt à l'autre, vérifiant chaque angle de mur. L'endroit semble désert. Désert, et immense.
C'est une petite lueur, un point incandescent rouge, qui me confirme que je ne suis pas seul ici. Un type fume sa clope, à cinquante mètres devant moi. Il n'est certainement pas seul. Je met à plat-ventre et prend ma visée. Je me concentre. J'affine. Mon doigt presse doucement la détente. Une rafale part dans la nuit. La clope tombe. On riposte. Je l'ai raté.
Je roule sur le sol tandis que d'autres balles déchirent l'air au-dessus de moi pour me mettre à couvert. Il n'y a pas qu'un seul tireur. Ça pétarade droit devant moi. Je les voit manœuvrer, avancer, se poster. Ces types savent ce qu'ils font. Et ils le font bien.
Je quitte ma planque pour me cacher à l'intérieur du hangar derrière lequel j'étais caché jusqu'à présent.
J'avance, dans l'obscurité la plus totale, entre caisses de bois et conteneurs. Les gardes investissent le bâtiment à leur tour. J'entends leurs pas claquer le sol et leurs voix résonner. Ils sont au moins trois.
Il me faut trouver une issue, autrement je risque de pas pouvoir faire la pige très longtemps.
Au détour d'un couloir, entre deux grosses malles, je tombe nez-à-nez avec l'un d'entre-eux. Un brun, assez jeune, habillé en noir. Cette fois, c'est lui qui tire le premier. Je me jette au sol en ripostant d'une rafale longue qui vient lui déchirer le torse de haut en bas. Il s'écroule. Deux autres types arrivent derrière lui. Je me relève en tirant dans leur direction tant bien que mal. Ils se mettent à couvert et m'arrosent à leur tour. Je tire à l'aveugle par dessus une caisse. Jusqu'au « clic ».
Je dégaine mon Glock. Un homme seul, avec une arme de poing, face à deux autres équipés d'armes automatiques. Va falloir ruser, Red.
Je reviens sur mes pas, l'échine courbée, jusqu'à sortir de l'entrepôt, en espérant que les deux autres ne me suivent pas de trop près.
Déjà trois ennemis abattus, deux, ou plus, à mes basques, et toujours pas la moindre trace du Hollandais.
Dehors, un type avance. Il est armé d'un fusil à pompe. Je me baisse et lui tire dessus, quatre, cinq fois.
Il a plusieurs mouvements de recul mais reste debout, et semble même capable de riposter car il me met en joue. Je tire trois autres cartouches avant qu'il ne réplique et que sa chevrotine ne vienne étinceler contre les bidons derrière lesquels j'étais à couvert.
Je fais à nouveau feu, plus bas cette fois, dans les jambes. Il s'en prend une dans le genou et tombe à la renverse. Je le maintient dans ma ligne de mire :
-Jette ton arme ! Jette ton arme !
Je ne parviens pas à distinguer son visage à cause de la cagoule qu'il porte, mais le fait qu'il dirige de nouveau le canon de son fusil dans ma direction me montre que j'ai affaire à des gars déterminés, et qui ne sont pas près de laisser tomber.
Je lui tire une balle dans la tête pour en finir, puis me dirige vers sa dépouille.
En le fouillant, je découvre qu'il porte un gilet pare-balle, et même un chasuble de combat. Son arme est un Mossberg 500 de calibre 12 à canon court que je récupère.
Quelque chose cloche. Ces types sont trop bien armés et équipés pour que ce soit un simple déballage de dope.
Il n'y a pas plus de Vanderbeke ici que de drogue. En revanche, il y a un con qui s'est foutu dans la merde jusqu'au cou, et qui risque de passer un sale moment s'il il ne bouge pas très rapidement son cul de là.
Je me suis jeté dans la gueule du loup, et en se refermant elle a recraché des dizaines d'hommes de main. Des mercenaires, payés uniquement pour ramener ma tête sur un plateau.
Je dois me faire la malle, maintenant.
Une forme surgit devant moi et m'éclaire de sa lampe torche tandis qu'une grosse voix hurle : « Il est là ! »
Puis des tirs, à nouveau. Je réplique au fusil à pompe un peu au hasard en me repliant sans tarder.
D'autres voix proviennent de derrière, puis sur les cotés. Ils m'encerclent.
-Sur la droite, avancez, j'vous couvre !
-Coupez-lui la retraite !
Ils manœuvrent rapidement et efficacement. Je continue ma fuite. Mon palpitant doit être à deux-cent. Je peux pas crever là, pas comme ça, pas maintenant. C'est trop con. C'est vraiment trop con.
Je suis perdu dans un dédale de conteneurs posées les uns à la suite des autres. Un vrai labyrinthe de ferraille et de cuivre. A chaque angle, je risque de tomber sur un de ces salopards.
Je cours, aux abois, regardant dans toutes les directions, comme une bête prise en chasse, et rabattue par des chasseurs assoiffés de sang et ivres de vengeance et de pognon.
Jusqu'à arriver au moment où je me pose. Je m'assied, et j'attends, le canon pointé sous le menton.
Quitte à crever, autant qu'ils ne m'aient pas vivant. Autant ne pas leur laisser ce plaisir.
Non. Je ne peux pas me résigner à mourir ici. C'est pas comme ça que ça doit se passer. Je cherche Greg. Où est-il ? Je suis perdu. Seul, et perdu.
Des coups de feu sur la gauche. Un choc dans le bras. Assez brutal pour me faire tomber au sol. Je me traîne. Les balles ricochent tout autours. Ma vision se brouille. Du sang coule sous mes vêtements. Ça colle et c'est poisseux.
D'autres coups de feu encore. Plus acharnés cette fois-ci. Plus féroces. Tirés d'un calibre vraisemblablement plus gros. On m'agrippe par la veste. J'essaye de sortir mon flingue, mais je n'ai plus assez de force.
Le peu que mes yeux puissent encore voir, c'est une grande ombre aux cheveux mi-longs qui me traîne au sol, en tirant vers je-ne-sais-quoi face à nous. Les douilles me tombent sur la gueule. Ça brûle. J'ai du mal à bouger. C'est comme une paralysie. Est-ce que c'est ça que ressent Vinny à longueur de journées ?
L'ombre continue de me traîner au sol, mais les coups de feu ont cessé. Je reconnais la barrière par laquelle je suis entré, et les deux cadavres allongés devant.
Une portière s'ouvre. Je distingue la forme d'un 4x4, mais c'est difficile à préciser. L'ombre me jette dedans avec force, et ferme la portière avant de venir s'installer au volant et démarrer en trombe.
Le chauffeur quitte rapidement les lieux. Je vois les lumières de la route défiler sous mes yeux, que je parviens à laisser ouverts uniquement grâce aux toutes dernières forces qu'il me reste.
Le conducteur ralenti, puis se tourne vers moi et me dit, avec un accent Allemand :
-Ça va, Brennan ?
Je bredouille, puis tombe dans les vapes.
J'arrive aux docks désignés par Meyer. Nuit noire. Peu d'éclairage. Rien aux alentours, mis à part une zone industrielles et des enchevêtrements de voies ferrées. La première maison d'habitation se trouve à au moins deux kilomètres au sud.
Je fais le tour du complexe où se trouve le Hollandais. Il est constitué d'une série de hangars s'étalant sur une large zone, et est entouré de clôtures relevées de fils de fer barbelés, sans autre issue que la barrière principale, gardée par deux hommes qui me regardent passer d'un mauvais œil. Je tente tant bien que mal de dissimuler mon visage en baissant la tête lorsque je passe à leur hauteur pour aller garer ma voiture dans la pénombre, une centaine de mètres plus loin.
Je reste un moment assis dans mon véhicule. Est-ce une bonne idée ? Je n'ai aucun autre plan que celui d'avancer en éliminant tous ceux qui me barreront la route jusqu'à Vanderbeke. Greg est installé à coté de moi. Les yeux perdus dans le vide.
-Tu penses que tu fais bien d'y aller ?
Je ferme les yeux. Je ne peux plus me mentir à moi-même plus longtemps. Il va falloir vivre avec. Cesser d'ignorer sa voix et de détourner mon regard du sien.
-Je sais pas. J'en sais rien.
-Qu'est-ce que t'as sur toi ?
Je sors mes deux pétoires.
-Un neuf et un trois-cinquante-sept. Une poignée de chargeurs de Glock et quelques cartouches de revolver en rabiot.
-Si Zéro t'a pas menti, ça devrait pouvoir le faire.
Je lève un sourcil interrogateur.
-Tu crois qu'il aurait pu me mentir ?
-T'as confiance en lui ?
-Bah... Vu la conjecture, la confiance est devenue une notion toute relative. Tu penses que c'est son patron qui lui a demandé de m'emmener ici ?
-Ça, y'a qu'un seul moyen de le savoir. Conclut-il en regardant vers les hangars sombres qui se profilent dans la nuit.
Il a disparu. Je sors de ma voiture et commence à avancer.
J'arrive dans le faisceau jaune d'un vieux lampadaire, à une trentaine de mètres des deux gardes qui se retournent vers moi et me font face. Je ne m'arrête pas. Je ne ralentis pas. L'un d'entre-eux met sa main à l'intérieur de sa veste. Je suis plus rapide.
Dégainant mon revolver de mon holster d'épaule, je prends ma visée et dans le même temps appuie sur la détente.
Le coup part. Puissant. L'homme de gauche à un mouvement de recul assez important au niveau de l'épaule. Je réarme et tire une seconde fois. Cette fois, il s'écroule sur le dos.
Celui de droite à déjà sorti son arme. Je tourne mon canon vers lui. Et je tire à nouveau en premier. Une gerbe de sang gicle du haut de son crâne. Il rejoint son camarade au sol. Je continue d'avancer, mon arme pointée vers les deux corps inertes autours desquels s'agrandissent deux auréoles de sang qui gagnent lentement du terrain sur le bitume.
Je fouille rapidement les corps. Ils sont tous deux armés de Uzi. J'en récupère un. Nul doute que mes tirs ont alerté le reste de la troupe, et qu'il va me falloir quelque chose qui envoie.
Je passe la barrière, et le large portail principal. Me voilà dans le complexe.
Malgré le manque d'éclairage, on distingue assez bien les formes et les silhouettes à cause de la pleine lune. Je continue ma progression vers le fleuve le plus doucement possible.
Basculant rapidement d'un entrepôt à l'autre, vérifiant chaque angle de mur. L'endroit semble désert. Désert, et immense.
C'est une petite lueur, un point incandescent rouge, qui me confirme que je ne suis pas seul ici. Un type fume sa clope, à cinquante mètres devant moi. Il n'est certainement pas seul. Je met à plat-ventre et prend ma visée. Je me concentre. J'affine. Mon doigt presse doucement la détente. Une rafale part dans la nuit. La clope tombe. On riposte. Je l'ai raté.
Je roule sur le sol tandis que d'autres balles déchirent l'air au-dessus de moi pour me mettre à couvert. Il n'y a pas qu'un seul tireur. Ça pétarade droit devant moi. Je les voit manœuvrer, avancer, se poster. Ces types savent ce qu'ils font. Et ils le font bien.
Je quitte ma planque pour me cacher à l'intérieur du hangar derrière lequel j'étais caché jusqu'à présent.
J'avance, dans l'obscurité la plus totale, entre caisses de bois et conteneurs. Les gardes investissent le bâtiment à leur tour. J'entends leurs pas claquer le sol et leurs voix résonner. Ils sont au moins trois.
Il me faut trouver une issue, autrement je risque de pas pouvoir faire la pige très longtemps.
Au détour d'un couloir, entre deux grosses malles, je tombe nez-à-nez avec l'un d'entre-eux. Un brun, assez jeune, habillé en noir. Cette fois, c'est lui qui tire le premier. Je me jette au sol en ripostant d'une rafale longue qui vient lui déchirer le torse de haut en bas. Il s'écroule. Deux autres types arrivent derrière lui. Je me relève en tirant dans leur direction tant bien que mal. Ils se mettent à couvert et m'arrosent à leur tour. Je tire à l'aveugle par dessus une caisse. Jusqu'au « clic ».
Je dégaine mon Glock. Un homme seul, avec une arme de poing, face à deux autres équipés d'armes automatiques. Va falloir ruser, Red.
Je reviens sur mes pas, l'échine courbée, jusqu'à sortir de l'entrepôt, en espérant que les deux autres ne me suivent pas de trop près.
Déjà trois ennemis abattus, deux, ou plus, à mes basques, et toujours pas la moindre trace du Hollandais.
Dehors, un type avance. Il est armé d'un fusil à pompe. Je me baisse et lui tire dessus, quatre, cinq fois.
Il a plusieurs mouvements de recul mais reste debout, et semble même capable de riposter car il me met en joue. Je tire trois autres cartouches avant qu'il ne réplique et que sa chevrotine ne vienne étinceler contre les bidons derrière lesquels j'étais à couvert.
Je fais à nouveau feu, plus bas cette fois, dans les jambes. Il s'en prend une dans le genou et tombe à la renverse. Je le maintient dans ma ligne de mire :
-Jette ton arme ! Jette ton arme !
Je ne parviens pas à distinguer son visage à cause de la cagoule qu'il porte, mais le fait qu'il dirige de nouveau le canon de son fusil dans ma direction me montre que j'ai affaire à des gars déterminés, et qui ne sont pas près de laisser tomber.
Je lui tire une balle dans la tête pour en finir, puis me dirige vers sa dépouille.
En le fouillant, je découvre qu'il porte un gilet pare-balle, et même un chasuble de combat. Son arme est un Mossberg 500 de calibre 12 à canon court que je récupère.
Quelque chose cloche. Ces types sont trop bien armés et équipés pour que ce soit un simple déballage de dope.
Il n'y a pas plus de Vanderbeke ici que de drogue. En revanche, il y a un con qui s'est foutu dans la merde jusqu'au cou, et qui risque de passer un sale moment s'il il ne bouge pas très rapidement son cul de là.
Je me suis jeté dans la gueule du loup, et en se refermant elle a recraché des dizaines d'hommes de main. Des mercenaires, payés uniquement pour ramener ma tête sur un plateau.
Je dois me faire la malle, maintenant.
Une forme surgit devant moi et m'éclaire de sa lampe torche tandis qu'une grosse voix hurle : « Il est là ! »
Puis des tirs, à nouveau. Je réplique au fusil à pompe un peu au hasard en me repliant sans tarder.
D'autres voix proviennent de derrière, puis sur les cotés. Ils m'encerclent.
-Sur la droite, avancez, j'vous couvre !
-Coupez-lui la retraite !
Ils manœuvrent rapidement et efficacement. Je continue ma fuite. Mon palpitant doit être à deux-cent. Je peux pas crever là, pas comme ça, pas maintenant. C'est trop con. C'est vraiment trop con.
Je suis perdu dans un dédale de conteneurs posées les uns à la suite des autres. Un vrai labyrinthe de ferraille et de cuivre. A chaque angle, je risque de tomber sur un de ces salopards.
Je cours, aux abois, regardant dans toutes les directions, comme une bête prise en chasse, et rabattue par des chasseurs assoiffés de sang et ivres de vengeance et de pognon.
Jusqu'à arriver au moment où je me pose. Je m'assied, et j'attends, le canon pointé sous le menton.
Quitte à crever, autant qu'ils ne m'aient pas vivant. Autant ne pas leur laisser ce plaisir.
Non. Je ne peux pas me résigner à mourir ici. C'est pas comme ça que ça doit se passer. Je cherche Greg. Où est-il ? Je suis perdu. Seul, et perdu.
Des coups de feu sur la gauche. Un choc dans le bras. Assez brutal pour me faire tomber au sol. Je me traîne. Les balles ricochent tout autours. Ma vision se brouille. Du sang coule sous mes vêtements. Ça colle et c'est poisseux.
D'autres coups de feu encore. Plus acharnés cette fois-ci. Plus féroces. Tirés d'un calibre vraisemblablement plus gros. On m'agrippe par la veste. J'essaye de sortir mon flingue, mais je n'ai plus assez de force.
Le peu que mes yeux puissent encore voir, c'est une grande ombre aux cheveux mi-longs qui me traîne au sol, en tirant vers je-ne-sais-quoi face à nous. Les douilles me tombent sur la gueule. Ça brûle. J'ai du mal à bouger. C'est comme une paralysie. Est-ce que c'est ça que ressent Vinny à longueur de journées ?
L'ombre continue de me traîner au sol, mais les coups de feu ont cessé. Je reconnais la barrière par laquelle je suis entré, et les deux cadavres allongés devant.
Une portière s'ouvre. Je distingue la forme d'un 4x4, mais c'est difficile à préciser. L'ombre me jette dedans avec force, et ferme la portière avant de venir s'installer au volant et démarrer en trombe.
Le chauffeur quitte rapidement les lieux. Je vois les lumières de la route défiler sous mes yeux, que je parviens à laisser ouverts uniquement grâce aux toutes dernières forces qu'il me reste.
Le conducteur ralenti, puis se tourne vers moi et me dit, avec un accent Allemand :
-Ça va, Brennan ?
Je bredouille, puis tombe dans les vapes.
Commentaires
- Droran
28/03/2013 à 12:16:28
Zero, cet enfoiré..