Note de la fic :
Publié le 08/03/2013 à 18:25:03 par Conan
Impossible de dormir. J'ai trop mal au crâne.
La bouteille de Jägermeister est posée sur la table. J'ai déjà torché la moitié. Ça tape. Mais j'arrive pas à oublier. Pas ce soir. Trop préoccupé par le sort d'Emma, je sombre dans les abîmes. Je me tiens au bord du gouffre, et je m'y laisse glisser. Lentement. Doucement. Sûrement.
Mon portable vibre sous mon oreiller. Contre mon flingue. Je jette le traversin et prend mon téléphone. Numéro inconnu. Je décroche.
-Hm ?
-Le patron a besoin de tes services. Ramène ton cul au bout de ta rue.
Je raccroche passe ma tête entre mes mains, me frotte le visage. Je devrais buter cette bande de bâtards. Mais ils me tiennent par les couilles. J'ai pas le choix, je dois faire ce qu'ils veulent, être la pute qu'ils appellent en claquant du doigt, qu'ils usent jusqu'à la moelle, et qu'ils jettent comme un vieux mouchoir imbibé de foutre une fois qu'ils n'en ont plus besoin.
Je me lève. Y'a un pull noir qui traîne sur ma chaise depuis des jours. Je l'enfile et sors de mon appartement.
Arrivé dehors, j'me rends compte qu'il fait déjà nuit. Et plus froid que prévu. Je marche en les cherchant du regard. Une large entité sort de l'ombre, et pose sa main sur mon torse pour me stopper. Je lève les yeux vers lui. C'est le grand blond.
« Monte » qu'il me dit sèchement. Je regarde à gauche. Le brun est au volant d'une bagnole garée juste à coté. Je l'avais même pas remarqué. Je crois que je suis trop bourré. J'ouvre la portière de la BMW et m'installe à la place du mort.
-Alors. Qu'est-ce vous m'voulez ?
Le brun regarde droit devant, le coude appuyé contre le volant et le menton posé dans la paume de la main.
-Ferme la porte. Me dit-il sans bouger. Je m'exécute. Il se tourne vers moi.
-Putain. Mais ça coûte vraiment cher un uniforme de flic, c'est incroyable.
Qu'est-ce qu'il me raconte encore, ce fils de pute ? Je le regarde simplement d'un air interrogateur, en levant un sourcil, attendant qu'il développe sa pensée. Il reprend sa position initiale.
-Nan mais franchement, et puis toutes ces justifications qu'il faut filer pour avoir le droit d'en acheter un, avec les galons et tout le toutim.
Il se tait. J'attends toujours. Il reprend, d'un ton naturel.
-Toi, par exemple, des uniformes, t'en as une pelletée.
C'est ce que je craignais.
-Je bosse en civil.
Super réponse. Bravo la répartie. D'un autre coté, j'ai pas de grands arguments à avancer.
-Me prends pas pour un con. Je sais que tu bosses en civil. Mais je sais aussi que des uniformes, tu peux en trouver où tu veux.
-Ok, ok, on va s'épargner les détails d'accord ? Combien t'en veux.
Le petit roquet prend un air fâché, il se retourne vers moi.
-Hé tu me coupes pas la parole ok sale fils de pute ? C'est moi qui mène le jeu, si je veux parler, je parle, même si c'est un monologue. Tu comprends ? Un putain de monologue ! T'as rien à dire, alors tu fermes ta PUTAIN de gueule et tu m'écoutes, ok ?
Je hausse les épaules. Il continue de déblatérer ses saloperies. J'écoute même plus. En le regardant droit dans les yeux, je me jure que je vais le buter. Oh oui, je vais te buter, toi, toi qui me parle en ce moment même, qui m'aboie dessus. Toi, le caniche, le larbin d'un gros bonnet, avec ta petite gueule de salope, ta petite coiffure de merde, tes petites bagouses aux doigts et tes chaînes qui pendouillent au dessus du col de ta chemise ouverte sur ton torse, pardon ta cage thoracique, plate et imberbe. Regarde-toi, regarde ta gueule. T'es quoi ? Un guerrier ? Non, t'es même pas digne de porter une bite et une paire de couilles tellement t'es pas crédible, sombre petite merde. Quand toi tu mangeais encore ton caca, je conduisais des hommes au combat à l'autre bout du monde. T'as autant de charisme qu'un poulpe micro-pénien mort d'une gastro-entérite. Si les choses étaient bien faites, et si la sélection naturelle avait fait son boulot, c'est moi qui serais en train de t'écraser la gueule sous mes godasses pendant que t'implore ma pitié en chiant dans ton putain de froc Dolce & Gabbana. La virilité ne s'achète pas, grand. Alors toi, ta merco, tes bijoux, ton flingue, ton pognon, vous pouvez allez vous faire enculer bien profond.
Il a enfin fini son speech. Il me regarde avec ses yeux qui puent la bite. Je crois qu'il attend une réponse. Je dis simplement « ok ». Il a un air satisfait. Il m'a soumis. Lui, le petit merdeux, me l'a collée bien profond.
-Zéro attendra devant l'immeuble de ta copine. Si tu te plantes, j'ai qu'a lui passer un coup de fil pour qu'il monte et lui rende une petite visite. Ça fait deux mois qu'il a pas trempé son biscuit, il se fera une joie d'essayer ta pute. Moi, je reste ici jusqu'à ce que tu me ramènes les deux uniformes et tout ce qui va avec. Alors t'as pas intérêt à traîner.
Je regarde le grand blond qui attend dehors, sous les gouttes de pluie, ses deux gros yeux bovins perdus dans le néant.
-Zéro, c'est une référence à son QI ?
-Ah, et j'ai oublié de te dire qu'il est champion de France de Full-Contact.
-Ok. C'est bien.
-Allez, allez. Casse-toi.
-Il vous les faut pour quoi ces uniformes ?
-J'tai pas demandé de te barrer ? Tire-toi putain de fils de pute !
J'ouvre la portière en me jurant une deuxième fois que je lui ferai la peau. Zéro affiche un sourire niais et narquois quand je passe devant lui. Il monte dans une autre voiture et démarre.
J'me dirige vers ma bagnole de location et roule jusqu'au poste de police.
J'ai deux tenues complètes de boulot dans mon placard, au vestiaire, mais il me manquera un ceinturon. Va falloir que je me démerde pour en trouver un.
On est samedi, il est minuit moins dix, le commissariat doit-être en ébullition. Il va aussi falloir que je me démerde pour sortir avec les uniformes sans éveiller un seul soupçon.
En poussant la porte d'entrée, je tombe nez-à-nez avec Greg.
-Bah, tu bosses aujourd'hui ?
-Ouais, non. Faut que j'récupère un papelard important que j'ai oublié dans ma veste.
-Ça va ? T'as pas l'air bien.
-J'ai juste un petit coup dans l'nez. Mais ça va.
J'essaye de rentrer, mais il me retient.
-Red. T'es sûr ?
Je baisse la tête. J'arrive pas à le regarder dans les yeux. Je suis honteux.
-Non... Non, ça va pas du tout même.
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Le Hollandais me tient par les couilles. Faut que tu restes en dehors de ça. Je peux pas t'en parler tout de suite. Mais dès que ça sera réglé, je t'expliquerai tout.
-Dis-le moi maintenant. J'peux t'aider.
-Non, non ça servirait à rien.
-Putain de merde Brenn ! Ça fait vingt-trois ans qu'on se connaît ! On s'est jamais lâché d'une semelle depuis l'armée. A quoi tu joues là ? T'as pas confiance en moi ? C'est quoi le souci ?
Je ne dis rien. Il continue.
-Tu crois que ça me fait marrer moi ? Tu crois que tous les jours moi aussi j'ai pas mon flingue chargé sous la gorge, que j'en ai marre, j'en ai plein le cul ! Vinny et toi, vous êtes les seuls qui m'empêchez de tout foutre en l'air et de me coller une bastos ! Tu penses que ça me fait marrer de le voir dans un lit d'hôpital, en train de se laisser crever parce qu'il sera un légume pour le reste de ses jours ? Que de te voir en train de partir en couille total ça me fait plaisir ? Tu traques un fantôme, un mec dont on est même pas sûr qu'il existe réellement, mais toi t'es aveugle, tu dérailles totalement, tu penses plus qu'à ça, et tu me laisses sur le banc de touche ! T'avais Mélinda, c'était une fille super, tu l'a brisée, t'as détruit toutes tes chances de pouvoir te sortir de ta merde en te barrant avec elle.
-Tu sais très bien pourquoi j'ai dû quitter Mélinda !
-Comme je sais très bien pourquoi t'as dégommé la gueule à Kotevski, que t'as tiré sur deux mecs, de sang-froid, en pleine rue. Mais vas-y Red, c'est bien, continue ! Vas-y, fais encore plus de bordel, fais ta petite croisade, tout seul, dans ton coin. Fais-toi chopper, passe le reste de ta vie au trou, tu seras bien avancé là !
-Je sais qu'en ce moment ça va pas fort. Ouais, je balise, je suis sur les nerfs. Mais ce mec, ce Hollandais, il me tient par les couilles.
-Comment ?
-Il a envoyé deux types chez moi. Ils veulent que je bosse pour eux ou sinon, ils butent Emma.
-Qu'est-ce qu'elle a à voir là-dedans ?
-Elle a à voir que c'est le seul moyen de pression qu'ils ont trouvé pour me mettre à genoux.
-Écoute Brenn. Je sais pas ce qu'ils t'ont demandé. Je sais pas non plus ce que tu viens faire ici. Mais y'a un truc dont je suis sûr, c'est qu'ils vont pas te lâcher. Si tu franchis cette porte, si tu rentres dans le commissariat, t'auras dépassé la ligne jaune. Et ça sera fini. Tu pourras plus faire marche arrière.
Il a raison. Il a mille fois raison. Mais j'étais trop absorbé par toutes ces saloperies qui me tombent sur la gueule, et contre lesquelles je dois batailler. Trop imbibé d'alcool, de café, de tabac. Il faut que je me reprenne. Il le faut. Il est intolérable que je les laisse une seule seconde de plus décider de ma vie et menacer celle d'Emma. Ils doivent payer. Ils vont payer.
La bouteille de Jägermeister est posée sur la table. J'ai déjà torché la moitié. Ça tape. Mais j'arrive pas à oublier. Pas ce soir. Trop préoccupé par le sort d'Emma, je sombre dans les abîmes. Je me tiens au bord du gouffre, et je m'y laisse glisser. Lentement. Doucement. Sûrement.
Mon portable vibre sous mon oreiller. Contre mon flingue. Je jette le traversin et prend mon téléphone. Numéro inconnu. Je décroche.
-Hm ?
-Le patron a besoin de tes services. Ramène ton cul au bout de ta rue.
Je raccroche passe ma tête entre mes mains, me frotte le visage. Je devrais buter cette bande de bâtards. Mais ils me tiennent par les couilles. J'ai pas le choix, je dois faire ce qu'ils veulent, être la pute qu'ils appellent en claquant du doigt, qu'ils usent jusqu'à la moelle, et qu'ils jettent comme un vieux mouchoir imbibé de foutre une fois qu'ils n'en ont plus besoin.
Je me lève. Y'a un pull noir qui traîne sur ma chaise depuis des jours. Je l'enfile et sors de mon appartement.
Arrivé dehors, j'me rends compte qu'il fait déjà nuit. Et plus froid que prévu. Je marche en les cherchant du regard. Une large entité sort de l'ombre, et pose sa main sur mon torse pour me stopper. Je lève les yeux vers lui. C'est le grand blond.
« Monte » qu'il me dit sèchement. Je regarde à gauche. Le brun est au volant d'une bagnole garée juste à coté. Je l'avais même pas remarqué. Je crois que je suis trop bourré. J'ouvre la portière de la BMW et m'installe à la place du mort.
-Alors. Qu'est-ce vous m'voulez ?
Le brun regarde droit devant, le coude appuyé contre le volant et le menton posé dans la paume de la main.
-Ferme la porte. Me dit-il sans bouger. Je m'exécute. Il se tourne vers moi.
-Putain. Mais ça coûte vraiment cher un uniforme de flic, c'est incroyable.
Qu'est-ce qu'il me raconte encore, ce fils de pute ? Je le regarde simplement d'un air interrogateur, en levant un sourcil, attendant qu'il développe sa pensée. Il reprend sa position initiale.
-Nan mais franchement, et puis toutes ces justifications qu'il faut filer pour avoir le droit d'en acheter un, avec les galons et tout le toutim.
Il se tait. J'attends toujours. Il reprend, d'un ton naturel.
-Toi, par exemple, des uniformes, t'en as une pelletée.
C'est ce que je craignais.
-Je bosse en civil.
Super réponse. Bravo la répartie. D'un autre coté, j'ai pas de grands arguments à avancer.
-Me prends pas pour un con. Je sais que tu bosses en civil. Mais je sais aussi que des uniformes, tu peux en trouver où tu veux.
-Ok, ok, on va s'épargner les détails d'accord ? Combien t'en veux.
Le petit roquet prend un air fâché, il se retourne vers moi.
-Hé tu me coupes pas la parole ok sale fils de pute ? C'est moi qui mène le jeu, si je veux parler, je parle, même si c'est un monologue. Tu comprends ? Un putain de monologue ! T'as rien à dire, alors tu fermes ta PUTAIN de gueule et tu m'écoutes, ok ?
Je hausse les épaules. Il continue de déblatérer ses saloperies. J'écoute même plus. En le regardant droit dans les yeux, je me jure que je vais le buter. Oh oui, je vais te buter, toi, toi qui me parle en ce moment même, qui m'aboie dessus. Toi, le caniche, le larbin d'un gros bonnet, avec ta petite gueule de salope, ta petite coiffure de merde, tes petites bagouses aux doigts et tes chaînes qui pendouillent au dessus du col de ta chemise ouverte sur ton torse, pardon ta cage thoracique, plate et imberbe. Regarde-toi, regarde ta gueule. T'es quoi ? Un guerrier ? Non, t'es même pas digne de porter une bite et une paire de couilles tellement t'es pas crédible, sombre petite merde. Quand toi tu mangeais encore ton caca, je conduisais des hommes au combat à l'autre bout du monde. T'as autant de charisme qu'un poulpe micro-pénien mort d'une gastro-entérite. Si les choses étaient bien faites, et si la sélection naturelle avait fait son boulot, c'est moi qui serais en train de t'écraser la gueule sous mes godasses pendant que t'implore ma pitié en chiant dans ton putain de froc Dolce & Gabbana. La virilité ne s'achète pas, grand. Alors toi, ta merco, tes bijoux, ton flingue, ton pognon, vous pouvez allez vous faire enculer bien profond.
Il a enfin fini son speech. Il me regarde avec ses yeux qui puent la bite. Je crois qu'il attend une réponse. Je dis simplement « ok ». Il a un air satisfait. Il m'a soumis. Lui, le petit merdeux, me l'a collée bien profond.
-Zéro attendra devant l'immeuble de ta copine. Si tu te plantes, j'ai qu'a lui passer un coup de fil pour qu'il monte et lui rende une petite visite. Ça fait deux mois qu'il a pas trempé son biscuit, il se fera une joie d'essayer ta pute. Moi, je reste ici jusqu'à ce que tu me ramènes les deux uniformes et tout ce qui va avec. Alors t'as pas intérêt à traîner.
Je regarde le grand blond qui attend dehors, sous les gouttes de pluie, ses deux gros yeux bovins perdus dans le néant.
-Zéro, c'est une référence à son QI ?
-Ah, et j'ai oublié de te dire qu'il est champion de France de Full-Contact.
-Ok. C'est bien.
-Allez, allez. Casse-toi.
-Il vous les faut pour quoi ces uniformes ?
-J'tai pas demandé de te barrer ? Tire-toi putain de fils de pute !
J'ouvre la portière en me jurant une deuxième fois que je lui ferai la peau. Zéro affiche un sourire niais et narquois quand je passe devant lui. Il monte dans une autre voiture et démarre.
J'me dirige vers ma bagnole de location et roule jusqu'au poste de police.
J'ai deux tenues complètes de boulot dans mon placard, au vestiaire, mais il me manquera un ceinturon. Va falloir que je me démerde pour en trouver un.
On est samedi, il est minuit moins dix, le commissariat doit-être en ébullition. Il va aussi falloir que je me démerde pour sortir avec les uniformes sans éveiller un seul soupçon.
En poussant la porte d'entrée, je tombe nez-à-nez avec Greg.
-Bah, tu bosses aujourd'hui ?
-Ouais, non. Faut que j'récupère un papelard important que j'ai oublié dans ma veste.
-Ça va ? T'as pas l'air bien.
-J'ai juste un petit coup dans l'nez. Mais ça va.
J'essaye de rentrer, mais il me retient.
-Red. T'es sûr ?
Je baisse la tête. J'arrive pas à le regarder dans les yeux. Je suis honteux.
-Non... Non, ça va pas du tout même.
-Qu'est-ce qu'il se passe ?
-Le Hollandais me tient par les couilles. Faut que tu restes en dehors de ça. Je peux pas t'en parler tout de suite. Mais dès que ça sera réglé, je t'expliquerai tout.
-Dis-le moi maintenant. J'peux t'aider.
-Non, non ça servirait à rien.
-Putain de merde Brenn ! Ça fait vingt-trois ans qu'on se connaît ! On s'est jamais lâché d'une semelle depuis l'armée. A quoi tu joues là ? T'as pas confiance en moi ? C'est quoi le souci ?
Je ne dis rien. Il continue.
-Tu crois que ça me fait marrer moi ? Tu crois que tous les jours moi aussi j'ai pas mon flingue chargé sous la gorge, que j'en ai marre, j'en ai plein le cul ! Vinny et toi, vous êtes les seuls qui m'empêchez de tout foutre en l'air et de me coller une bastos ! Tu penses que ça me fait marrer de le voir dans un lit d'hôpital, en train de se laisser crever parce qu'il sera un légume pour le reste de ses jours ? Que de te voir en train de partir en couille total ça me fait plaisir ? Tu traques un fantôme, un mec dont on est même pas sûr qu'il existe réellement, mais toi t'es aveugle, tu dérailles totalement, tu penses plus qu'à ça, et tu me laisses sur le banc de touche ! T'avais Mélinda, c'était une fille super, tu l'a brisée, t'as détruit toutes tes chances de pouvoir te sortir de ta merde en te barrant avec elle.
-Tu sais très bien pourquoi j'ai dû quitter Mélinda !
-Comme je sais très bien pourquoi t'as dégommé la gueule à Kotevski, que t'as tiré sur deux mecs, de sang-froid, en pleine rue. Mais vas-y Red, c'est bien, continue ! Vas-y, fais encore plus de bordel, fais ta petite croisade, tout seul, dans ton coin. Fais-toi chopper, passe le reste de ta vie au trou, tu seras bien avancé là !
-Je sais qu'en ce moment ça va pas fort. Ouais, je balise, je suis sur les nerfs. Mais ce mec, ce Hollandais, il me tient par les couilles.
-Comment ?
-Il a envoyé deux types chez moi. Ils veulent que je bosse pour eux ou sinon, ils butent Emma.
-Qu'est-ce qu'elle a à voir là-dedans ?
-Elle a à voir que c'est le seul moyen de pression qu'ils ont trouvé pour me mettre à genoux.
-Écoute Brenn. Je sais pas ce qu'ils t'ont demandé. Je sais pas non plus ce que tu viens faire ici. Mais y'a un truc dont je suis sûr, c'est qu'ils vont pas te lâcher. Si tu franchis cette porte, si tu rentres dans le commissariat, t'auras dépassé la ligne jaune. Et ça sera fini. Tu pourras plus faire marche arrière.
Il a raison. Il a mille fois raison. Mais j'étais trop absorbé par toutes ces saloperies qui me tombent sur la gueule, et contre lesquelles je dois batailler. Trop imbibé d'alcool, de café, de tabac. Il faut que je me reprenne. Il le faut. Il est intolérable que je les laisse une seule seconde de plus décider de ma vie et menacer celle d'Emma. Ils doivent payer. Ils vont payer.
Commentaires
- Droran
09/03/2013 à 00:49:10
ça va faire mal ! :sweet:
- VonDaklage
08/03/2013 à 18:57:15
L'éveil de Red J'attend beaucoup la suite