Note de la fic :
Publié le 28/02/2013 à 16:59:04 par Conan
Je suis assis sur mon canapé, dans le salon. Les deux types sont sur des chaises, en face de moi. J'écarte les bras.
-Alors ? Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ?
Le grand blond reste silencieux, les bras croisés. C'est le brun qui prend la parole :
-L'autre jour, deux branleurs de cacahuètes ont été admis aux urgences de la Pitié Salpêtrière en début de soirée, les jambes criblées de balles de neuf para. Philippe Condé, et Jérôme Blanchet. Ils parlent de deux types en BMW qui les attaquent, sans plus d'infos. Plus tard dans la nuit, Dimitri Kotevski est laissé pour mort dans une boite gay en proche banlieue, le Blue Boys machin truc. Un mec lui a refait le portrait. Arcades et pommettes pétées, nez enfoncée, mâchoire brisée. Il sera sans doute défiguré a vie, avec des broches en ferraille dans la face et des dents en céramique. Là, il parle d'un seul homme, assez grand, crâne rasé, la quarantaine, et d'un jeu un peu scabreux qui aurait mal tourné. Puis quelques heures avant l'aube, c'est Enzo Jimenez, que les videurs du Pimp retrouvent décalqué sur le bitume, dans une ruelle juste derrière leur boite. Et là, y'a ton nom qui sort, à propos d'une vieille histoire et d'une pute. Il refuse de se faire transporter à l'hosto et rentre chez lui, sans que les flics ne soient prévenus.
Le brun s'arrête, et c'est le mec avec une tronche de nazi et un accent Germain qui reprend :
-Tes collègues ont conclu a une série de règlement de comptes à propos d'une affaire de came. On sait que t'as remué la merde pour retrouver le Hollandais, Brenn. C'que t'as pas compris, c'est qu'on a un coup d'avance sur toi. Tu nous fait un coup de pute, on t'en prépare deux. Tu peux pas rivaliser avec nous. Si t'avais continué ton boulot de petit flicard, que t'étais resté dans les clous, le patron connaîtrait même pas ton existence.
-Sauf que voilà, t'as voulu jouer aux justiciers, et t'as fait le con. Frénant, ça te dit quelque chose ?
Je le fixe du regard, hochant simplement la tête pour toute forme de réponse.
-Bah Frénant, c'était l'avocat de notre patron. Et notre patron, il est très fâché, parce que Frénant, tu vois, il l'aimait bien. Et surtout, Frénant, il connaissait pas mal de monde à présenter au boss. Tu sais a quel point c'est difficile pour un expatrié de venir monter son affaire en France, sans aucun contact.
-C'est vos histoires, ça. Pas les miennes.
-C'est devenu tes histoires le jour où t'as décalqué la face de Frénant contre le miroir de la backroom du Simone à grands coups de 357 dans la gueule, connard.
-Et vous êtes là pour quoi, au juste ?
-Le constat, il est simple : le Hollandais, il a besoin de fric. Ce fric, c'est toi qui le lui a enlevé des mains. Alors tu vas rembourser le préjudice.
-J'ai rien. Pas de pognon de coté, que dalle. Ton taulier, s'il croit que c'est avec mon salaire de flicard que j'vais le rembourser, il se fout le doigt dans l’œil jusqu'au trou du cul.
-C'est pas avec ton salaire que tu vas le rembourser, c'est avec ton savoir-faire. N'importe quel autre cave qui aurait fait ce que t'as fait, on se serait épargnés la visite de courtoisie, et on l'aurait buté vite fait bien fait. Mais toi, on pense qu'il y a moyen de te faire bosser un peu. Le contrat il est simple : tu rends des services, des petits services au patron, jusqu'à rembourser ta dette, et on te lâche la grappe. On t'oublie et tu nous oublie. Basta.
-Y'a une autre solution que vous avez pas prise en compte.
Il penche légèrement sa tête sur le coté, comme un chien perplexe.
-Laquelle ?
-La solution j'vous avoine tous les deux pour vous faire cracher le nom et la planque de votre patron, et après je vais m'occuper de son cas.
Il éclate de rire.
-Ahhh, mais ça t'en fais pas, on y avait pensé, et j'allais même y venir. Mais voilà, y'a un hic. Tiens, regarde.
Il sort son smartphone et me le tend. Il fait défiler plusieurs photos les unes après les autres. C'est Emma dessus. Pas kidnappée, bâillonnée ou enfermée, non. Juste des photos d'Emma.
-Regarde, c'est ta copine, la pute. Tu vois, Emma sort du cabaret, Emma rentre chez elle, Emma dans sa voiture, Emma fait les courses... On la suit depuis hier, et on connaît déjà tout sur elle. Elle devrait pas se laisser sombrer dans la solitude, c'est pas bon.
Mon regard remonte vers lui. Noir. Haineux. Lui, il se marre comme une petite merde. Ce gros fils de pute.
-Vous êtes une sacrée bande d'enculés.
-Ouais, on me l'dit souvent. Mais ça va rien changer à ton affaire. Tu fais ce qu'on te dit, ou sinon c'est la gosse qui morfle. Si tu fais pas ce qu'on te dit de faire, on la bute. Si tu essayes de la contacter, on la bute. Si tu parles de ça à qui que ce soit d'autre, on la bute. Pigé ?
Je baisse les yeux. Ils m'ont eu. Les deux se lèvent et se dirigent vers la porte d'entrée.
-On te recontactera en temps voulu. Au fait, c'est sympa chez toi, mais un peu triste. Tu devrais refaire les peintures.
Il claque la porte derrière lui.
-Alors ? Qu'est-ce qu'il se passe maintenant ?
Le grand blond reste silencieux, les bras croisés. C'est le brun qui prend la parole :
-L'autre jour, deux branleurs de cacahuètes ont été admis aux urgences de la Pitié Salpêtrière en début de soirée, les jambes criblées de balles de neuf para. Philippe Condé, et Jérôme Blanchet. Ils parlent de deux types en BMW qui les attaquent, sans plus d'infos. Plus tard dans la nuit, Dimitri Kotevski est laissé pour mort dans une boite gay en proche banlieue, le Blue Boys machin truc. Un mec lui a refait le portrait. Arcades et pommettes pétées, nez enfoncée, mâchoire brisée. Il sera sans doute défiguré a vie, avec des broches en ferraille dans la face et des dents en céramique. Là, il parle d'un seul homme, assez grand, crâne rasé, la quarantaine, et d'un jeu un peu scabreux qui aurait mal tourné. Puis quelques heures avant l'aube, c'est Enzo Jimenez, que les videurs du Pimp retrouvent décalqué sur le bitume, dans une ruelle juste derrière leur boite. Et là, y'a ton nom qui sort, à propos d'une vieille histoire et d'une pute. Il refuse de se faire transporter à l'hosto et rentre chez lui, sans que les flics ne soient prévenus.
Le brun s'arrête, et c'est le mec avec une tronche de nazi et un accent Germain qui reprend :
-Tes collègues ont conclu a une série de règlement de comptes à propos d'une affaire de came. On sait que t'as remué la merde pour retrouver le Hollandais, Brenn. C'que t'as pas compris, c'est qu'on a un coup d'avance sur toi. Tu nous fait un coup de pute, on t'en prépare deux. Tu peux pas rivaliser avec nous. Si t'avais continué ton boulot de petit flicard, que t'étais resté dans les clous, le patron connaîtrait même pas ton existence.
-Sauf que voilà, t'as voulu jouer aux justiciers, et t'as fait le con. Frénant, ça te dit quelque chose ?
Je le fixe du regard, hochant simplement la tête pour toute forme de réponse.
-Bah Frénant, c'était l'avocat de notre patron. Et notre patron, il est très fâché, parce que Frénant, tu vois, il l'aimait bien. Et surtout, Frénant, il connaissait pas mal de monde à présenter au boss. Tu sais a quel point c'est difficile pour un expatrié de venir monter son affaire en France, sans aucun contact.
-C'est vos histoires, ça. Pas les miennes.
-C'est devenu tes histoires le jour où t'as décalqué la face de Frénant contre le miroir de la backroom du Simone à grands coups de 357 dans la gueule, connard.
-Et vous êtes là pour quoi, au juste ?
-Le constat, il est simple : le Hollandais, il a besoin de fric. Ce fric, c'est toi qui le lui a enlevé des mains. Alors tu vas rembourser le préjudice.
-J'ai rien. Pas de pognon de coté, que dalle. Ton taulier, s'il croit que c'est avec mon salaire de flicard que j'vais le rembourser, il se fout le doigt dans l’œil jusqu'au trou du cul.
-C'est pas avec ton salaire que tu vas le rembourser, c'est avec ton savoir-faire. N'importe quel autre cave qui aurait fait ce que t'as fait, on se serait épargnés la visite de courtoisie, et on l'aurait buté vite fait bien fait. Mais toi, on pense qu'il y a moyen de te faire bosser un peu. Le contrat il est simple : tu rends des services, des petits services au patron, jusqu'à rembourser ta dette, et on te lâche la grappe. On t'oublie et tu nous oublie. Basta.
-Y'a une autre solution que vous avez pas prise en compte.
Il penche légèrement sa tête sur le coté, comme un chien perplexe.
-Laquelle ?
-La solution j'vous avoine tous les deux pour vous faire cracher le nom et la planque de votre patron, et après je vais m'occuper de son cas.
Il éclate de rire.
-Ahhh, mais ça t'en fais pas, on y avait pensé, et j'allais même y venir. Mais voilà, y'a un hic. Tiens, regarde.
Il sort son smartphone et me le tend. Il fait défiler plusieurs photos les unes après les autres. C'est Emma dessus. Pas kidnappée, bâillonnée ou enfermée, non. Juste des photos d'Emma.
-Regarde, c'est ta copine, la pute. Tu vois, Emma sort du cabaret, Emma rentre chez elle, Emma dans sa voiture, Emma fait les courses... On la suit depuis hier, et on connaît déjà tout sur elle. Elle devrait pas se laisser sombrer dans la solitude, c'est pas bon.
Mon regard remonte vers lui. Noir. Haineux. Lui, il se marre comme une petite merde. Ce gros fils de pute.
-Vous êtes une sacrée bande d'enculés.
-Ouais, on me l'dit souvent. Mais ça va rien changer à ton affaire. Tu fais ce qu'on te dit, ou sinon c'est la gosse qui morfle. Si tu fais pas ce qu'on te dit de faire, on la bute. Si tu essayes de la contacter, on la bute. Si tu parles de ça à qui que ce soit d'autre, on la bute. Pigé ?
Je baisse les yeux. Ils m'ont eu. Les deux se lèvent et se dirigent vers la porte d'entrée.
-On te recontactera en temps voulu. Au fait, c'est sympa chez toi, mais un peu triste. Tu devrais refaire les peintures.
Il claque la porte derrière lui.
Commentaires
- Pseudo supprimé
01/03/2013 à 23:52:24
J'attend la sweet avec impatience
- Droran
01/03/2013 à 12:49:07
'faut la mettre en sécurité et buter ces enculés ! (">