Note de la fic : Non notée
Publié le 19/08/2013 à 01:14:58 par Pseudo supprimé
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Il est dix-neuf heures, le soleil brille toujours, mais pourtant il fait noir. Ca n'était pas une blague, la France ferme ses frontières, nous voilà reclus. Plus personne ne peut quitter le pays ni y rentrer. On frôle l'état policier, les frontières sont étroitement surveillées, bref, bonjour la psychose. Des grèves sont dors et déjà prévues en plus des manifestations qui vont suivre, et des émeutes ne sont pas à exclure...
Le peuple était déjà à deux doigts de craquer, avec cette pandémie qui s'installe et en restant dans le doute, voilà la perche que tous attendaient. Un ticket pour l'inconnu, un ticket pour tout casser sans savoir où tout cela va nous mener. Mais pour l'instant, hormis certaines hospitalisations et le nombre de fiévreux en constante augmentation, le virus n'est pas létal et les autorités ont encore le contrôle sur le pays, j'espère juste que ça ne changera pas et que dans deux semaines cette situation de crise ne sera qu'un lointain souvenir. Pour l'instant, l'incertitude baigne ici, alors que les gens continuent leur routine, allant travailler et essayant tant bien que mal de vivre leur vie malgré les nouvelles et récentes restrictions. Peu être éphémères, mais j'en doute, sinon l'état n'aurait pas pris le problème du virus avec tant de sérieux en déclenchant une situation alarmante.
"..."
"... T'es sérieux là ? "
Je n'ai pas foutu les pieds dehors de la journée, car, honnêtement, je préfère éviter les gens en ce moment, ils sont encore plus dangereux que d'habitude, c'est donc un revenant qui vient à moi.
"Ouais, désolé, c'est ma mère... Elle... a disparue. "
"Pardon ?! "
"Ouais. Le vol 518 qui assurait Sydney - New York a dévié de sa trajectoire et... s'est probablement abîmé. "
"...Oh."
Toujours accompagné de son chapeau de cow-boy, Sander affichait une mine triste, et un grand sentiment de vide imprégnait le porche de ma maison. Je l'invite à rentrer, ce qu'il fait sans décliner.
Visiblement, le pauvre vient tout juste de perdre sa mère et je préfère éviter de le bousculer plus sur le sujet, autant ne pas lever le voile de son absence pour l'instant, de toute façon elle est partiellement expliquée...
Après quelques échanges au sujet de sa mère, c'est lui-même qui se décide à m'annoncer une nouvelle.
"...Enfin, t'es pas sans savoir que je suis censé prendre l'avion là. Et comme t'as du l'entendre plus tôt ce matin et même il y a une petite demie-heure, la France ferme pour de bon ses frontières, le trafic aérien touristique y compris. En gros, je suis bloqué ici. Mais c'est pas ça le pire... "
De la chaleur qui nous entoure se dégage de l'anxiété. Oui, lui aussi commence à prendre conscience des conséquences qui nous titillent. Et si lui aussi a compris, c'est une prise de conscience collective à laquelle nous aurons à faire. En d'autres termes, on est grave dans la merde, et on risque bientôt de ne plus être en sécurité nul part.
"Nos billets ne sont pas remboursés. Ca peu paraitre con, mais le problème c'est qu'AUCUN touriste ne l'est. Aucun passager. Pas de remboursement. Ca créé des gens en colère, et comment les gens évacuent-ils leur colère ? Surtout quand elle est couplée à un sentiment de détresse et de panique ? "
"..."
"Tu le sais, toi aussi, hein ? "
Fatalité. Voilà un grand problème, et pas de solutions.
"Ouais, Sander, je le sais. Emeutes. Révolutions. Instinct animal. "
"Tu t'en rends compte, et ce scénario commence toujours de la même façon. Les gens observent la situation et attendent qu'elle s'améliore. Mais elle ne s'améliore pas, elle ne s'améliore jamais. Ca empire, ça empire toujours, elle ne fait que se dégrader. "
Je ne sais pas si c'est la perte soudaine de sa mère, mais Sander semble à bout... et prêt à faire n'importe quoi.
" Faut qu'on ait une longueur d'avance. "
"Mauvaise idée, moi je dis tu fais comme moi, tu restes chez toi, t'essaie de pas choper cette merde dans l'air et t'attends. "
"Non. On va faire ce que t'étais censé faire, mais avec un peu d'avance. "
"C'est à dire ? "
" C'est à dire... On part pour Dunkerque. "
Quand ? Pour faire quoi ? Dans quel but ? Comment compte-il s'en sortir ? Passer entre les mailles des policiers et de l'armée probablement prochainement déployée ? Sa remarque était spontanée, mais diablement électrisante. Dunkerque n'est peut-être pas la meilleure option, mais c'est sûr, faut qu'on agisse avant de se faire prendre à revers.
Il est dix-neuf heures, le soleil brille toujours, mais pourtant il fait noir. Ca n'était pas une blague, la France ferme ses frontières, nous voilà reclus. Plus personne ne peut quitter le pays ni y rentrer. On frôle l'état policier, les frontières sont étroitement surveillées, bref, bonjour la psychose. Des grèves sont dors et déjà prévues en plus des manifestations qui vont suivre, et des émeutes ne sont pas à exclure...
Le peuple était déjà à deux doigts de craquer, avec cette pandémie qui s'installe et en restant dans le doute, voilà la perche que tous attendaient. Un ticket pour l'inconnu, un ticket pour tout casser sans savoir où tout cela va nous mener. Mais pour l'instant, hormis certaines hospitalisations et le nombre de fiévreux en constante augmentation, le virus n'est pas létal et les autorités ont encore le contrôle sur le pays, j'espère juste que ça ne changera pas et que dans deux semaines cette situation de crise ne sera qu'un lointain souvenir. Pour l'instant, l'incertitude baigne ici, alors que les gens continuent leur routine, allant travailler et essayant tant bien que mal de vivre leur vie malgré les nouvelles et récentes restrictions. Peu être éphémères, mais j'en doute, sinon l'état n'aurait pas pris le problème du virus avec tant de sérieux en déclenchant une situation alarmante.
"..."
"... T'es sérieux là ? "
Je n'ai pas foutu les pieds dehors de la journée, car, honnêtement, je préfère éviter les gens en ce moment, ils sont encore plus dangereux que d'habitude, c'est donc un revenant qui vient à moi.
"Ouais, désolé, c'est ma mère... Elle... a disparue. "
"Pardon ?! "
"Ouais. Le vol 518 qui assurait Sydney - New York a dévié de sa trajectoire et... s'est probablement abîmé. "
"...Oh."
Toujours accompagné de son chapeau de cow-boy, Sander affichait une mine triste, et un grand sentiment de vide imprégnait le porche de ma maison. Je l'invite à rentrer, ce qu'il fait sans décliner.
Visiblement, le pauvre vient tout juste de perdre sa mère et je préfère éviter de le bousculer plus sur le sujet, autant ne pas lever le voile de son absence pour l'instant, de toute façon elle est partiellement expliquée...
Après quelques échanges au sujet de sa mère, c'est lui-même qui se décide à m'annoncer une nouvelle.
"...Enfin, t'es pas sans savoir que je suis censé prendre l'avion là. Et comme t'as du l'entendre plus tôt ce matin et même il y a une petite demie-heure, la France ferme pour de bon ses frontières, le trafic aérien touristique y compris. En gros, je suis bloqué ici. Mais c'est pas ça le pire... "
De la chaleur qui nous entoure se dégage de l'anxiété. Oui, lui aussi commence à prendre conscience des conséquences qui nous titillent. Et si lui aussi a compris, c'est une prise de conscience collective à laquelle nous aurons à faire. En d'autres termes, on est grave dans la merde, et on risque bientôt de ne plus être en sécurité nul part.
"Nos billets ne sont pas remboursés. Ca peu paraitre con, mais le problème c'est qu'AUCUN touriste ne l'est. Aucun passager. Pas de remboursement. Ca créé des gens en colère, et comment les gens évacuent-ils leur colère ? Surtout quand elle est couplée à un sentiment de détresse et de panique ? "
"..."
"Tu le sais, toi aussi, hein ? "
Fatalité. Voilà un grand problème, et pas de solutions.
"Ouais, Sander, je le sais. Emeutes. Révolutions. Instinct animal. "
"Tu t'en rends compte, et ce scénario commence toujours de la même façon. Les gens observent la situation et attendent qu'elle s'améliore. Mais elle ne s'améliore pas, elle ne s'améliore jamais. Ca empire, ça empire toujours, elle ne fait que se dégrader. "
Je ne sais pas si c'est la perte soudaine de sa mère, mais Sander semble à bout... et prêt à faire n'importe quoi.
" Faut qu'on ait une longueur d'avance. "
"Mauvaise idée, moi je dis tu fais comme moi, tu restes chez toi, t'essaie de pas choper cette merde dans l'air et t'attends. "
"Non. On va faire ce que t'étais censé faire, mais avec un peu d'avance. "
"C'est à dire ? "
" C'est à dire... On part pour Dunkerque. "
Quand ? Pour faire quoi ? Dans quel but ? Comment compte-il s'en sortir ? Passer entre les mailles des policiers et de l'armée probablement prochainement déployée ? Sa remarque était spontanée, mais diablement électrisante. Dunkerque n'est peut-être pas la meilleure option, mais c'est sûr, faut qu'on agisse avant de se faire prendre à revers.