Note de la fic : Non notée
Vie_a_Achever
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 11 : La Redécouverte
Publié le 19/08/2013 à 01:14:58 par Pseudo supprimé
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Le monde va mal, mais pas forcément depuis l'apparition de ce virus. Famine en Afrique, progression record de la délinquance, tensions entre pays de plus en plus présentes... Sans parler de l'insécurité progressive. Oui, tout le monde était sur les nerfs. Les gens n'attendaient qu'une simple catastrophe commune qui les unisse pour daigner bouger le petit doigt, et c'est chose faite. Le monde tel que nous le connaissions est terminé. Nous entrons dans une nouvelle ère de l'espèce humaine, et peut-être la dernière.
Mes yeux s'ouvrent... lentement. L'épave de notre voiture traine à quelques mètres de moi, encore flambante. Visiblement, elle a explosée, et quelqu'un m'a trainé hors du véhicule.
" Tu te réveilles enfin... "
Ma mère, elle se tient assise à côté de moi, les jambes croisées.
" Tu ne souffres que de quelques plaies que j'ai soigné du mieux que j'ai pu. Le matériel médical qui traine depuis des lustres dans le coffre de la voiture nous est enfin utile... "
Elle me fixe en me caressant le front. Je reste allongé, expirant profondément, essayant de me remettre de notre accident.
"On a plus de bagnole et le groupe de Christian reste injoignable. J'espère qu'ils ont pu rejoindre l'hôpital, mais la situation devient tellement incontrôlable en ville qu'honnêtement, j'ai mes doutes... "
Mon père sort de l'ombre, le talkie walkie à la main.
"Ils ne répondent même pas sur leur téléphone... Daniel ?! T'es enfin réveillé ! Tu vas bien ? "
Il se précipite sur moi et m'enlace, me sert fort contre lui. Je peux sentir son cœur battre la chamade.
Ses yeux me scrutent de long en large. Mon père vérifie que je n'ai pas de blessures trop importantes.
"Ne t'en fais pas, Elric, je suis infirmière au cas où tu l'aurais oublié, j'ai déjà bien veillé sur sa santé et ces quelques blessures. Notre fils va bien. Tout comme Tristan."
Tristan, recroquevillé sur lui-même à deux mètres de moi à tout casser, nous écoutait avec attention sans dire un seul mot. Le voir en bonne santé me rassure. Qui sait comment cet accident de voiture aurait pu terminer...
"Bien, Clara. On doit rester forts. On est une famille, nous devons rester unis..."
Elric sort un téléphone de sa poche.
"Très bien, écoutez, on est bloqué ici sans moyen de transport et j'ai inspecté les environs, il y a un entrepôt au beau milieu de la forêt, le mieux pour nous serait d'y passer la nuit. Je vais appeler le commissariat de Lille pour avoir un véhicule, et, le cas échéant, j'appellerai un collègue pour qu'il puisse passer nous prendre demain matin. Nous avons eu une journée très difficile, et la nuit commence à tomber. On ne peut pas repartir maintenant. "
"Et ma sœur... Justine ? On en fait quoi ? "
Dis-je avec inquiétude.
"Justine est incarcérée... Elle va bien. Tant qu'elle reste en cellule, tout ira bien pour elle, ne t'en fais pas. D'ailleurs, il se peut qu'elle n'y soit déjà plus..."
"CA SUFFIT ! Arrête de tourner autour du pot ! Qu'est-ce que tu sais de plus ? De quoi Ash voulait parler en parlant du fléau ?! Arrête de me cacher la vérité !"
Ma mère vient d'imploser, tornade de sentiments, les larmes se mêlent à la colère, elle frappe Elric en agrippant sauvagement son uniforme.
" Tu verras, bon sang ! Je ne peux absolument rien te dire pour ne rien compromettre, mais si tu veux enfin être rassuré, ni toi, ni moi, ni Justine et ni Daniel ne pouvons être infectés par le virus, d'accord ? On est immunisé ! "
"Immunisés ? Mais qu'est-ce que tu racontes encore ?! Comment ?! "
"Ne joue pas à ça, Clara, on a pas le temps. On est beaucoup à être immunisés, fais-moi confiance, tu comprendras tout en temps voulu. En attendant, mieux vaut nous mettre en sécurité."
Tristan, jusqu'alors complètement silencieux et enfermé dans sa bulle intervient.
" Vous êtes en train de nous dire que vous connaissez les responsables de ce merdier, de la chute imminente de notre pays, de l'enfer qui est en train d'arriver, et pire que vous les soutenez et ne faites rien pour empêcher ça ? Merde, mais vous avez tous perdus l'esprit ?! J'ai une vie moi, du moins, j'en avais une ! Mes parents sont bloqués à l'étranger à cause de ce virus, je ne suis pas pris en charge, je suis constamment sur les nerfs, je ne sais pas où aller, livré à moi-même et contraint de suivre le groupe, je n'ai pas mon mot à dire, bordel, mais j'avais une belle vie ! Je bossais comme un malade pour m'assurer un avenir, j'avais des tas de loisir, une semaine programmée que je me plaisais à suivre... Je vivais ! Maintenant, on fait quoi, tous ? On fuit ? On essaie d'aller d'un point A à un point B ? Et ensuite ?! On attend que les choses se calme, en buvant une bonne bière ? Mais à quoi pensaient les instigateurs de tout cela ?! Et à quoi pensez-vous, Mr. Elric, pour oser ne serait-ce que soutenir une telle décision ? On nage dans un océan d'incompréhension et vous ne faites que l'alimenter de par vos actes complètement irréalistes... Je refuse d'être mêlé à ça, je refuse de participer à la chute de notre pays. "
Tristan s'enfonce profondément dans la forêt. Le silence, je regarde mon père.
"Il a raison. "
D'une certaine façon, je ne peux pas m'empêcher d'approuver ses dires. Le comportement de mon paternel est inadmissible, et ça se dit policier, protecteur du peuple... Tu parles, le monde coule bien plus vite à cause de lui.
"Non, Daniel. Il ne sait pas de quoi il parle. Il a évoqué la vie en ne voyant que son point de vue, son côté habituel, son côté sans soucis. La vie, ça n'est pas ça. La vie c'est une lutte perpétuelle pour la survie, une lutte sauvage, animale, où le lendemain peut signifier bien des avenirs incertains. Si je suis devenu flic, c'est pour plusieurs raisons, mais entre autre pour savoir faire les bonnes décisions. Et crois moi, j'ai pris la bonne décision, la meilleure pour nous tous, à l'échelle planétaire. Le monde est malade depuis trop longtemps, il n'y a qu'une manière de le réparer à présent. "
Il parle, il parle, mais je ne reconnais pas cet homme. Les mots qui sortent de la bouche de mon père ne sont pas naturels. Qu'a bien pu dire mon oncle à Elric pour qu'il puisse le changer à se point ? Lui promettre monts et merveilles ? Non, mon père n'est pas ce genre d'homme et n'a pas ce genre d'intérêt. Je ne sais pas pourquoi il a changé à ce point, mais j'espère sincèrement qu'il ne se trompe pas sur le statut de tout cela. Pourvu que ça soit pour une bonne cause...
Je ne cautionne pas ses actes, loin de là, mais, franchement, je ne peux rien faire d'autre. Je n'ai aucune influence sur les évènements, je ne peux que subir.
"Bon... Mettons-nous on route pour l'entrepôt. C'est là-bas qu'on trouvera Tristan. Il n'a nul part où aller, et je suis sûr qu'il ne veut qu'une seule chose, tout comme nous tous. Retrouver une vie. "
Mon père parle, le monde suit. Ma mère et moi nous mettons donc en route à ses côtés dans cette forêt qui s'assombrit. Lui en guise de leader, et nous deux le suivons. Profitant qu'il soit loin devant, ma mère vient gagner mon oreille pour m'y chuchoter quelques mots.
"Ton père a perdu les pédales. Ecoute-moi bien. On le suit jusqu'à chez Ash à Dunkerque tant qu'il ne perd pas la raison d'ici là. Une fois là-bas, on reprend les commandes de la situation. Il négocie avec des terroristes, il a perdu la raison... Ton père..."
Je sens la tristesse monter en elle, mais aussi une sonnerie déchirer l'air. Le téléphone d'Elric sonne. Il s'arrête, se trouvant à quelques mètres de nous, puis décroche.
"Allô ? "
"Elric, c'est Christian. Je crois qu'on va avoir besoin de votre aide !"
Le monde va mal, mais pas forcément depuis l'apparition de ce virus. Famine en Afrique, progression record de la délinquance, tensions entre pays de plus en plus présentes... Sans parler de l'insécurité progressive. Oui, tout le monde était sur les nerfs. Les gens n'attendaient qu'une simple catastrophe commune qui les unisse pour daigner bouger le petit doigt, et c'est chose faite. Le monde tel que nous le connaissions est terminé. Nous entrons dans une nouvelle ère de l'espèce humaine, et peut-être la dernière.
Mes yeux s'ouvrent... lentement. L'épave de notre voiture traine à quelques mètres de moi, encore flambante. Visiblement, elle a explosée, et quelqu'un m'a trainé hors du véhicule.
" Tu te réveilles enfin... "
Ma mère, elle se tient assise à côté de moi, les jambes croisées.
" Tu ne souffres que de quelques plaies que j'ai soigné du mieux que j'ai pu. Le matériel médical qui traine depuis des lustres dans le coffre de la voiture nous est enfin utile... "
Elle me fixe en me caressant le front. Je reste allongé, expirant profondément, essayant de me remettre de notre accident.
"On a plus de bagnole et le groupe de Christian reste injoignable. J'espère qu'ils ont pu rejoindre l'hôpital, mais la situation devient tellement incontrôlable en ville qu'honnêtement, j'ai mes doutes... "
Mon père sort de l'ombre, le talkie walkie à la main.
"Ils ne répondent même pas sur leur téléphone... Daniel ?! T'es enfin réveillé ! Tu vas bien ? "
Il se précipite sur moi et m'enlace, me sert fort contre lui. Je peux sentir son cœur battre la chamade.
Ses yeux me scrutent de long en large. Mon père vérifie que je n'ai pas de blessures trop importantes.
"Ne t'en fais pas, Elric, je suis infirmière au cas où tu l'aurais oublié, j'ai déjà bien veillé sur sa santé et ces quelques blessures. Notre fils va bien. Tout comme Tristan."
Tristan, recroquevillé sur lui-même à deux mètres de moi à tout casser, nous écoutait avec attention sans dire un seul mot. Le voir en bonne santé me rassure. Qui sait comment cet accident de voiture aurait pu terminer...
"Bien, Clara. On doit rester forts. On est une famille, nous devons rester unis..."
Elric sort un téléphone de sa poche.
"Très bien, écoutez, on est bloqué ici sans moyen de transport et j'ai inspecté les environs, il y a un entrepôt au beau milieu de la forêt, le mieux pour nous serait d'y passer la nuit. Je vais appeler le commissariat de Lille pour avoir un véhicule, et, le cas échéant, j'appellerai un collègue pour qu'il puisse passer nous prendre demain matin. Nous avons eu une journée très difficile, et la nuit commence à tomber. On ne peut pas repartir maintenant. "
"Et ma sœur... Justine ? On en fait quoi ? "
Dis-je avec inquiétude.
"Justine est incarcérée... Elle va bien. Tant qu'elle reste en cellule, tout ira bien pour elle, ne t'en fais pas. D'ailleurs, il se peut qu'elle n'y soit déjà plus..."
"CA SUFFIT ! Arrête de tourner autour du pot ! Qu'est-ce que tu sais de plus ? De quoi Ash voulait parler en parlant du fléau ?! Arrête de me cacher la vérité !"
Ma mère vient d'imploser, tornade de sentiments, les larmes se mêlent à la colère, elle frappe Elric en agrippant sauvagement son uniforme.
" Tu verras, bon sang ! Je ne peux absolument rien te dire pour ne rien compromettre, mais si tu veux enfin être rassuré, ni toi, ni moi, ni Justine et ni Daniel ne pouvons être infectés par le virus, d'accord ? On est immunisé ! "
"Immunisés ? Mais qu'est-ce que tu racontes encore ?! Comment ?! "
"Ne joue pas à ça, Clara, on a pas le temps. On est beaucoup à être immunisés, fais-moi confiance, tu comprendras tout en temps voulu. En attendant, mieux vaut nous mettre en sécurité."
Tristan, jusqu'alors complètement silencieux et enfermé dans sa bulle intervient.
" Vous êtes en train de nous dire que vous connaissez les responsables de ce merdier, de la chute imminente de notre pays, de l'enfer qui est en train d'arriver, et pire que vous les soutenez et ne faites rien pour empêcher ça ? Merde, mais vous avez tous perdus l'esprit ?! J'ai une vie moi, du moins, j'en avais une ! Mes parents sont bloqués à l'étranger à cause de ce virus, je ne suis pas pris en charge, je suis constamment sur les nerfs, je ne sais pas où aller, livré à moi-même et contraint de suivre le groupe, je n'ai pas mon mot à dire, bordel, mais j'avais une belle vie ! Je bossais comme un malade pour m'assurer un avenir, j'avais des tas de loisir, une semaine programmée que je me plaisais à suivre... Je vivais ! Maintenant, on fait quoi, tous ? On fuit ? On essaie d'aller d'un point A à un point B ? Et ensuite ?! On attend que les choses se calme, en buvant une bonne bière ? Mais à quoi pensaient les instigateurs de tout cela ?! Et à quoi pensez-vous, Mr. Elric, pour oser ne serait-ce que soutenir une telle décision ? On nage dans un océan d'incompréhension et vous ne faites que l'alimenter de par vos actes complètement irréalistes... Je refuse d'être mêlé à ça, je refuse de participer à la chute de notre pays. "
Tristan s'enfonce profondément dans la forêt. Le silence, je regarde mon père.
"Il a raison. "
D'une certaine façon, je ne peux pas m'empêcher d'approuver ses dires. Le comportement de mon paternel est inadmissible, et ça se dit policier, protecteur du peuple... Tu parles, le monde coule bien plus vite à cause de lui.
"Non, Daniel. Il ne sait pas de quoi il parle. Il a évoqué la vie en ne voyant que son point de vue, son côté habituel, son côté sans soucis. La vie, ça n'est pas ça. La vie c'est une lutte perpétuelle pour la survie, une lutte sauvage, animale, où le lendemain peut signifier bien des avenirs incertains. Si je suis devenu flic, c'est pour plusieurs raisons, mais entre autre pour savoir faire les bonnes décisions. Et crois moi, j'ai pris la bonne décision, la meilleure pour nous tous, à l'échelle planétaire. Le monde est malade depuis trop longtemps, il n'y a qu'une manière de le réparer à présent. "
Il parle, il parle, mais je ne reconnais pas cet homme. Les mots qui sortent de la bouche de mon père ne sont pas naturels. Qu'a bien pu dire mon oncle à Elric pour qu'il puisse le changer à se point ? Lui promettre monts et merveilles ? Non, mon père n'est pas ce genre d'homme et n'a pas ce genre d'intérêt. Je ne sais pas pourquoi il a changé à ce point, mais j'espère sincèrement qu'il ne se trompe pas sur le statut de tout cela. Pourvu que ça soit pour une bonne cause...
Je ne cautionne pas ses actes, loin de là, mais, franchement, je ne peux rien faire d'autre. Je n'ai aucune influence sur les évènements, je ne peux que subir.
"Bon... Mettons-nous on route pour l'entrepôt. C'est là-bas qu'on trouvera Tristan. Il n'a nul part où aller, et je suis sûr qu'il ne veut qu'une seule chose, tout comme nous tous. Retrouver une vie. "
Mon père parle, le monde suit. Ma mère et moi nous mettons donc en route à ses côtés dans cette forêt qui s'assombrit. Lui en guise de leader, et nous deux le suivons. Profitant qu'il soit loin devant, ma mère vient gagner mon oreille pour m'y chuchoter quelques mots.
"Ton père a perdu les pédales. Ecoute-moi bien. On le suit jusqu'à chez Ash à Dunkerque tant qu'il ne perd pas la raison d'ici là. Une fois là-bas, on reprend les commandes de la situation. Il négocie avec des terroristes, il a perdu la raison... Ton père..."
Je sens la tristesse monter en elle, mais aussi une sonnerie déchirer l'air. Le téléphone d'Elric sonne. Il s'arrête, se trouvant à quelques mètres de nous, puis décroche.
"Allô ? "
"Elric, c'est Christian. Je crois qu'on va avoir besoin de votre aide !"