Note de la fic : Non notée

Vie_a_Achever


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 14 : Reunification, Partie III


Publié le 19/08/2013 à 01:14:58 par Pseudo supprimé

Les pneus crissent et la sirène de police ne fait que retentir. Simon roule à vive allure dans Lille, empruntant petites ruelles et chemins infréquentés. Les affrontements entre civils commençaient à sérieusement dégénérer en ces lieux, et la police ne parvenait pas à contenir toute une population en colère. Magasins vandalisés, vitrines saccagées, blessés, manifestants, ordures, flammes dévorant de multiples bâtiments. Des émeutes ? Pire que ça. Le chaos. Une population impossible à contenir. Lille n'était probablement pas la seule ville à se trouver dans cette situation de crise puisqu'à peu près toutes les grandes villes de France suivaient le même cheminement. Une décadence progressive pour tous.

"Bon, on plus qu'à une dizaine de minutes de la rue Mayland où se trouve vos amis. On devrait y être assez rapidement si la route continue d'être aussi dé...gagée... ? "

Simon freine d'un coup sec. Je suis projeté en avant à cause du choc, mais heureusement, la ceinture m'étreint et m'empêche tout mouvement.

"SORTEZ ! SORTEZ VITE ! "

Simon hurle à tue-tête puis quitte le véhicule en trombe.

"Un... Bazooka ? "

Thomas reste consterné, je le pousse à quitter la voiture, ouvrant les portes arrières, motivés par un danger imminent. Tout le monde parvient à quitter le véhicule sans encombre, puis soudain, un énorme raffut se fait entendre, puis une énorme explosion balaie ce qui se trouvait être notre véhicule il y a encore une minute. Devant nous, des hordes de manifestants, dont un individu, bandana blanc attaché à son front, au sommet de cinq poubelles empilées les une sur les autres, tirant au lance-roquette sur tout ce qui bouge. Partagé entre l'état de choc et l'idée d'une éventuelle hallucination, je suis tiré par le bras vers de petites ruelles, puis je commence à courir à vive allure comme tout le monde.

"Courrez, courrez, ne vous arrêtez pas ! Ils deviennent complètement fou ! Une arme bon sang ! Un lance-roquette, sérieusement ! C'est pas l'irak ici, ils sont complètement cinglés ! Ils le sont tous devenus ! "

" Tu ne peux pas appeler de renforts, Simon ?!"

Une discussion se profile, marquée par de lourdes respirations saccadées dû à nos sprints incessants.

"Renforts ? Ceux qui n'ont pas encore fuis la ville sont dans les rues en train d'essayer de contenir ces malades ! Donc non, là, on est livré à nous mêmes, et le commissariat est à plusieurs bornes d'ici, en plein centre-ville, dans le coeur des émeutes, et vu comme ça pète par ici, je préfère pas tenter une incursion là-bas, on est déjà en mission suicide là ! Vous avez des armes ?! "

"Non, tout est resté dans notre voiture accidentée à la sortie de la ville... Arme, nourriture, tout ça... "

"Merde, bon, j'ai mon arme de service, ça pourra toujours dissuader les racailles, mais si jamais on retombe sur l'agence tous risques, on ne fera pas long feu. "

Discussion de flics. Intéressant... Après cinq bonnes minutes de sprint, nous nous arrêtons subitement à l'angle d'une ruelle.

"Bon, on doit traverser le Pont Schefild et la rue Mayland se trouve juste de l'autre côté..."

Je jette un rapide coup d'oeil à la ligne droite qui nous attend. Une grande rue reliée par un pont, se terminant lui même par un croisement où de nombreuses bifurcations sont possibles, dont celle pour la rue Mayland. Le seul problème c'est que cette route est en proie à de violents affrontements entre civils et policiers.

"Okay, du calme, ce sont nos collègues à moi et ton père, Daniel. Ecoutez, ça craint un peu, c'est même trop dangereux comme voie d'accès, mais c'est la seule possible actuellement. Votre père et moi, on va lancer un assaut pour essayer de rameuter quelques policiers avec nous, de sorte que l'on puisse traverser sans trop d'accrocs. "

Simon énonce son plan avec une insouciance qui ferait presque peur. Les émeutiers sont remontés et distribuent les coups de poing quand ce n'est pas les armes blanches qui se perdent dans la cohue. J'arrête de penser l'espace d'un instant et je regarde l'obscurité qui m'entoure, j'écoute les cris des émeutiers, les bruits de fracas, le son de l'anarchie. Et je me demande comment le monde a pu tourner si mal.

"Vous êtes fous, bon sang vous êtes fous ! On devrait se mettre à l'abri et attendre l'aide de l'état ! C'est trop risqué de trainer ici, dehors, exposés ! "

Ma mère est à la limite de l'état de panique. Et Thomas reste comme à son habitude bien silencieux, se contentant d'observer la situation...

"Bon, on va tenter une percée."


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