Note de la fic : Non notée

Le_retour_des_condamnes


Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué



Chapitre 2


Publié le 19/08/2013 à 01:13:12 par Pseudo supprimé



Sans exagération, je dirai qu'une quarantaine de personnes avaient réussis à pénétrer dans l'enceinte de notre école, et semblaient marcher sans but au travers de ses différentes cours . Affolé, je jetait un coup d'œil vers l'entrée, et ce qui s'y trouvait me fit avoir un haut-le-cœur : le gardien, couché sur son bureau, était presque entièrement couvert de sang et suffoquait. Je ne voyais pas très bien ce qui provoquait cet afflux de sang, mais au vu de la souffrance apparente du pauvre homme, les plaies devaient être assez profonde et nombreuses. Etaient-ce ces gens qui l'avaient tué ?

Malgré mon anxiété grandissante, je pris le temps d'observer les envahisseurs ainsi que leur étrange comportement. La plupart de ces derniers avaient eux-aussi de nombreuses taches de sang sur leurs vêtements, et je réussi à voir pour les plus proches la raison de cela : de larges morsures étaient disséminés au fil de leurs membres ainsi que pour certains sur leurs visage. De plus, la physionomie de ces hommes et femmes me paraissait encore plus déconcertante : non seulement leurs yeux étaient sans exception de couleur blanche translucide, mais en plus de cela la plupart avaient plusieurs dents en moins ainsi qu'une partie du cuir chevelu disparu. Du reste, leurs mouvements étaient saccadés et semblaient pour le moins indécis.

"- Oh la vache... c'est quoi ce bordel ?"

J'avais presque finis par oublier la présence d'Arnaud, mais je voyais dans son regard qu'il était tout aussi interloqué que moi. Etrangement, les individus les plus proches de nous avaient commencé à marcher un peu plus rapidement dans notre direction, trébuchant et se rattrapant tels des aveugles estropiés. Les autres, même beaucoup plus éloignés, suivaient ses derniers dans leur déambulation vers mon ami et moi-même.

"- Mais qu'est ce qu'ils foutent ?
Pourquoi ils se rapprochent comme ça ?!"

Je compris lorsqu'ils ne furent plus qu'à quelques mètres de nous que ces êtres n'étaient plus tout à fait humains. En effet des sons inexpressifs ressemblant fort à des hurlements soufflés du fond des poumons sortaient mollement de leur gorge, tandis qu'ils ouvraient la bouche en marchant dangereusement vers nous. La discussion semblait impossible. Prenant le bras de mon ami, je le tirais vers l'entrée du hall ; mais il le retint, et se retourna vers le groupe.

"- Viens vite ! Regarde ce qu'ils ont fait au gardien ! Faut aller prévenir les autres !
- Non attend, ils peuvent pas être si dangereux..."

J'étais de plus en plus effrayé par le calme de mon ami. La surprise passée, il me semblait maintenant de plus en plus confiant. Ne voyait t-il donc pas que ces choses n'étaient pas vraiment humaines ?!

"- Tiens regarde !"

Me dit-il en marchant tranquillement vers les premiers individus. Tentant d'asséner un coup à un homme d'une cinquantaine d'année et dont une partie du bras avait disparu, et qui lui aussi l'avait repéré, il se fit happer par une foule de mains au milieu de la masse grouillante. Je vis progressivement disparaître ses jambes, son corps, son visage déformé par la peur ainsi que ses deux bras qui se tendaient vers moi dans une demande d'aide auquel je ne pouvais répondre. Bientôt il ne resta plus de lui que de stridents hurlements, s'échappant de l'attroupement d'hommes et de femmes qui s'étaient jeté sur lui, et maintenant le dévoraient, répandant son sang sur la pelouse verte et douce de notre campus.

Mais une partie des 'créatures', comme désormais je les appellerais, avaient toujours leurs regards vides et blanchâtre posés sur moi. Pourtant figé par la terreur, Je ne pouvais pas m'attarder plus à regarder ce triste spectacle. Peut-être que j'avais perdu mon ami, mais des dizaines de personnes allaient mourir si je n'allais pas les prévenir du danger inconnu qui nous faisait face, ainsi que moi-même si je ne bougeais pas rapidement d'ici. Les larmes aux yeux et la peur au ventre, je fis demi-tour et courus du plus vite que je le pus jusqu'à la porte menant à l'immense couloir. Je vis, une fois la porte vitrée fermée et verrouillé, qu'ils me suivaient, toujours de leur pas claudiquant et indécis, et se dirigeait maintenant vers ma position. Plus que quelques mètres et les premiers seraient contre la porte. Mais réussirait t'il à l'ouvrir ?


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