Une fois arrivé dans la ruelle, je remarqua Arthur qui me fît signe de venir. Ils étaient cachés derrière une poubelle. Eloise était méconnaissable.
"Enculé ! Qu'est ce que tu lui a fais ? Enculé ! Il voulait de la bouffe, C'EST TOUT !"
Elle me sauta dessus et me gifla à plusieurs reprises. Arthur la retînt.
"Regarde ce que tu est devenu ! Un meurtrier ! On ne guérit pas de ça ! Tu le resteras toute ta vie, bordel de merde !"
J'étais dans le même état qu'elle.
"Je sais, je sais, JE SAIS ! Mais on n'peut pas revenir en arrière. C'est fait. Je suis un tueur. Mais imagine, IMAGINE ce qu'il se serait passé si je n'avais pas tiré. Ils ne nous auraient surement pas laissés partir comme ça. Et ce serait nous qui serions par terre en ce moment. "
Eloise se jetta dans mes bras, non pas pour me frapper, mais tout simplement pour m'enlacer...
"Je ne veux pas te perdre Antoine. Je ne veux pas VOUS perdre. Ca me fait peur cette histoire. "
Je lui frotta le dos à plusieurs reprises pour la rassurer..
"Allez viens, on rentre..."
Nous nous dirigeames vers l'autre sortie de la ruelle...

"Ils vont nous retrouver... Ils vont nous retrouver..."
C'était au tour d'Arthur de céder à la panique.
"On ne rentrera pas à la maison comme ça, on sera mort avant."
Nous étions tous les trois en larmes.
"C'est FINI ! On est mort Antoine. MORTS ! "

Arthur se mit subitement en travers de la route. Une voiture arrivait. A l'interieur, un homme et une femme tenant dans ses bras un enfant. Elle ralentit son allure progressivement. Elle était désormais arrétée à un mètre environ d'Arthur.
Il sortit son arme, et se rapprocha du capot.
" SORTEZ ! SORTEZ ! "
"Arthur, qu'est ce que tu fous ? "
Ne me forcez pas à faire une chose que je n'ai pas envie de faire S'il vous plait, sortez..."
Ils s'executèrent. Le bébé hurlait, sa mère qui fondait en larmes essayait de le rassurer. Le père quand a lui rester de marbre..
" Allez y. Mais ne tirez pas, s'il vous plait."

Il prit le volant.
"Montez ! Elo, pose les sacs sur la banquette arrière"
C'est ce que nous fîmes.
Il démarra en trombe et prit la direction de la maison.
" Mais qu'est ce que t'as foutus bordel ! Cette voiture, on en avait pas besoin ! T'as vu l'age du gosse en plus ? "
"Fermes ta grande gueule. Eux au moins, ne sont pas recherchés par ces mecs là. Et à choisir je préfere faire ça que de buter quelqu'un."
" J'vais me répéter, je devais le faire ! Je pouvais pas faire autrement.. On va arreter là, c'est pas comme ça qu'on va survivre..."
"Mouais"

Nous étions à présent arrivés. Chacun d'entre nous avait commencé à secher ses larmes.
Nous rangeâmes les courses dans les endroits appropriés.
"Bon, je monte, je vais voir c'que fait cette racl."
Il était dans la chambre d'Arthur, face à la fenetre.
"Tain mec, on a des trucs à te raconter. Je crois que t'as bien de pas venir.."
Il ne bougea pas.
"Youhou, tu m'entends ?"
" Antoine ? "
" Oui ? "
Il se retourna vers moi.
" J'ai froid. "
Il était en nage.