Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Virus H1N1


Par : Thewakeup2
Genre : Action
Statut : C'est compliqué



Chapitre 4


Publié le 28/04/2009 à 15:55:58 par Thewakeup2

Rapport du mercredi 6 mai 2009

Partie 2

On était tous autour du frigo à contempler le vide absolu. La scène peut vous paraitre étrange, mais nous étions mystifiés, un silence de plomb pesait dans la cuisine. C'était comme si on avait pris conscience en l'espace d'une seconde que ce qui se passait à l'exterieur nous concernait nous aussi. Je pris alors la parole.
"Bon. Qui est chaud pour sortir acheter une grippe porcine ? Il parait qu'ils font de bons pris en ce moment. "
Mon humour noir n'avait cette fois ci fait rire personne. Eloise me répondit quelques secondes après.
" Antoine ( c'est mon joli prénom ), s'pas marrant. T'as vu les infos toi aussi ? Attendre chez soi en attendant des consignes est la meilleure chose à faire.
" Ecoute, qui sait combien de temps ça va durer ? On ne sait pas ce qui va se passer, dans deux mois les choses n'auront peut être toujours pas bougées. Sortir ne rime pas forcément avec mourrir. Et puis faut bien se rendre à l'évidence, on va pas tenir éternellement sans manger".
Elle acquiesca d'un petit signe de tête, mais elle avait l'air très inquiète malgré tout.
"Des volontaires ?"
"Je t'accompagne, je vais pas te laisser y aller tout seul. A pied on devrait y être en 15 minutes." Ca, c'était Arthur. Moitié geek, moitié yes life, il était assez populaire au lycée sans être non plus le pur mec qui va se beurrer la gueule six jours par semaine avec ses friiends.
"Nickel ça. Au fait, tes parents auraient pas de gros sacs de courses ? Ca sera surement pratique si on doit faire des réserves pour plusieurs semaines."
"Sisi t'inquietes je vais chercher ça à l'étage je reviens."

"Je viens aussi"
WTF ? Sur le moment j'ai été super surpris.
"Elo, t'es.. sure ? Parceque t'as pas l'air tranquille hein.
"Non non, ça ira. C'est juste que bon, cette histoire me perturbe un peu, je ne sais plus ou j'en suis.
Je la pris dans mes bras.
"Allez, te fais pas de soucis, tout ira bien."
Mais je n'en était moi même pas tellement coinvaincu. Je ne savais pas non plus comment réagir. Je restais fidèle à ma personalité habituelle, un peu décalé avec un humour assez cynique. Mais de temps à autre de gros moments de stress faisaient leur apparition et me ramenaient à la réalité.

Arthur étant redescendu avec ses deux jolis sacs carrefour ( ), nous nous préparames pour la sortie. Ca faisait très hollywoodien m'voyer. On mettait nos chaussures calmements, tout le monde se regardait, c'était comme la fin du monde..
Alors qu'on allait acheter de la bouffe.
"Bon Hugo, tu restes là. Pas de connerie hein, tu te fous devant l'écran et tu nous appelles si y a une évolution. On devrait être rentré dans trois heures environ."
"Je sais, je sais. Et puis vu l'état du 15-18 en ce moment, j'ai de quoi m'occuper "
" Allez a toute à l'heure", disai je en ouvrant la porte.
"Ouep, revenez vite.Euh, Elo attends. Je peux te demander un service ? "
"Bah.. ouais. "
"Tu pourras me ramener des chips au bacon s'il te plait ?
"Marrant " dit elle.

Nous nous mîmes donc en route. Et pour tous vous dire, on était pas vraiment tranquille. Le moindre bruit nous faisais sursauter et occasionant de vrais mouvements de panique, en particulier chez Elo.
Un quart d'heure plus tard, nous arrivâmes à quelques rues du centre ville. Des bruits sourds, hurlements parvenaient à nos oreilles. Sur le coup on a flippé comme on avait encore jamais flippé. Je me répete, c'était comme dans les films, comme si on était proche de la fin. Et nous n'avions encore rien vu. Après avoir hésité à rebrousser chemin, nous nous sommes doucements avancés vers la source des hurlements. Ils venaient de la place Stanislas, l'endroit le plus connu de notre ville, Nancy. Voilà une petite image photo de la place en question.
http://www.acttf-asso.eu/acttf/place_stanislas_a_nancy.jpg
Nous étions à gauche de l'hotel de ville ( le batiment que l'on voit derrière la statue), blotis derrière le mur. Je pris mon courage à deux mains et déplaca lentement mon visage sur le coté, afin de voir ce qu'il se passait. Je resta immobile durant de longues secondes. A leur tour, Arthur et Eloise regardèrent par dessus mon épaule. De l'autre coté de la place, c'était une gigantesque rixe qui avait lieu. Des dizaines, peut être une bonne centaine de personne se frappaient. Certains à main nue, d'autre à coup de barre de fer.Un batiment était complètement calciné, il n'en restait plus rien. Nous étions totalements médusés devant ce spectacle. Soudain, à une trentaine de mètre derrière nous, une vitre explosa. Un groupe de personnes, agés d'une trentaine d'année environ étaient littéralement en train de prendre d'assaut un commerce. C'était vraiment impressionant avec quelle rage ils étaient entrés dans le batiment.
" Antoine, reste là, qu'est ce que tu fous ?!"
Je m'étais levé et dirigé vers le lieu de l'incident. Pourquoi ? Je ne sais pas. L a curiosité surement. C'était de vraies bêtes. La moitié d'entre eux était en train de frapper un homme à terre, dont on ne distinguais seulement que les cris de désespoir. Les autres étaient en train de remplir leur sac de vetement, et vidaient la caisse.
"Antoine !! Viens là ! "
Mes amis avaient changés de position. Ils avaient réussis à entrer dans un immeuble, surement aidés par un homme un peu plus agé que nous, qui me faisait lui aussi signe de venir. Je détacha mes yeux de la scène du magasin, et me précipita vers eux.


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