Note de la fic : Non notée
Metroid__L__enigme_RV7
Par : Pseudo supprimé
Genre : Inconnu
Statut : C'est compliqué
Chapitre 4 : La fugitive
Publié le 19/08/2013 à 01:13:06 par Pseudo supprimé
Samus se réveilla doucement. Elle avait l’impression que deux marteaux tapaient de chaque côté de sa tête. Ses yeux s’ouvraient péniblement, dans la pénombre. La jeune dame reprenait peu à peu ses esprits, et les souvenirs revenaient déjà dans sa tête : elle avait été capturée par les Pirates. Mais ensuite, plus rien. Impossible de savoir ce qui était arrivé.
Elle était enchaînée à un mur, dans une petite geôle puante et sans lumière. Les barreaux devant elle semblaient rouillés, mais sans doute étaient-ils suffisamment solides pour la retenir longtemps. Samus était épuisée, elle n’arrivait pas à se concentrer pour pouvoir utiliser son costume… Elle s’était fourrée dans un sacré pétrin, cette fois.
Une bonne heure passa, durant laquelle Samus s’abîma inutilement les poignets en essayant de se libérer de ses chaînes. Soudain, du bruit se fit entendre dans le couloir : on venait la voir. Sans doute les Pirates allaient-ils l’exécuter, ou pire : lui faire subir des expériences atroces.
Un gros gardien arriva alors devant la porte de la cellule. Il posa sa patte tridactyle sur la serrure magnétique, ce qui ouvrit la porte dans un grincement désagréable. Il s’approcha de Samus, sans broncher, puis décrocha les chaînes du mur. Samus avait les mains liées, elle aurait pu facilement tenter quelque chose pour s’échapper… si seulement elle n’avait pas été aussi affaiblie. Elle se laissa faire sans dire un mot, et le garde la tira derrière lui hors de la cellule, comme un chien en laisse.
Samus arpenta ainsi plusieurs couloirs sombres et bordés de cellules grouillant de prisonniers, parfois même de cadavres. Elle se trouvait sans doute encore sur Ghysra, quelque part dans les profondeurs d’une des bases pirates. Et ce gros garde, où la conduisait-il ? Devant ses supérieurs, sans doute, qui avaient demandé à la voir, afin de procéder à son exécution… Ou pire, peut-être lui réservaient-ils des tortures affreuses… Les pensées de la jeune dame étaient plus pessimistes que jamais.
Après cinq bonnes minutes de marche, Samus put enfin s’arrêter, ainsi que son gardien, devant une grande porte métallique. Deux soldats montaient la garde de part et d’autre de l’ouverture. Le gardien demanda à entrer, et la porte s’ouvrit dans un grincement atroce.
Dès que l’huis fut ouvert, Samus fut aveuglée par une forte lumière. Cette pièce était affreusement lumineuse. Un long tapis rouge était déroulé jusqu’à une table majestueuse, où trônaient plusieurs dignitaires pirates. Au bout de la table se tenait visiblement une sorte de chef, ou un commandant, qui dévisagea longuement Samus. Derrière lui, une grande baie vitrée apportait une luminosité sans pareille dans la salle.
Le gardien approcha respectueusement, en s’agenouillant. Voyant que Samus était restée debout, regardant effrontément la tablée, il lui donna un violent coup de pied derrière les genoux, ce qui fit tomber la jeune femme au sol, dans un bruit sourd. Les Pirates à la table étouffèrent quelques rires moqueurs. Suite à cette révérence, le gardien se releva, et tira sur la chaîne pour relever également sa prisonnière, visiblement sonnée.
Le dignitaire du bout de table se leva, et toisa fièrement le garde. Il entama un discours en langage humain, pour être bien sûr que Samus comprenne.
« Alors, voilà donc la fameuse Chasseuse, celle qui nous barre la route depuis si longtemps ! Franchement, j’aurais espéré vous voir arriver dans une tenue et une posture plus noble, ma chère ! »
Les autres pirates éclatèrent de rire, et échangèrent quelques blagues de mauvais goût. Il faut dire que Samus était dans un piteux état : couverte de poussière, son justaucorps était déchirée, et des balafres traversaient son visage. Visiblement, les Pirates ne s’étaient pas contentés de la capturer et de la mettre simplement en prison…
Le dignitaire reprit son discours. Samus le regardait maintenant droit dans les yeux, pour mieux l’affronter.
« - Pauvre folle ! J’espère que tu as conscience de l’erreur que tu as commise en venant ici ! Nous avons colonisés entièrement cette planète, et tous les hommes qui travaillaient ici avant ont été exterminés comme de la vermine. Tu ne pensais tout de même pas pouvoir déjouer nos plans toute seule ?!
- Encore fallait-il… que je les connaisse, vos plans… répondit Samus dans un souffle pénible.
- Ah, c’était donc ça ? Tu es venue dans le but de le savoir ! Eh bien, puisque de toute façon tu mourras de mes mains dans quelques minutes, je peux bien te le révéler… Ici, l’afloraltite coule à flot, ou presque. Et elle entre dans la composition de nos nouveaux clones cybernétiques de Ridley. Inutile d’en dire plus, tu as sans doute fait le lien...
- Mais ces clones, ils sont plutôt défectueux…
- Ah, tu parles de ce rebut que nous avons sacrifié sur DT-54 ? Il ne nous était d’aucune utilité, c’était un prototype sans valeur. Les nouveaux modèles, en revanche, te feraient pâlir, peut-être même plus que l’original !
- Et justement, l’original…
- Eh bien, quoi ?
- Que devient-il, lui ? Puisque je vais y passer bientôt, tu pourrais me dire ce que devient Ridley…
- Tu es trop curieuse, jeune fille. Cela ne te concerne pas. Mais puisque tu vas mourir, il est vrai que je ne prends pas trop de risques en te le disant… Eh bien, soit ! Puisque tu veux savoir, tu vas savoir : Ridley ne nous servait plus à rien non plus. Nous possédons son code ADN en intégralité, nous pouvons le cloner à l’infini. Bien sûr, il était… opposé à ce projet de clonage cybernétique… Que veux-tu, tous les grands sont comme ça : ils se croient uniques et n’aiment pas qu’on les imite. Ils veulent toujours tout faire eux-mêmes, et ne voient pas qu’ils ne sont pas infaillibles… Puisqu’il était un frein à notre expansion, nous n’avons pas eu trop le choix… »
Samus n’en revenait pas : les Pirates avaient… eux-mêmes éliminés Ridley parce qu’il devenait gênant ? Elle ne pouvait pas le croire, il devait y avoir un piège quelque part… Le Pirate avait sans doute dit ça pour brouiller les pistes, pour désarçonner Samus. Il savait que Ridley était son ennemi le plus coriace, qu’elle aurait voulu le tuer elle-même… En disant cela, il était sûr de la déstabiliser. Non, il devait y avoir une autre explication…
Elle était perdue dans ses pensées, désorientée. Voyant que sa phrase avait eu son petit effet, le dignitaire pirate s’avança vers la chasseuse de prime, prêt à en finir. Le gardien se recula, pour finalement quitter la salle. Le gradé pirate allait saisir le cou de Samus dans son énorme pince pour le trancher comme une brindille, quand soudain, la jeune dame revint à la réalité et l’arrêta d’un cri.
« - Attends ! Attends ! Qu’as-tu dis ? Ridley… est mort ?!
- Eh bien, en quoi cela te gêne-t-il ? C’est bien ce que tu désirais toi aussi, non ? Alors, de quoi te plains-tu ? Nous t’avons même mâché le travail, en le tuant nous-mêmes !
- Mais… Comment avez-vous fait ?
- Que veux-tu dire par là ?
- Je… Donne-moi des détails… sur sa mort. Je veux savoir.
- Je… Heu… Eh bien, nous l’avons exécuté, voilà tout. Il a été…heu… il a été décapité. Oui, voilà. Et maintenant, tu te sens mieux ? dit-il en riant. »
Samus savait qu’il mentait, son ton l’indiquait clairement. Il hésitait, il bafouillait. Peut-être Ridley était-il vraiment opposé au projet de clonage, mais il n’était pas encore mort, Samus en était sûre et certaine.
En revanche, la chasseuse risquait fort de trépasser rapidement, elle. Il lui fallait un plan. Elle avait déjà gagné du temps en posant quelques questions. Mais le pirate commençait à s’impatienter. Elle décida alors de tenter le tout pour le tout, alors que celui-ci allait à nouveau essayer de lui asséner un coup fatal.
« - Attends, Pirate ! Tu n’as donc aucun honneur ?
- Quoi encore ? Tu commences à m’énerver, l’humaine ! Tu souhaites donc souffrir tant que cela pour ton dernier voyage ?!
- Et toi, tu oserais tuer une femme sans défense, affaiblie, avec les mains attachées dans le dos ?
- …
- Donne-moi au moins une chance de mourir dignement. Laisse-moi au moins la possibilité de me défendre, une dernière fois… Que je mérite ma mort.
- … Tu me prends vraiment pour un idiot, jeune humaine ?! Tu penses que je suis assez fou pour te libérer ? Tes capacités sont hors du commun, tu es capable du pire…
- Que crains-tu ? Vous êtes des milliers, je suis seule, et affaiblie, qui plus est. Je n’ai aucune raison de tenter de m’enfuir, puisque dans tous les cas, c’est la mort qui m’attend au bout du chemin. Alors, laisse-moi juste prouver ma valeur avant de mourir. »
Le pirate était subjugué par ce qu’il venait d’entendre. Il voulait la tuer de suite à cause de son arrogance, mais les paroles qu’il venait d’entendre étaient si sages et nobles qu’il ne put qu’accomplir la volonté de sa proie. Ainsi, Samus fut libérée de ses chaînes. Mais la salle fut fermée hermétiquement, afin qu’elle ne puisse s’échapper. Et tous les autres Pirates à table étaient prêts à passer à l’action en cas de coup bas. Le combat risquait d’être sanglant.
Samus pouvait enfin bouger librement. Et elle avait réservé une petite surprise à son adversaire… En effet, elle avait retrouvé un peu ses esprits et surtout son énergie lors de ce long échange verbal. Elle allait sans doute pouvoir utiliser son Costume de Puissance, lequel lui permettrait de remporter une victoire facile. Mais elle voulait tout de même prouver sa valeur aux yeux de l’ennemi, et décida donc de commencer l’affrontement à mains nues.
Le Pirate attaqua sans prévenir, en fonçant sur sa proie, pince en avant. Samus fit un petit bond de côté, pour l’esquiver, puis lui donna un violent coup de pied dans le dos. Le Pirate tituba, faillit tomber. Il se retourna, attaqua latéralement avec sa lame. Là encore, Samus esquiva sans problème. Elle se sentait revivre, et son adversaire perdait confiance en lui. C’était le moment où jamais.
Faisant preuve d’une concentration extrême, Samus put faire apparaître son armure étincelante en un clin d’œil, sous les regards surpris des Pirates. Le dignitaire lui-même resta figé sur place quelques secondes, un laps de temps qui signa son arrêt de mort. En effet, il n’en fallut pas plus à Samus pour charger son rayon et tirer un Super Missile vers sa cible. L’exosquelette du pirate vola en éclats à travers toute la salle.
Les autres Pirates ne tardèrent pas à tirer sur Samus avec leurs fusils quantiques. La belle, pressée d’en finir, choisit une solution de facilité : poser une bombe de Puissance. En quelques secondes, l’énergie dégagée par l’explosion pulvérisa tous les assaillants aux alentours. Le calme retomba aussitôt, l’action n’avait duré qu’une quinzaine de secondes.
Mais déjà, Samus entendait des cris et des pas derrière la porte close : l’alarme était donnée, les soldats se regroupaient. Une chance, le mécanisme de fermeture de la porte se trouvait dans cette salle, ce qui lui laissait un peu de temps avant que les gardes ne parviennent à entrer.
La seule issue possible était cette baie vitrée. Samus tira un missile dans les vitres, qui volèrent en éclats. Elle se pencha : la baie donnait simplement sur un puits de mine, dont elle ne voyait pas le fond. Le bâtiment dans lequel elle se trouvait était accroché au plus près du gouffre. Un faux-pas et c’était la mort assurée, deux cents mètres plus bas.
La contemplation de Samus fut stoppée par un bruit venant de la porte : celle-ci venait d’exploser et les gardes s’engouffraient dans la brèche, dans une fumée épaisse. Sans trop réfléchir, la jeune dame se jeta par la fenêtre.
Elle était enchaînée à un mur, dans une petite geôle puante et sans lumière. Les barreaux devant elle semblaient rouillés, mais sans doute étaient-ils suffisamment solides pour la retenir longtemps. Samus était épuisée, elle n’arrivait pas à se concentrer pour pouvoir utiliser son costume… Elle s’était fourrée dans un sacré pétrin, cette fois.
Une bonne heure passa, durant laquelle Samus s’abîma inutilement les poignets en essayant de se libérer de ses chaînes. Soudain, du bruit se fit entendre dans le couloir : on venait la voir. Sans doute les Pirates allaient-ils l’exécuter, ou pire : lui faire subir des expériences atroces.
Un gros gardien arriva alors devant la porte de la cellule. Il posa sa patte tridactyle sur la serrure magnétique, ce qui ouvrit la porte dans un grincement désagréable. Il s’approcha de Samus, sans broncher, puis décrocha les chaînes du mur. Samus avait les mains liées, elle aurait pu facilement tenter quelque chose pour s’échapper… si seulement elle n’avait pas été aussi affaiblie. Elle se laissa faire sans dire un mot, et le garde la tira derrière lui hors de la cellule, comme un chien en laisse.
Samus arpenta ainsi plusieurs couloirs sombres et bordés de cellules grouillant de prisonniers, parfois même de cadavres. Elle se trouvait sans doute encore sur Ghysra, quelque part dans les profondeurs d’une des bases pirates. Et ce gros garde, où la conduisait-il ? Devant ses supérieurs, sans doute, qui avaient demandé à la voir, afin de procéder à son exécution… Ou pire, peut-être lui réservaient-ils des tortures affreuses… Les pensées de la jeune dame étaient plus pessimistes que jamais.
Après cinq bonnes minutes de marche, Samus put enfin s’arrêter, ainsi que son gardien, devant une grande porte métallique. Deux soldats montaient la garde de part et d’autre de l’ouverture. Le gardien demanda à entrer, et la porte s’ouvrit dans un grincement atroce.
Dès que l’huis fut ouvert, Samus fut aveuglée par une forte lumière. Cette pièce était affreusement lumineuse. Un long tapis rouge était déroulé jusqu’à une table majestueuse, où trônaient plusieurs dignitaires pirates. Au bout de la table se tenait visiblement une sorte de chef, ou un commandant, qui dévisagea longuement Samus. Derrière lui, une grande baie vitrée apportait une luminosité sans pareille dans la salle.
Le gardien approcha respectueusement, en s’agenouillant. Voyant que Samus était restée debout, regardant effrontément la tablée, il lui donna un violent coup de pied derrière les genoux, ce qui fit tomber la jeune femme au sol, dans un bruit sourd. Les Pirates à la table étouffèrent quelques rires moqueurs. Suite à cette révérence, le gardien se releva, et tira sur la chaîne pour relever également sa prisonnière, visiblement sonnée.
Le dignitaire du bout de table se leva, et toisa fièrement le garde. Il entama un discours en langage humain, pour être bien sûr que Samus comprenne.
« Alors, voilà donc la fameuse Chasseuse, celle qui nous barre la route depuis si longtemps ! Franchement, j’aurais espéré vous voir arriver dans une tenue et une posture plus noble, ma chère ! »
Les autres pirates éclatèrent de rire, et échangèrent quelques blagues de mauvais goût. Il faut dire que Samus était dans un piteux état : couverte de poussière, son justaucorps était déchirée, et des balafres traversaient son visage. Visiblement, les Pirates ne s’étaient pas contentés de la capturer et de la mettre simplement en prison…
Le dignitaire reprit son discours. Samus le regardait maintenant droit dans les yeux, pour mieux l’affronter.
« - Pauvre folle ! J’espère que tu as conscience de l’erreur que tu as commise en venant ici ! Nous avons colonisés entièrement cette planète, et tous les hommes qui travaillaient ici avant ont été exterminés comme de la vermine. Tu ne pensais tout de même pas pouvoir déjouer nos plans toute seule ?!
- Encore fallait-il… que je les connaisse, vos plans… répondit Samus dans un souffle pénible.
- Ah, c’était donc ça ? Tu es venue dans le but de le savoir ! Eh bien, puisque de toute façon tu mourras de mes mains dans quelques minutes, je peux bien te le révéler… Ici, l’afloraltite coule à flot, ou presque. Et elle entre dans la composition de nos nouveaux clones cybernétiques de Ridley. Inutile d’en dire plus, tu as sans doute fait le lien...
- Mais ces clones, ils sont plutôt défectueux…
- Ah, tu parles de ce rebut que nous avons sacrifié sur DT-54 ? Il ne nous était d’aucune utilité, c’était un prototype sans valeur. Les nouveaux modèles, en revanche, te feraient pâlir, peut-être même plus que l’original !
- Et justement, l’original…
- Eh bien, quoi ?
- Que devient-il, lui ? Puisque je vais y passer bientôt, tu pourrais me dire ce que devient Ridley…
- Tu es trop curieuse, jeune fille. Cela ne te concerne pas. Mais puisque tu vas mourir, il est vrai que je ne prends pas trop de risques en te le disant… Eh bien, soit ! Puisque tu veux savoir, tu vas savoir : Ridley ne nous servait plus à rien non plus. Nous possédons son code ADN en intégralité, nous pouvons le cloner à l’infini. Bien sûr, il était… opposé à ce projet de clonage cybernétique… Que veux-tu, tous les grands sont comme ça : ils se croient uniques et n’aiment pas qu’on les imite. Ils veulent toujours tout faire eux-mêmes, et ne voient pas qu’ils ne sont pas infaillibles… Puisqu’il était un frein à notre expansion, nous n’avons pas eu trop le choix… »
Samus n’en revenait pas : les Pirates avaient… eux-mêmes éliminés Ridley parce qu’il devenait gênant ? Elle ne pouvait pas le croire, il devait y avoir un piège quelque part… Le Pirate avait sans doute dit ça pour brouiller les pistes, pour désarçonner Samus. Il savait que Ridley était son ennemi le plus coriace, qu’elle aurait voulu le tuer elle-même… En disant cela, il était sûr de la déstabiliser. Non, il devait y avoir une autre explication…
Elle était perdue dans ses pensées, désorientée. Voyant que sa phrase avait eu son petit effet, le dignitaire pirate s’avança vers la chasseuse de prime, prêt à en finir. Le gardien se recula, pour finalement quitter la salle. Le gradé pirate allait saisir le cou de Samus dans son énorme pince pour le trancher comme une brindille, quand soudain, la jeune dame revint à la réalité et l’arrêta d’un cri.
« - Attends ! Attends ! Qu’as-tu dis ? Ridley… est mort ?!
- Eh bien, en quoi cela te gêne-t-il ? C’est bien ce que tu désirais toi aussi, non ? Alors, de quoi te plains-tu ? Nous t’avons même mâché le travail, en le tuant nous-mêmes !
- Mais… Comment avez-vous fait ?
- Que veux-tu dire par là ?
- Je… Donne-moi des détails… sur sa mort. Je veux savoir.
- Je… Heu… Eh bien, nous l’avons exécuté, voilà tout. Il a été…heu… il a été décapité. Oui, voilà. Et maintenant, tu te sens mieux ? dit-il en riant. »
Samus savait qu’il mentait, son ton l’indiquait clairement. Il hésitait, il bafouillait. Peut-être Ridley était-il vraiment opposé au projet de clonage, mais il n’était pas encore mort, Samus en était sûre et certaine.
En revanche, la chasseuse risquait fort de trépasser rapidement, elle. Il lui fallait un plan. Elle avait déjà gagné du temps en posant quelques questions. Mais le pirate commençait à s’impatienter. Elle décida alors de tenter le tout pour le tout, alors que celui-ci allait à nouveau essayer de lui asséner un coup fatal.
« - Attends, Pirate ! Tu n’as donc aucun honneur ?
- Quoi encore ? Tu commences à m’énerver, l’humaine ! Tu souhaites donc souffrir tant que cela pour ton dernier voyage ?!
- Et toi, tu oserais tuer une femme sans défense, affaiblie, avec les mains attachées dans le dos ?
- …
- Donne-moi au moins une chance de mourir dignement. Laisse-moi au moins la possibilité de me défendre, une dernière fois… Que je mérite ma mort.
- … Tu me prends vraiment pour un idiot, jeune humaine ?! Tu penses que je suis assez fou pour te libérer ? Tes capacités sont hors du commun, tu es capable du pire…
- Que crains-tu ? Vous êtes des milliers, je suis seule, et affaiblie, qui plus est. Je n’ai aucune raison de tenter de m’enfuir, puisque dans tous les cas, c’est la mort qui m’attend au bout du chemin. Alors, laisse-moi juste prouver ma valeur avant de mourir. »
Le pirate était subjugué par ce qu’il venait d’entendre. Il voulait la tuer de suite à cause de son arrogance, mais les paroles qu’il venait d’entendre étaient si sages et nobles qu’il ne put qu’accomplir la volonté de sa proie. Ainsi, Samus fut libérée de ses chaînes. Mais la salle fut fermée hermétiquement, afin qu’elle ne puisse s’échapper. Et tous les autres Pirates à table étaient prêts à passer à l’action en cas de coup bas. Le combat risquait d’être sanglant.
Samus pouvait enfin bouger librement. Et elle avait réservé une petite surprise à son adversaire… En effet, elle avait retrouvé un peu ses esprits et surtout son énergie lors de ce long échange verbal. Elle allait sans doute pouvoir utiliser son Costume de Puissance, lequel lui permettrait de remporter une victoire facile. Mais elle voulait tout de même prouver sa valeur aux yeux de l’ennemi, et décida donc de commencer l’affrontement à mains nues.
Le Pirate attaqua sans prévenir, en fonçant sur sa proie, pince en avant. Samus fit un petit bond de côté, pour l’esquiver, puis lui donna un violent coup de pied dans le dos. Le Pirate tituba, faillit tomber. Il se retourna, attaqua latéralement avec sa lame. Là encore, Samus esquiva sans problème. Elle se sentait revivre, et son adversaire perdait confiance en lui. C’était le moment où jamais.
Faisant preuve d’une concentration extrême, Samus put faire apparaître son armure étincelante en un clin d’œil, sous les regards surpris des Pirates. Le dignitaire lui-même resta figé sur place quelques secondes, un laps de temps qui signa son arrêt de mort. En effet, il n’en fallut pas plus à Samus pour charger son rayon et tirer un Super Missile vers sa cible. L’exosquelette du pirate vola en éclats à travers toute la salle.
Les autres Pirates ne tardèrent pas à tirer sur Samus avec leurs fusils quantiques. La belle, pressée d’en finir, choisit une solution de facilité : poser une bombe de Puissance. En quelques secondes, l’énergie dégagée par l’explosion pulvérisa tous les assaillants aux alentours. Le calme retomba aussitôt, l’action n’avait duré qu’une quinzaine de secondes.
Mais déjà, Samus entendait des cris et des pas derrière la porte close : l’alarme était donnée, les soldats se regroupaient. Une chance, le mécanisme de fermeture de la porte se trouvait dans cette salle, ce qui lui laissait un peu de temps avant que les gardes ne parviennent à entrer.
La seule issue possible était cette baie vitrée. Samus tira un missile dans les vitres, qui volèrent en éclats. Elle se pencha : la baie donnait simplement sur un puits de mine, dont elle ne voyait pas le fond. Le bâtiment dans lequel elle se trouvait était accroché au plus près du gouffre. Un faux-pas et c’était la mort assurée, deux cents mètres plus bas.
La contemplation de Samus fut stoppée par un bruit venant de la porte : celle-ci venait d’exploser et les gardes s’engouffraient dans la brèche, dans une fumée épaisse. Sans trop réfléchir, la jeune dame se jeta par la fenêtre.