Lorsque ayant fini de savourer ma joie, je me rendais compte que rester planter là, à regarder la bâtisse, ne servait à rien, surtout avec mon hémorragie qui pouvait s’avérer mortelle si je ne l'arrêtai pas rapidement, je marchai d'un pas assuré, mais boitant et ridicule vers la porte de la maisonnette. Alors que je tendais la main vers la poignée pour ouvrir la porte celle-ci s'ouvrit et un vieillard en sortit:
« -Bonjour jeune étranger, je t'ai vu combattre valeureusement ces créatures maléfiques. Tu me parais ingénieux et déterminé et ces qualités sont essentielles pour survivre en ce monde.
-Merci, mais j'aimerai savoir où je suis, comment dois-je faire pour rentrer chez moi et où pourrais-je me soigner.
-Commençons d'abord par soigner ta blessure », dit-il d'une voix grave.

Il prit alors un bâton aux formes irrégulières et bizarrement inconnues, appuyé contre un pin de grande taille, et me pria de m’asseoir sur un rocher plat, apparemment prévu à cet effet. Il agita alors la longue branche biscornue au-dessus de ma plaie, qui se referma étrangement et rapidement, me causant une douleur à peine supportable. Je devinai alors que mon muscle se reformait à une vitesse inhabituelle. L'opération terminée il reprit la parole.
« -Tu es ici sur Termina, et je suppose que tu te demande pour quoi j'ai dis qu'il fallait être ingénieux et déterminé pour survivre, n'est-ce pas ?
-Non, j'aimerais plutôt savoir comment renter chez-moi, et comment vous avez fait pour savoir que j'ai combattu des monstres tout à l'heure.
-Tout d'abord tu dois savoir qu'il n'y a pas qu'une seule façon de voir. En effet voir est une capacité très philosophique, et après des années d'isolement et de méditation, je peux voir ce que les autres ne verraient pas dans la même situation.
-Merci pour cet éclaircissement, mais je ne comprends toujours pas comment rentrer chez moi.
-Hélas c'est plus compliqué que tu ne l'imagine, pour rentrer chez toi il te faut ''voir'', au vrai sens du terme, cet à dire déceler les illusions, les mirages crées par les entités maléfiques.
-Alors vous allez m'apprendre, j'ai le temps, vous savez.
-Non, tu n'as pas le temps, Termina est menacée. Tu pourrais voir les illusions plus facilement, grâce à un objet nommé ''œil de vérité'' mais ...
- Mais quoi ! Dites-moi où trouver cet objet et je le trouverai, vous ne croyez tout de même pas que je vais baisser les bras comme ça.
-Tu dis cela maintenant, mais le problème est que c'est Skull Kid qui détient ''l’œil'.
-Enfin je ne vois pas où est le problème, dites-moi où est Skull Kid.
-Tu tiens absolument à rentrer chez toi n'est-ce pas ?
-Bien sûr.
-Par tout les moyens possibles ?
-Oui », répondis-je sûr de moi.

« -Alors écoute bien car je vais tout te révéler.
Il y a bien longtemps lorsque les jeux vidéos Zelda ont été créés, leurs créateurs les ont façonnés avec tellement de passion, qu’il devint un monde à part entière, tout comme ton monde et Termina. Cependant pour que le monde ne subisse pas la guerre et la destruction, il devait obéir à leur développeurs, tout était programmé, chaque personnes en ce monde devait exécuter un certain nombre d'actions, pour que tout se passe bien : par exemple Link devait sauver Hyrule, il n'avait pas le choix tout ses faits et gestes était prévus à l'avance. Cependant, il n'y pas si longtemps, un défaut apparu dans le pro grammage. Une partie des bois perdus, parvint à se libérer et devint indépendante. Elle était si petite, qu'elle devint rapidement jalouse des autres mondes plus grands qu'elle et, à force de volonté elle créa un passage, entre les mondes. Vu les avancées en matière de technologie du votre elle décida de détruire Termina, qui était un territoire plus petit et plus faible, grâce au passage. Elle créa un masque, le ''Masque de Majora'' et attendit que quelqu'un passe et le prenne. La particularité de ce masque est permettre à la partie défaillante du système de contrôler son porteur. Un jour, par malheur Skull Kid pris le masque et curieux le mit. Il arriva alors, il y a deux heures sur Termina possédé par le masque et il détourna l'orbite de l'astre lunaire, il nous reste donc soixante dix heures avant que la lune ne s'écrase sur Bourg Clocher. Skull Kid est actuellement sur la lune, par conséquent impossible à atteindre. Le seul moyen de détruire le Masque de Majora, est le Masque d'Oni notre seulet unique dieu.
-Et où est le masque d'Oni ?
-Skull Kid, dans sa fourberie, l'a volé, puis détruit en cinq morceaux, qu'il a cachés dans cinq temples.
-Comme d'habitude quoi.
-Non, quatre des temples sont aux points cardinaux, mais je n'ai pas localisé le cinquième, il semblerait que ma ''vision'' ait des limites magiques. Le plus proche est le Temple de Bois-Cascade au sud. Mais il faut d'abord que quelqu'un t’entraîne si tu ne veux pas mourir tout de suite.
-Comme vous l'avez si sagement dit, nous n'avons pas le temps.
-Nous feront avec », sur ce, il prit une épée courte mais tranchante, rangée dans sa maison et m'invita à me battre.

Il attaqua sans attendre d'un coup horizontal, que je parai avec le plat de mon épée. J’enchaînai alors avec un mouvement de bas en haut, cependant, l’hésitation à frapper un être aussi vieux, me coûta une légère blessure à l'épaule gauche entravant mes mouvements. Je ripostai d'une frappe à la hanche qu'il évita facilement malgré son âge.

Nous continuâmes notre affrontement deux heures durant, il devint petit à petit plus fluide et sans blessure, à mesure que je progressais. J'étais malheureusement blessé et je me demandais si c'était comme cela qu'il comptait me sauver, ainsi que Termina. Une fois terminé il reprit la parole:
« -Nous avons pris deux heures à t’entraîner, mais tu as assez progressé pour survivre, ce temps n'est pas perdu, je vais maintenant te soigner pour que tu puisses continuer ta route.
-Merci, je vous dois beaucoup.
-Si tu te montre digne de mon estime en sauvant Termina, nous seront quittes. Pour aller au temple de Bois-Cascade tu devras prendre à gauche à l'embranchement du sentier, bonne chance », il me refit asseoir sur la pierre, me soigna tout aussi douloureusement que la première fois, et je parti le long d'un sentier sombre et sinueux.