Note de la fic :
Publié le 12/03/2009 à 00:27:43 par Sultano
*Yohann*
La première chose que je vis à mon réveil était le lit d'Aymeric à côté de moi.
Il était vide.
Ils n'étaient pas rentrés de l'infirmerie du village? Peut-être qu'ils ont dormi là-bas après tout.
Je me redressais, puis me levais non sans difficultés. C'est dur un lendemain de «cuite».
Je regardais ma montre et constata avec étonnement qu'il n'était que 8h. J'avais encore un peu de temps avant l'activité de la matinée.
J'enfilais donc un short, des claquettes et un marcel, puis me dirigeais vers la porte.
Nan j'déconne, je pris juste un pantalon et allais profiter de la fraîcheur du matin.
J'ouvrais donc la porte, puis la refermais doucement une fois dehors. Jean-Côme dormait toujours.
Il faisait assez frais, et le soleil ne montrait quasiment pas ses rayons. Tout était gris et pluvieux, ça allait promettre.
J'entrepris donc une balade dans le campement. Quelques autres personnes étaient réveillées, car on entendait bouger dans certains chalets.
Le feu de la veille était maintenant complètement éteint. Seuls subsistaient quelques morceaux de bois calcinés qui avaient survécu grâce à la pluie.
Je continuais ma marche, quand je vis un petit rassemblement près du chalet des professeurs.
Je constatais avec plaisir que nos superbes secouristes étaient revenus. Ils parlaient avec les professeurs.
«-Salut! Lançais-je à Aymeric. Ça va?
-Ouaip très bien, on s'est levés un peu plus tôt pour aller faire notre rapport à M. Roger.
-Je vous ai pas entendus rentrer cette nuit!
-Oui, m'expliqua Tonton, quand on est rentré plus personne n'était dehors, donc on a essayé de faire le moins de bruit possible.
-Et alors, vous avez déposé Rodolphe à l'infirmerie?
-Oui, il devrait revenir demain ou après-demain, les infirmiers s'occupent de lui. Tout va bien.
J'entraperçus un rapide coup d'oeil de Tonton à Aymeric.
-Ok, bah en tout cas j'espère que vous êtes en forme pour l'activité de ce matin, on la commence dans environ une heure normalement.
Sur ce, je les laissais parler avec les profs.
Cependant, Tonton les quitta rapidement et vint me voir
-Écoute, on t'as pas dit la vérité...
-Hein? Comment ça?
-Il y avait les profs à côté, il fallait qu'on te dise qu'on a déposé Rodolphe à l'infirmerie..
-Mais...il s'est passé quelque chose?
(...)
-Donc si j'ai bien compris, une sorte de fantôme vous aurait attaqué et pris Rodolphe???
-En gros c'est ça. On sait pas ce que c'est mais il nous a empêché d'aller au village. On n'a rien pu faire.
-Mais vous aviez Nicolas avec vous!!! C'est un guerrier ce type!
-Même lui! Comme je te l'ai dit il lui a tiré dessus et la balle l'a traversé!
-Hum... traversé? On peut faire quoi alors?
-J'en sais rien... je suppose qu'il va falloir quand même le dire aux profs un jour ou l'autre, mais à mon avis on est bien dans la merde.
-C'est sûr, s'ils apprennent que Rodolphe a été enlevé on...
-Non, t'as pas compris ce que je voulais dire. On est TOUS dans la merde! Y'a un truc qui rôde dans le coin et qui peut tous nous tuer! C'est pas sûr comme endroit!
-Pas faux... Mais bon si on cherche pas les emmerdes il nous attaquera pas hein?
-Oui c'est ce qu'il a dit.
-Ok, bah on le laisse tranquille et tout ira bien. Et pour Rodolphe on réfléchira à ça dans la journée..
Je laissais donc Tonton et me retirais dans le chalet, pour réfléchir un peu à tout ça.
Je m'allongeais sur mon lit, puis appelais Jean-Côme, qui était au-dessus.
-Oui?
-Écoute, on a des emmerdes, lui dis-je.
Je lui expliquais alors l'histoire, et à ma surprise il fût content.
-Chouette, y'a des fantômes!!! Mais alors il y aura sûrement des elfes sexy et des sorciers qui jettent des sorts! Rah j'espère qu'ils m'en apprendront un! J'ai toujours rêvé d...»
Je n'écoutais plus. Ce n'était pas la peine de le sensibiliser au danger, vu l'imagination qu'il a. J'aurais plutôt dû la fermer.
Qu'est-ce qu'on allait bien pouvoir faire? On est démunis contre ce type et on est en danger malgré tout.
Je regardais ma montre et vis qu'il était 9h. L'activité commençait à 9h30! Il ne me restait donc plus que trente minutes pour me préparer! Je pris ma trousse de toilette, des affaires et conseillais à Jean-Côme d'en faire autant.
«Après avoir mangé», me dit-il.
Je filais donc vers les douches.
*Mathilde*
«Wouhouuu les coupains!!!
-Ah tiens voilà Mathilde, dit Mathieu aux autres.
-Alors, prêts pour l'activité ?!!
-Euh....mwais, me répondit Thomas.
-Roh fais pas la tête ça va être cool!
-On sait même pas encore ce que c'est! Me dit Marie.
-On s'en fout, on est en Nouvelle-Zélande! Ça ne peut qu'être bien!!!
-Bof, me répondit-elle.
-Mais si allez, en plus t'as vu le soleil revient!
En effet, celui-ci avait fait sa réapparition au moment où tous les élèves s'étaient réunis au milieu du camp en attendant les profs.
D'ailleurs en parlant de profs, voici qu'ils arrivaient.
"- Bon les enfants, il est 9h30, l'activité devrait durer jusque 12h30-13h. Il s'agit d'un jeu de piste, ou de carte au trésor si vous voulez. On a, les autres professeurs et moi, caché certains objets
sur l'île, au petit matin. Bien sûr, ces objets sont dans un espace restreint, on va pas vous faire aller partout sur l'île non plus. Concernant le déroulement du jeu, vous serez par équipe de deux, et chaque
équipe reçevra un parchemin avec la mission qui leur est confiée inscrite dessus. Vous avez jusque 13h pour trouver vos objets, aidés de votre parchemin et d'une boussole.
- Bien Denis Brognart? Lança Aymeric.
-Chut. Un son vous préviendra chaque fois qu'une équipe aura ramené ses objets au camp. Chaque équipe qui les ramènera sera récompensée. Quand aux perdants, ceux qui n'auront rien ramené avant 13h, ils
seront de corvée de vaisselle ce soir!
OoOOoOhhH j'ai hâte!! ahah j'vais leur mettre leur branlée d'leur vie!!
-Voici les équipes:
(....)
Mathilde, tu iras avec Thomas!"
Et merde! Pas lui!
je me retournais lentement vers son visage, et vit qu'il était en train de jouer Comfortably Numb avec sa flûte de Pan.
Le prof nous donna notre parchemin, et nous l'ouvrîmes.
Une carte de l'île était vaguement dessinée dessus. 3 points rouges vif étaient mis en évidence. Un dessin à côté de chacun d'eux représentait le lieu dans lequel était censé se trouver un des objets qu'on
devrait ramener. En bas de la carte étaient dessinés les 3 objets que nous devrions retrouver. Un ballon, une bouteille en verre et un couteau.
Ô joie.
M. Roger donna le coup d'envoi de la « chasse au trésor », et tous les gigolos commencèrent à courir dans toutes les directions en regardant leur carte. Même Thomas
«-Bah tu viens pas?! S'étonna-t-il.
-C'est bon on va pas s'presser pour aller chercher trois babioles, vu les cassos qu'il y a dans les autres équipes on peut prendre notre temps.
-Ah... et si on jouait de la flûte de Pan en marchant à travers bois?
-Hum.... nan.
-Ah.. »
J'avais conclu la conversation de bien belle manière. Peu après, nous décidâmes finalement de chercher un coin sympa pas trop éloigné des objets qu'on devait chercher, histoire de profiter du lieu où on était.
Nous finîmes par trouver un petit coin sympa près du ruisseau. Une sorte de mini-clairière avec des gros rochers plats pour s'y asseoir et parler tranquillement. Le soleil était presque au zénith au dessus-de nous. La chaleur de ses rayons nous réchauffait, nous apaisait. Les insectes ainsi que les oiseaux avaient l'air de s'être tus. Tout semblait calme.
«-Alors, demandais-je, t'en penses quoi?
-... De quoi?
-De tout! Tout ce qui est arrivé depuis qu'on est là..
-J'en pense qu'il ne faut pas se prendre la tête...
-Nan mais tu trouves pas ça bizarre le coup des hôtesses? Du pistolet? De ce que t'as vu dans la jungle??!
-Boarf c'est bon arrête d'être psychopate.. Pour ce que j'ai vu ça peut très bien être une hallucination. D'ailleurs je pense que c'en était une. Tu veux qu'il y ait quoi ici? La bête du Gévaudan? »
Dans un sens il n'avait pas tort, mais moi je sais qu'il se passe des choses étranges ici. Je ne serai pas rassurée tant qu'on n'aura eu aucun contact avec le monde extérieur...
Nous arrêtâmes de parler quelques instants. Nous profitions du bonheur simple d'être en Océanie.
Bizarre, n'importe quel autre garçon aurait brisé le silence pour dire quelque chose, n'importe quoi... Ce sont tous des dragueurs-nés. Dès qu'il y a une fille dans le coin ils peuvent pas s'empêcher de faire le beau.
Apparemment pas lui...
« -Dis moi Thom...
Je n'eux pas le temps de finir ma phrase. Un cri perçant m'avait interrompu.
-C'était quoi ça??? Me demanda-t-il. »
Effrayée, je ne pouvais que le fixer droit dans les yeux.
Peut-être qu'il avait raison en fin de compte...
*Tonton*
«-Allez viens Tonton! On va s'marrer!!
Évidemment, j'étais tombé avec Elise, la fille la plus blonde intellectuellement au monde. Ça faisait déjà 10mn qu'on courait comme des dératés pour retrouver nos « objets » comme des autistes.
-C'est bon on n'a pas que ça à foutre, on peut aussi se poser et pêcher non?
-Non tonton, on doit retrouver nos objets, on se reposera après!
Mon cul ouais, quoi qu'il arrive on fera tous des trucs de merde au campement. P'tain mais comment elle fait pour tenir le rythme elle?
-Bon alors selon la carte, euuuhhh.... et si le dessin de la falaise est exact, on devrait pouvoir trouver une boussole dans le coin.
-Eh vas-y viens on trouve des branches et on construit des cannes à pêche, j'ai du fil et des appâts!
-Tu as des appâts sur toi?!
-Bah oui, constamment, on sait jamais ce qui peut arriver hein! Un bon pêcheur est celui qui peut pêcher n'importe où, n'importe quand!
-Ma foi... Pourquoi pas.. »
Elise partit alors chercher des bouts de bois solides tandis que je m'affairais à trouver un coin qui pourrait être poissonneux.
Je trouvais finalement une sorte de petite baie donnant sur l'océan. C'était comme une plage, mais cachées à l'intérieur des terres. Nous pourrions nous y poser tranquillement et attendre que ça morde.
Elise revint avec des bouts de bois. Bonnes trouvailles, ils étaient longs et solides. J'y attachais les fils, hameçons et appâts.
Je remontais un peu mon pantalon, fit quelques pas dans l'eau et allais fixer les deux cannes entre des rochers solides.
«-Maintenant le plan est simple, dis-je, on s'asseoit et on attend tranquillement!!
-Moi ça me va, me dit Elise en souriant. »
Nous passâmes ainsi environ 1h à parler de tout et de rien. J'en appris un peu plus sur elle, d'où elle venait et tout ces trucs que les filles adorent raconter. C'est simple, nous en attendant on doit fixer la personne et dire juste «Ok» ou «Ouais» de temps en temps pour qu'elle soit convaincue qu'on s'intéresse à elle.
Ah zut j'm'intéressais vraiment à elle en vrai. Je me surpris à parler de moi, mes passions, mon histoire. J'étais si bien avec elle
Mais je n'aurais pas plus de temps pour ça aujourd'hui, car un cri venait de déchirer le silence qui nous entourait. Nous nous retournâmes tous deux vers la jungle, d'où avait provenu le bruit.
«-Putain elle a fait fait fuir les poissons, salope salope!»
*Mathieu*
«-Tu as entendu ça Esther?
-Nan nan, je suis sourde. C'était quoi?
-Je sais pas, ça venait de là-bas, dis-je en pointant mon doigt vers la jungle. »
Nous avions déjà récoltés deux de nos objets quand nous avons décidé de nous reposer un peu. Alors qu'on discutait calmement un cri déchirant s'était élevé quelque part sur notre gauche.
-Et si quelqu'un était en danger? Je te rappelle que je me suis fait tirer dessus cette nuit Mathieu!
-Ouais... tu m'as bien dit que Rodolphe s'était fait enlever?
-Oui...
-Je crois que quelqu'un est en train de passer un mauvais quart d'heure là... »
Soudain, nous pûmes entendre des murmures émaner de la forêt.
Puis un autre cri glaçant, un peu plus proche, nous parvint.
«-Esther, je crois que ce qui vous a attaqué cette nuit est de retour! Il faut absolument s'enfuir d'ici!
-Mais on a presque nos 3 objets!!
-On s'en fout, on est en danger de mort! Cours!»
Au moment où j'avais prononcé ces mots, les arbres sur notre gauche avaient bougé. Une forme massive se frayait un chemin parmi la végétation.
Nous commençâmes à courir comme des dingues.
Nous slalomions entre les arbres, sautions au-dessus des rochers nous barrant la route, passâmes en-dessous des arbres à moitié déracinés.
Je tentais un coup d'oeil arrière pour voir si « ça » nous suivait toujours.
Et en effet il nous suivait. Mais lui avançait tout droit, passant à travers les arbres et rochers, comme dans un cauchemar d'enfant.
Heureusement nous disposions d'un peu d'avance. Esther elle avait un peu de mal à suivre. Elle me criait quelque chose mais je n'entendais pas. Je voulais absolument échapper à ce truc.
« Mathieuuu!!! »
Je me retournais, et constatais qu'elle se faisait rattraper par la chose.
Que devais-je faire? L'aider ou sauver ma peau?
Je fis demi-tour et aidais Esther, qui s'était pris les pieds dans une racine, à se relever.
Nous courûmes de toutes nos forces.
Esther était sur mes talons.
Je me retournais une nouvelle fois, laissais Esther passer devant moi, et constatais que la chose avait disparu.
«-Ahahah on lui a échappé!! On l'a vaincu!! Enfin!! Raahh on a bien failli y rester hein?»
Je me retournais vers mon amie, mais vit qu'elle avait disparue.
« Esther...? »
Aucun bruit.
« ESTHEEERRR???!!! »
Rien.
Puis alors que le ciel s'obscurcissait et que la pluie commençait à tomber, un murmure me parvint, au loin.
La première chose que je vis à mon réveil était le lit d'Aymeric à côté de moi.
Il était vide.
Ils n'étaient pas rentrés de l'infirmerie du village? Peut-être qu'ils ont dormi là-bas après tout.
Je me redressais, puis me levais non sans difficultés. C'est dur un lendemain de «cuite».
Je regardais ma montre et constata avec étonnement qu'il n'était que 8h. J'avais encore un peu de temps avant l'activité de la matinée.
J'enfilais donc un short, des claquettes et un marcel, puis me dirigeais vers la porte.
Nan j'déconne, je pris juste un pantalon et allais profiter de la fraîcheur du matin.
J'ouvrais donc la porte, puis la refermais doucement une fois dehors. Jean-Côme dormait toujours.
Il faisait assez frais, et le soleil ne montrait quasiment pas ses rayons. Tout était gris et pluvieux, ça allait promettre.
J'entrepris donc une balade dans le campement. Quelques autres personnes étaient réveillées, car on entendait bouger dans certains chalets.
Le feu de la veille était maintenant complètement éteint. Seuls subsistaient quelques morceaux de bois calcinés qui avaient survécu grâce à la pluie.
Je continuais ma marche, quand je vis un petit rassemblement près du chalet des professeurs.
Je constatais avec plaisir que nos superbes secouristes étaient revenus. Ils parlaient avec les professeurs.
«-Salut! Lançais-je à Aymeric. Ça va?
-Ouaip très bien, on s'est levés un peu plus tôt pour aller faire notre rapport à M. Roger.
-Je vous ai pas entendus rentrer cette nuit!
-Oui, m'expliqua Tonton, quand on est rentré plus personne n'était dehors, donc on a essayé de faire le moins de bruit possible.
-Et alors, vous avez déposé Rodolphe à l'infirmerie?
-Oui, il devrait revenir demain ou après-demain, les infirmiers s'occupent de lui. Tout va bien.
J'entraperçus un rapide coup d'oeil de Tonton à Aymeric.
-Ok, bah en tout cas j'espère que vous êtes en forme pour l'activité de ce matin, on la commence dans environ une heure normalement.
Sur ce, je les laissais parler avec les profs.
Cependant, Tonton les quitta rapidement et vint me voir
-Écoute, on t'as pas dit la vérité...
-Hein? Comment ça?
-Il y avait les profs à côté, il fallait qu'on te dise qu'on a déposé Rodolphe à l'infirmerie..
-Mais...il s'est passé quelque chose?
(...)
-Donc si j'ai bien compris, une sorte de fantôme vous aurait attaqué et pris Rodolphe???
-En gros c'est ça. On sait pas ce que c'est mais il nous a empêché d'aller au village. On n'a rien pu faire.
-Mais vous aviez Nicolas avec vous!!! C'est un guerrier ce type!
-Même lui! Comme je te l'ai dit il lui a tiré dessus et la balle l'a traversé!
-Hum... traversé? On peut faire quoi alors?
-J'en sais rien... je suppose qu'il va falloir quand même le dire aux profs un jour ou l'autre, mais à mon avis on est bien dans la merde.
-C'est sûr, s'ils apprennent que Rodolphe a été enlevé on...
-Non, t'as pas compris ce que je voulais dire. On est TOUS dans la merde! Y'a un truc qui rôde dans le coin et qui peut tous nous tuer! C'est pas sûr comme endroit!
-Pas faux... Mais bon si on cherche pas les emmerdes il nous attaquera pas hein?
-Oui c'est ce qu'il a dit.
-Ok, bah on le laisse tranquille et tout ira bien. Et pour Rodolphe on réfléchira à ça dans la journée..
Je laissais donc Tonton et me retirais dans le chalet, pour réfléchir un peu à tout ça.
Je m'allongeais sur mon lit, puis appelais Jean-Côme, qui était au-dessus.
-Oui?
-Écoute, on a des emmerdes, lui dis-je.
Je lui expliquais alors l'histoire, et à ma surprise il fût content.
-Chouette, y'a des fantômes!!! Mais alors il y aura sûrement des elfes sexy et des sorciers qui jettent des sorts! Rah j'espère qu'ils m'en apprendront un! J'ai toujours rêvé d...»
Je n'écoutais plus. Ce n'était pas la peine de le sensibiliser au danger, vu l'imagination qu'il a. J'aurais plutôt dû la fermer.
Qu'est-ce qu'on allait bien pouvoir faire? On est démunis contre ce type et on est en danger malgré tout.
Je regardais ma montre et vis qu'il était 9h. L'activité commençait à 9h30! Il ne me restait donc plus que trente minutes pour me préparer! Je pris ma trousse de toilette, des affaires et conseillais à Jean-Côme d'en faire autant.
«Après avoir mangé», me dit-il.
Je filais donc vers les douches.
*Mathilde*
«Wouhouuu les coupains!!!
-Ah tiens voilà Mathilde, dit Mathieu aux autres.
-Alors, prêts pour l'activité ?!!
-Euh....mwais, me répondit Thomas.
-Roh fais pas la tête ça va être cool!
-On sait même pas encore ce que c'est! Me dit Marie.
-On s'en fout, on est en Nouvelle-Zélande! Ça ne peut qu'être bien!!!
-Bof, me répondit-elle.
-Mais si allez, en plus t'as vu le soleil revient!
En effet, celui-ci avait fait sa réapparition au moment où tous les élèves s'étaient réunis au milieu du camp en attendant les profs.
D'ailleurs en parlant de profs, voici qu'ils arrivaient.
"- Bon les enfants, il est 9h30, l'activité devrait durer jusque 12h30-13h. Il s'agit d'un jeu de piste, ou de carte au trésor si vous voulez. On a, les autres professeurs et moi, caché certains objets
sur l'île, au petit matin. Bien sûr, ces objets sont dans un espace restreint, on va pas vous faire aller partout sur l'île non plus. Concernant le déroulement du jeu, vous serez par équipe de deux, et chaque
équipe reçevra un parchemin avec la mission qui leur est confiée inscrite dessus. Vous avez jusque 13h pour trouver vos objets, aidés de votre parchemin et d'une boussole.
- Bien Denis Brognart? Lança Aymeric.
-Chut. Un son vous préviendra chaque fois qu'une équipe aura ramené ses objets au camp. Chaque équipe qui les ramènera sera récompensée. Quand aux perdants, ceux qui n'auront rien ramené avant 13h, ils
seront de corvée de vaisselle ce soir!
OoOOoOhhH j'ai hâte!! ahah j'vais leur mettre leur branlée d'leur vie!!
-Voici les équipes:
(....)
Mathilde, tu iras avec Thomas!"
Et merde! Pas lui!
je me retournais lentement vers son visage, et vit qu'il était en train de jouer Comfortably Numb avec sa flûte de Pan.
Le prof nous donna notre parchemin, et nous l'ouvrîmes.
Une carte de l'île était vaguement dessinée dessus. 3 points rouges vif étaient mis en évidence. Un dessin à côté de chacun d'eux représentait le lieu dans lequel était censé se trouver un des objets qu'on
devrait ramener. En bas de la carte étaient dessinés les 3 objets que nous devrions retrouver. Un ballon, une bouteille en verre et un couteau.
Ô joie.
M. Roger donna le coup d'envoi de la « chasse au trésor », et tous les gigolos commencèrent à courir dans toutes les directions en regardant leur carte. Même Thomas
«-Bah tu viens pas?! S'étonna-t-il.
-C'est bon on va pas s'presser pour aller chercher trois babioles, vu les cassos qu'il y a dans les autres équipes on peut prendre notre temps.
-Ah... et si on jouait de la flûte de Pan en marchant à travers bois?
-Hum.... nan.
-Ah.. »
J'avais conclu la conversation de bien belle manière. Peu après, nous décidâmes finalement de chercher un coin sympa pas trop éloigné des objets qu'on devait chercher, histoire de profiter du lieu où on était.
Nous finîmes par trouver un petit coin sympa près du ruisseau. Une sorte de mini-clairière avec des gros rochers plats pour s'y asseoir et parler tranquillement. Le soleil était presque au zénith au dessus-de nous. La chaleur de ses rayons nous réchauffait, nous apaisait. Les insectes ainsi que les oiseaux avaient l'air de s'être tus. Tout semblait calme.
«-Alors, demandais-je, t'en penses quoi?
-... De quoi?
-De tout! Tout ce qui est arrivé depuis qu'on est là..
-J'en pense qu'il ne faut pas se prendre la tête...
-Nan mais tu trouves pas ça bizarre le coup des hôtesses? Du pistolet? De ce que t'as vu dans la jungle??!
-Boarf c'est bon arrête d'être psychopate.. Pour ce que j'ai vu ça peut très bien être une hallucination. D'ailleurs je pense que c'en était une. Tu veux qu'il y ait quoi ici? La bête du Gévaudan? »
Dans un sens il n'avait pas tort, mais moi je sais qu'il se passe des choses étranges ici. Je ne serai pas rassurée tant qu'on n'aura eu aucun contact avec le monde extérieur...
Nous arrêtâmes de parler quelques instants. Nous profitions du bonheur simple d'être en Océanie.
Bizarre, n'importe quel autre garçon aurait brisé le silence pour dire quelque chose, n'importe quoi... Ce sont tous des dragueurs-nés. Dès qu'il y a une fille dans le coin ils peuvent pas s'empêcher de faire le beau.
Apparemment pas lui...
« -Dis moi Thom...
Je n'eux pas le temps de finir ma phrase. Un cri perçant m'avait interrompu.
-C'était quoi ça??? Me demanda-t-il. »
Effrayée, je ne pouvais que le fixer droit dans les yeux.
Peut-être qu'il avait raison en fin de compte...
*Tonton*
«-Allez viens Tonton! On va s'marrer!!
Évidemment, j'étais tombé avec Elise, la fille la plus blonde intellectuellement au monde. Ça faisait déjà 10mn qu'on courait comme des dératés pour retrouver nos « objets » comme des autistes.
-C'est bon on n'a pas que ça à foutre, on peut aussi se poser et pêcher non?
-Non tonton, on doit retrouver nos objets, on se reposera après!
Mon cul ouais, quoi qu'il arrive on fera tous des trucs de merde au campement. P'tain mais comment elle fait pour tenir le rythme elle?
-Bon alors selon la carte, euuuhhh.... et si le dessin de la falaise est exact, on devrait pouvoir trouver une boussole dans le coin.
-Eh vas-y viens on trouve des branches et on construit des cannes à pêche, j'ai du fil et des appâts!
-Tu as des appâts sur toi?!
-Bah oui, constamment, on sait jamais ce qui peut arriver hein! Un bon pêcheur est celui qui peut pêcher n'importe où, n'importe quand!
-Ma foi... Pourquoi pas.. »
Elise partit alors chercher des bouts de bois solides tandis que je m'affairais à trouver un coin qui pourrait être poissonneux.
Je trouvais finalement une sorte de petite baie donnant sur l'océan. C'était comme une plage, mais cachées à l'intérieur des terres. Nous pourrions nous y poser tranquillement et attendre que ça morde.
Elise revint avec des bouts de bois. Bonnes trouvailles, ils étaient longs et solides. J'y attachais les fils, hameçons et appâts.
Je remontais un peu mon pantalon, fit quelques pas dans l'eau et allais fixer les deux cannes entre des rochers solides.
«-Maintenant le plan est simple, dis-je, on s'asseoit et on attend tranquillement!!
-Moi ça me va, me dit Elise en souriant. »
Nous passâmes ainsi environ 1h à parler de tout et de rien. J'en appris un peu plus sur elle, d'où elle venait et tout ces trucs que les filles adorent raconter. C'est simple, nous en attendant on doit fixer la personne et dire juste «Ok» ou «Ouais» de temps en temps pour qu'elle soit convaincue qu'on s'intéresse à elle.
Ah zut j'm'intéressais vraiment à elle en vrai. Je me surpris à parler de moi, mes passions, mon histoire. J'étais si bien avec elle
Mais je n'aurais pas plus de temps pour ça aujourd'hui, car un cri venait de déchirer le silence qui nous entourait. Nous nous retournâmes tous deux vers la jungle, d'où avait provenu le bruit.
«-Putain elle a fait fait fuir les poissons, salope salope!»
*Mathieu*
«-Tu as entendu ça Esther?
-Nan nan, je suis sourde. C'était quoi?
-Je sais pas, ça venait de là-bas, dis-je en pointant mon doigt vers la jungle. »
Nous avions déjà récoltés deux de nos objets quand nous avons décidé de nous reposer un peu. Alors qu'on discutait calmement un cri déchirant s'était élevé quelque part sur notre gauche.
-Et si quelqu'un était en danger? Je te rappelle que je me suis fait tirer dessus cette nuit Mathieu!
-Ouais... tu m'as bien dit que Rodolphe s'était fait enlever?
-Oui...
-Je crois que quelqu'un est en train de passer un mauvais quart d'heure là... »
Soudain, nous pûmes entendre des murmures émaner de la forêt.
Puis un autre cri glaçant, un peu plus proche, nous parvint.
«-Esther, je crois que ce qui vous a attaqué cette nuit est de retour! Il faut absolument s'enfuir d'ici!
-Mais on a presque nos 3 objets!!
-On s'en fout, on est en danger de mort! Cours!»
Au moment où j'avais prononcé ces mots, les arbres sur notre gauche avaient bougé. Une forme massive se frayait un chemin parmi la végétation.
Nous commençâmes à courir comme des dingues.
Nous slalomions entre les arbres, sautions au-dessus des rochers nous barrant la route, passâmes en-dessous des arbres à moitié déracinés.
Je tentais un coup d'oeil arrière pour voir si « ça » nous suivait toujours.
Et en effet il nous suivait. Mais lui avançait tout droit, passant à travers les arbres et rochers, comme dans un cauchemar d'enfant.
Heureusement nous disposions d'un peu d'avance. Esther elle avait un peu de mal à suivre. Elle me criait quelque chose mais je n'entendais pas. Je voulais absolument échapper à ce truc.
« Mathieuuu!!! »
Je me retournais, et constatais qu'elle se faisait rattraper par la chose.
Que devais-je faire? L'aider ou sauver ma peau?
Je fis demi-tour et aidais Esther, qui s'était pris les pieds dans une racine, à se relever.
Nous courûmes de toutes nos forces.
Esther était sur mes talons.
Je me retournais une nouvelle fois, laissais Esther passer devant moi, et constatais que la chose avait disparu.
«-Ahahah on lui a échappé!! On l'a vaincu!! Enfin!! Raahh on a bien failli y rester hein?»
Je me retournais vers mon amie, mais vit qu'elle avait disparue.
« Esther...? »
Aucun bruit.
« ESTHEEERRR???!!! »
Rien.
Puis alors que le ciel s'obscurcissait et que la pluie commençait à tomber, un murmure me parvint, au loin.