PROLOGUE





Lorsque il se réveilla, le soleil l'aveugla.
Il referma de suite ses yeux, afin d'éviter toute souffrance inutile. Attendant de les rouvrir, il essaya de se rappeler ce qui s'était passé.
Il ne s'en souvenait plus. Pire, il ne se souvenait plus de qui il était. Il crû avoir la réponse, mais celle-ci lui échappait toujours alors qu'il était sur le point de mettre le doigt dessus.
Se disant qu'il était inutile de se torturer l'esprit, l'homme ouvra peu à peu les paupières.
Un ciel d'un bleu azur s'offrait à sa vue, ainsi que la cime de ce qui ressemblait à des palmiers.
Il se rendit compte qu'il était étendu sur le sol. Un sol meuble, ferme, qui lui faisait mal au dos.
Bien que des vertiges commençaient à se faire sentir, il essaya de se relever.

Alors que sa tête se détachait peu à peu du sol sur lequel elle avait l'air d'y être resté des heures et des heures, les vertiges s'accentuaient.
Malgré ça, il arriva tant bien que mal à rester debout, et essaya de garder son équilibre précaire, dû à ses jambes flageolantes.
Il tâta son corps puis inspecta ses habits. Ceux-ci étaient déchirés et couverts de boue. Il remarqua aussi du sang recouvrant certaines parties de la veste qu'il portait.

Après avoir fait le point, il inspecta alors autour de lui.

Il se trouvait à l'intérieur d'une clairière qui avait l'air de se trouver dans une sorte de forêt, qui l'entourait de toutes parts. Elle avait l'air si dense que l'on ne pouvait voir les arbres au-delà d'un rayon de 10 mètres.
Détail troublant, la forêt ne produisait aucun son. La seule chose rassurante était de voir le soleil au plus haut éclairer et réchauffer son corps affaibli.

Il se demandait ce qui se passerait si celui-ci n'était pas là; si la forêt deviendrait angoissante.

Au moment où ces pensées lui vinrent, le ciel s'assombrit subitement et il sentit quelques gouttes lui mouiller les avant-bras.




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CHAPITRE 1






"..'Cause the eyes of the ranger are upon youuu..."

Clac!!


Fichu réveil... Il va falloir que je me réhabitue à l'entendre sonner tous les matins... Dur...

Après cette réflexion très déprimante, je me risquais à ouvrir les yeux. Le ciel était-il bleu aujourd'hui? Pleuvait-il?
Je les ouvrais soudain en pensant que quoi qu'il en soit, aujourd'hui serait la journée la plus triste de l'année.

C'était la rentrée.

Je décidais de rester couché encore cinq minutes, pour me consoler de ce réveil matinal. Eh oui, il était déjà 6h30...Moi qui me réveillais tous les jours à midi pendant les vacances...
J'entendis soudain une voix qui venait d'en bas.

"Chéri il va falloir penser à te lever!!!
-Oui m'man, je me motive!" Répondis-je d'un air las.

Les parents sont parfois une plaie..Ils peuvent pas comprendre qu'il nous faut du temps pour nous lever? Ils ont déjà vécu ça quoi!!

Prenant mon courage à deux mains, je posais mes deux pieds sur le sol chaud de ma chambre. Je me levais, et allais jusque mon armoire choisir des vêtements. Ceci fait, je me dirigeais vers la salle de bain.
Je me regarda dans le miroir. Je n'avais pas trop changé durant ces vacances... De taille moyenne, mon corps était normalement battit. Mes yeux étaient verts, aucune surprise. Ils changeaient rarement de couleur, et en fonction de mon humeur. Mes cheveux d'habitude courts mais pas trop avaient poussé. Pour finir, j'allais devoir envisager un coup de rasoir si je voulais être crédible auprès de mes nouveaux camarades.


Qu'est-ce que je raconte??.. J'm'en fous.



Je me déshabillais donc et entrais dans la douche. Le contact de mon corps encore chaud de la nuit avec l'eau froide me fit tourner la tête quelques instants, mais je la réglais sur le chaud, et tout s'arrangea.

Alors que la colonne d'eau m'aspergeait et m'apaisait, je pensais à l'année qui arrivait... Fini le lycée, l'insouciance, le stress final du bac. N'ayant jamais été particulièrement brillant ces dernières années, j'allais pouvoir repartir sur de bonnes bases. Ou pas.

Je sortis après dix bonnes minutes passées à me souvenir du lycée, me séchais, et filais dans la cuisine où ma chère mère m'avait préparé mon petit déjeuner. Chocolat chaud + Crueslis + crêpes au Nutella. Miam!

J'engloutis donc le tout, puis allais me brosser les dents. Enfin, je pris un sac, dévala l'escalier et sortis de la maison en courant, car ma douche m'avait retardé. Et le bus n'aime pas les passagers en retard parait-il.

J'eus juste le temps d'entendre ma mère crier
"Tu oublies ta carte d'étudiant!!!
-C'est pas grave m'man, pas besoin pour le premier jour!
-Mais si! Ils vont te la demander pour ton emploi du temps!!!
-Tant pis^^
-Reviens!!

Aymeric!!!"


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«Pfiou, rentrée par-ci, rentrée par-là.... Saoûlant d'entendre ce mot depuis hier!! C'est bon, je sais, j'ai eu mon bac, chouette non? Et pour la peine j'dois me coltiner une année en plus si je veux pouvoir manger tous les jours plus tard !!!» Criais-je alors que je me trouvais seul dans l'habitacle de ma voiture. Voiture qui me conduirait à la fac, futur lieu de mes pérégrinations pour au moins.... 8 ans!

Oui, je compte redoubler.

Bon, ou est-ce que je vais bien pouvoir garer ma voiture moi... Évidemment y'a presque plus de place, à croire que tous les étudiants ont une voiture dans cette ville! Oh! Une place libre, chouette!!

«Mouahahah ! Eh non elle est à moi celle-là!!!» Lançais-je à la vieille qui venait de se faire chiper la place.

Bon, allez! En route!

Alors que je me trouvais sur le chemin de la fac, je repensais à ces vacances, qui n'ont pas été de tout repos pour moi, paradoxalement.

J'ai d'abord dû m'occuper de sales gosses au centre aéré pendant 1 mois, puis partir chez mes grands-parents afin de faire un stage en anglais (je savais bien que j'aurais dû mieux écouter les cours pendant le lycée..) pendant 3 semaines... Du coup il ne m'est resté qu'un mois de vacances à peu près. Mais un mois désert, car beaucoup de mes potes étaient partis ailleurs.

Frustré, j'ai donc décidé d'avancer le livre que j'écris non sans mal depuis au moins 5 ans. Un livre qui se veut fantastique. Eh oui, j'adhère beaucoup à l'univers heroic-fantasy, ainsi que tout ce qui touche aux sciences occultes et (plus ou moins) mystérieuses.

La fac se dressait à présent devant moi. Un gros bâtiment tout moche avec des escaliers et des fenêtres de partout.

Ô joie.

J'entrais dans le bâtiment et me dirigeais vers le secrétariat de ma section afin de retirer mon emploi du temps pour le semestre à venir.

J'y arrivais après 5 minutes de recherches intensives. Mine de rien c'est plutôt grand comme bâtiment.

Zut le secrétariat était fermé. Pile le jour de la rentrée, c'est bien ma veine ça..

Heureusement une liste de noms étaient accrochés sur le tableau d'affichage à côté de la porte. Machinalement je cherchais le mien, mais lu avant de le trouver une note sur le haut de la liste.

«En raison de rénovation de la salle, les emplois du temps sont à retirer à la Vie Étudiante, dans le bâtiment principal. Merci de votre compréhension.»


Enfoirés.



Bah elle sert à quoi cette liste de noms?

Ah oui, peut-être connaître nos groupes de TP!


Je cherchais donc mon nom une nouvelle fois... A....B....C... Ah! Voilà! Jean-Côme Cabanne!



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Bon c'est vraiment une fac de merde ici, ils sont trop illogiques à nous faire courir dans tous les coins pour récupérer un misérable emploi du temps. Enfin bon je l'ai c'est déjà ça.

Alors selon cette note que la Vie Étudiante m'a donné, tous les étudiants qui effectuent leur rentrée aujourd'hui doivent se réunir dans l'amphi 1, où le programme de l'année sera donné, ainsi que les dates d'exams et l'inévitable Règlement Intérieur.

Je me dirigeais donc vers ce fameux amphi 1. Bizarre, selon le plan que j'ai déplié avec amour, il devrait être là, devant mes yeux.
Mmmhh étudions sa taille et forme sur le plan.

Grand, circulaire, il devrait bien être visible non!!!

C'est à ce moment que je me rendis compte que j'étais un abruti. Une sorte de cylindre vertical géant se trouvait devant moi. Il atteignait le plafond et avait l'air de traverser le sol. Ah ouais ils déconnent pas ici! Ils mettent carrément un amphi dans un cylindre énorme.
Pourquoi pas après tout, c'est un concept.

J'ouvrais alors la porte qui se trouvait le plus à droite des 5 portes qui permettaient d'accéder à l'intérieur de l'amphi.

J'avais le souffle coupé. C'était le plus grand amphi qui m'avait été donné de voir.


Ah non en fait c'était le seul amphi que j'avais vu de ma vie.


Celui-ci devait bien faire 20 mètres de haut. Il était illuminé par des lumières disposées tout les 3 mètres dans le sens de la hauteur et qui faisaient le tour du «cylindre». Celui-ci d'ailleurs perdait son revêtement métallisé de l'extérieur au profit d'un revêtement en bois du plus bel effet. Je levais les yeux pour admirer la beauté de cette structure quand je vis que le plafond était constitué d'une immense vitre qui ne me laissait apercevoir que le ciel, bleu en ce mois de septembre.

Je descendis alors quelques marches, afin d'aller m'installer à l'un des rangs les plus élevés. Mais pas le plus élevé, je n'aime pas être trop voyant voyez-vous.

A peine installé, j'entendis une voix familière raisonner dans l'amphi.

«TONTON!!!!!»






Sweat?