Note de la fic :
Publié le 14/01/2013 à 03:07:11 par Sagedish
Jordan était seul, désespérément seul.
Après avoir passé sa nuit sur un forum de hacking, il éteignit son Pc et alluma sa Xbox.
À quel jeu jouer ? Jordan choisit Gears Of Wars, un jeu de guerre.
Jordan n'avait pas beaucoup d'amis, ni de passions, encore moins de copines. À vrai dire, inutile de relativiser, Jordan n'avait aucun ami, aucunes copines et sa seule passion se limitait aux ordinateurs.
De nombreuses fois, Jordan pleurait. Il était ce que les japonais appelaient un « Hikikomori », dont le sens littéral signifiait « Qui ne sort pas de chez lui, qui est mis à l'écart». Évidemment, le terme japonais -comme tout ce qui est à la fois péjoratif et nippon- était aussi doublé d'une connotation douteuse en rapport avec la honte infligé par ces individus envers leurs familles.
Comme famille, Jordan n'avait que sa mère. Femme de ménage de sa profession, celle-ci avait eu Jordan assez jeune, trop jeune. A 19 ans. Elle fut alors obligée de plaquer ses études de commerce pour élever son fils ; ses croyances catholiques de l'époque lui interdisant ne serait-ce que de penser à l'idée d'avorter. Inutile de mentionner son père qui s'était enfuit dès que l'occasion se présenta. Sa mère avait tout fait pour lui accorder la meilleure vie possible. Fort heureusement, la région Limousin -Et plus particulièrement la ville de Limoges- avait été d'une grande aide, c'est d'ailleurs grâce au maire de l'époque qu'ils purent vivre dans cet HLM, petit mais amplement suffisant pour deux. Néanmoins, pour pouvoir nourrir son fils, sa mère dû s'absenter de l'éducation de son enfant, confiant la garde de Jordan à sa mère, qui, voyant en lui la honte de la famille, ne manquait jamais une occasion de le lui rappeler, que ce soit par le biais d'humiliations, ou par des brimades assez étrangères à l'idée qu'on se fait d'une relation grand-mère/petit-fils.
Mais ça, Jordan ne le dit jamais à sa mère, conscient dès son plus jeune âge de l'effort surhumain que devait fournir sa maman pour subvenir à leurs besoins. Les recherches d'emplois infructueux, les démarches administratives redondantes cumulées au stress relatif à la situation de précarité liée à la vie d'une mère élevant seul son enfant étaient suffisamment de tracas pour sa mère.
Malgré la lucidité précoce de Jordan, cette maturité ne l'aida jamais dans sa vie sociale. Il était l'archétype du souffre-douleur de l'école française moderne.
De ce fait, Jordan était déscolarisé depuis environ 3 ans. Il avait arrêté l'école après son année de Seconde au lycée, victime de la brimade de trop. Il s'était réfugié dans le seul domaine où on jugeait les gens pour leurs capacités, et non leur aspect ; L'informatique. Il tenait un site Internet, et piratait souvent quelques comptes bancaires appartenant à des familles aisées pour les rajouter à ses propres finances. Il se prenait dans ces moments-là pour une sorte de Robin des bois, c'était les seuls moments où il s'estimait utile à la société.
Physiquement parlant, il était assez loin de l'idée qu'on pouvait se faire de ce genre de personnage. Évidemment, son aspect esthétique avait souffert des nombreux mois passés sans sortir de sa chambre, mais un œil extérieur neutre aurait bien vu qu'après un rasage de près et un passage chez le coiffeur, il aurait pu être très séduisant.
Après sa partie nocturne, il regarda son réveil digital : « 7h13 ». Il était temps de dormir, sa mère n'allait pas tarder à rentrer du travail, et il n'était pas d'humeur à subir un autre de ses sermons sur son état, et son absence d'avenir.
Après avoir passé sa nuit sur un forum de hacking, il éteignit son Pc et alluma sa Xbox.
À quel jeu jouer ? Jordan choisit Gears Of Wars, un jeu de guerre.
Jordan n'avait pas beaucoup d'amis, ni de passions, encore moins de copines. À vrai dire, inutile de relativiser, Jordan n'avait aucun ami, aucunes copines et sa seule passion se limitait aux ordinateurs.
De nombreuses fois, Jordan pleurait. Il était ce que les japonais appelaient un « Hikikomori », dont le sens littéral signifiait « Qui ne sort pas de chez lui, qui est mis à l'écart». Évidemment, le terme japonais -comme tout ce qui est à la fois péjoratif et nippon- était aussi doublé d'une connotation douteuse en rapport avec la honte infligé par ces individus envers leurs familles.
Comme famille, Jordan n'avait que sa mère. Femme de ménage de sa profession, celle-ci avait eu Jordan assez jeune, trop jeune. A 19 ans. Elle fut alors obligée de plaquer ses études de commerce pour élever son fils ; ses croyances catholiques de l'époque lui interdisant ne serait-ce que de penser à l'idée d'avorter. Inutile de mentionner son père qui s'était enfuit dès que l'occasion se présenta. Sa mère avait tout fait pour lui accorder la meilleure vie possible. Fort heureusement, la région Limousin -Et plus particulièrement la ville de Limoges- avait été d'une grande aide, c'est d'ailleurs grâce au maire de l'époque qu'ils purent vivre dans cet HLM, petit mais amplement suffisant pour deux. Néanmoins, pour pouvoir nourrir son fils, sa mère dû s'absenter de l'éducation de son enfant, confiant la garde de Jordan à sa mère, qui, voyant en lui la honte de la famille, ne manquait jamais une occasion de le lui rappeler, que ce soit par le biais d'humiliations, ou par des brimades assez étrangères à l'idée qu'on se fait d'une relation grand-mère/petit-fils.
Mais ça, Jordan ne le dit jamais à sa mère, conscient dès son plus jeune âge de l'effort surhumain que devait fournir sa maman pour subvenir à leurs besoins. Les recherches d'emplois infructueux, les démarches administratives redondantes cumulées au stress relatif à la situation de précarité liée à la vie d'une mère élevant seul son enfant étaient suffisamment de tracas pour sa mère.
Malgré la lucidité précoce de Jordan, cette maturité ne l'aida jamais dans sa vie sociale. Il était l'archétype du souffre-douleur de l'école française moderne.
De ce fait, Jordan était déscolarisé depuis environ 3 ans. Il avait arrêté l'école après son année de Seconde au lycée, victime de la brimade de trop. Il s'était réfugié dans le seul domaine où on jugeait les gens pour leurs capacités, et non leur aspect ; L'informatique. Il tenait un site Internet, et piratait souvent quelques comptes bancaires appartenant à des familles aisées pour les rajouter à ses propres finances. Il se prenait dans ces moments-là pour une sorte de Robin des bois, c'était les seuls moments où il s'estimait utile à la société.
Physiquement parlant, il était assez loin de l'idée qu'on pouvait se faire de ce genre de personnage. Évidemment, son aspect esthétique avait souffert des nombreux mois passés sans sortir de sa chambre, mais un œil extérieur neutre aurait bien vu qu'après un rasage de près et un passage chez le coiffeur, il aurait pu être très séduisant.
Après sa partie nocturne, il regarda son réveil digital : « 7h13 ». Il était temps de dormir, sa mère n'allait pas tarder à rentrer du travail, et il n'était pas d'humeur à subir un autre de ses sermons sur son état, et son absence d'avenir.