Note de la fic :
Publié le 07/04/2011 à 00:40:38 par Conan
16 heures. D'après nos derniers renseignements, les régiments en faction au Nord de Paris se sont vus renforcés de plusieurs autres blindés légers, ainsi que de nouvelles troupes. Leurs effectifs seraient maintenant d'au moins 1 500 parachutistes et quelques centaines de fantassins. Reste à savoir pourquoi ils restent cantonnés à 20 kilomètres de la capitale. Prévoient-ils d'ouvrir un dialogue et ainsi éviter un bain de sang en plein Paris?
Pour Ritchie, ils se préparent à intervenir dans les banlieues pour y remettre un semblant d'ordre. La censure sévit tellement dans les médias que la plupart des citoyens ignorent encore à l'heure actuelle que les cités connaissent des émeutes d'une violence deux fois supérieure à celles de 2005.
18 heures. Nous apprenons qu'une section de cavalerie légère vient de franchir le Canal Saint Martin en direction de la Bastille. On parlerait de dix VAB remplis de soldats en tenue de combat. En face de nous, CRS et Gendarmes Mobiles, armés de pistolets mitrailleurs et de fusils à pompe, ont été renforcés par des effectifs de la BRI et du GIPN. Deux hélicoptères tournent inlassablement en rond au dessus de nos têtes tels des mouches convoitant un gâteau dégoulinant de sucre. Leur vrombissement va me rendre fou.
18h30. Les militaires viennent juste d'arriver et se mettent en faction à chaque rue autours de Bastille, leurs blindés disposés de manière à créer un barrage. Ici, le temps se couvre et quelques gouttes de pluie commencent à voler la vedette au soleil chaleureux qui nous avait accompagnés jusqu'ici.
Les jeunes commencent à s'échauffer et allument des fusées et des torches éclairantes. Ils crient des slogans confus et la colère et les protestations gagnent toute la place.
"Ils nous encerclent! Ils nous encerclent pour mieux nous massacrer! Regardez leurs mitrailleuses sur les véhicules! Ordures! Pions du système!" Hurle un jeunot en agitant son fumigène au dessus de sa tête.
Je suis toujours à la barricade Nord, juste en face du boulevard Beaumarchais. J'essaye de voir ce qu'il se trame en face. Les hommes en faction semblent confus. Des militaires paraissent s'engueuler, la tension commence franchement à monter. Si ils lancent un assaut contre notre bastion, nous n'aurons pas la moindre chance.
La scène à laquelle j'assiste me laisse coi. Un homme coiffé d'un béret rouge arme son FAMAS et frappe d'une balle en plein front son officier.
Le coup de feu n'a pas échappé à tout ce beau monde qui était trop occupé à hurler pour observer, mais maintenant tous s'agglutinent autours de Ritchie et moi pour voir ce qu'il se trame.
Le béret rouge entre dans le VAB garé au milieu du boulevard. Plusieurs autres militaires entrent par la porte arrière du blindé, et le chauffeur démarre tandis que des soldats viennent violemment frapper contre la porte.
Le VAB commence à avancer lentement vers notre position. Il est à seulement une cinquantaine de mètres. Il prend rapidement de la vitesse et nous croyons qu'il nous fonce délibérément dessus.
Tous les partisans se tirent en courant en entendant le bruit furieux du moteur, et il ne reste plus que Ritchie, Jack, moi et les Escadrons qui nous préparons à faire feu sur le véhicule.
Le blindé freine brusquement. Ses énormes pneus crissent effroyablement sur le macadam et une épaisse fumée bleue s'évapore de sous les roues. La tourelle s'ouvre. Nous mettons en joue. Le béret rouge qui a froidement abattu son supérieur en sort, les mains en l'air.
-Ne tirez pas! Nous sommes avec vous!
-Qu'est ce que c'est que ce cirque?! Hurle-je.
-Laissez nous passer! Nous allons tout vous expliquer!
-Si vous faites ne serait-ce que le moindre geste brusque, on n'hésitera pas à tirer tous nos chargeurs et lancer toutes nos grenades sur vous!
Jack fait un signe de tête à deux de ses hommes qui enlèvent un arbre faisant office de barrière entravant l'accès à la place. Le blindé passe et se gare juste derrière, de manière à renforcer notre barrage. Les portes arrières s'ouvrent et des soldats en sortent, arme en bandoulière et les mains sur leurs têtes casquées.
-Nous sommes avec vous! Ne tirez pas!
-C'est bon, baissez vos armes. Dit Jack à ses troupes.
Les guérilleros du dimanche s'approchent timidement tandis que j'aide le grand et sec soldat à s'extirper de la tourelle sur le toit de son blindé. Il me sert la main :
-Sergent-Chef Lambert, 1er RCP. Voici mon escouade. Nous appartenions à la 3ème compagnie.
-Que s'est-il passé?
-De l'autre coté ça se chamaille pas mal depuis votre coup de force de ce matin. Certains au sein même de l'armée soutiennent votre action et voudraient vous rejoindre.
-Mais, cet officier? Demande Ritchie.
-Un connard de première, heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça... Il m'avait donné l'ordre d'ouvrir le feu, j'ai refusé sous prétexte que mon devoir était de protéger la France, non pas de tirer sur le peuple. Il m'a menacé de me faire traduire devant le tribunal militaire... Vous connaissez la suite.
Je suis béa d'admiration devant cette poignée d'hommes ayant eu le courage de mener leur coup d'état, de s'être rebellés contre le Système qui, à force de manipulations, a corrompu le vrai devoir de ces hommes. Ces hommes dont j'ai fait partie.
La situation est inespérée. Onze militaires qui passent de notre coté avec un véhicule et des armes peut en pousser d'autres encore à franchir le pas, le gouvernement n'osera jamais déclencher une guerre civile au beau milieu de la capitale. Tout ce qu'il faut, c'est que nos partisans se tiennent tranquilles.
Pour Ritchie, ils se préparent à intervenir dans les banlieues pour y remettre un semblant d'ordre. La censure sévit tellement dans les médias que la plupart des citoyens ignorent encore à l'heure actuelle que les cités connaissent des émeutes d'une violence deux fois supérieure à celles de 2005.
18 heures. Nous apprenons qu'une section de cavalerie légère vient de franchir le Canal Saint Martin en direction de la Bastille. On parlerait de dix VAB remplis de soldats en tenue de combat. En face de nous, CRS et Gendarmes Mobiles, armés de pistolets mitrailleurs et de fusils à pompe, ont été renforcés par des effectifs de la BRI et du GIPN. Deux hélicoptères tournent inlassablement en rond au dessus de nos têtes tels des mouches convoitant un gâteau dégoulinant de sucre. Leur vrombissement va me rendre fou.
18h30. Les militaires viennent juste d'arriver et se mettent en faction à chaque rue autours de Bastille, leurs blindés disposés de manière à créer un barrage. Ici, le temps se couvre et quelques gouttes de pluie commencent à voler la vedette au soleil chaleureux qui nous avait accompagnés jusqu'ici.
Les jeunes commencent à s'échauffer et allument des fusées et des torches éclairantes. Ils crient des slogans confus et la colère et les protestations gagnent toute la place.
"Ils nous encerclent! Ils nous encerclent pour mieux nous massacrer! Regardez leurs mitrailleuses sur les véhicules! Ordures! Pions du système!" Hurle un jeunot en agitant son fumigène au dessus de sa tête.
Je suis toujours à la barricade Nord, juste en face du boulevard Beaumarchais. J'essaye de voir ce qu'il se trame en face. Les hommes en faction semblent confus. Des militaires paraissent s'engueuler, la tension commence franchement à monter. Si ils lancent un assaut contre notre bastion, nous n'aurons pas la moindre chance.
La scène à laquelle j'assiste me laisse coi. Un homme coiffé d'un béret rouge arme son FAMAS et frappe d'une balle en plein front son officier.
Le coup de feu n'a pas échappé à tout ce beau monde qui était trop occupé à hurler pour observer, mais maintenant tous s'agglutinent autours de Ritchie et moi pour voir ce qu'il se trame.
Le béret rouge entre dans le VAB garé au milieu du boulevard. Plusieurs autres militaires entrent par la porte arrière du blindé, et le chauffeur démarre tandis que des soldats viennent violemment frapper contre la porte.
Le VAB commence à avancer lentement vers notre position. Il est à seulement une cinquantaine de mètres. Il prend rapidement de la vitesse et nous croyons qu'il nous fonce délibérément dessus.
Tous les partisans se tirent en courant en entendant le bruit furieux du moteur, et il ne reste plus que Ritchie, Jack, moi et les Escadrons qui nous préparons à faire feu sur le véhicule.
Le blindé freine brusquement. Ses énormes pneus crissent effroyablement sur le macadam et une épaisse fumée bleue s'évapore de sous les roues. La tourelle s'ouvre. Nous mettons en joue. Le béret rouge qui a froidement abattu son supérieur en sort, les mains en l'air.
-Ne tirez pas! Nous sommes avec vous!
-Qu'est ce que c'est que ce cirque?! Hurle-je.
-Laissez nous passer! Nous allons tout vous expliquer!
-Si vous faites ne serait-ce que le moindre geste brusque, on n'hésitera pas à tirer tous nos chargeurs et lancer toutes nos grenades sur vous!
Jack fait un signe de tête à deux de ses hommes qui enlèvent un arbre faisant office de barrière entravant l'accès à la place. Le blindé passe et se gare juste derrière, de manière à renforcer notre barrage. Les portes arrières s'ouvrent et des soldats en sortent, arme en bandoulière et les mains sur leurs têtes casquées.
-Nous sommes avec vous! Ne tirez pas!
-C'est bon, baissez vos armes. Dit Jack à ses troupes.
Les guérilleros du dimanche s'approchent timidement tandis que j'aide le grand et sec soldat à s'extirper de la tourelle sur le toit de son blindé. Il me sert la main :
-Sergent-Chef Lambert, 1er RCP. Voici mon escouade. Nous appartenions à la 3ème compagnie.
-Que s'est-il passé?
-De l'autre coté ça se chamaille pas mal depuis votre coup de force de ce matin. Certains au sein même de l'armée soutiennent votre action et voudraient vous rejoindre.
-Mais, cet officier? Demande Ritchie.
-Un connard de première, heureusement qu'ils ne sont pas tous comme ça... Il m'avait donné l'ordre d'ouvrir le feu, j'ai refusé sous prétexte que mon devoir était de protéger la France, non pas de tirer sur le peuple. Il m'a menacé de me faire traduire devant le tribunal militaire... Vous connaissez la suite.
Je suis béa d'admiration devant cette poignée d'hommes ayant eu le courage de mener leur coup d'état, de s'être rebellés contre le Système qui, à force de manipulations, a corrompu le vrai devoir de ces hommes. Ces hommes dont j'ai fait partie.
La situation est inespérée. Onze militaires qui passent de notre coté avec un véhicule et des armes peut en pousser d'autres encore à franchir le pas, le gouvernement n'osera jamais déclencher une guerre civile au beau milieu de la capitale. Tout ce qu'il faut, c'est que nos partisans se tiennent tranquilles.
Commentaires
- Yankee-Six
08/04/2011 à 21:39:47
Ah 4/5 !! Je me disais aussi !
- C4MeL
08/04/2011 à 18:00:18
- Conan
08/04/2011 à 12:35:24
La fin n'est pas encore là, je m'attèle toujours à l'écriture de cette fic
- C4MeL
08/04/2011 à 09:31:44
Juste génial, depuis le premier chapitre de "L'homme qui valait trois cartouches" à celui ci...
Tout est tres bien décris, on ressent l'ambiance... T'as du talent gars !
Offre moi une fin magnifique à ces héros que l'on suit depuis qqles mois et ton pseudo sera adulé pendant 3 génération - Sirius
07/04/2011 à 22:07:52
encore une fois :