Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Le destin d'un agent.


Par : LabyrinthZone
Genre : Horreur
Statut : C'est compliqué



Chapitre 5 : Wow... What a Mansion !


Publié le 30/09/2012 à 22:06:23 par LabyrinthZone

Je me réveillais, le crâne endolori. Le tâtant du bout des doigts de ma main droite, je notais une vive douleur là où un bandage se trouvait. Je me levais lentement, précautionneusement, cherchant un quelconque moyen pour me tenir à quelque chose. Je me sentais si faible...
Tenant sur mes deux jambes, j'avançais lentement, en faisant des petits pas de quelques centimètres seulement. Au bout de quelques minutes de cette torture, je me trouvais dans un petit couloir assez mal éclairé. Peut-être était-ce la nuit. Je n'en sais trop rien. Je n'avais aucune idée de comment j'étais arrivé ici, ni combien de temps il s'était passé depuis l'épisode de la cave.
Arrivé devant une porte, je me préparais psychologiquement à entrer dans la pièce qu'elle cachait. Réunissant tout le courage dont je disposais, je l'ouvrais lentement, cherchant un quelconque interrupteur afin d'illuminer cette salle.
Après quelques secondes, mon doigt se posait sur un bouton que j'appuyais fébrilement, la main tremblotante.
Un flash illuminait l'endroit où je me situais. Protégeant mes yeux qui étaient désormais habitués à la pénombre, je me risquais à entrer. Face à moi se trouvait un robinet, où étaient posés dessus un scalpel ensanglanté, des pansements, des bandages, ainsi que des agrafes de chirurgie.
Je comprenais de quoi il s'agissait. Quelqu'un m'avait soigné , m'évitant ainsi toute infection & hémorragie possible. Cependant, le bandage étant trop serré & très sale, je décidais de l'enlever & le changer.
Je levais ma main droite lentement; il ne fallait pas que je fasse de gestes brusques, sans quoi la douleur s'intensifierait.
Je saisissais l'extrémité du bandage, qui était d'une couleur rougeâtre. J'ôtais les agrafes qui s'y trouvaient ainsi que le sparadrap. Il faisait au moins deux mètres de long, & plus je retirais le pansement, plus je me sentais mal à l'aise, comme si ce que je craignais était réel. J'allais en avoir le coeur net dans quelques secondes.
Les secondes qui suivaient me paraissaient durer une éternité. Il ne restait plus que quelques centimètres avant que le bandage ne tombe.. Plus que quinze...Dix...Cinq...
Ca y est. Je l'avais enlevé.
J'ôtais lentement mes cheveux, les prenant délicatement avec ma main gauche. Ils cachaient ma plaie, ce qui risquait de me provoquer une infection, voire même une contamination si du virus traînait par ici. & ce, même s'ils étaient propres.
Je regardais attentivement mon reflet dans le miroir.
Outre un homme fatigué & ridé, faiblard, qui avait des cernes jusqu'aux joues, je ne voyais rien. La pièce où je me trouvais était plongée dans l'obscurité, sauf la très faible lampe qui n'éclairait que mon visage. Ca me donnait l'impression d'être juste une tête sans corps, flottant dans le vide. Etrangement, cela me rappelait le type bizarre que j'avais aperçu dans la forêt.
Rapprochant la lampe de la partie droite de mon visage, je plissais les yeux afin de mieux voir. Au loin, j'entendais des bruits de vent & une porte claquer. Mais étant encore en rétablissement, je ne pouvais descendre ni même réfléchir à quoi que ce soit. Comme si j'avais été drogué. Je n'ai jamais été comme cela. Je réfléchissais très lentement, bougeais très lentement & étais incapable de parler...
Mes cheveux glissèrent entre les doigts, dévoilant petit à petit la plaie qui me faisait tant souffrir.
Scrutant chaque millimètre de mon visage, je n'osais pas m'arrêter là où la douleur se faisait de plus en plus forte. Pris d'un élan de courage, je finissais de dresser ma chevelure & observais l'endroit où devait se trouver mon oreille.
Où elle devait se trouver...Car elle n'y était plus. Je n'avais plus d'oreille droite. Sous le choc, je laissais retomber mes cheveux soyeux & fins, & prenais mon visage entre mes mains : c'était impossible. Je ne pouvais pas avoir perdu mon ouïe ! Quand est-ce que cela avait-il bien pu se produire ?
Me remémorant les évènements de ces derniers jours, je me souvenais comment cela c'était passé... J'avais tué ce monstre horrible & répugnant, puis j'avais ouvert une brèche dans le plafond de la cave afin que l'eau du lac s'y engouffre, pour me permettre de flotter & d'en sortir... & je n'avais pas oublié d'éteindre ma tronçonneuse...
A moins que...oui... Un monstre qui se régénère ? C'est fort probable... Ca me rappelle les derniers zombies de Raccoon City, ceux qui se relevaient & étaient encore plus vifs & violents après avoir été abattus une fois...
Comment ai-je pu baisser ma garde ainsi ? C'est impossible... Je devais trouver les réponses à ces questions...
Tout d'abord, comment j'étais arrivé dans cette forêt, puis maintenant ici... Comment ce monstre est arrivé, qui est-il, pourquoi y a-t-il de nouveau des zombies, & surtout : quelle était cette étrange chose tentaculaire dans la forêt ? Un nouveau Plaga ? Quelqu'un de costumé ?
Je sortais difficilement de l'endroit insalubre où je me trouvais. Arrivant de nouveau dans ce couloir, j'avançais péniblement vers la gauche. Passant devant une fenêtre, je pouvais remarquer qu'il faisait effectivement nuit & qu'il y avait un puissant orage, encore...
Ce long couloir était composé de deux fenêtres. L'une à ma droite, la seconde au bout du couloir. Un meuble en bois sombre trônait au milieu de ce long corridor, à ma gauche. Dessus était posé une feuille dont les croquis s'apparentaient à un plan. Génial, j'étais au rez-de-chaussée de ce qui me semblait être un manoir...
Levant les yeux de cette page que je prenais & rangeais dans ma poche, j'apercevais une fois de plus cette silhouette tentaculaire au bout de ce long chemin. Après un clignement des yeux, elle avait disparu. Sûrement mon imagination une fois de plus...
Je titubais, avançant tout droit. Je n'avais pas d'autre choix de toutes façons : même si j'avais un plan, je ne connaissais pas cette bâtisse & je devais en faire le tour pour savoir où se trouvait la sortie.
& puis...peut-être que je trouverais toutes les réponses à mes questions ici. Continuant mon avancée, j'entendais des aboiements au dehors. Sûrement des chiens errants. Arrivé au milieu du couloir, je me calais contre le mur, reprenant mon souffle. A côté de moi se trouvait une herbe verte. Ni une ni deux, je la prenais, lui enlevais les feuilles afin d'en extraire la chlorophylle que j'aspirais.
D'un coup, la douleur se dissipait. Pour combien de temps, je ne le savais pas. Mais j'étais en meilleure forme, à présent.
Scrutant le mur d'en face qui se trouvait dans mon champ de vision, je remarquais un tableau où une femme, ressemblant à s'y méprendre à la Joconde, me regardait. Cette vision me semblait très dérangeante, je n'arrivais pas à la quitter des yeux. Un éclair illumina le corridor, & les yeux de la femme dessinée s'illuminaient en rouge. Je fermais les yeux, ça ne pouvait pas être possible ! Je les rouvrais : tout était normal.

Reprenant ma marche, j'entendais des bruits de pas. Ou plutôt de pattes. Une fraction de seconde plus tard, des bruits de verre retentissaient. Un chien se trouvait devant moi, la peau arrachée par endroits. Du sang coulait de partout, ses muscles & même ses os étaient à découvert. Sa gueule avait une mâchoire ouverte en deux, dont il en manquait une bonne moitié. Un de ses yeux était manquant, & ses pattes étaient très griffues.
D'un rapide coup d'oeil, je pouvais voir qu'il y en avait un deuxième derrière moi.
Génial, j'étais seul, je ne savais pas où je me trouvais, je n'avais pas d'armes, blessé & en mauvais état, je ne pouvais pas me battre & j'étais entouré de deux chiens assoiffés de chair fraîche...


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