Note de la fic : :noel: :noel: :noel:

Bleu Méthylène


Par : MassiveDynamic
Genre : Sentimental, Action
Statut : Terminée



Chapitre 25 : Teinte de Lumière


Publié le 03/05/2010 à 19:51:26 par MassiveDynamic



Et le jour se lève. La plus étrange et magnifique journée de ma vie est partie intégrante du passé, à présent. Ne pas m'arrêter sur mes erreurs, ni sur les bons moments, mais continuer d'aller de l'avant. Telle est ma nouvelle doctrine. Même si je suis en froid avec Ben, ses conseils furent précieux. Du moins, il m'a aidé à mettre mes idées en pratique. Grâce à lui, j'ai pu partager une journée de ma vie avec cet inconnu qui n'en est plus un mais qui malgré tout est à présent perdu de vue ; Stéphane. Aujourd'hui, c'est aux choses sérieuses que je m'attaque.

"Allô, Tom ? "

"Ho, tiens, Blue ! Comment tu vas ? J'suis content que tu m'appelles, j'avais peur que tu t'isoles... enfin, ce genre de syndrome post-prison...Enfin, bref, tu deviens quoi ? T'es bien installé ? "

Il ne cache pas sa joie de m'entendre, et celle-ci semble sincère, d'ailleurs. D'une certaine façon, ça me réchauffe le cœur, de savoir que des gens s'inquiètent pour moi, bien que ce sentiment soit à la limite de... l'égoïsme ?

"Ouais, ça va, t'en fais pas. D'ailleurs, je me suis rarement senti aussi bien, à vrai dire. Pour apprécier la liberté il faut en avoir été privé, et à présent je savoure chaque instant. Enfin, mon appel n'est pas anodin. J'ai une proposition à te faire... "

Et je lui ai, à son tour, lui aussi, tout expliqué. Bien entendu, je ne sais pas s'il m'a cru, quand je lui ai dit pour Red, d'ailleurs j'en doute, et il a préféré se passer de tout commentaire à ce sujet, néanmoins il semblait enthousiaste quant à mon projet d'édition.

" Je peux me charger de ça sans problème. Il faut juste que tu me donnes l'original, que je le lise puis que je fasse un rapport à mon père. Pour l'édition et le cout, si le projet est validé, te fais pas de soucis, je m'occupe de tout. Enfin, je passerai demain, on ira faire un petit tour, et t'en profiteras pour me donner le bouquin. Je dois te laisser, je vais faire des photos, mais t'en fais pas, on aura bien le temps de causer demain. "

Plein d'énergie et d'idées, comme d'habitude, ce type.

"D'accord, merci, vraiment. Attends... Au fait, comment va Anna ? "

Disais-je d'une petite voix intriguée.

"Anna ? Bah... ça va. "

Un timbre à la limite de la gêne. Je le comprends, pas facile de parler d'Anna, surtout pas après ma sortie. Mais demain, il ne pourra pas éviter le sujet. Bien, mon problème de livre est réglé...

Décidant d'aller me dégourdir les jambes, je sors dans la rue et marche en contemplant chaque âme suivant son chemin. Le ciel est couvert. Pas de chance, après deux jours radieux, voilà le retour morose à la normalité. Normalité temporelle, mais pas dans les faits. Chacun a les moyens de rendre sa vie exceptionnelle. Il suffit juste d'un zeste de motivation, et de beaucoup de folie. En regardant dans le reflet des vitrines, il m'arrive de les voir. Mais j'essaie de ne plus prêter attention à eux, pour l'instant. L'ignorance reste la meilleure des attaques à l'heure actuelle. Je ne peux pas me permettre une rechute, et je dois me prouver que ma force mentale est belle et bien existante. Le ciel est gris, rendant tout le monde aigri par la même occasion. Je marche et je regarde le faciès des gens. Ils semblent... bloqués. Prisonniers de leur routine, il ne semble ni malheureux, ni heureux.. de simples enveloppes sans dynamisme aucun. Bien entendu, ils sont heureux, quand ils sont avec leurs amis, leur famille, mais seul, ils agissent comme des machines. Voilà donc le fléau du monde, et à nouveau, cette solitude.

Certains la choisissent volontairement et parviennent à vivre avec, je salue leur force de caractère, mais ils passent à côté de ce qui est peut être le sens de la vie, la cohabitation, entre autre, tant avec les humains qu'avec toutes les autres âmes de cette si grande terre.

Et, à nouveau, me voilà devant la porte de ce bon vieux café, où ma dulcinée manque à l'appel. Et je reste là, devant, quelques minutes, béa, fixant l'intérieur du café et regardant la vie s'agiter.

Et au final, cette journée s'achève comme elle a commencée. Du gris. Mais j'aime à penser qu'un jour, les gens s'uniront pour une même cause, en masse. près tout, nous sommes tous fait du même corps, et nous venons tous d'une même planète, d'autant plus que, d'une certaine façon, nous sommes tous une grande famille, tous frères, tous sœurs.


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