Note de la fic : :noel: :noel: :noel: :noel:

Projet Danavis


Par : GreenStatik
Genre : Action, Science-Fiction
Statut : C'est compliqué



Chapitre 12


Publié le 31/05/2011 à 21:34:21 par GreenStatik

Sharban entra rapidement dans le bureau du maire. Elle avait été appelée d’urgence, concernant l’affaire Danavis. Elle ne paraissait vraiment jamais heureuse durant toutes ses missions, mais ce matin-là, sa froideur avait atteint son sommet.

— Je déteste qu’on se foute de moi, Jérémy ! beugla Taylor, agrippant le col de la veste de ce dernier.
— Mais, monsieur... gémit-il.
— Je dérange ? demanda Jenna en s’asseyant sur une chaise.

Le directeur lâcha sa prise, libérant ainsi son employé. Il vint se mettre devant la dernière venue, avant d’adresser un grand sourire forcé et de reprendre son calme. Il s’assit à son tour.

— Non, pas du tout. J’étais justement en train de prendre des nouvelles.
— Oh, je vois. Quelle est la mission d’aujourd’hui ?
— Laissez tomber le petit magasin rattaché à notre entreprise, ils se débrouilleront sans nous.

Jérémy lâcha une petite toux à cette déclaration. Son patron était sûrement le pire homme qu’il eut rencontré dans sa carrière. Un homme froid, manipulateur, égoïste. La preuve était là, mais le bon peuple n’en savait strictement rien de tout ceci. Mais, il ne fut pas toujours le même homme.
C’était 7 ans auparavant, en 2047. Un certain James Taylor essayait de pénétrer le marché des implants, parce une de ses inventions révolutionnaires : un implant agissant directement sur la moelle épinière. Ainsi, des milliers d’handicapés de types moteurs retrouvèrent la possibilité de marcher, mais aussi certains dont le handicap était cérébral. À cette époque, le taux de survie à une greffe était d’environ 78 %. En s’améliorant, cet homme réussit à convaincre une majorité de la population et réussit à collecter une bonne somme afin de monter, sa propre entreprise.
Le mensonge était la solution la plus envisageable selon Jérémy. Il ne pouvait plus supporter la situation en place.

— Ils comptent s’attaquer à la chaîne de désassemblage.
— La zone de désassemblage... répéta Taylor. Ils comptent piller des pièces défectueuses ou bien ?!

Un rire gras et puissant s’échappa de sa gorge. Il reprit son sérieux quelques secondes plus tard, avec un peu de mal.

— Bon, vous savez ce qu’il vous reste à faire Sharban. Tirez à vu, blablabla...
— Monsieur... je... ne supporte plus vos méthodes, déclara Jérémy en bégayant.

Jenna décroisa les jambes, avant de se lever et se dirigea lentement vers celui-ci. Il recula, avant de se cogner contre le mur. Une main vint se mettre au-dessus de son épaule, contre le mur.

— Tu n’as rien à dire compris ? dit-elle, d’un ton d’effroi.
— Oui... Oui Madame !

Elle rapprocha son visage du sien. Un rictus mauvais se dessinait sur celui-ci. Il déglutit, de peur.

— Mademoiselle...
— Je suis sincèrement désolé.

Elle se dégagea, avant de se rasseoir. Jérémy secoua la tête avant de saluer les deux personnes encore présentes et de sortir de la pièce. Il se laissa glisser le long d’un mur une fois dehors. « Merde » était le seul mot qui lui était venu à l’esprit à ce moment précis.

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L’usine d’assemblage était un très long bâtiment, où demeuraient des centaines de machines en état de fonctionnement. L’homme n’avait plus sa place ici, les robots et autre assemblages n’étant plus que les seuls occupants. Le silence était de mise, seuls quelques claquements se faisaient entendre de temps à autre.
Au total, sur la trentaine de personnes présentes lors de la réunion, seulement 12 étaient venues. Asa était elle aussi présente. Un des volontaires avait pris soin de couper la vue des caméras de surveillance, pour que la zone soit complètement sécurisée.
L’objectif était le suivant : démonter, casser, mettre en pièce le plus de machines possible. Ou tout simplement les mettre hors service. La deuxième chose était d’identifier une source d’empoisonnement au sein de ces assemblages, suite à l’affaire de l’implant cardiaque empoisonné. L’usine allait donc être fouillée de fond en comble.

— J’accompagne qui, moi ? demanda Asa.
— Venez avec nous, on discutera de quelque chose au passage, dit Jean.
— Bien !
— Vous autres, commençais-je, et bien... euh... dispersez-vous comme vous voulez et faites nous parvenir vos découvertes.
— Prenez ces oreillettes, aussi, enjoint Seth. Cela sera plus simple comme ça.

Chacun se servit, avant de former des petits groupes de 2 ou 3 et de partir dans une direction quelconque.
La partie la plus imposante de l’usine était un énorme tapis roulant, sur lequel s’assemblaient au fur et à mesure les implants. Celui-ci se disait en plusieurs branches, selon les différentes caractéristiques de ces derniers. Au final, chaque branche s’enfonçait dans des trous, présents dans un mur au fond de l’immense bâtiment. Au centre, une petite cabine abritait tout type de commandes, en particulier pour arrêter d’urgence le parcours d’assemblage.
Je me dirigeais vers ce mur, pour y chercher une quelconque issue. Une porte métallique était présente, en y regardant de plus près. Le seul bémol étant que celle-ci était fermée par un code. Un pad numérique était installé juste à côté de celle-ci. Seth, qui m’accompagnait, s’en approcha pour l’examiner.

— Il doit y avoir quelque chose d’important derrière... dis-je, en guise d’hypothèse.
— Normalement, toutes les pièces sécurisées possèdent des analyseurs d’empreintes, exposa Asa. C’est un vieux modèle que voilà.
— Laissez-moi faire, je vais essayer de le contourner par un by-pass, fit Seth, en sortant un petit boitier. Il faudrait juste le démonter, pour que je trouve une entrée dessus.

Il me balança un tournevis, que j’attrapai maladroitement, avant d’essayer de forcer le couvercle. Deux vis tombèrent, avant que je fasse pression avec le tournevis et qu’un bruit me prévint de l’ouverture de ce dernier. Un épais circuit imprimé était caché par cette protection, sur lequel étaient présentes des dizaines de LED et des résistances.
Seth brancha son matériel, avant de se mettre à genoux et de se mettre au travail.

— Deux minutes, laissez-moi faire et ça sera ouvert.
— On vient de faire le tour des machines, rien de bien particulier, annonça un homme sur le canal vocal du groupe.
— Merci, n’hésitez pas à nous filer d’autres informations, répondit Jean.

Un petit bruit se fit entendre, du côté de la console de Seth. Il venait de trouver le premier chiffre du code. Un second se fit entendre peu après, ce qui l’encouragea à continuer de plus belle. Je m’assis contre le mur, en attendant de pouvoir entrer. Seth acheva finalement le travail plus vite qu’il ne le pensait. Il tapa le code, avant de débrancher son matériel et de refermer le boitier. Il ouvrit ensuite la porte.
La pièce était vraiment très sombre, quelques néons clignotaient par moment. Une dizaine d’ordinateurs étaient alignés le long des murs, chacun faisant partie d’une gamme plus ou moins récente. Le tapis d’assemblage se prolongeait bien ici, mais les implants bénéficiaient d’un tout autre traitement. Je m’approchais de ces machines, quand soudain une alerte se déclara au sein du groupe.

— Cachez-vous, quelqu’un vient d’entrer ! souffla une femme sur le canal vocal.
— Et merde... jurais-je. Fermez vite la porte !

Jean le fit donc, délicatement, avant de se cacher dans l’ombre, dans un coin de la pièce, derrière une quelconque machine. Je fis de même. Asa se mit quant à elle derrière la porte. S’en suit un très long silence, coupé de temps à autre par de légers bruits de pas, qui se rapprochaient de plus en plus de la porte. Je déglutis, pris de panique.
La porte s’ouvrit soudain, accompagnée d’un petit grincement. Deux hommes entrèrent, l'un vêtu d’un costard-cravate noir, sobre, le second d’une armure de la SACOM. Je reconnus immédiatement le premier : un homme appartenant à la Marters Industries, mais aussi le tortionnaire à la seringue. Ma respiration s’accéléra, sans réellement m’en rendre compte. Après un petit temps, le soldat de la SACOM décida de fermer la porte. Asa sortit de sa cachette à ce même moment, arme à la main. Elle agrippa l’homme en noir au niveau du cou, avant de se plaquer entièrement contre la porte.

— Un seul mot et je tire... souffla-t-elle, en amenant son arme au niveau du crâne de l’otage.
— Vous devriez faire ce qu’elle vous dit, dit Jean en se dirigeant vers eux, avant de montrer le soldat du doigt. Mettez votre arme à terre, soldat.

Il se mit à genoux, avant de sortir son pistolet de son étui et le poser à terre. Seth s’en saisit, avant de le mettre dans une de ses poches. Je sortis de mon trou à mon tour, afin de rejoindre le groupe. Un rictus mauvais se dessina sur le visage de mon agresseur.

— Je vois, je vois... fit-il. Comment vous portez-vous, Bastien ?
— Vous êtes un enfoiré, crachais-je.
— Ce ne sont que des mots... Allez, finissons-en, je sais que vous êtes venu ici pour moi.
— Tout au contraire, nous sommes là pour autre chose et vous allez nous aider pour acheter votre pardon.
— Je suis dans l’obligation de dire non.

Asa affermit sa prise, en resserrant son bras autour du cou de l’homme. Sa mâchoire se crispa. Du doigt, j’indiquais le chemin qui suivait le tapis, ainsi qu’un liquide baignant dans une sorte de réservoir.

— Qu’est-ce que c’est ? demandai-je.
— C’est... un liquide, comme vous pouvez le voir. Rien de bien important.
— J’ai l’impression qu’il se fout légèrement de notre gueule... expliqua Seth.
— Quelles sont les intentions de la Marters Industries ? Qu’est-ce qu’ils trament ?
— Rien de bien mauvais, ni trop de gentil...
— Abrège ! s’exclama Asa, en expulsant le chargeur de son arme et lui montrant ainsi qu’il était plein.
— Hey ! Laissez-moi vous expliquer. Ce PC, là. Amenez-moi là-bas.

Hésitant, Jean l’emmenant quand même l’asseoir sur la chaise disponible devant le bureau, avant de le laisser faire. Il ouvrit un logiciel, avant d’actionner quelques choses et de mettre la machine en marche. Le tapis se remit donc en marche, amenant les implants sur une petite plateforme, un à un. Une fois détectés, ceux-ci étaient orientés de telle façon à ce qu’une petite embouchure fut visible. Et par l’action d’un micro tuyau, une certaine partie de l’implant se remplissait du liquide contenu dans le réservoir. Et ainsi de suite. L’homme se retourna sur sa chaise pour nous faire face.

— Je m’en doutais... c’était donc ça, le produit de la semaine dernière ? dis-je à Jean.
— Semaine dernière ? pouffa l’homme. Vous êtes en retard, Bastien. Comme toujours.
— Nous avons fait tout le tour, rien de suspect n’a été trouvé, nous avertit un homme sur le canal vocal.
— Il vaudrait mieux partir, maintenant, conseilla Seth.
— Et ceux-là, qu’est-ce qu’on en fait ? demanda Asa.
— Assommez-les, ils ont besoin de repos. Bonne nuit, mon cher, fis-je d’un ton totalement ironique. Je vous propose aussi d’arrêter les machines, voire de bousiller la chaîne.

Quelques minutes après deux atémis bien placés, des fils arrachés et des coups de feu dans la boîte de contrôle, l’usine fut complétée désertée. À quelques points près.

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Et voilà. Et comme un con, j'ai encore foutu 10 plombs à poster un chapitre...
Bon, en compensation, voici quelques petites images croustillantes de Sharban, dessinées par notre modérateur aimé, j'ai nommé Hell ! :hap:

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Bon, maintenant, j'vais me flageller pour me punir de tout ce retard.

...

J'viens de me rappeler que j'ai aussi une fic traitant d'un poney et de la Joconde à écrire. Merde.
Où est-ce que j'ai pu bien foutre mon knout... ?


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