Pris de panique, personne ne savait quoi faire.
Mon cœur battait très vite et je sentais la peur monter.
« POLICE ! Ouvrez cette porte ! »
Je regardais Wyatt dans les yeux et il compris directement ce que je voulais lui faire comprendre.
Il fit signe aux autres de le suivre et s'échappa discrètement par la porte de derrière qui donnait sur une petite ruelle. J'avais très peur, j'entendais le policier s'énerver derrière la porte, puis il cria « Défoncez-moi cette porte ! ». Je rangeais ma netradio puis je courrais au premier étage près de la fenêtre. La porte du rez-de-chaussée ne tenue pas longtemps et les forces de l'ordre s’engouffrèrent dans le garage. Sans aucune autre solution, je m'asseyais sur le bord de la fenêtre et sautais. La discrétion n'étant pas vraiment mon fort, on me remarqua rapidement et je me mis à courir, poursuivis par deux policiers m'ordonnant de m'arrêter. Il ne fallait pas que je me retourne, ils pourraient voir mon visage, alors je continuais à courir sans m'arrêter. Je n'avais jamais couru aussi vite. Je sentais l'adrénaline monter en moi comme si je courrais pour sauver ma peau, même si c'était presque le cas.
Les policiers continuaient à crier.


Trois rues plus loin, ils étaient toujours derrière moi, je ne savais plus quoi faire et je commençais à fatiguer. Mais tout à coup, après un virage, passant le long d'une ruelle, une main m'attrapa le bras et me colla contre le mur de la ruelle, dans l'ombre. Les policiers passèrent en courant sans rien remarquer.
Je tournais la tète à ma gauche, c'était Wyatt.
- Merci.. Je ne pensais pas m'en sortir.. Où sont les autres ?
- Chez eux, enfin j'espère...


Après une brève discussion, il m'accompagna jusqu'en bas de mon immeuble et l'on se souhaita une bonne nuit.


J-12


Je me réveillais avec un mal de tête terrible, comme si un troupeau de vache m'était passé dessus.
Mais je n'avais pas le temps de me plaindre, j'avais d'autres choses à faire, beaucoup plus importantes.
Première chose, allumer mon ordinateur et me rendre sur internet pour trouver ce qui avait été dit à la netradio hier soir. Quelques recherches plus tard, j'attérissais sur un site dédié entièrement au message pirate, mais le site n'était pas crypté, surement conçu par des débutants, je lançais alors un proxy pour que personne ne sache que je m'y étais rendu. Je cherchais la date d'hier, et écoutais l'enregistrement : «  Bonsoir amis américains, vous êtes chaque jour plus nombreux à nous écouter, nous sommes très fiers, mais nos occupants commencent à se douter de quelque chose. Nous allons vous donner vos prochaines indications, vous devez vous préparer à un long voyage, ce qui veut dire que vous devez faire vos valises. La limite est fixée à deux valises par personne, ne prenez que le plus important, pas de provisions, pas d'argent, pas de gros objets. À bientôt. ».


Un long voyage ? Nos bagages ? Alors ça, je ne m'y attendais pas du tout.. Mais où allons nous ?